mardi 8 mars 2016

Sweetie

Des acteurs qui donnent beaucoup

Réalisateur : Jane Campion: réalisatrice et scénariste New Zélandaise, est née en 1954 dans une famille liée au théâtre. elle fait des études artistiques. Se lance dans le cinéma dans les années 80, fait un peu de TV. Ses courts métrages sont primés. Elle tourne Sweetie en compétition à Cannes, puis Un ange à ma table qui est Grand Prix du Jury à Venise et elle obtient finalement la Palme d’Or avec La leçon de Piano. Depuis son dernier film elle se lance dans les séries TV avec succès : Top of the Lake
Pays : Australie Année : 1989
Acteurs : Genevieve Lemon (Sweetie); Karen Colston (Kay); Tom Lycos (Louis); Jon Darling (Gordon); Dorothy Barry (Flo) 
Résumé : « Kay est une jeune fille mal dans sa peau, un peu gourde par rapport à ses copines. Elle a peur de tout et en particulier des arbres, de leur frondaisons mais surtout de leurs racines (n’y voyez pas une peur du sexe, vous sauriez tout). Elle va consulter une voyante affublée d’un parent lourdement handicapé. Celle-ci lui déclare qu’elle rencontrera un homme qui deviendra son mari. Elle se jette sur le premier qui correspond au signalement par angoisse de le manquer (on en connait d’autre quand la peur de rester seule est grande). Tant bien que mal elle se met en ménage mais elle a toujours des angoisses au sujet des arbres… tout tourne de travers autour d’elle. Peu de temps après elle quitte le lit conjugal et se réfugie dans ses jouets d’enfants. Puis sa soeur débarque avec un amant et s’installe chez elle… ses tourments reprennent de plus belle, déjà petite elle était jalouse de sa sœur, préférée de son père. Le film continue dans la folie avec une vraie givrée incontrôlable, mais qui est libérée du côté sexe.. La sœur surnommée Sweetie est justement ce que Kay n’est pas, à l’aise dans la vie malgré son handicap intellectuel. Le film est alors un déluge d’extravagances qui ne se limite pas à Sweetie, les parents sont un peu étranges.
« Chaque plan est contaminé par ce dérèglement, de la nudité encombrante et animale de Sweetie aux fissures du sol, ces brèches de folie qui s'insinuent dans la vie de Kay. Après vingt ans, le film a gardé toute son étrangeté, toute sa sève vénéneuse. Le premier long métrage de Jane Campion et, peut-être, le meilleur. » Cécile Mury 
Filmographie Sweetie ; Un ange à ma table ; La Leçon de piano ; Portrait de femme ; Holly Smoke ; In the Cut ; Bright Star ; Top of the Lake ; 
Avis : Un film surprenant qui graduellement instille une atmosphère de folie quotidienne, riche en symboles.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie



jeudi 3 mars 2016

Les délices de Tokyo

La nature, une énergie qui influence le cours de nos vies

Réalisateur : Naomi Kawase, réalisatrice et écrivain, japonaise née en 1969. Elle étudie puis enseigne la photo. Elle entreprend des films qui sont remarqués. En 2007 à Cannes elle reçoit le Grand Prix pour la Forêt de Mogari. Plus
Pays : Japon  Année :2015
Acteurs : Kirin Kiki (Tokue), Masatoshi Nagase (Sentaro), Kyara Uchida (Wakana)
Résumé : D’après un roman de Durian Sukegawa. Naomi Kawase nous décrit l’univers triste d’un homme essayant de refaire sa vie qui survit en vendant des gâteaux dans une échoppe. Dans cette petite boutique, près de l’école, une très jeune fille est également isolée d’un point de vue familial et a un regard compatissant pour le marchand. Survient le troisième personnage, pas du tout déprimé ! qui veut aider le marchand à faire de meilleurs gâteaux….
Chez certaines personnes les circonstances de la vie n’ont pas permis une enfance ou un départ heureux. La société actuelle dévouée à la consommation ne laisse pas beaucoup de place à l’altruisme, entre la compétition et « le veau d’or ». L’histoire nous montre comment un regard différent peut changer les choses, entre celui de l‘adolescente et celui de la vielle dame il se produit un petit miracle.
Bien sur le cinéma de Naomi Kawase est rempli de signes émanant de la nature, des cerisiers, des oiseaux, on retrouvera le canari de Hanezu. Le drame est plus perceptible que dans Hanezu, tout fini par être expliqué. La vieille femme est superbement jouée et nous entraine dans l’histoire. 
Filmographie : Shara ; La Forêt de Mogari ; Still the Water ; An - Les Délices de Tokyo ; Hanezu ; 
Avis : Film esthétique et tendre qui soulève le problème de l’isolement. 
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie