samedi 28 décembre 2013

Mille milliards de dollars

Patrick Dewaere (Journaliste) et Jeanne Moreau (addicted au Whisky)

Réalisateur: Henri Verneuil (1920- 2002) d’origine arménienne il débarque en France à 4 ans avec ses parents. Etudes d’ingénieur, journaliste s’intéresse au cinéma et devient assistant-réalisateur. A réalisé une trentaine de longs métrages dont la plupart sont réussis. Est consacré par le public après La vache et le prisonnier en 1959. En 1996 il obtient le César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.
Pays : France Année : 1982
Acteurs : Patrick Dewaere (Paul Kerjean, le journaliste) ; Caroline Cellier (Hélène Kerjean) ; Charles Denner (Walter) ; Mel Ferrer (Cornelius Abel Woeagen)
Dir. Photo : Jean-Louis Picavet
Résumé : Un jeune journaliste, Paul Kerjean, enquête sur les raisons qui sont derrière le rachat d’une société française par une multinationale dirigée par les USA. A cette occasion il va découvrir de sordides histoires qui se sont passées pendant la guerre entre l’Allemagne nazie et les dirigeants US. A cette occasion, le journaliste, met le doigt sur le fait que des sociétés multinationales tentaculaires menacent de diriger le monde, ce qui est encore prophétique en 1982, mais nettement visible. C’est un film qui devrait être culte aujourd’hui ! ou ce fait est flagrant et nous emmène droit au mur. Henri Verneuil montre avec cette histoire comment les filiales sont dirigées et comment financièrement on paye les impôts des sociétés là où c’est intéressant… de plus, la morgue doublée de froide bonne conscience jouée par Mel Ferrer est hallucinante de vérité. Le thème du film par le journaliste du film
Pour les allusions historiques qui se cachent, dans le scénario, voir Wikipedia sur ITT, IBM, Dehomag.  et pour les sources L’œil sur l’écran
Filmographie : La Vache et le Prisonnier ; Un singe en hiver ; Mélodie en sous-sol ; Le Clan des Siciliens ; Peur sur la ville ; I...comme Icare ; Mille milliards de dollars ;
Avis : Un thriller bien huilé, qui s’attaque aux forces du business, très intéressant sous forme de fiction.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie






vendredi 27 décembre 2013

Microcosmos : Le peuple de l’herbe

 
Réalisateur : Claude Nuridsany et Marie Perennou
Pays : France Année : 1996
Photographie : Claude Nuridsany, Marie Pérennou, Hughes Ryffel, Thierry Machado
Montage : Marie-Josèphe Yoyotte et Florence Ricard qui ont obtenu conjointement le César du meilleur montage 1997 pour ce film.
Musique : Bruno Coulais
Résumé : Le tournage a été effectué dans l’Aveyron, sur le plateau du Lévézou. Une partie du tournage a été tourné grâce à un studio des champs particulièrement lourd pour pouvoir filmer sans vibrations.
Présenté hors compétition à Cannes, Microcosmos en est ressorti avec les honneurs du Prix Vulcain de l'Artiste Technicien de la Commission supérieure technique de l'image et du son. Le film montre la vie intime des insectes, peuple de l’herbe. Les acteurs sont donc : coccinelles chenilles, araignées, scarabées, papillons, fourmis et plantes carnivores… le détail sur Wiki
Un film tout en images de très près, comme on n’a jamais regardé dans l’herbe… on comprend pourquoi il ne faut pas marcher sur les pelouses…. Qui a conquis à sa sortie les parents et les enfants devenus depuis…parents. Il n’est pas près de se démoder, et existe en Blue Ray.
Avis : Film court (70 mn) à regarder en famille, éducatif mais pas trop, loisirs...
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie




jeudi 26 décembre 2013

La Dolce Vita

Fin de partie, au petit jour.

A l'occasion des fêtes, on revisite les classiques!

Palme d’Or Cannes 1960 
Réalisateur : Federico Fellini 1920-1993. Scénariste et réalisateur Italien. Un des plus grands cinéastes Italiens. Il se caractérise par un style débordant, amoncelant les histoires différentes, ses références aux festivités, à l’extravagant, aux couples, au rêve voire au merveilleux, au spiritisme. Il reçoit outre une Palme d’Or pour la Dolce Vita, 4 fois l’Oscar du meilleur film étranger pour d'autres films.
Pays : Italie Année : 1959
Acteurs : Marcello Mastroianni (Marcello Rubini) ; Anita Ekberg (Sylvia) ; Anouk Aimée (Maddalena) ; Yvonne Furneaux (Emma) ; Alain Cuny (Steiner) ; Magali Noël (la danseuse Française) Casting complet sur Wiki
Dir. Photo : Otello Martelli
Résumé : A la fin de la vision complète du film, assez long 172 mn, on pourrait dire Ouf ! mais quelle santé ! C’est interminable et qu’est-ce qu’il veut dire ? A la fois, il décrit l’univers des riches et des starlettes et des désœuvrés et les réussites et les échecs d’un intellectuel, Marcello. Le film parait, descriptif, compliqué, on ne discerne le sujet que vers la fin. En fait, le film est organisé en « chapitres » et montre à l’occasion des dilemmes personnels du journaliste, différents aspects de la vie de riches oisifs romains. La foi catholique très présente en 1959, les stars, les journalistes, les plaisirs charnels, la prostitution, la vieillesse, la culture et les fastes festifs romains pour n’en énumérer que quelques uns. Pour être plus pénétrant, il faut lire une analyse en 12 chapitres plus un prologue et un codicile dans l’analyse présentée sur Wikipedia, qui permet de remettre de l’ordre dans ses idées. Marcello, le Don Juan dont il s’agit, a un peu perdu son âme, il fonce et s’oublie dans la vie des gens célèbres, il est immergé dans le mirage. A partir d’une rencontre avec son ami Steiner, il entrevoit qu’il est dans une impasse, il s'est perdu, son fond (âme ou esprit) est enfoui; sa femme dans une scène de nuit sur la route, lui hurle qu’il ne voit rien de tout ce qui est fondamental. A chaque fois il a le choix de tourner la page de la jeunesse éternelle et du vagabondage sexuel. A propos le bain dans la fontaine de Trevi, est aussi un moment de choix pour Marcello, il aperçoit en un éclair que sa partenaire touche un élément profond de la vie et qu’il y a une volonté à exercer pour accéder à un autre niveau de conscience.
Film culte, car il a révolutionné le cinéma, et possède un talent de suggestion par l’image, dont les effets seront repris plus tard par Fellini lui-même dans ses autre films. Le scénario a été écrit à 4 ou 5 dont Federico Fellini… ce qui peut expliquer la complexité et la rigueur. La photographie est très réussie et ce noir et blanc n’est pas inerte… des trouvailles : le jour blanc et les ombres des canisses pour mettre en valeur la simplicité de la jeune fille de la plage, les images des décapotables avec le dessus réfléchissant, ou lors de la scène de soirée décadente finale, l’éclairage en contre jour et contre plumes etc.
Filmographie : Les Vitelloni ; La strada ; Il bidone ; Les Nuits de Cabiria ; La dolce vita ; Huit et demi ; Amarcord
Avis : Film culte, il faut avoir vu ce film et non seulement le bain de nuit dans la fontaine…
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie


mardi 24 décembre 2013

Henri

Un lâcher de pigeons, avec Miss Ming rendant la poésie de la vie de Rosette

 
Réalisateur : Yolande Moreau née en 1953 Actrice, Réalisatrice Belge. Débute dans des spectacles pour enfants. Elle écrit en 1981 Sale affaire, du sexe et du crime, qu’elle joue seule. Elle rejoint la troupe de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff, en 1989. Elle interprète et coréalise, avec Gilles Porte, Quand la mer monte.. en 2004. En 2009 elle joue le peintre Séraphine de Martin Provost qui lui vaut la reconnaissance du public et des pros avec le César de la meilleure actrice.
Pays :France Belgique Année : 2013
Acteurs : Pippo Delbono (Henri) ; Miss Ming (Rosette) ; Lio (Rita, la femme d'Henri) ; Jackie Berroyer (Bibi) ; Simon André (René) Dir. Photo : Philippe Guilbert
Résumé : Henri, la cinquantaine vit dans une petite ville Belge, il est restaurateur dans un bistrot du centre, c’est un amateur de pigeons voyageurs et de bière. Deux passions Belges fermement établies. Il vit des jours tranquilles sous la houlette de sa femme, la belle Rita, ils ont une fille adulte et mère. Ce n’est pas un intellectuel, mais un bon gars qui travaille honnêtement pour gagner sa vie, Henri a deux amis Bibi et René avec qui il aime boire un verre et aller aux lâchers de pigeons. Sa femme meurt brusquement, le laissant seul, désemparé. C’est le drame de faire le deuil d’un proche qui l’investi en un éclair. Parallèlement une jeune femme du foyer de personnes handicapées mentales lui est adressée pour l’aider au restaurant. Les deux mondes de ces deux esseulés ne se croisent pas toujours au même endroit et il s’en suit des quiproquos. Mais tout compte fait, chacun maladroitement apportera un miroir d'humanité à l’autre.
Le film est plein de clins d’yeux malicieux vers la France ou la Belgique, des blagues… au sens Belge et au sens Français. J’aime beaucoup entendre le parler Belge de base, c’est simple et ça chante. Vous avez dit ça chante? en plus oui. Des chansons un peu tristes de Petula Clark Quand je ne dors pas / La nuit se traîne /La nuit n´en finit plus / Et j´attends que quelque chose vienne / Mais je ne sais qui je ne sais quoi / J´ai envie d´aimer, j´ai envie de vivre ….
Filmographie : Quand la mer monte ; Henri 
Avis : Toute la tendresse, sans mélo, sans baratin, de personnages défavorisés par la vie ou momentanément anéantis... mis à l’écran par Yolande Moreau. Ce n'est pas du tout triste, mais porteur d'espoirs, et de l'humour en plus qui comme on sait évite souvent de tomber dans l'apitoiement. On a bien l'impression que quand Yolande Moreau se met derrière la caméra.... c'est aussi très bien!
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie




samedi 21 décembre 2013

A bord du Darjeeling Limited


Réalisateur : Wes Anderson Réalisateur, Scénariste, Producteur américain né en 1969. fait des études de philosophie pendant qu’il rencontre Owen Wilson et ses frères… Fait partie des réalisateurs de cinéma « indépendants » aux US.
Pays : US Année : 2007
Acteurs : Owen Wilson (Francis et ses pansements) ; Adrien Brody (Jack, ses lunettes et futur père) ; Jason Schartzman (Peter et sa vie sexuelle expéditive) Dir. Photo : Robert Yeoman
Résumé : Trois frères sont convoqués par l’un d’entre eux, le meneur sans doute l’ainé, pour mettre fin à leur séparation à l’occasion d’un voyage-quête spirituelle. On découvre que la fameuse quête n’est que la recherche de leur mère, qui est partie très loin d’eux se dévouer pour des déshérités. Le film abordera en particulier les relations familiales et le lourd passé de l’enfance qui continue d’obséder ces trois adultes. Une des parties drôles c’est aussi la manie des voyages initiatiques chez certains de nos contemporains un peu New Age. On voit ces trois hommes partir avec un pseudo sens religieux, agrémenté de rituels glanés par ci par là, de gestes de prières et d’attirance vers les lieux de cultes, mêlés de prises de médicaments et de remèdes alternatifs. Du reste on a du mal au début à comprendre qui sont ces « zozos ». L’un et son contraire sont sans cesse confrontés, en particulier dans les paroles et les soi-disant secrets. Les yeux des frères sont souvent un désaveu formel de ce qu’ils disent quand ce n’est pas un air de parfaits crétins. Mais qui sont-ils vraiment ? des loosers c’est sur, mais pas bien structurés non plus, en fait de purs enfants à côté de la plaque en tant qu’adultes. Retrouver leur mère, qui est partie de la maison, il y a longtemps n’est venu à l’idée que d’un seul ; pourquoi a-t-il déguisé cela en quête spirituelle (à 2 sous) ? doublé du style «incentive» des «american companies» avec assistant donnant les programmes chaque jour, plastifiés? Ça c’est de l’humour autodérision des modes de vies US ! tout est comme ça, si on regarde le détail. Que dire de l’attrait pour les voitures européennes ici une superbe allemande rouge (zut c’était quoi ? une Porche ?) qui critique gentiment la mode branchée des intellos, de même que pour la musique… Champs Elysées ? Essayez la bande annonce
Filmographie : La famille Tenenbaum ; La vie Aquatique ; The Darjeeling Limited ; Fantastic Mr. Fox ; Moonrise Kingdom The Grand Budapest Hotel
Avis : Film d’autodérision des modes de vie « intellectuels » US doublé d’un comique de situations pas bien matures et toujours ratées. Un bon moment qui peut être en famille.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie


jeudi 19 décembre 2013

Hamlet


Oscar du meilleur acteur, Oscar du meilleur film,
Lion d'or de la Mostra de Venise , 
Golden Globe Award du meilleur acteur.
Un DVD comprenant le film restauré est disponible.
Réalisateur : Laurence Olivier 1907-1989 : Acteur, Metteur en scène, Directeur de théâtre, Réalisateur, Scénariste UK. Très tôt, école d’art dramatique et petits emplois au théâtre. Il passe au cinéma avec les Hauts de Hurelevent, puis il est chargé pendant la guerre de Henry V, nommé aux Oscars. Puis viendront Hamlet et Richard III. Il est toujours au théâtre, lieu de sa passion avec Shakespeare. Plus
Pays : UK Année : 1948
Acteurs : Laurence Olivier (Hamlet); Eileen Herlie (la Reine) ; Basil Sydney (le Roi) ; Jean Simmons (Ophélie) ; Norman Wooland (Horatio) ; Terence Morgan (Laërte)  Dir. Photo : Desmond Dickinson
Résumé : Pour l’histoire de la pièce Hamlet…. voir  ou se contenter de . Parmi toutes les représentations du drame de Shakespeare je vais essayer d’expliquer pourquoi celle-ci me plait…. J’avais vu ce film dans un cinéclub dans ma jeunesse, s’était mon premier contact avec Shakespeare et avec Hamlet, je fus fortement émue par ce film. Le sujet du drame, le jeune Hamlet confronté avec son rôle d’adulte qui lui tombe dessus alors qu’il est déjà aux prises des émois amoureux, est un état émotionnel que tout adolescent peut reconnaitre. Justement, l’interprétation de Laurence Olivier, met en valeur cette jeunesse du héro qui sort à peine de son enfance et des attentions protectrices de ses parents. Le personnage de Laurence Olivier est également encore peu masculin, retranché dans ses rêveries, assez littéraire, habité par le doute sur ce qu’il convient de faire dans le drame qui « l’assiège ». D’un autre côté, le personnage laisse voir un regard perçant où la volonté est en attente de trouver sa direction. Ces deux opposés tour à tour représentés ici très nettement, font la richesse de l’interprétation et son originalité. Pour le reste la mise en scène est restée très théâtrale, c’est dommage mais c’est d’époque. Les images en noir et blanc obligatoire en 1948 sont intéressantes à plusieurs moments : les scènes pendant le guet sur la tour avec le jeu des escaliers, la mort d’Ophélie glissant sur l’eau, au cimetière, le spectre est bien rendu mais le carton pâte du décor est malheureux. En anglais, une extrait du film, la tirade To be or not to be
Filmographie : Les Hauts de Hurlevent ; Rebecca ; Henry V ; Hamlet ; Richard III ; Spartacus ; Marathon Man ; Le Choc des Titans
Avis : Une interprétation très vivante du héro légendaire, qui bien qu’ancienne montre l’ambigüité (d’Hamlet) des adolescents et leur pouvoir de transformation sous l’effet des circonstances. Dans le représentation des œuvres de Shakespeare, ce film est un must.
Note : 10./10 Rédigé par Jacquie


dimanche 1 décembre 2013

Un singe en hiver







Réalisateur : Henri Verneuil (1920- 2002) d’origine arménienne il débarque en France à 4 ans avec ses parents. Etudes d’ingénieur, journaliste s’intéresse au cinéma et devient assistant réalisateur. A réalisé une trentaine de longs métrages dont la plupart est réussie. Est consacré par le public après La vache et le prisonnier en 1959. En 1996 il obtient le César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.
Pays : France Année : 1962
Acteurs : Jean Gabin (Albert Quentin) ; Jean-Paul Belmondo (Gabriel Fouquet) ; Suzanne Flon (Suzanne Quentin) ; Noël Roquevert (« Landru », le patron du « Chic Parisien ») ; Paul Frankeur (M. Esnault, le patron du café) Dir. Photo : Louis Page
Résumé : D’après le roman d’Antoine Blondin Un singe en hiver 1959 Prix Interallié. Le film et le roman racontent l’amitié qui nait entre un quinquagénaire rangé et un jeune père que sa femme vient de quitter. La situation se déroule dans une ville du bord de mer en Normandie pendant la saison creuse, donc dans un petit village dont on ne verra pas l’église ni le curé pas plus que l’instituteur. Le cadre est restreint et occupera un petit hôtel et un bar voisin où se concentre l’activité des vieux habitants. Tout tournera autour des deux personnages principaux Albert en couple avec Suzanne. Albert et Gabriel ont en commun l’usage des scénarios qu’ils se jouent dans leurs têtes, en guise de réalité personnelle. Le sujet est également l’alcool, drogue et poison. Il intervient comme modificateur de comportement et garant de gaité, de farces qui nous amusent aussi bien que facteur d’exclusion sociale ou d’échecs pour des personnalités en déshérence l’ayant vaincu ou non. Albert, ancien fusiller-marin ayant servi en Chine, va devenir la figure mythique du père pour Gabriel, jeune père pas très courageux. Le roman décrit petit à petit cette amitié qui s’installe entre les deux extrêmes, le film va plus vite en besogne. La jeunesse de l’un fait resurgir les passions du passé pour Albert et l’amitié de l’autre désenclave Gabriel de sa solitude et de son non vouloir. Albert en voyant les délires de Gabriel, retrouve vigueur pour les siens qu’il cultive dans le silence, au lit. Le fil conducteur semble être : on a tous nos passions et nos rêves ou ce qu’on n’arrive pas à dépasser ; le passé doré ou imaginé. Combien d’entre nous ressassent leurs victoires, leurs amours passés... sans grand bénéfice. Gabriel ressasse son rêve hispanisant de toréador, quand il boit il s’y croit tellement que c’est presque palpable, comme dans la folie il multiplie les détails et y croit. Une autre idée qui irrigue le film est donc aussi la solitude, la désorientation ou le sujet « paumé » ce qui vaut le titre du roman « Un singe en hiver ». La signification en est donnée plusieurs fois ; des animaux égarés par l’hiver se retrouvent en ville, et des habitants compatissants les récupèrent pour les ramener dans leur jungle natale. Antoine Blondin parle de cette compassion sociale à propos de Gabriel et de sa fille, qu’il replace dans un train pour Paris ou pour Albert que sa promesse et son couple maintiennent dans une vie rangée. Sur le roman voir un cahier bleu
Un petit aperçu croquignolet !
Filmographie : La Vache et le Prisonnier ; Un singe en hiver ; Mélodie en sous-sol ; Le Clan des Siciliens ; Peur sur la ville ; I...comme Icare ; Mille milliards de dollars ;
Avis : le roman est un délice, le film aussi par ses interprétations de 3 grands acteurs. Henri Verneuil suit bien l’atmosphère du roman, et ne laisse rien au hasard. Bien qu’un peu datées la mise en scène sobre et une photo de qualité rend crédible ce petit extrait de la France profonde.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie