dimanche 31 août 2014

L’heure Zéro

Un manoir au bord de la mer....

Réalisateur : Pascal Thomas Acteur, Producteur délégué, Réalisateur français né en 1954. Ciné Club et journalisme sont ses premières manifestations. Scénariste pour BD puis films. Quatre films fondés sur des romans d’Agatha Christie lui donnent une spécialité policière.
Pays : France Année : 2007
Acteurs : François Morel (Le commissaire) ; Danielle Darrieux (Camilla Tressilian) ; Melvil Poupaud (Guillaume Neuville) ; Laura Smet (Caroline Neuville) ; Chiara Mastroianni (Aude Neuville) ; Jacques Sereys (Charles Trevoz, le juge) ; Valériane de Villeneuve (Emma) ; Paul Minthe (Heurtebise)
Dir. Photo : Renan Pollès
Résumé
: Camilla Tressilian, richissime vieille dame reçoit dans sa grandiose villa de Bretagne son neveu Guillaume et sa nouvelle femme Caroline. Mais pourquoi Guillaume a-t-il insisté pour que son ex épouse, Aude, soit présente ? Nous sommes dans l’atmosphère familiale alambiquée qu’affectionne Agatha Christie dont Pascal Thomas adapte le roman, en se permettant quelques drôleries qui font passer les indices et les raisonnements simplistes de l’auteur britanique. Après un début un peu long où sont expliqués les antécédents de chacun, mais avec de bons acteurs et beaucoup d’humour on passe à l’action donc aux meurtres… les plus vieux vont en faire les frais de façon originales et avec grâce. Les personnages ne sont jamais insipides, mais torturés ou comiques.
« Plus audacieusement encore, Pascal Thomas entreprend de donner de l'épaisseur à cet univers en deux dimensions, à imaginer que les rancœurs enfouies qui servaient de prétexte dans le roman suscitent de vraies passions, de vrais regrets. Et pourquoi s'en priver quand on a sous la main Danielle Darrieux ou Jacques Sereys (le vétéran de la Comédie française incarne un avocat victime d'un meurtre particulièrement ingénieux) ? » Le Monde
Filmographie : Mon petit doigt m'a dit... ; Le Grand Appartement ; L'Heure zéro ; Le crime est notre affaire ; Ensemble nous allons vivre une très très grande histoire d'amour... ; Associés contre le crime... ; La Maison du lys tigré
Avis : Un film policier bien propre à la mode Agatha Christie et à l’esthétique classique accommodé avec pas mal d’humour de chez nous. Une bonne soirée divertissante à passer en famille.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie






lundi 25 août 2014

Chacun cherche son chat

Deux acteurs tout en délicatesses
Prix de la Critique internationale, section Panorama, au Festival de Berlin.
Réalisateur : Cédric Klapisch né en 1961 à Paris, tente l’IDEHEC… puis la fac, part aux US étudie le cinéma. Fait des courts métrages et de la TV. Perce avec Chacun cherche son chat et devient célèbre avec L’auberge espagnole. Voir plus
Pays : France Année : 1996
Acteurs : Garance Clavel (Chloé) ; Olivier Py (Michel le coloc) ; Romain Duris ( le joueur de batterie) ; Hiam Abbass ( une femme dans la cour) ; Simon Abkarian (Carlos) ; Zinedine Soualem (Djamel) ; Renée Le Calm (madame Renée)
Résumé : Chloé doit partir en vacances, son colocataire jeune homme qui préfère la compagnie des hommes, ne peut pas lui garder. Au café du coin, on lui indique une vieille dame qui garderait son chat. De retour à Paris on apprend que le chat a subitement disparu. La recherche du chat est un morceau de bravoure, la vieille dame met en action un réseau d’autres vieilles dames du quartier qui vont donner des informations régulières sur les hypothèses de présence de chats ressemblant à notre fuyard.
A propos de cette recherche tout un quartier de la Bastille (maintenant presque disparu ! c’est en 1996) est passé en revue avec ses habitants, ses petits métiers, qui semblent sortir d’un village. Chloé est aidée par tous en particulier par Djamel qui trouve Chloé bien sympa, mais ne sait pas comment la conquérir, les habitués du café sont aussi un reflet populaire piquant... Sont passés en revue: divers phénomènes du quartier dont le joueur de batterie qui rêve et traverse le film sans s’arrêter comme à travers la vie de Chloé qui le trouve à son goût mais...
« Sans trame préétablie, le film adopte une démarche chaloupée, ondoyante et légère. Sa comédie est celle des gens ordinaires, elle est chaleureuse et drôle, fourmillante et nostalgique, magique comme une histoire qui finit bien. On se love et on se régale. » Arte qui pour notre bonheur cet été nous repasse le film.
Filmographie : L'Auberge espagnole ; Ni pour ni contre (bien au contraire) ; Les Poupées russes ; Ma part du gâteau ; Casse-tête chinois ; Paris 
Avis : Comédie à propos d’un chat perdu qui montre poétiquement et de l’intérieur un quartier de Paris du côté de la Bastille avec ses étonnants habitués.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie


samedi 23 août 2014

Objecteurs de Croissance

Une municipalité qui restaure sans nuire...

Réalisateur : Hélène Lioult Diplômée en 3ème cycle de lettres modernes. Diplôme de cinéma et télévision de l’Université de Provence, Diplôme d’animation culturelle, Chargée de cours en cinéma à Aix-Marseille Université depuis 1995.
Réalisatrice d’une quarantaine de films.
Pays : France Année : 2006
Intervenants : Serge Latouche ; Pierre Rabih et différentes personnalités.
Résumé : Deux personnages jouent à jeu type jeu de l’oie, dans lequel les joueurs rencontrent des situations en rapport avec le dogme de la croissance à tout prix. Nous rencontrons, chemin faisant, des professeurs et des enfants, des écologistes, Pierre Rabih, Serge Lacouture qui démystifient pour nous les notions de croissance, de « durable », d’empreinte carbone, et du bien vivre autrement. Des exemples de villes qui ont choisit de vivre différemment ou de particuliers engagés sont abordés tels que les Amaps.
On le trouve où ? sur www.solidarite.asso.fr ou Production Airelles vidéo  Ou hlioult@free.fr Il est apparemment disponible pour 5€ mais faut-il trouver où le commander… cherchez avec les contacts ci dessus. Il en vaut la peine pour une première approche, en plus il est bien filmé, avec de très belles images.
Filmographie : Les Objecteurs de croissance ; Panaït Istrati, écrivain vagabond Avis : Film d’environ une heure qui donne des éclaircissements sur des notions de mode de vie qui peuvent paraître difficiles ou fumeux. Donc à voir pour comprendre de quoi on parle…
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie




samedi 16 août 2014

Le Magasin des Suicides

La morosité version sinistre de nos capitales...

Réalisateur : Patrice Leconte, comme Jean Teulé il a commencé par la BD. Arthur Qwak est coréalisateur. César du meilleur réalisateur pour Ridicule ainsi que British Academy Film Award du meilleur film en langue étrangère.
Pays :France Belgique Canada Année : 2012
Musique : Étienne Perruchon
Résumé : D’après le roman de Jean Teulé. Wikipedia
Si on le compare à L’étrange Noël de monsieur Jack de Tim Burton auquel il ressemble, par les couleurs et le ton lugubre, il ne fait pas le poids. Il lui manque de la grâce et de l’épaisseur. Je n’ai pas lu la nouvelle de Jean Teulé, mais à voir les avis sur ce livre, on a l’impression que à l’idée (géniale) sur le commerce sur la mort, si différent des marchands d’armes internationaux !! il manque quelque chose au niveau du scénario lui-même. L’univers visuel dans lequel les héros sont immergés est très fouillé, plein d'astuces et nous renvoie, non sans humour, à notre réalité de citadin des grandes villes. Les personnages sont bien campés, les ballets musicaux sont sympa, mais il manque un rien pour faire un bon film, on reste sur sa faim, il me semble que c’est de la poésie, ou bien de nous impliquer plus dans la responsabilité du monde que nous pourrions amener ainsi. Car ça nous guette…
Filmographie : Les Bronzés ; Les Bronzés font du ski ; Viens chez moi, j'habite chez une copine ; Tandem ; Monsieur Hire ; Le Mari de la coiffeuse ; Les Grands Ducs ; Ridicule ; La Fille sur le pont ;
Avis : film d’animation original sur le ton lugubre…. Humour noir.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie


samedi 2 août 2014

A l’attaque !

les deux mécanos...

Réalisateur : Robert Guédiguian réalisateur français né en 1953 à Marseille. Globalement engagé à gauche. Bien des sujets de ses films sont les habitants de l’Estaque; ouvriers, syndicalistes, métis, mal aimés et malchanceux. Il a cette connaissance intime du terrain et des gens qui lui permettent de faire des films sensibles et touchants. Il affectionne les valeurs de partage et l’esprit 68. Son esprit convaincu et droit infuse un cinéma simple et nature.
Pays : France Année : 2000
Acteurs : Ariane Ascaride (Lola) ; Jean-Pierre Darroussin (Jean-Do) ; Gérard Meylan (Gigi) ; Pierre Banderet (Monsieur Moreau) ; Frédérique Bonnal (Marthe) ; Patrick Bonnel (Henri le glandeur) ; Jacques Boudet (Pépé Moliterno) ; Alain Lenglet (Neils, le banquier) ; Jacques Pieiller (Xavier) ; Denis Podalydès (Yvan)
Dir. Photo : Bernard Cavalié
Résumé : Dans le quartier de L’Estaque à Marseille, une famille défavorisée vit à la petite semaine avec de nombreux aléas… mais individus opiniâtres, ils veulent s’en sortir… En fait deux apprentis réalisateurs et scénaristes mettent en place un scénario. On assiste donc aux créations de ces deux créateurs, ce qui donne des scènes loufoques et sans suite comme le spectacle musical des péripatéticiennes. L’artifice c’est le PC dans lequel est entré le scénario et comme d'une boite de Pandorre  les scènes immédiatement se produisent, on assiste à quelques ratés incongrus et leurs rattrapages. A l’instar de Guédiguian le film se passe dans le quartier d’enfance de l’un d’eux, et doit refléter les usages locaux (Marseille). Avec une autodérision de bon aloi, Xavier et Yvan représentent les tendances et les péchés mignons des cinéastes actuels. Le film doit être politique càd il y a des riches et des pauvres !! Quand Guédiguian malmène l’économie que l’on connaît, c’est à travers la bêtise du DG d’une multinationale… ou celle d’un banquier empêtré par sa hiérarchie qui ne peut pas éviter la catastrophe pour un de ses clients (c'est assez réaliste en fait!).
La bande des acteurs (et des personnages) de Guédiguian est bien là, la femme seule élevant son enfant, les ouvriers simples et émotifs jamais chiches de leurs sentiments, les célibataires ne trouvant pas chaussure à leur pied et malheureux de solitude ou soupirants devant leur idole… la politique : le grand père chante des chansons de l’Italie partisane pour endormir sa petite fille… dans un moment crucial il jouera les justiciers révolutionnaires, fascistes, racistes prêt à tuer tout le monde….pour faire plier le vilain capitaliste.
Filmographie : Marius et Jeannette ; Les Neiges du Kilimandjaro ; Le Promeneur du Champ-de-Mars ; Marie-Jo et ses deux amours ; L'Armée du crime ; À l'attaque ! ; Le Voyage en Arménie.
Avis : Un conte, une fable, des tableaux racontant la vie d’un quartier de Marseille avec beaucoup de bonhommie et d’humour. Une comédie marseillaise à la Guédiguian, truculente et tendre.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie