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Grand Prix au Festival de Cannes 2007
Réalisateur : Naoma Kawase, jeune réalisatrice japonaise a déjà reçu la caméra d’or à Cannes en 1997 pour « Moe No Suzaku ». On reconnait généralement au travail de Naomi Kawase une attention particulière pour l'intimité et la sensibilité des personnages, qu'elle sait rendre authentiques et touchants, plutôt qu'à la sophistication de l'intrigue. Wikipedia.
Pays : Japon France Année : 2007
Acteurs : Shigeki Uda, Machiko Ono, Makiko Watanabe, Kanako Masuda, Yohichiro Saito. Dir Photo : Hideyo Nakano
Résumé : « Shigeki vit dans une petite maison de retraite sous le regard bienveillant d'une aide-soignante, Machiko. Sans le savoir, tous deux partagent un lourd secret : la perte d'un être cher. » Il est dit partout que le film est centré sur le deuil, évidemment oui, mais pour moi il décrit plutôt la solitude complète de celui qui n’a pas fait le deuil du disparu. Les deux personnages expriment surtout ce vide qui remplit toute leur vie, ne laissant pas la place à la vie pour s’exprimer ce qui les conduit à passer pour un fou pour l’un et à être triste, timide, sans objectif pour l’autre. Un prêtre venant visiter la maison de repos donne deux sens à la question est-ce que je suis vivant et parle de la vie quotidienne du corps puis des sentiments et désirs. Les deux personnages vont expérimenter ces deux formes et résoudre leur empêchement de vivre à part entière. Le prêtre parlera des 33 ans avant le détachement du monde des âmes des défunts, c’est un anniversaire, un passage que Shigeki saisira pour finalement faire son deuil et se sentir vivant. Devant cette expérience vécue par l’ancien, Machiko par procuration et résonance trouvera elle aussi ce passage et exorcisera ses peurs. On trouve dans les entretiens avec Naome Kawase à Cannes des éléments éclairants. : « La nature existe en soi, indépendamment de toute intervention de l’homme. On s’y sent protégé. (…) Quand je cherche à exprimer ce sentiment de sécurité que m’inspire une telle force invisible à l’œil nu, j’ai recours aux images. » « Je voulais que les choses invisibles soient aussi importantes que celles visibles. Je voudrais que ce message soit perçu et connu du monde entier. Je pense que ce Grand Prix donnera une certaine visibilité à ce message. »
Filmographie : 1997 : Moe No Suzaku (Suzaku) 1997 : Somaudo Monogatari (Le pays boisé) 1999 : Manguekyo 2000 : Hotaru 2002 : Tsuioku no dansu (Letter from a yellow cherry blossoms) 2003 : Sharasojyu (Shara)
Mon avis : Beau film dit « contemplatif », ce ne sont pas des longueurs qu’on y trouve mais des arrêts de l’action qui permet de voir et ressentir les émotions évoquées à partir des courtes indications données au spectateur, qui doit chercher à comprendre. Les photos sont souvent splendides et portent en elles-mêmes une partie des significations, en particulier le rôle de la nature rédemptrice. C’est un film de psychologie et de poésie à la nature sur un sujet qui nous concerne tous.
Note :8/10 Rédigé par : Jacquie
Grand Prix au Festival de Cannes 2007
Réalisateur : Naoma Kawase, jeune réalisatrice japonaise a déjà reçu la caméra d’or à Cannes en 1997 pour « Moe No Suzaku ». On reconnait généralement au travail de Naomi Kawase une attention particulière pour l'intimité et la sensibilité des personnages, qu'elle sait rendre authentiques et touchants, plutôt qu'à la sophistication de l'intrigue. Wikipedia.
Pays : Japon France Année : 2007
Acteurs : Shigeki Uda, Machiko Ono, Makiko Watanabe, Kanako Masuda, Yohichiro Saito. Dir Photo : Hideyo Nakano
Résumé : « Shigeki vit dans une petite maison de retraite sous le regard bienveillant d'une aide-soignante, Machiko. Sans le savoir, tous deux partagent un lourd secret : la perte d'un être cher. » Il est dit partout que le film est centré sur le deuil, évidemment oui, mais pour moi il décrit plutôt la solitude complète de celui qui n’a pas fait le deuil du disparu. Les deux personnages expriment surtout ce vide qui remplit toute leur vie, ne laissant pas la place à la vie pour s’exprimer ce qui les conduit à passer pour un fou pour l’un et à être triste, timide, sans objectif pour l’autre. Un prêtre venant visiter la maison de repos donne deux sens à la question est-ce que je suis vivant et parle de la vie quotidienne du corps puis des sentiments et désirs. Les deux personnages vont expérimenter ces deux formes et résoudre leur empêchement de vivre à part entière. Le prêtre parlera des 33 ans avant le détachement du monde des âmes des défunts, c’est un anniversaire, un passage que Shigeki saisira pour finalement faire son deuil et se sentir vivant. Devant cette expérience vécue par l’ancien, Machiko par procuration et résonance trouvera elle aussi ce passage et exorcisera ses peurs. On trouve dans les entretiens avec Naome Kawase à Cannes des éléments éclairants. : « La nature existe en soi, indépendamment de toute intervention de l’homme. On s’y sent protégé. (…) Quand je cherche à exprimer ce sentiment de sécurité que m’inspire une telle force invisible à l’œil nu, j’ai recours aux images. » « Je voulais que les choses invisibles soient aussi importantes que celles visibles. Je voudrais que ce message soit perçu et connu du monde entier. Je pense que ce Grand Prix donnera une certaine visibilité à ce message. »
Filmographie : 1997 : Moe No Suzaku (Suzaku) 1997 : Somaudo Monogatari (Le pays boisé) 1999 : Manguekyo 2000 : Hotaru 2002 : Tsuioku no dansu (Letter from a yellow cherry blossoms) 2003 : Sharasojyu (Shara)
Mon avis : Beau film dit « contemplatif », ce ne sont pas des longueurs qu’on y trouve mais des arrêts de l’action qui permet de voir et ressentir les émotions évoquées à partir des courtes indications données au spectateur, qui doit chercher à comprendre. Les photos sont souvent splendides et portent en elles-mêmes une partie des significations, en particulier le rôle de la nature rédemptrice. C’est un film de psychologie et de poésie à la nature sur un sujet qui nous concerne tous.
Note :8/10 Rédigé par : Jacquie
1 commentaire:
La forêt de Mogari est un superbe film, lent certes mais qui mérite d'être vu, au même titre que Shara de la même réalisatrice. Un cinéma posé rempli de superbes plans et d'une réalisation très élégante. Diana.
Ps : Jacquie si un échange de lien t'intéresse, n'hésite pas à me contacter (mon mail figure sur mon blog) entre blogonautes cinéphiles :) J'ai vu ton commentaire sur mon blog Made-in-asie.blogspot.com. Au plaisir de te lire. Bonne continuation !
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