vendredi 31 octobre 2008

Les Cendres du temps - Redux



Réalisateur : Wong Kar Wai. : Né en 1958 à Shanghai (Chine). Commence sa carrière en 1988.
Il reçoit de nombreuses récompenses : Happy Together (Prix de la meilleure mise en scène au Festival de Cannes). In the Mood for Love (Prix d'interprétation pour Tony Leung au Festival de Cannes) Il préside le jury du festival de Cannes 2006.
Pays : Hong Kong Année : 2008
Acteurs : Leslie Cheung (Feng), Brigitte Lin, Tony Leung Chiu Wai, Tony Leung Ka Fai (Yaoshi), Maggie Cheung. Dir. Photo : Christopher Doyle
Résumé : Le scénario suit les saisons, et les assertions d’un almanach chinois très lié à la vie de la terre et aux activités humaines, ce qui le range plus dans la veine philosophique que dans celle des combats d’épées du Wu Xia Pian. L’histoire est bâtie à partir d’un roman et mêle les aventures de plusieurs personnages aux amours contrariées et félonies diverses. Le principal héro représenté par le regretté Leslie Cheung est un homme aventureux cynique qui vit du crime, il regrette toujours son pays et ses fruitiers en fleurs…. On comprend pourquoi à la fin. Il reçoit la visite régulière de Yaoshi, qui vient lui offrir du vin de l’oubli….. les deux hommes doivent le boire mais notre cynique ne veut pas….. celui qui a bu continuera son chemin de l’oubli et sera tué par une folle, il mourra heureux car il aura expérimenté d’être aimé ! un troisième larron perdra un doigt dans une bataille pour la somme d’un simple œuf, il partira vers l’est heureux d’avoir compris que l’amour persévérant de sa femme est son plus gros capital. Enfin pour notre héro, on comprend à la fin ses erreurs et la raison de tout ; toujours un chagrin d’amour: sa promise qui en ayant assez de l’attendre (Pénélope se rebelle) épouse son frère mais meurt sans avoir revu celui qu’elle aime toujours… Notre Pénélope ou Juliette ou bien Yseult est magistralement interprétée par Maggie Cheung.
Ce Film est une refonte du même Cendres du temps qu’il avait terminé en 2004, mais commencé beaucoup plus tôt. Celui-ci avait été difficile à tourner et WKW avait maintes fois repris le tournage sans en être satisfait ; le film n’avait pas obtenu de succès auprès du public. La version actuelle reprise par WKW à partir des copies éparses est très originale.
Filmographie : 1988 : As Tears Go By; 1991 : Nos Années sauvages (Days Of Being Wild); 1994 : Les Cendres du temps (Ashes Of Time) ; 1994 : Chungking Express; 1995 : Les Anges déchus (Fallen Angels); 1997 : Happy Together; 2000 : In The Mood For Love; 2004 : 2046; 2007 My Bluberry nights.
Avis : Assez touffu, on comprend à la fin…. La magie des couleurs de Christopher Doyle est superbement onirique, le traitement des ballets de combats en style « abstrait » me plait mais plaira moins aux amateurs d’arts martiaux !
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

jeudi 30 octobre 2008

Dernier maquis



Quinzaine des réalisateurs Cannes 2008

Réalisateur : Rabah Ameur-Zaïmeche: Né en 1966 en Algérie. Passe son enfance en France, en Seine-St-Denis. Après des études en Sciences humaines, il fonde en 1999 la société Sarrazink Productions. En 2006 il met en scène Bled Number One et reçoit le Prix de la Jeunesse au Festival de Cannes. Dernier Maquis est son troisième long métrage.
Pays : France Année : 2008
Acteurs : Salim Ameur-Zaimeche, Abel Jafri, Sylvain Roume (les mécanos) Larbi Zekkour (l’imam) Mamadou Koita (chef du village) Rabah Ameur-Zaimeche (le patron) Dir. Photo : Irina Lubtchansky
Résumé : Le patron d’une petite entreprise dans une banlieue parisienne, essaye de concilier ses options politiques de gauche et sa religion avec sa responsabilité de patron. Ses employés mécanos et manœuvre sont presque tous des immigrés plus ou moins récents. La plupart est musulmane. Il décide de mettre à disposition une salle de prière et leur donne un imam. Les affaires ne sont pas florissantes et le patron va fermer le garage….. Avec la suppression des postes de mécanos, la mayonnaise tourne….
Filmographie : Wesh wesh, qu'est-ce qui se passe ? Bled number One
Avis : Beau film lyrique, tout en finesse (pas vraiment d’histoire), où se mêlent réflexion politique sur le malaise des populations immigrées, réflexion sur la place de la pratique religieuse dans notre société. La couleur rouge est magnifiquement développée tout au long du film, tant en décor de ce microcosme que pour faire ressortir la couleur des acteurs du Maghreb à l’Afrique noire, leurs tendresses souvent touchantes. Le rouge se fait plus sombre et dramatique lors de la rupture.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie

dimanche 19 octobre 2008

Vicky, Cristina, Barcelona



Sélection Cannes 2007

Réalisateur : Woody Allen : Allan Stewart Königsberg, né le 1er décembre 1935 à Brooklyn, plus connu sous le nom de Woody Allen est un acteur, réalisateur, scénariste. Il a reçu deux Oscars pour Annie Hall et un pour Hannah et ses sœurs, et de nombreuses nominations qui font de lui un cinéaste célèbre.
Pays : US Espagne Année : 2008
Acteurs : Javier Bardem (Juan Antonio),Penelope Cruz (Maria Elena), Rebecca Hall (Vicky), Scarlett Johansson (Cristina). Dir. Photo : Javier Aguirresarobe
Résumé : Une jeune fille un peu nympho, Cristina, vient avec son amie Vicky à Barcelone où celle-ci doit terminer un travail de thèse sur la Catalogne. Elles sont reçues dans la villa d’amis américains de Vicky qui les introduisent dans le monde des artistes espagnols. Cristina repère un beau ténébreux qui est célèbre pour ses frasques. Celui-ci leur propose directement un week-end dans une autre ville d’Espagne et l’amour pour toutes les deux, avec une franchise pour ne pas dire un aplomb qui ne se voit guère chez les ibériques…. Bref tout est loufoque. Un bavardage sur le sexe et l’amour qui pourrait se situer n’importe où, puis l’exposition des ratés de l’amour : l’américaine July et Vicky, mariée quand même avec son fiancé mais qui a été ébranlée par son expérience. On rit mais on n’oublie pas que l’amour est amer…. Allez donc voir votre psy préféré.
Filmographie
: Annie Hall Manhattan La Rose pourpre du Caire Hannah et ses sœurs Alice Meurtre mystérieux à Manhattan Tout le monde dit I love you Match Point
Avis : Une histoire à trois, des loufoques nantis évoluant dans une Espagne qui se devine mal et la Catalogne encore moins. Mais de belles pièces : Javier Bardem, Penelope Cruz, Rebecca Hall des belles villas aussi. Les prises de vues sont parfois plus intéressantes que le fond et en finesse.
Note : 7/10 rédigé par Jacquie

vendredi 17 octobre 2008

Séraphine


Césars 2009 Meilleur film et 7 récompenses, dont meilleure actrice et meilleure photographie

Réalisateur : Martin Provost : d’abord comédien il monte ensuite ses pièces de théâtre et pour finir se lance dans le cinéma en 1997.

Pays : France Année : 2008
Acteurs : Séraphine : Yolande Moreau, Wilhelm Uhde : Ulrich Tukur
Dir. Photo : Laurent Brunet
Résumé : A la veille de la déclaration de la première guerre mondiale, un collectionneur d’art allemand découvre fortuitement que sa femme de ménage peint en secret des tableaux. Historiquement il s’agit du Galériste Wilhelm Uhde, qui découvrit Le douanier Rousseau et reconnu Picasso dans les premiers. Le film nous montre un peu l’atmosphère de la vie en province à cette époque, et nous trace une vie plausible pour cette femme habitée par la peinture. Yolande Moreau y interprète cette femme avec beaucoup de finesse et tient à elle seule le film d’un bout à l’autre. A côté d’elle, Ulrich Tukur lui donne la réplique avec un personnage très sobre. Tous les personnages autour d’eux viennent soutenir les deux premiers rôles avec souvent beaucoup d’humour. La direction photo (Laurent Brunet) me semble très à la hauteur pour un film dédié à la peinture, tant dans le festival des couleurs que dans les prise de vues en intérieurs avec un rendu chaleureux des matières.
Filmographie : Le ventre de Juliette Tortilla y cinema
Avis : Même si la peinture ne vous intéresse pas, la vie de Séraphine Louis dite de Senlis ne vous laissera pas indifférents. Le passage d’une vie originale, mais humble, à la reconnaissance fait disjoncter la raison de notre personnage. Pour ceux qui n’ont pas idée de ce qu’est la « nécessité de créer » voilà un bel exemple.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

Fin d'automne




Réalisateur : Yasujiro Ozu C’est un homme assez discret qui filmera toute sa vie les problèmes et les scènes familiales, en ayant cette vision interne au foyer en filmant au ras du sol et en laissant chaque personnage exprimer par les mots ou par l’attitude des sentiments profonds. Sur sa vie il est hyper secret, célibataire vivant avec sa mère… on lui attribue une longue liaison avec une actrice….Il parle des sujets de ses films comme le peintre qui peint à loisirs des roses.
Pays : Japon Année : 1960
Acteurs : Setsuko Hara (Akiko Miwa), Yôko Tsukasa (Ayako Miwa), Mariko Okada (Yukiko), Keiji Sada ( Goto), Miyuki Kuwano (Michiko), Shinichirô Mikami (Koichi), Shin Saburi (Soichi Mamiya), Chishu Ryu (Shukichi Miwa) Nobuo Nakamura (Taguchi) Dir. Photo : Yuuharu Atsuta
Résumé : Ayako vit seule avec sa mère Akiko depuis la mort de son père. Les amis de celui-ci se sont mis en tête de marier la jeune fille, mais voila, elle ne veut pas se marier et souhaite rester avec sa mère, la jolie fille de la pharmacie. Les joyeux compères imaginent de remarier d’abord la mère dont ils ont tous été amoureux du temps du Lycée…. Tractations et quiproquos….. humour au rendez-vous.
Sur le cinéma d’Ozu http://www.ecrannoir.fr/stars/stars.php?s=497
Filmographie : Les derniers films : Fleurs d’équinoxe, Bonjour, Fin d’Automne, Dernier Caprice, Le Goût du Saké.
Avis : En dehors des sujets déjà montrés par Ozu et qu’il nous redonne en variation, il nous fait sentir une relation mère –fille particulièrement profonde et sensible. Il finit le film par la grandeur d’une femme d’âge mur qui décide de sa vie au-delà des conventions et de ce qu’en pense son entourage et qui reste fidèle à ce qu’elle pense. D’ailleurs tout le film est bâti autour d’elle.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie

mercredi 15 octobre 2008

Fleurs d'équinoxe


Scénario tiré du roman de Satoni.

Réalisateur : Yasujiro Ozu : C’est un homme assez discret qui filmera toute sa vie les problèmes et les scènes familiales, en ayant cette vision interne au foyer en filmant au ras du sol et en laissant chaque personnage exprimer par les mots ou par l’attitude des sentiments profonds. Sur sa vie il est hyper secret, célibataire vivant avec sa mère… on lui attribue une longue liaison avec une actrice….Il parle des sujets de ses films comme le peintre qui peint à loisirs des roses.
Pays : Japon Année : 1958
Acteurs : Shin Saburi (Hirayama), Kinuyo Tanaka (Mme Hirayama), Ineko Arima (Setsuko), Chishu Ryu : ( Mikami)
Dir. Photo
: Yuuharu Atsuta
Résumé : Un groupe d’anciens élèves d’une école, se réunit régulièrement pour bavarder, un des sujets favoris est l’avenir de nos enfants. Beaucoup ont des filles et se pose donc le moment de leur trouver un mari….. Hirayama se veut moderne, mais il ne supporte pas que sa fille s’occupe elle-même de son mariage. Un conflit nait entre eux qui conduit sa fille Setsuko à refuser l’autorité de son père. Par ailleurs une des amies de sa fille, Yukiko, demande à Hirayama d’intervenir auprès de sa mère un peu « givrée » pour qu’elle puisse épouser celui qu’elle aime…. Mikami, un des ses amis d’école lui demande également d’intervenir auprès de sa fille qu’il ne voit plus, car elle est partie de maison brouillée avec lui car il ne voulait pas qu’elle vive avec son ami…. Equinoxe est le temps du changement pour les familles japonaises, les jeunes filles se rebellent….
Sites intéressants : http://site.voila.fr/cine-passion/f2/fleurequinoxe.htm
Filmographie : Les derniers films : Fleurs d’équinoxe, Bonjour, Fin d’Automne, Dernier Caprice, Le Goût du Saké.
Avis : Encore un film décrivant la vie ordinaire avec beaucoup de poésie, de phrases symboliques, plein d’humour. Montre la douleur des séparations avec les enfants peut être plus difficiles à gérer pour les hommes qui ne s’y attendent pas …. On a toujours beaucoup de plaisir à voir ces films où Ozu traite des apparentes petites choses de la vie.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie