samedi 21 août 2010

My name is Joe













Prix d'interprétation masculine Cannes 1998

Réalisateur : Ken Loach britannique né en 1936. A Cannes en 70, il présente Kes à la Semaine de la critique. En 72, c’est Family Life qui le révèle lors de la Quinzaine des Réalisateurs. En 90, il obtient le Prix du jury (Hidden Agenda).  En 93, il reçoit le même prix pour Raining Stones. En 98 le prix d’interprétation masculine. Enfin il reçoit en 2008 la Palme d'or à cannes pour le vent se lève en consécration de sa carrière.
Pays : UK Année : 1998
Acteurs : Peter Mullan (Joe); Louise Goodall (Sarah); David McKay (Liam)
Dir. Photo : Barry Ackroyd
Résumé : L'action se passe en Ecosse dans une ville banale et des quartiers difficiles. Joe est un chômeur qui se dévoue pour faire fonctionner coûte que coûte une équipe de foot pour cela il passe beaucoup de temps à structurer ses joueurs lesquels sont assez peu fiables. Il motive entraîne, stimule son équipe, ne les lâche pas quand le match approche. En chemin il rencontre une assistante sociale très décidée et entre eux une histoire commence.
Ken Loach nous dépeint le milieu social pauvre, le chômage, les difficultés à se sortir de l'ornière où certains se sont engagés. Joe est un ancien alcoolique, il voudrait que Lian et sa femme puissent se sortir de la drogue. Quand on a des dettes en période de chômage bien des turpitudes sont inévitables.
Un commentaire intéressant sur le pardon à soi même de AlHolg . et Fiche Le France
Filmographie : : Family Life; Riff-Raff; Ladybird; Land and Freedom; Sweet Sixteen; Le vent se lève; It’s a free world; Looking for Eric. 
Avis : Film d’équilibriste dépeignant le chômage, racontant une histoire d’amour improbable, des braves gens aux prises avec la misère, avec un mélange de regard comique sur la vie quotidienne et les absurdités de la vie. Bien mené on ne s’ennuie pas ! En DVD
Note 9/10 Rédigé par Jacquie

vendredi 20 août 2010

Vengo

César de la meilleure musique en 2001.

Réalisateur : Tony Gatlif, né en 1948 à Alger. Acteur, compositeur, cinéaste.Tony Gatlif après une adolescence difficile, devient acteur et finalement se consacre au cinéma. Il reçoit des distinctions en tant que metteur en scène (2004 Exils) et comme compositeur de musique (1999 et 2001 vengo et gadjo Dilo). Pour en savoir plus : Cinémathèque
Pays : France Année : 2000
Acteurs : Antonio Canales (Caco) ; Orestes Villasan Rodriguez (Diego) ; Antonio Dechent (Primo Alejandro) Dir. Photo : Thierry Pouget
Musique : Tony Gatlif, Cheikh Ahmad al-Tûni, La Caïta, Tomatito
Résumé : Caco, un gitan d’Andalousie est un fervent de danse et de musique flamenco. Il possède une boite de nuit où il se rend régulièrement bien qu’il ait un gestionnaire sur place. Caco n’a pas fait le deuil de sa fille, Pepa, dont on imagine qu’elle chantait ou dansait. Pour vaincre son ennui de vivre, Caco sort beaucoup danse et boit plus que de raison et se saoule de flamenco. Il reporte sur son neveu Diego, jeune handicapé, tout l’amour qu’il ne peut plus donner à sa fille. Dans le village où les vieilles femmes gardent la tradition Caco se rend quotidiennement au cimetière, escorté de ses cousins et gardes du corps. Le drame c’est que comme chez  les Montaigut et les Capulet deux familles se haïssent, un homme a été tué quelqu’un devra payer…..
Mis à part cette ambiance vendetta, on respire le flamenco à travers tout le film en véritable fil rouge dramatique. Dès l’introduction le spectacle et la musique nous captivent et nous portent vers le rêve. La musique est si envoutante qu’on oublie l’attente du film. Car en fait le sujet est le flamenco vécu par des andalous comme un besoin au même titre que de manger.
Les acteurs sont des vrais « gitans » et musiciens, les auteurs de la musique jouent aussi leurs rôles. Le rôle de caco est tenu par A.Canales qui est acteur et danseur de flamenco.
Filmographie : Transylvania; Exils; Vengo ; Je suis né d'une cigogne ; Gadjo Dilo ; Mondo ; Latcho Drom ; Les princes ; Liberté
Avis : Ce film est envoutant pour celui qui apprécie la musique et particulièrement le flamenco, il est assez court mais on ne voit pas passer le temps tellement la musique est prenante. Les images sont belles aussi et travaillée pour la partie onirique où la mise en situation.
Note : 8/10 rédigé par Jacquie

mardi 10 août 2010

Gadjo Dilo

César 1999 musique de film.
Locarno 1997 Léopard d’Argent et prix pour Rona Hartner

Réalisateur : Tony Gatlif, né d'un père kabyle et d'une mère gitane en 1948 en Algérie. Adolescence difficile en France. Il est aussi musicien et compositeur. Il obtient 2 fois le César de la meilleure musique de film, et le prix de la mise en scène en 2004 pour Exil.
Voir article de Castelnau-Mendel Florence:
Pays :France Année : 1998
Acteurs :Romain Duris (Stéphane) ; Rona Hartner (Sabina) ; Izidor Serban (Izidor) Dir. Photo :Eric Guichard Musique : Gatlif et Rona Hartner
Résumé : Stéphane un très jeune homme est parti en Roumanie dans l’espoir de rencontrer une chanteuse, Nora Luca, que son père écoutait beaucoup dans les dernières années de sa vie. Stéphane, plutôt du genre insouciant, demande à tous les gens qu’il rencontre s’ils connaissent un moyen de rencontrer cette femme. On le trouve au début du film sur la route dans cette quête croisant des tziganes qui ne parlent que la langue rom et qui se moquent gentiment de lui. A la faveur de ses tribulations il se lie d’amitié avec un vieux Rom (Izidor) dont le fils vient d’être emmené en prison et qui de ce fait noie sa tristesse à coups de Vodka. Izidor lui fait un peu de place chez lui, mais le village ne l’entend pas de la même façon quand ils découvrent le jeune gadjo (non gitan) ceux-ci déclinent toutes les clichés que reproche le monde moderne aux gitans… assez cocasse il est donc traité de voleur de poules, d’enfants etc…
Le film est l’occasion d’admirer la musique tzigane et l’art de la danser, la musique n’est pas accessoire elle est indirectement la raison de ce périple, et fait partie de la vie des gitans. Les artistes sont :Monika Juhasz-Miczuro (N Luca) RHartner, Adrian Simionescu, Esma, et les orchestres Gypsy Star, Orchestre Marin Ionica.
Ce que Gatlif montre c’est l’inimitié des roumains pour la population Rom même si celle-ci est sédentaire (et nationale). Il montre comment un petit groupe « mafieux » attise les griefs de la population roumaine par leurs méfaits et leur arrogance. Le petit village en lui-même est « spécial » mais assez inoffensif. Voilà donc un film de 1998 qui est toujours d’actualité. La communauté tzigane et en particulier Rom n’est bienvenue nulle part ; en France on veut les renvoyer en Roumanie où ils ne sont pas mieux acceptés que chez nous… champions (théorique) de l’égalité et de la fraternité.- nous rejetons ceux qui sont différents et qui donc font peur. Dans le film ce que j’ai beaucoup aimé de l’humour grinçant de Gatlif c’est le moment où les Roms reprochent à Stéphane ce qu’on attribue généralement aux gitans ou tziganes, et quand Izidor déclare que Stéphane vient de France, pays de liberté, où les tziganes vivent heureux et respectés ce qui est le comble de l’ironie pour cet été 2010, Un fait divers et une bavure ont mis le feu aux poudres à la Présidence de la République trop contente de se faire valoir d’actions sécuritaires dans un contexte électoral défavorable. De même que le dernier film de Gatlif : Liberté fait « souvenir » de la maltraitance nazie et nationale des populations française d’origine tzigane. Pour info : Amnesty International s’intéresse à la maltraitance des populations tziganes et Roms (www.amnesty.fr) http://www.amnesty.org/en/news-and-updates/france-president-urged-not-stigmatize-roma-and-travellers-2010-07-23
Filmographie : Korkoro; Transylvania; Exils; Vengo ; Je suis né d'une cigogne ; Gadjo dilo ; Mondo ; Latcho Drom ; Les princes ; Liberté
Avis : Arte a publié un coffret avec Gadjo Dilo et Vengo qui est très intéressant au point de vue de l’art de Gatlif, de la musique tzigane. Cependant il est « éducatif » pour nos jeunes qui ne comprennent pas qui sont ces gens différents, croisés dans le métro. Gatlif ne donne que quelques clés à la faveur de ses films, mais à eux tous il est possible de comprendre cet autre qui n’est pas celui qu’on vous fait croire. Devant des renards (ils mangent aussi les poules J), la société peut les tuer, ou les apprivoiser à la mode du Petit Prince que chacun admire… pourtant.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie