samedi 19 avril 2014

The Big Lebowski

Trois héros, très attachants.....

Réalisateur : Joel Coen et scénario de Joel et Ethan. Joël (1954) et Ethan (1957) sont deux réalisateurs américains qui travaillent ensemble à la réalisation de très bons films. Ils ont réalisé des comédies, mais ont été reconnus comme des « grands » Palme d’or à Cannes en 1991 pour Barton Fink, Puis Cannes 1996 Prix de la mise en scène pour Fargo et Oscars. No country for old man remporte des Oscars en 2008 à plusieurs titres. Wiki
Pays : US UK Année : 1998
Acteurs : Jeff Bridges ( Jeff, the Dude); John Goodman (Walter); Julianne Moore (Maude); Steve Buscemi (Donny);
Dir. Photo : Roger Deakins
Résumé : Le scénario s’inspire du roman Le Grand Sommeil, de Raymond Chandler, mais cela ne s’arrête pas là. Ce film comique est plein d’allusions, au cinéma. L’exemple du personnage de The Dude est copié sur celui du producteur indépendant américain, Jeff Dowd. Lequel est « un personnage haut en couleurs » s’engageant politiquement contre la guerre du Viet Nam etc.. Wikipedia
L’humour des frères Coen après Fargo est consacré et The Big Lebowski devient l’un des films les plus connus des frères Coen. Présenté par une voix off comme une saga d’un homme de l’Ouest, ce n’est que succession d’antihéros bien sympathiques. Des quiproquos dans une histoire criminelle, des personnages hallucinants, et nos trois héros simples et sans prétentions sont craquants de manque d’intelligence, de manque de mesure, et munis d’une bonne foi inébranlable. Une belle femme pulpeuse à la coiffure rappelant « Pulp Fiction » joue une artiste peintre un peu spéciale… Nos héros jouent et sont en concours en équipe au Bowling, ils font la rencontre de joueurs imprévisibles, Jésus et son collègue, dans des tenues vestimentaires et des positions de tir inénarrables. On retrouve avec plaisir Steve Buscemi dans le rôle de Donny qui jouait un apprenti malfrat très bavard dans Fargo. Les scènes de quilles et de boules donnent lieu à des délires visuels et des chorégraphies dignes de Walt Disney! Pour tout savoir sur ce film, voir Wikipedia, un article long, documenté.
Filmographie : Sang pour Sang ; Miller's Crossing ; Barton Fink; Fargo; The Big Lebowski; O'Brother; No Country for Old Men; Burn After Reading; A Serious Man ; True Grit ; Inside Llewyn Davis;
Avis : Un grand moment d’humour pétillant.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie






mardi 15 avril 2014

La Providence

7 césars dont celui du meilleur film 
John Gielgud, dans le rôle d'un romancier pervers.
Réalisateur : Alain Resnais est un réalisateur français, également scénariste et monteur, né en 1922, mort en 2014. Cinéaste original et novateur, au moins deux films ont marqué l’histoire du cinéma : Hiroshima mon Amour avec M.Duras et l’Année dernière à Marienbad avec A.Robe-Grillet. Ces deux films sont réalisés avec la collaboration d'écrivains.
Lire Wikipédia
Pays : France UK Suisse Année : 1977
Acteurs : Dirk Bogarde (Claud Langham) ; John Gielgud (Clive Langhman, le père) ; David Warner (Kevin Woodford); Elaine Stritch (Molly Langham / Helen Wiener);
Dir. Photo : Ricardo Aronovitch
Résumé : Scénario de David Mercer, écrivain britannique. la Providence est une énorme maison décrépie au milieu de la campagne. Dans cette demeure aux allures de maison hantée par un vampire, vit ou plutôt fini de vivre, un vieil homme dont le corps physique paye le tribut de ses excès de chair et de boisson. Dans ses saouleries il est réveillé par les douleurs et ses cauchemars. Le film est lui-même une expression fantastique dans la mesure où sont confondus, rêves, cauchemars, réalité, fiction et remords. Le spectateur a parfois du mal à se situer, d’autant que des scènes sont souvent rejouées d’un autre point de vue. Dans la plus grande partie du film on nage dans Kafka, cherchant des points fixes pour comprendre. On s’aperçoit ensuite que le vieux semble tirer les ficelles, dicter les paroles depuis sa chambre dans son pyjama rouge assorti à sa déchéance physique. Les personnages sont caricaturaux et raidis dans des attitudes, ce qui fera la différence avec la scène finale, on verra alors pourquoi. En ville la police est partout, arrête tous les hommes qui trainent ou qui sont différents. Les exécutions sont fréquentes, les bombes d’un terrorisme qu’on ne voit pas donnent un climat d’arbitraire et de mort en toile de fond.
Festival de l’angoisse chez les bourgeois, un seul être les domine, Molly l’épouse et la mère qui s’est suicidée. Mais est-ce le roman d’un homme malade seulement, ou bien la version psychanalytique du « placard » d’un romancier de 78 ans ?
Que dire de la réminiscence des dictatures anonymes ? avec l’emploi de la force aveugle et absurde de l’armée/police. Ces incursions tout au long du film transposent le vécu d’Alain Resnais, et le notre pour les plus âgés, avec ces symboles de souffrance de masse, comme le stade, sans y mettre le nom d’un fautif, acceptation? L’absurde a souvent été utilisé au cinéma et au théâtre pour faire réfléchir nos contemporains sur la société et le rôle qu’on y joue en tant qu’individu. Le procès de Kafka et son adaptation par Orson Wells, Brazil de Terry Gilliam, le théâtre d’Ionesco avec le Rhinocéros en sont d’autres évocations. Celui-ci lance aussi un appel à réfléchir.
Pour aller plus loin : Analyse du Ciné Club de Caen.
Filmographie : Nuit et brouillard ; Hiroshima mon amour ; L'Année dernière à Marienbad ; Muriel ; Mon oncle d'Amérique ; Smoking / No Smoking; On connaît la chanson; les herbes folles ; Vous n’avez encore rien vu ; Aimer, boire et chanter.
Avis : Film fantastique assez noir, pour intellectuels... seulement! Source de réflexions et d’interrogations sur la vie, la société, la morale etc.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie


jeudi 10 avril 2014

Los Olvidados

Prix de la mise en scène au festival de Cannes 1951.
toute la gravité d'un peuple noyé dans la pauvreté
Réalisateur : Luis Bunuel, réalisteur espagnol est né en 1900, et meurt, naturalisé mexicain, en 1983 à Mexico. Etudes supérieures à Madrid, fréquente Garcia Lorca et Dali. Vient en France où il travaille avec des cinéastes et s’initie au cinéma avant de réaliser son premier film (avec Dali) « Un chien andalou » Part aux US et travaille là quelques années, puis choisit le Mexique… revient en Europe et poursuit sa carrière là ou le vent le pousse. Plus
Pays : Mexique Année : 1950
Acteurs : Stella Inda (la mère de Pedro) ; Roberto Cobo (El Jaibo) ;  
Dir. Photo : Gabriel Figueroa
Résumé : Luis Bunuel se voit offert de traiter le problème des enfants pauvres de Mexico. Il dresse un tableau accablant de la pauvreté à Mexico, et du dénuement moral dans lequel sont laissés les enfants qui se forment à la vie sans direction. L’illettrisme, caracole auprès de l’alcoolisme, le travail des enfants et le chômage-déprime faisant le lit des méfaits et agressions. Le film n’est pas un documentaire, il y a une histoire autour de deux jeunes en particulier qui est très rude et ne laisse pas de place aux sentiments amicaux ou fraternels.
« Le film suit une froide logique, aucune échappatoire ne s’offre aux protagonistes en dehors de la mort. Quand Pedro cherche à se racheter en gagnant l’affection de sa mère, il exprime cette impasse « je veux être bon. Seulement, je ne sais pas comment… » Plus dans cinedhec
Le film tend à monter que si les jeunes sont délinquants, c’est en grande partie du au manque d’éducation et à la misère qui ne laisse pas de choix très variés pour survivre. Quand on a traduit dans ses jeunes années, les aventures de Lazarillo de Tormes on ne peut s’empêcher de penser au personnage de l’aveugle qui handicapé et pauvre traite son petit aide d’une façon égoïste déplorable qui l’amènera comme le petit indien à tricher avec son maitre.
Filmographie :Viridiana ; Belle de jour ;; Le Journal d'une femme de chambre ; Le Charme discret de la bourgeoisie ; Cet obscur objet du désir ; Tristana ; L’ange exterminateur. 
Avis : Film de culte, typique du cinéma de Buñuel toujours près des plus pauvres et y montrant des trésors de beauté, de finesse. Le noir et blanc y est très expressif et souligne l’environnement désolant.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie


dimanche 6 avril 2014

L’inconnu du lac

La préoccupation des corps, et les sentiments
Cannes « Un certain regard » 2013 Prix de mise en scène.
César 2014 : meilleur espoir masculin pour Pierre Deladonchamps 
 
Réalisateur : Alain Guiraudie. réalisateur et scénariste français, né en 1964.
Pays : France Année : 2013
Acteurs : Pierre Deladonchamps (Frank) ; Christophe Paou (Michel) ; Patrick Dassumçao (Henri) ; • Jérôme Chappatte (l'inspecteur)
Dir. Photo : Claire Mathon
Résumé : le film se déroule sur une plagette au bord d’un lac pendant l’été. On ne voit que des hommes et première surprise, nous sommes dans une zone naturiste, la deuxième, nous sommes sur un lieu de drague Homo. On se baigne et on bronze, puis le réalisateur nous montre la drague et les petits arrangements dans les buissons…. Au bout d’un certain temps on se demande si tout le film ne sera que branlette et super branlette. Heureusement, une fois cette introduction faite pour que tout le monde comprenne bien les jeux de la plage, les personnages et les relations se précisent. A côté des parties fines, une relation intéressante de Frank avec Henri, personnage très désabusé mais observateur prend de l’importance. Puis le grand coup de foudre de Frank pour Michel, et la relation amoureuse entre eux, traversée par la trouille de Frank qui sait qu’il a noyé son dernier petit ami… L’inspecteur qui arrive au milieu des jeux… perspicace mais dépassé livre des vérités à cette petite communauté….
En résumé un thriller, sous le soleil, chez des homos naturistes.
La photographie très belle fait passer la banalité des branlettes, et le film laisse une idée de beauté malgré la violence du thriller.
Filmographie : Ce vieux rêve qui bouge ; Pas de repos pour les braves ; L'Inconnu du lac
Avis : Film qui n’est pas à aborder avec les enfants… car il y a des scènes de sexe assez crues même si elles sont belles.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie




jeudi 3 avril 2014

Jules et Jim

Grand Prix de l'Académie du Cinéma 1962
Réalisateur : François Truffaut réalisateur, scénariste français 1932-1984. Enfance difficile, adolescence également. Amoureux des livres et plume facile, il écrit des critiques dans les Cahiers du Cinéma et fréquente des cinéastes du renouveau du cinéma pour un cinéma plus intellectuel. Son premier film, Les 400 Coups remporte un grand succès. Plus tard Jules et Jim conforte ce succès. Il obtient plusieurs Prix dont un Oscar pour La nuit américaine et des Césars en particulier pour Le dernier métro. Plus sur F.Truffaut
Pays : France Année : 1962
Acteurs : Jeanne Moreau (Catherine) ; Oskar Werner (Jules) ; Henri Serre (Jim) ; Serge Rezvani (d'Albert)
Dir. Photo : Raymond Cauchetier
Résumé : D’après le roman d’Henri Pierre Roché. Deux jeunes littéraires du Paris avant la guerre de 1914 ont construit une amitié qui ne se dément pas. Ils sont en accord sur toutes leurs activités et pensées, ils se consultent pour les sorties avec les dames, toujours prêts à s’amuser. Dans leurs sorties ils rencontrent Catherine dont ils sont tous les deux amoureux. Catherine épousera Jules l’Autrichien. Jim aura une liaison régulière avec Gilberte. La guerre séparera les deux amis, Jules aura toujours peur de tuer Jim. Au sortir de la guerre, Jim est invité dans le chalet de Jules et Catherine, et il découvre à la fois leur petite fille et que le couple ne va plus bien. Jules demandera à Jim de restaurer une relation à trois pour s’assurer de la présence de Catherine à ses côtés.
Le problème des relations amoureuses aura été posé depuis la séduction, la volonté de tout partager, et la séparation, rien que du classique. Cependant, grâce au roman d’Henri Pierre Roché, on aborde les plaisirs insatisfaits, les efforts de retour en arrière vers un idéal perdu, la difficulté de prendre des décisions engageant l’avenir émotionnel, la difficulté de rompre et la faiblesse de continuer sans décider. Le trio ici, est plus un échec qu’un succès, hé oui le couple c’est 2 ! En fonction des « idéaux » de la personnalité : l’appartenance-possession, la jalousie, il est clair que l’avenir à trois est bien chargé ! Que le temps où on est amoureux soit compté… on s’en doutait depuis longtemps ! Mais que la femme, elle aussi, ait besoin de sensations nouvelles, c’est le machisme institutionnel qui l’avait caché, et c’est aussi une des forces du roman et du film de l’avoir montré en 1962.
Comme c’est un film culte, je ne m’appesantirais pas sur la réalisation de François Truffaut et ses interprètes.
Filmographie : Les Quatre Cents Coups ; Jules et Jim ; Baisers volés ; la Nuit américaine ; Le Dernier Métro
Avis : Un film culte, une chanson qui l’est également. Intéressant sur les débuts de la liberté féminine.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie