mardi 26 septembre 2017

Gabriel et la montagne


"Gabriel e a montanha "
Un personnage paradoxal au sein del'Afrique


Réalisateur : Felippe Barbosa né en 1980 est un réalisateur et scénariste Brésilien. Il s’est fait connaitre avec son film Casa Grande en 2014 sur les classes privilégiées face à la crise et au milieu de la pauvreté générale.
Pays : Brésil France Année : 2017
Acteurs : João Pedro Zappa (Gabriel); Caroline Abras (Cristina) les personnages rencontrés sont ceux rencontrés lors du véritable voyage.
Dir. Photo : Pedro Sotero
Résumé : D’après une histoire vraie. Un étudiant ami du réalisateur, au cours d’une année sabbatique a souhaité faire un voyage au sein de l’Afrique en vivant simplement comme les peuples qu’il voulait rencontrer. Ce périple raconté à la façon d’un journal de voyage filmé a traversé le Kenya, la Tanzanie, la Zambie et le Malawi. L'idée de Gabriel consiste à voyager en respectant les principes de l’écologie et cultiver l’amitié avec les individus. Il fait de très belles rencontres personnelles avec des africains chaleureux mais déroutés par ce blanc (riche et cultivé) qui les fréquente avec amitié.
« Une force de vie, une éthique de la rencontre, un respect de l’altérité élèvent sa démarche au niveau d’une fête des sens et d’une grâce spirituelle. » Le Monde
Au cours de son voyage sa petite amie Cristina vient le rejoindre et on comprend que Gabriel doit rentrer dans une grande école avec une bourse. Son caractère rebelle et têtu, pourvu d’un orgueil certain, le rend un peu désagréable et nous amène à comprendre la fin. Quand Gabriel s’est fixé un but, il le tient par principe et refuse tout empêchement. Il est jeune, en pleine forme et se croit capable de tout. Il est dans une transition paradoxale de sa vie. L’interview de Barbosa par Arte est aussi intéressante pour comprendre la création du film.
Le film choisi la fiction comme dans « Into the wild » mais mêle des interviews d’Africains qui l’ont rencontré ce qui rend le côté témoignage du film de Barbosa dont Gabriel était un ami.
Filmographie : Casa Grande ; Gabriel et la montagne ;  
Avis : Le film nous propose un road movie en Afrique et une façon de voyager différente, solidaire et durable en un certain sens. Film a voir pour toute la famille.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie




lundi 25 septembre 2017

Captain Fantastic

Prix mise en scène Un certain regard, Cannes
la famille lors de la cérémonie à l'église...

Prix du Jury et du Public festival de Deauville 
Réalisateur : Matt Ross : acteur, scénariste, réalisateur américain né en 1970. Après avoir travaillé comme acteur, il fait de la TV. Captain Fantastic est l’un de ses tout premiers films.
Pays : USA Année :2016
Acteurs : Viggo Mortensen (Ben) ; Frank Langella (le père d’Angela) ; Steve Zahn (Dave le mari de Harper) ; Kathryn Hahn (Harper La soeur de Ben) ; George MacKay (Bodevan) ;
Dir. Photo : Stéphane Fontaine
Résumé : Une famille (nombreuse) a choisi de vivre la « vie sauvage » et d’éduquer eux même leur enfants. On nous montre des enfants et des ados dans la forêt, apprenant à chasser et à dépecer, découper, cuisiner le gibier; on les dirait sur une île déserte… Ben le père nous apparait à la longue comme un chef, un gourou qui a toujours raison. Les enfants acceptent tout venant de lui, c’est presque malsain si ce n’était pas mal vu. La mère est absente et les nouvelles de sa santé seront mauvaises, entrainant un changement de programme pour la famille qui devra se rendre « à la ville ».
On ne cesse de s’étonner, entre des citations de Noam Chomsky, et les récitations du code civil et un entrainement martial dont on se demande contre qui ils pensent se battre. J’aime beaucoup la pensée de Chomsky, mais ici elle est absurde comme toute l’éducation donnée aux enfants en dehors du respect de l’évolution de leur maturité. Le film pourrait être drôle s’il n’était pas outré dans l’intellectualisme et le côté hippie, et un moins exagéré dans ce qu’il montre. On ne comprend pas ce que le réalisateur veut dire, on est dans la dérision de tout côté.
En fait le film montre le danger de changer les normes et de vivre à « sa mode » dans une société standardisée qui n’est pas plus enviable. Les enfants ne sont pas faits pour grandir en vase clos même si celui-ci est beau.
Avis : Déçue de ce film qu’on m’avait tant vanté.
Note : 6/10 Rédigé par Jacquie

lundi 18 septembre 2017

Into Eternity

Michael Madsen parle pour les survivants de la planète?
Réalisateur : Michael Madsen, réalisateur danois. Commence ses études par le théâtre et les arts plastiques. Biographie sur Ulyces
Pays : Suède Finlande Danemark Italie Année : 2010
Acteurs : Documentaire
Résumé : Le devenir des déchets radioactifs sont l’un des problèmes accompagnant la production d’énergie nucléaire, environ 250 000 tonnes sont actuellement stockées temporairement dans des piscines. Nous produisons généralement de plus en plus de déchets de toutes sortes ; qu’en faire ? Une structure de stockage de déchets nucléaires, est en construction à Onkalo en Finlande. En plus de l’aspect forage et enfouissage le réalisateur nous interroge sur notre vision de l’humanité future. A quoi correspondent 100 000 ans à l’échelle humaine ? Seront nous plus évolués ou retournés sur « la planète des singes » ? Soustraire les déchets dangereux est un devoir ; quelles solutions utiliser ? Quel degré de sécurité offrent nos solutions ?
Sous forme de semi-fiction le film nous interroge sur la survie de la planète après nous. La forme de ce film est originale car elle s’adresse aux générations futures. Les conversations entre les constructeurs d’Onkalo et les responsables de la sécurité nucléaire scandinaves nous montrent la difficulté de trouver des solutions durables, et quels sont les difficultés. Il y a bien un théologien, mais pas d’écologiste…
C’est vrai que la seule bonne solution est d’arrêter d’en produire… il y a 40 ans on nous disait que la solution serait trouvée dans quelques années… un pari perdu !
« J’ai la ferme conviction que la forme et le contenu d’un film doivent être étroitement liés. C’est pourquoi je m’intéresse à la narration. L’une des choses qui m’est restée de mes études de théâtre, c’est mon intérêt pour le théâtre de l’absurde : Beckett, Ionesco et les autres. Je pense que la plupart des formes narratives aujourd’hui sont aristotéliciennes ou hollywoodiennes – ce qui est la même chose. C’est une façon particulière de raconter une histoire, et j’ai le sentiment qu’elle présente certaines limites. » Madsen Ulyces
Filmographie : Into Eternity ; The Visit ; Odyssey 
Avis : Un film débat sur l’enfouissement des déchets de l’industrie nucléaire, qui nous fait envisager le destin de l’humanité.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie




dimanche 10 septembre 2017

Petit paysan

Swann Arlaud: Petit Paysan
  Réalisateur : Hubert Charuel réalisateur français né en 1985. « Fils d'un couple d'agriculteurs de la Haute-Marne, Hubert Charuel a travaillé dans un premier temps dans le secteur de l'élevage laitier avant de s'orienter vers des études de cinéma. » Ce film est son premier long métrage. Wikipedia
Révélé en mai par la Semaine de la critique, le premier long-métrage d’Hubert Charuel, Petit paysan, accrédite en tout cas l’idée selon laquelle la diversité sociale, et donc des points de vue, serait propice au renouvellement des formes. Le Monde
Pays : France Année : 2017
Acteurs : Swann Arlaud (Pierre le paysan) ; Sara Giraudeau (pascale sa sœur vétérinaire) ; Isabelle Candelier (sa mère) ; Bouli Lanners (Jamy l’éleveur belge) Dir.Photo : Sébastien Goepfert
Résumé Sous couvert de thriller dans le monde agricole, ce film informe les citadins que nous sommes sur le dur métier d’éleveur de vaches laitières. Il donne un bon aperçu des tâches quotidiennes et des inquiétudes des éleveurs. En prenant l’hypothèse d’une maladie contagieuse des vaches, les contrôles journaliers et ceux de l’administration sont évoqués. Pierre dans sa pratique nous montre le soin qu’il apporte à l’hygiène et l’attention permanente au confort des vaches. Pierre aime ses vaches, il est fier de son exploitation et de ses résultats. Sa vie privée c’est autre chose, il est seul comme beaucoup d’autres, et en plus sa mère est étouffante. Il est très inquiet pour son troupeau car une épidémie a démarré dans le nord en Hollande et en Belgique. Toute cette charge émotive irrigue le film, et montre l’isolement de Pierre face à ce fléau. Je ne raconte pas tout….
De très belles images, avec de la tendresse pour nos vaches. Un rythme puissant qui nous étourdi, des scènes courtes, des scènes oniriques qui montre la proximité de l’éleveur pour ses animaux.
« La ruralité dépeinte par Hubert Charuel n’est pas, en effet, coupée de la marche du monde. Tout au contraire, elle apparaît branchée sur son environnement, sur la pulsation d’une société néolibérale dont elle n’est, finalement, qu’un des multiples visages. » Le Monde
Le nombre de paysans s'effondre de jour en jour, et les politiques agricoles n'améliorent pas leur sort. Au contraire la PAC ne soutient que les grosses entreprises agroalimentaires. Pendant ce temps le consommateur consacre de moins en moins d'argent à sa nourriture, et perd de vue les producteurs pour ne plus voir que les étiquettes du supermarché. La situation des jeunes agriculteurs en petite exploitation est dramatique. Une voie alternative est tracée: les circuits courts, les Amaps, le bio. etc. Le consommateur comprendra-t-il que, moins cher, n'est pas le mieux pour lui? Devenir consom’acteur ? A lire régulièrement http://www.lesamisdelaconf.org/
Filmographie : premier long métrage
Avis : A voir, pour mieux comprendre les attitudes et réactions dans le monde agricole que nous connaissons peu, et le travail derrière notre repas.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie