mercredi 29 décembre 2010

Le Pont sur la rivière Kwaï


7 oscars dont le meilleur film 1957 
Réalisateur : David Lean : Avec l'arrivée de la couleur, Lean devient une figure incontournable avec « The Bridge on the River Kwai (1957), pour lequel il remporte un oscar suivi d'un autre pour Lawrence d'Arabie. En 1965 il réalise « Doctor Zhivago » (1965) qui est également un succès. Après le succès mitigé de « Ryan's Daughter » (La Fille de Ryan (1970), il ne dirige plus aucun film jusqu'à son dernier en 1984 : « A Passage to India » (La Route des Indes). Il meurt en 1991 alors qu'il prépare l'adaptation de Nostromo de Joseph Conrad. wikipedia
Pays : US + UK Année : 1957
Acteurs : Alec Guines, William Holden, Jack Hawkins, Sessue Hayakawa
Résumé : D’après le roman « Le Pont de la rivière Kwaï », d'un écrivain français, Pierre Boulle. Sam Spiegel le producteur eut l’idée d’en faire un film. Le roman relate un épisode réel de la Seconde Guerre mondiale, la construction d'une voie de chemin de fer pour relier Singapour au Siam et à la Birmanie. Celle-ci fut construite par des prisonniers de guerre utilisés par les Japonais. La voie ferrée fut sinistrement surnommée "la Voie de la Mort" (parmi les prisonniers de guerre:100 000 hommes y laissèrent la vie).
Le film a été tourné à Ceylan, avec des aides locales dont celle des habitants d’un village pour construire le pont – en effet il ne s’agit pas d’une maquette…- et pour fournir des figurants. Le tournage fut assez long - car Spiegel voulait un beau film réaliste- et riche en péripéties, lire les petites histoires du tournage c’est un autre roman !...
Bref, l’histoire possède deux versants, le premier c’est le colonel Nicholson (Alec Guiness dans son plus grand film) ayant une très haute idée de l’armée et de l’honneur face à Sïto, commandant japonais du camp (incarné par un acteur japonais célèbre (Sessue Hayakawa). L’autre versant c’est la préparation du sabotage du pont par un commando anglo-américain (William Holden, Jack Hawkins).
Filmographie : Brève rencontre (Brief Encounter); Lawrence d'Arabie; La Plus grande histoire jamais contée (The Greatest Story Ever Told) ; Docteur Jivago ; La Fille de Ryan (Ryan's Daughter) ; La Route des Indes (A Passage to India) 
Mon avis : J’ai revu avec plaisir ce film de guerre qui m’avait émerveillée quand j’étais jeune, et bien …. il est toujours intéressant et beau….. C’est du grand art. Les valeurs proposées sont toujours d’actualité… On y voit le choc de deux cultures le buschido et les codes de la guerre internationale, le japonais et l’anglais.
Voir ce film est conseillé à quiconque ne veut pas passer pour un nul en cinéma…. et comme il vous est proposé à la TV.... Visible par toute la famille.
Note :10/10 Rédigé par : Jacquie

dimanche 19 décembre 2010

YIYI




Prix de Mise en Scène Cannes 2000.

Réalisateur : Edward Yang : Né à Shangaï en 1947, Edward Yang part avec sa famille à Tapei en 1949. Encore adolescent, il se distingue comme dessinateur de bandes dessinées et artiste manga.
Après avoir obtenu son diplôme en ingénierie électrique, il s'installe aux Etats-Unis et obtient un diplôme supérieur en informatique. Il revient à Taïwan en 1981 pour entamer une carrière de metteur en scène qu'il débute d'abord comme scénariste. »
Pays : Taiwan / japon Année : 1999
Acteurs : Nianzhen Wu (Nj Jian) Kelly Lee (Ting-Ting ) Jonathan Chang (Yang-Yang) Issey Ogata (M. Ota ) Elaine Jin (Ming-Ming) Hsi-Sheng Chen (Ah-Di) Shu-shen Hsiao (Hsiao Yen)
Résumé : Tout le film tourne autour des difficultés à faire face à la vie de couple et la communication dans la famille à notre époque moderne. Ceci commence avec les premiers émois des deux enfants devant la sexualité et l’amour : une adolescente romantique et le petit Yang Yang qui est le pivot du film, même si on croit que c’est la vie de son père... l’un étant un rappel au plus vieux du malaise à grandir. A la faveur d’un accident cérébral de la grand-mère dont le médecin à demandé à la famille que chacun lui parle régulièrement, les personnages confient leurs doutes, leurs sentiments cachés, leurs espoirs. Edward Yang a écrit : « le sujet de mon film est la vie, tout simplement, une vie dont j’ai voulu illustrer toute l’étendue »
Filmographie : That day on the beach ; Tapei story; Le terroriste ; A brighter Summer day; Confusion chez Confucius ; Mahjong
Mon avis : Parfois drôle, le film nous montre une société récemment entrée dans la « modernité » et qui individuellement se prend à douter du bien fondé de ce bond en avant. NJ, business man malgré lui, se demande si il a fait le bon choix et si une 2ième chance existe ? Tout en finesse…
Note : 8/10 Rédigé par : Jacquie

dimanche 5 décembre 2010

Cinéma dans la Lune note le cinéma 2010

Prix Cinéma dans la lune 2010 : Kechiche, Polanski, Quillévéré, Marcello…
Très intéressant à lire Mathieu Tuffreau et ses acolytes ont dressé un panorama de ce qui leur a plu en 2010. Le lien est à droite pour ce blog et ci dessous également.
Prix du meilleur film : Vénus Noire d’Abdellatif Kechiche
Voir l'article

Bread and Roses

banderole du syndicat


Pilar Padilla (Maya)
Réalisateur : Ken Loach : Britannique, né en 1936 de parents ouvriers fait des études de droit puis se lance dans le cinéma vers les années 60-70. Dans les années 90 il remporte des prix à Cannes. Loach est consacré par la Palme d'Or au festival de Cannes pour son film Le vent se lève en 2006. Homme de gauche, il est aussi parfois élu, ou il soutient des candidats de gauche. Ses films revendiquent généralement les droits de l’homme, dont les libertés politiques.
Pays : UK Année : 2000
Acteurs : Pilar Padilla (Maya) ; Adrien Brody (Sam) ; Elpidia Carrillo (Rosa) ; Eloy Méndez (Juan)
Dir. Photo : Barry Ackroyd
Résumé : Maya jeune mexicaine rusée, entrée à Los Angeles grâce à une filière de passeurs, elle rejoint sa sœur qui travaille dans une entreprise spécialisée dans le ménage des bureaux. Elle arrive à faire admettre sa sœur dans cette entreprise qui emploie beaucoup d’immigrés latinos. Un jeune syndicaliste (Sam) essaye de faire réagir les employés surexploités par des patrons sans scrupules et des contremaitres vénaux. Le film raconte la lente mise en marche d’une volonté de ne plus se laisser faire par les employés. Loach montre la misère morale de ces petites gens travailleurs mais exploités pour lesquels ce travail dévalorisé est le seul espoir de survie pour eux et leur famille. Au cours du film sont déployées les relations entre deux sœurs dont la plus jeune (Maya) est un peu légère quant aux conséquences de ses actes car elle jeune et célibataire, ce qui n’est plus le cas pour Rosa chargée de famille.
En soi le film Bread and Roses n’est pas excellent, un peu « téléphoné » dans la succession des scènes dont certaines telles que la maladie du mari de Rosa, ou une longue festivité syndicale sont inutiles. Je crois que le film est fondé sur une histoire vraie de mouvement de protestation aux US, mais on a du mal à y croire. Par contre les éléments pour montrer la faiblesse de ces populations sont bien présents.
Ce film a au moins l’intérêt de poser le problème à chacun : sommes-nous égaux devant le travail ? et si nous étions immigrés, quelles seraient nos moyens de survie ? avons-nous un regard humain sur les autres, leur donnons nous une chance même de considération ? Ce n’est pas dans les années 2010 qu’on peut nier des faits semblables, et la discussion sur LCP qui a suivi est éclairante.
L’atmosphère du film est dérangeante on dirait une version d’un Brave World d’A.Huxley, alors qu’il traite des années 2000. L’histoire se passe aux US, les mêmes existent chez nous.
Filmographie : Kes ; Family Life; Riff-Raff; Ladybird; Land and Freedom; Sweet Sixteen; Le vent se lève; My name is Joe; 
Avis : Sa plus grande qualité est de nous faire réfléchir sur notre propre regard. Moins bon que My name is Joe, moins profond. Mais l’adaptation française est très bien rendue.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie

samedi 4 décembre 2010

Sous le sable

Charlotte Rampling dans le rôle de Marie

Réalisateur : François Ozon est né à Paris en 1967. Diplomé en études cinématographiques (maitrise de cinéma à Paris I), il entre en 1990 à la FEMIS au département réalisation. Depuis, il a tourné de nombreux films très appréciés de la critiques et du public (de nombreuses nominations dans les festivals). C’est certainement grâce à « Sous le sable » que le public reconnait en lui un talent, désormais le public le suit. Voir le site de François Ozon : www.francois-ozon.com
Pays : France Année : 2001
Acteurs : Charlotte Rampling (Marie), Bruno Cremer (Jean), Jacques Nolot (Vincent), Alexandra Stewart (Amanda), Pierre Vernier, Andrée Tainsy
Dir. Photo : Jeanne Lapoirie, Antoine Heberlé
Résumé : une histoire qui démarre dans le quotidien d’un couple dans la plénitude de l’âge, (vous aurez compris : presque tout est derrière eux) aisé et sans histoires (ni plus ni moins). Le couple (Jean et Marie) quitte la capitale en voiture et entreprends la grande migration estivale vers les plages. Peu de mots mais tout est dit par les gestes et les expressions et le regard de nos héros (tout ou rien ?) à la limite vous y retrouvez les vôtres ! Ambiance pantoufles et tout à coup le drame se noue … dans une banalité qui n’est plus celle du couple mais celle des autres.
François Ozon développe la vision de cette femme affrontant la disparition de son compagnon. La dignité et la pudeur face au chagrin est mise en valeur par les recherches et les tourments de Marie qui essaye de reprendre sa vie en célibataire. Les deux acteurs sont grandioses tant ils expriment sans mot se qui se passe derrière les images dans leur for intérieur. C’est pour moi une prouesse, et laisse au spectateur la liberté d’interpréter l’histoire proposée par Ozon.
« Comment faire un deuil quand il n’y a pas de corps. L’absence de cadavre rend la mort, pour les proches, douloureuse, incertaine, même quand les conditions de la disparition plaident en sa faveur. Elle restitue à la mort, ce que le cadavre, par son évidence brutale, tend à estomper: le caractère d’une énigme. »Entretien avec François Ozon sur son site
Filmographie : Les Amants criminels ; Gouttes d'eau sur pierres brûlantes ; Sous le sable • 8 femmes ; Swimming Pool ; 5×2 ; Le Temps qui reste) ; Angel ; Ricky ; Le Refuge ; Potiche 
Avis : Un drame ordinaire traité en douceurs montrant l’amour d’une femme pour son mari disparu avec les aller retours et les hésitations quotidiennes sans les clichés… je crois même que ce film fait du bien à l’image de la femme souvent mal comprise par les hommes.
Note : 8./10 Rédigé par Jacquie