lundi 29 décembre 2008

Vivre



Réalisateur : Akira Kurosawa est très certainement un des plus grands réalisateurs asiatiques du siècle dernier. A cumulé un total de 31 films. Né en 1910 à Tokyo, Japondécédé en 1998.
Pays : Japon Année : 1952
Acteurs : Shimura Takashi, Makoto Kobori, Kumeko Urabe, Nobuo Kaneko
Résumé : Au début du XX siècle, dans un univers de fonctionnaires, serviles robots modernes qui passent leur temps à repasser les problèmes dans un autre service. Watanabe malade, consulte pour son estomac à l’hôpital. Il y rencontre l’image de sa fin prochaine en la personne d’un autre patient. A son retour chez lui il se rend compte que sa vie lui a échappé et qu’il n’a rien fait d’intéressant et a mené une vie grise. Il décide dans les jours qui lui restent de visiter la vie des insouciants, il part guidé par un artiste alcoolique … rencontre une femme de son service qui lui révèle sans le faire exprès a quel point sa vie est inutile. Elle lui parle de son nouveau travail et allume une envie chez Watanabe : faire quelque chose pour les plus démunis. Il empoigne un des projets qu’il avait rejeté celui d'assainir un terrain vague d’un quartier pour que les enfants puissent jouer dans un véritable jardin. Kurosawa se penche sur une de ses angoisses, celle de n’avoir pas bien utilisé son temps pendant sa vie.
Filmographie : Rashomon Les Sept Samouraïs Le Château de l'Araignée Dersou Ouzala Kagemusha
Mon avis : la description de l’univers fonctionnaire est assez kafkaïen et donne un peu le bourdon, on a du mal à y voir le Japon moderne d’aujourd’hui. L’annonce de la mort prochaine est abordée indirectement et nous verse dans les peurs ancestrales de la mort et du néant. Le personnage de Watanabe tel Orphée recherche partout qui ou quoi aurait pu faire battre son cœur, dans une quête auprès de son ancienne employée il essaye de percer ce qui fait sa joie de vivre. De nombreux quiproquos touchants nous montrent aussi l’illusion de la communication avec nos proches.
Note : 7/10 Rédigé par : Jacquie

Ran



Oscar pour les costumes en 1986

Réalisateur : Akira Kurosawa, dénommé l’« Empereur » pour l’ensemble de son œuvre et sa personnalité. Nous voyons ici un de ses grands sujets favoris: ce qui touche à l’histoire médiévale du Japon et la morale du bushido, le pouvoir, et la mort dans la veine des 7 Samouraïs, Kagemusha. D’autres films placés dans un contexte contemporain développent une peinture de la vie des petites gens et une réflexion sur la vie comme dans Vivre, Chien enragé, Rêves. Kurosawa doit sa notoriété au succès qu’il a rencontré en Europe, en particulier en France. Ce film est l’un de ses derniers.
Pays
: Japon France Année : 1985
Acteurs : Tatsuya Nakadai (Hidetora Ichimonji, le seigneur) Akira Terao (Taro) son fils aîné Jinpachi Nezu (Jiro), son fils cadet Daisuke Ryu (Saburo), le benjamin Mieko Harada (dame Kaede), l'épouse de Taro
Résumé : Au moment de l’époque de la guerre des clans au Japon, Kurosawa place l’histoire d’un seigneur sanguinaire vieillissant qui partage son domaine entre ses trois fils. L’héritage de pouvoir est reçu différemment par les trois frères. En fait le seigneur Ichimonji, n’est pas un personnage pacifique, il a conquis les trois fiefs par le feu et le sang et avec une certaine cruauté. Sa succession ne va pas se passer comme il le pense…D’une part les trois frères ne vont pas rester unis, d’autre part Ichimonji, orgueilleux, n’accepte pas bien d’avoir passé la main à son aîné, ceci pour ce qui concerne la famille même. Les cruautés et vexations passées vont ressurgir avec une demande d’expiation violente. La sagesse ? la raison, le calme, l’émotion seront exprimés par le personnage du fou et d’un fils du seigneur.
Filmographie : La légende du grand judo, L’ange ivre, Chien enragé, Rashomon, Vivre, Ran, Kagemusha, Barberousse, Le château de l’araignée, La forteresse cachée, Les bas fonds, Les 7 samouraïs, Dodescaden, Dersou Uzala, Rêve Rhapsodie en août, Madadayo
Mon avis : Très beau film, esthétiquement réussi. Dans le genre de Kagemusha mais beaucoup plus structuré. A noter que ce film dure plus de 2h30…. Les costumes sont superbes. Ce sont d’esthétiques assauts et déploiements de forces qui s’enchaînent mais la touche de la personnalité des protagonistes donne une réalité à cette fiction. Beaucoup d’hémoglobine… mais peut être vu en famille.
Note :10/10 Rédigé par : Jacquie

Les 7 samouraïs



Réalisateur : Akira Kurosawa 1910-1998 Descendant d’une lignée de samouraïs, fils d’un officier il est plutôt porté vers l’art. Il voit les débuts du cinéma muet, il sort ses films et fondera sa propre maison de production. A un moment de déprime artistique il tentera de se suicider, mais ses collègues occidentaux le soutiennent il repartira avec Derzou Ouzala … voir site en bas.
Pays : Japon Année : 1954
Acteurs : Toshiro Mifune, Shimura Takashi, Inaba Yoshio, Chiaki Minoru, Kimura Isao, Miyaguchi Seiji, Kato Daisuke
Résumé : L’action se situe au Japon pendant la période du XVI-XVII siècle. Dans un village les habitants ne cessent d’être dévalisés de leur récolte par une grande bande de bandits qui pillent détruisent violent etc. L’un d’entres eux, au lieu d’accepter cette fatalité, décide les autres à se défendre en louant les services de samouraïs. Quatre des paysans partent en ville pour essayer de recruter des bons samouraïs mais pas cher car ils ont peu de moyens. Cette partie est déjà très amusante. Un samouraï se distingue par sa sagesse et son dévouement dans une affaire d’otage, les paysans tentent de le convaincre de former une défense de 7 samouraïs pour leur village contre le logement et la nourriture. Au moment des recrutements les caractères de ceux-ci se dessinent. Les fortifications du village sont mises en place pendant que des histoires parallèles pointent. Après les récoltes tout le monde attend la venue des pillards …
Filmographie : Rashomon Le Château de l'Araignée Dersou Ouzala Kagemusha Vivre La Forteresse Cachée Les Salauds Dorment en Paix Yojimbo Sanjuro Barberousse Biographie : voir sur le site utc.fr dont l’adresse est http://www.utc.fr/~macret/cine/realisateurs/kurosawa/bio.htm
Mon avis : Superbe, ce n’est pas pour rien que c’est un film culte. Bien qu’ancien, utilisant peu de moyens, et long il parait court ! Le film n’est pas que de la bagarre, le scénario décrit les caractères des samouraïs et montre leur approche de la voie de la sagesse. On trouve également de l’humour à tout bout de champ. Certaines prises de vues sont très belles. Si ce n’était pas Kurosawa, il n’y aurait que des duels et scènes de guerre, mais il y a plus avec la grandeur d’âme des personnages, les difficultés psychologiques d’autres, on note une absence de jugement de valeur sur les actes des personnages. Mais au final Kurosawa lance sa philosophie : c’est la vie qui gagne, et les samouraïs ont beaucoup donné pour elle …
Note : 10/10 Rédigé par : Jacquie

Le Garde du Corps



Réalisateur : Kurosawa En 1941 Kurosawa propose ses scénarios à des producteurs, qui les acceptent, mais les font réaliser par d'autres. Il se heurte de plus à la censure qui cherche désespérément à déceler et à interdire tout ce qui, de près ou de loin, à l'air «anglo-américain». Pour déjouer la censure, il choisit d'adapter un livre paru en 1943, une biographie de Sugata Sanshiro, champion de judo de la fin du XIX° siècle. c'est un énorme succès au Japon. La TOHO (maison de production) demande au jeune réalisateur une suite. C'est le début d'une carrière qui n'était pas prête de s'arrêter.
Pays : Japon Année : 1961
Acteurs : Toshiro Mifune (Sanjuro), Takashi Shimura (Tokuemon), Tatsuya Nakadai (Unosuke)
Résumé : Un ronin, Sanjuro, arrive dans un village, dont le pouvoir est partagé en deux, d’un côté le fabricant de saké Tokuemon qui a recruté des individus plus ou moins repris de justice et de l’autre Tazaemon le marchand de soie avec sa garde. Le ronin, un rien prétentieux essaye de se louer au plus offrant et étudie les deux camps ainsi que le village. Il s’amuse et tire son épingle entre les deux forces totalement agressives. A un moment tout bascule, il s’émeut et intervient pour un enfant, il devient la cible d’un des deux camps…… Le film de Kurosawa a été repris par Sergio Leone dans un registre moins grave avec « pour une poignée de dollars »
Filmographie : La légende du grand judo, L’ange ivre, Chien enragé, Rashomon, Vivre, Ran, Kagemusha, Barberousse, Le château de l’araignée, La forteresse cachée, Les bas fonds, Les 7 samouraïs, Dodescaden, Dersou Uzala, Rêve etc… Voir : fiche complète chez http://mathieu.perrin.free.fr/filmo.html
Mon avis : Comme toujours, si vous choisissez un film de Kurosawa, vous savez que la mise en scène sera soignée, qu’il y aura aussi de la profondeur dans les personnages, même si le sujet semble être la bagarre et le sabre (ou autre objet de mort). Les réalisateurs de l’Ouest qui on copié ses scénarios n’ont pas atteint sa justesse. Très bon film donc, en noir et blanc.
Note : 9/10 Rédigé par : Jacquie

Kagemusha



Palme d'Or au Festival de Cannes 1980; César 1981 du meilleur film étranger.

Réalisateur : Akira Kurosawa : on pourrait dire un Empereur du Cinéma ! La vie de Kurosawa a traversé des bas vers les années 70 (tentative de suicide). C’est grâce aux soutiens internationaux et en particulier grâce aux américains qu’il s’est remis à l’ouvrage pour réaliser entre autres Dersou Uzala et Kagemusha.
Pays : US/ Japon. Francis Ford Coppola et George Lucas sont tous deux producteurs exécutifs sur la version internationale du film. Année : 1980
Acteurs : Tatsuya Nakadai (Shingen Takeda et son double, le Kagemusha) Tsutomu Yamazaki (Nobukado Takeda, frère de Shingen), Kenichi Hagiwara (Katsuyori Suwa [Takeda], fils de Shingen), Kota Yui (Takemaru Takeda, petit fils de Shingen), Shuji Otaki (Masakage Yamagata, général du clan Takeda), Hideo Murata (Nobuharu Baba), Daisuke Ryu (Nobunaga Oda, ennemi de Shingen), Masayuki Yui (Ieyasu Tokugawa, ennemi de Shingen)
Résumé : La trame choisie est classique : la guerre des clans dans le Japon féodal. Mais des batailles on ne verra que le ballet des chevaux et des fantassins avec leurs fantastiques tenues colorées. Kurosawa décrit pendant tout le film la transformation d’un être rustre qui ayant à jouer le rôle du monarque, est transformé peu à peu par sa figuration. Le sosie de Shingen joue son rôle pendant la moitié du temps imparti mais l'intervention du facteur humain, avec toutes ses faiblesses, dans les rouages de ce mensonge du pouvoir, va précipiter l’arrivée brutale du fils, écarté, aux commandes du clan Takeda. Pendant ce temps les deux rivaux du clan Takeda : Nobunaga et Tokugawa, se préparent à l’élimination de leur rival, aidés par les informations transmises par des espions… Basé sur des faits historique au Japon, comme la mort de Takeda Shingen ou la bataille de Nagashino en 1575.
Filmographie : Les derniers de 1970 à 1998 Dodes'kaden, Dersu Uzala, Kagemusha, Ran, Rêves, Rhapsodie en août, Madadayo, Après la Pluie ( œuvre posthume réalisée par Takashi Koizumi. Mise en scène, scénarios et dialogues sont signés d'Akira Kurosawa.
Mon avis : Ce film à grands moyens (20th Century Fox) nous régale les yeux et les oreilles, des palais, châteaux et grandes batailles (traitées sans scènes violentes, mais avec beaucoup de morts !). La trame est le personnage central de « l’ombre de Takeda » très bien joué qui passe de l’état de rustre à celui de monarque et qui ne cesse de croire à « son » clan jusqu’à la fin il reste dans la peau du personnage qu’il n’a pu quitter. Le sujet en filigrane est bien sur le pouvoir et ces aspects politiques, ce qu’on suit avec plus d’intérêt l’évolution du « condamné ». Pour ma part je préfère d’autres Kurosawa tels que les 7 samouraïs, vivre, Dersou Uzala. On sent un peu trop la « patte » US grand spectacle…
Note : 9/10 Rédigé par : Jacquie

Dreams - Rêves



Réalisateur : Akira Kurosawa : 1910-1998 Un très grand du cinéma. Un total de 31 films plus 1 film réalisé par Koizumi Takashi dont il était le scénariste. Le plus étonnant est que la totalité des films de l'auteur sont tous très bons. Influencé par les débuts du cinéma muet, il sort ses films et fondera sa propre maison de production.
Pays : US-Japon Année : 1989
Acteurs : Akira Terao, Mitsuko Baisho, Toshie Negishi
Résumé : Film agencé en 8 rêves: "Soleil sous la pluie", "le Verger aux pêchers", "la Tempête de neige", "le Tunnel", "les Corbeaux", "le Mont Fuji en rouge", "les Démons gémissants", "le Village des moulins à eau". Kurosawa à travers ces rêves nous remets en mémoire quelques sujets importants de notre civilisation : L’homme est lié à la nature, l’enfant le sait encore … puis l’oublie quand il est adulte. L’erreur, (la bêtise ?) évidente de faire la guerre que nous percevons quand elle est passée. La folie ? Où nous mènent les hommes politiques et les grandes entreprise ? L’homme ange déchu ou démon en puissance ? La mort une peine, une joie ?
Filmographie : Rashomon Le Château de l'Araignée Vivre, Les 7 samouraïs La Forteresse Cachée Les Salauds Dorment en Paix Yojimbo Sanjuro Barberousse Dodes'kaden, Dersu Uzala, Kagemusha, Ran, Rêves, Rhapsodie en août, Madadayo, Après la Pluie ( œuvre posthume)
Mon avis : C’est du Kurosawa intime, loin des grandes productions historiques, mais proche de son vécu et des valeurs qui le tracassent vers la fin de sa vie. Il essaye de nous passer de messages… Le film est très beau et réussi dans son esthétique japonaise qui nous plait tant. A voir avec des yeux d’enfant, sans arrières pensées ni jugement, c’est un délice !
Note : 10/10 Rédigé par : Jacquie

Dersou Ouzala


Oscar du meilleur film étranger en 1976

Réalisateur : Akira Kurosawa :
Lorsqu’il projette de faire ce film, Kurosawa est au plus bas, il a essuyé des échecs au Japon et n’a plus de financement sur place, c’est grâce aux Russes qu’il pourra faire celui-ci. D’ailleurs il traitera ici de la mort et de la vieillesse en plus des relatons avec la nature.
Pays : URSS Japon Année : 1975
Acteurs : Maksim Mounzouk ( Dersou Ouzala) Yuri Solomine ( Vladimir Arséniev)
Résumé : Le scénario est écrit d’après le récit du géographe Vladimir Arséniev, un cartographe de l’armée russe qui est parti en campagne de relevés dans la Sibérie. Il rencontre avec sa troupe un mongol Dersou Ouzala qui connaît très bien la taïga et vit comme un trappeur du commerce des peaux de zibelines. Très vite Arséniev apprécie Dersou et lui demande de lui servir de guide. En sa compagnie il découvre les petites choses de la nature et comment un homme comme Dersou respecte cette nature. Nous découvrons chemin faisant cette région et les habitudes des animaux, les hommes se perdent un soir sur la banquise et c’est grâce aux connaissances de Dersou que le capitaine est sauvé….Le film est une ode à la nature et aux relations amicales extraordinaires entre des personnes qui ne sont ni faites pour se rencontrer ni pour développer cette relation profonde.
" La relation entre l'être humain et la nature va de plus en plus mal... Je voulais que le monde entier connût ce personnage de Russe asiatique qui vit en harmonie avec la nature... Je pense que les gens doivent être plus humbles avec la nature car nous en sommes une partie et nous devons être en harmonie avec elle. Par conséquent, nous avons beaucoup à apprendre de Dersou." AKIRA KUROSAWA (dans Donald Richie, The films of Akira Kurosawa).
Filmographie : Madadayo, Rhapsodie en août, Rêves, Ran, Kagemusha, Dersou Ouzala, Dodes'Kaden, Barberousse, la légende du grand judo, Sanjuro, Yojimbo, Les salauds dorment en paix, La forteresse cachée, Les bas-fonds, Le château de l'araignée, Les Sept Samourais, Vivre, L'idiot, Chien enragé, L'ange ivre
Mon avis : Un très grand film, pendant lequel on ne s’ennuie pas et où on découvre une vie et des paysages fantastiques. Le personnage de Dersou est très puissant et attendrissant dans ses croyances. A voir en famille, c’est un must !
Note :9/10 Rédigé par : Jacquie

samedi 20 décembre 2008

Le chant des mariées



Réalisatrice : Karin Albou. « Après des études de théâtre, de danse, d'hébreu et de littérature française et arabe, Karin Albou fait une école de cinéma à Paris. Son premier court «Chut!» (1993) reçoit le Prix Cinécinéma du Premier Film. Son second film, «Aïd el-Kebir» (1999), Grand Prix au Festival du Film de Clermont-Ferrand, traite de l'Algérie, pays natal de ses parents. En 2004, la cinéaste signe son premier long métrage «La Petite Jérusalem». texte sur le Fest. Film Intl. francophone de Namur. (http://www.fiff.be/)
Pays : Franco Tunisien Année :2008
Acteurs : Lizzie Brocheré (Myriam) ; Simon Abkarian Raoul); Olympe Borval (Nour); Najib Oudghiri (Kaled); Karin Albou (Tita). Dir. Photo : Laurent Brunet
Résumé : En Tunisie année 1942, deux jeunes filles sont amies depuis l’enfance et habitent le même bâtiment. Elles ont maintenant 16 ans et les interrogations et pulsions de l’adolescence les tracassent. Nour, la musulmane, est promise à son cousin Kaled qu’elle aime. Myriam, la juive, aimerait être amoureuse et est finalement promise à un jeune médecin, mais pour qui elle n’a pas de sentiment amoureux. Myriam aide Nour à voir son chéri secrètement et envie la situation de Nour. Vient l’arrivée pressante des Nazis et l’antisémitisme est semé…. Vient le machisme de l’homme aimé…. Et c’est le désastre dans leur amitié… Lire l’article d’Elisabeth Bouvet sur Radio France international sur rfi.fr Site à voir : http://www.rfi.fr/culturefr/articles/108/article_75843.asp
Filmographie : La petite Jérusalem; Aïd el-Kebir
Avis : Film dans lequel on reconnait la sensibilité féminine qui fait tout le charme de l’histoire. Plusieurs problèmes sont abordés et outre les nazis chacun en prend pour son grade : colonialisme français, société traditionnelle juive et musulmane, machisme inter-obédientiel… Ce film est une ode à la vie dans un partage multiculturel… sans rancunes mais avec compassion. A faire voir à tous les « moi je ».
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

vendredi 19 décembre 2008

Chomsky et Cie


Documentaire

Réalisateurs : Olivier Azam, assistant réalisateur, monteur de reportages et documentaires, Journaliste Reporter d’Images.
Daniel Mermet journaliste, écrivain, producteur radio.
Pays : France Année : 2008
Résumé : Documentaire réalisé par une coopérative, Les mutins de Pangée, à partir des enregistrements d’un reportage radio de Giv Anquetil et Daniel Mermet pour “là-bas si j’y suis” France Inter. Le film donne un aperçu de qui est Noam Chomsky pour ceux qui n’ont pas d’idée précise ni sur son œuvre, ni sur le personnage. Ce que j’ai retenu d’enrichissant (je ne suis pas une spécialiste ni une militante) c’est la description qu’il donne du consentement et de ses voies. Comment sans que cela soit notable un consentement se développe, à partir d’éléments de la vie quotidienne dont l’ensemble des moyens d’information ou de loisirs. Ce consentement se construit doucement sans que l’on note de forces actives dirigeant la pensée vers le terme du consentement. En particulier il affirme que les forces importantes et sous jacentes issues de l’industrialisation et de la commercialisation tout azimuts n’ont pas de chef de file, de gouvernement caché, ce sont simplement les aspirations « au profit » de masses de gens intelligents mais myopes. Il nous donne également une clef pour en sortir :Regarder Réfléchir Rejeter les opinions toutes faites. Devant ces forces aveugles il ne voit malheureusement que la structure de l’Etat pour y faire une « police » bien que ceux-ci soient généralement dépendants de ces mêmes forces. Deux autres personnages interviennent dans le film : le Canadien Normand Baillargeon auteur d’un livre « Petit cours d’autodéfense intellectuelle » et un Belge Jean Bricmont qui nous éclaire sur certains aspects de Chomsky. Voir : http://www.lesmutins.org/chomskyetcompagnie/
Bibliographie : La Fabrication du consentement (édition complète - Agone – Oct 2008) Comprendre le Pouvoir, l’indispensable de Chomsky (3 volumes – éditions Aden) et plus sur le site du film.
Avis : Si vous n’avez pas lu Noam Chomsky, c’est l’occasion de voir ce film qui vous donnera surement l’envie d’aller plus loin et de creuser ces phénomènes de consentement. Des exemples didactiques permettent de bien comprendre la puissance du processus. En tout cas ça fait réfléchir….

mercredi 17 décembre 2008

Aguirre, la colère de Dieu



Aguirre, des Zorn Gottes

Réalisateur : Werner Herzog. Né à Munich en 1942. Cinéaste aventurier, particulièrement décalé par rapport à l’institutionnel…. même rebelle… Une cinquantaine de film dont beaucoup de documentaires. Tellement original dans la façon de traiter les films et personnage si sulfureux qu’il est à peine connu en France.
De Décembre à Mars, le Centre Pompidou retrace son aventure artistique, ne manquez pas cela. http://www.centrepompidou.fr
Pays : Allemagne Année : 1972
Acteurs : Klaus Kinski (Aguirre), Helena Rojo (Inez), Ruy Guerra (Pedro de Ursua), Del Negro (Gaspar le moine), Peter Berlin (Don Fernando le futur chef), Cecilia Rivera (la fille d’Aguirre)
Dir. Photo : Thomas Mauch
Résumé : L’histoire est écrite d’après un document de la main du moine accompagnant l’expédition retrouvé par la suite… En Amérique du Sud, sous la direction de Cortez une expédition espagnole est partie à la découverte de l’Eldorado, mais dans la forêt amazonienne la petite armée s’enlise avec tout son matériel et décide d’envoyer un détachement sur des radeaux…. Les dangers de la navigation sur cette rivière tumultueuse et la présence hostile des indiens locaux rendent la vie difficile à nos héros. Le sujet de ce film, d’inspiration historique, est surtout les manipulations d’un halluciné pour prendre le pouvoir et vivre sa « quête mystique ». Aguirre regarde la vie de côté et d’un point de vue totalement biaisé ; jamais il ne doute de son but. Cette évocation des années Cortez ne nous éloigne pas de notre histoire proche (la montée du nazisme), ni de celle de la colonisation française, ni du fanatisme religieux. (Lisez donc le livre de Jean Ziegler : La haine de l’occident.) Ce film nous pose la question : avons-nous vraiment évolué depuis le XVIe siècle ?
Voir un dossier complet sur ce classique par Loïc Joffredo, professeur d'histoire (CNDP). http://www.cndp.fr/tice/teledoc/dossiers/dossier_aguirre.htm
Filmographie : Signes de vie ;Les nains aussi ont commencé petits ; Fata Morgana ; Aguirre, la colère de Dieu ; La grande extase du sulpteur sur bois Steiner ; L'Énigme de Kaspar Hauser ; Cœur de verre ; La Ballade de Bruno ; Nosferatu, fantôme de la nuit ; Woyzeck ; Fitzcarraldo ; Le Pays où rêvent les fourmis vertes ; Cobra Verde ; Little Dieter Needs to Fly ; Invincible; Ten Thousand Years Older ; Rescue Dawn.
Avis : Que dire d’un chef d’œuvre? Il faut avoir vu au moins celui-là. Même si l’action parait s’égarer parfois ce film est très riche de plusieurs lectures possibles. L’interprétation est impressionnante, et on n’a pas de mal à croire que le tournage ne fut pas serein entre Kinski et Herzog tant le premier parait habité par son rôle.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie

mardi 16 décembre 2008

Chien enragé



En ce moment Accattone, dans le quartier latin donne plusieurs Kurosawa: Ange Ivre, Chien enragé.

Réalisateur : Akira Kurosawa : Il s'attachait à décrire ou à faire une parabole de la société humaine. Il dépeignit ainsi au long de ses films la pauvreté (les Bas-Fonds, Dodes'kaden), la violence urbaine (Chien enragé), la maladie et l'immobilité des fonctionnaires (Vivre), la destruction de l'environnement (Rêves), la vieillesse (Madadayo)... Il fit également des fresques sur l'époque médiévale (les Sept Samouraïs, Kagemusha, Ran). www.wikipedia.org
Pays : Japon Année : 1949
Acteurs : Toshiro Mifune (l'inspecteur Murakami), Takashi Shimura (le commissaire Sato), Isao Kimura (Yusa, le voleur) , Gen Shimizu, Yasushi Nagata, Keiko Awaji, Résumé : Tokyo. La deuxième guerre mondiale vient de s'achever. Murukami, un jeune policier de la brigade des homicides, se fait subtiliser son colt par un pickpocket dans un bus. Paniqué, honteux, il va mettre toute son énergie à essayer de retrouver l'arme, il est hanté par les méfaits commis avec son arme qui contenait 7 balles…. Il travaille avec Sato, expérimenté, qui prend Murukami sous sa protection et lui apprend le métier. Le film est construit autour de la traque du malfrat et est prétexte à explorer le monde nippon d’après guerre et à exposer les recherches d’un nouvel humanisme à travers le Bien et le Mal. Le site suivant donne de bonnes indications sur le film et Kurosawa : www.commeaucinema.com
Filmographie : La légende du grand judo, Rashomon, Le Château de l'Araignée Vivre, Les 7 samouraïs, La Forteresse Cachée, Chien enragé, Les Salauds Dorment en Paix Yojimbo, Sanjuro, Barberousse, Dodes'kaden, Dersu Uzala, Kagemusha, Ran, Rêves, Rhapsodie en août, Madadayo, Après la Pluie ( œuvre posthume)
Mon avis : Un des premiers films de Kurosawa, c’est un film policier mais « à l’ancienne » pas de violence mais l’étude des caractères des personnages, les réalités de la vie quotidienne. Il est superbement filmé, cadré, éclairé, de la photo d’art… Il manie en douceur les notions de frontières entre le bien et le mal, il existe peu de différences entre celui qui est du côté « sombre » et celui qui l’a refusé. A voir, pour ne rien manquer des chefs d’œuvres !
Note :10/10 Rédigé par : Jacquie

lundi 15 décembre 2008

Helma Sanders-Brahms


Au début de cette année le Festival du film de Femmes de Créteil nous permettait de voir ce film peu connu, mais qui n'était pas passé inaperçu pour autant :
Présenté au Festival de Berlin en 1980 et lauréat du Grand Prix au Festival international du film de femmes de Créteil 1980.
Le sujet est profond et l'interprétation à l'écran, très forte (en partie autobiographique).
C'est au quartier Latin que vous pourrez le voir: Espace Saint Michel. Carlotta Film avait annoncé sa réédition....Ma fiche est sur ce blog vous la trouverez surement. Je me permets d'insister sur les qualités de ce film et vous engage à aller le voir.
Jacquie

dimanche 14 décembre 2008

Caos calmo



Selection Berlin 2008

Réalisateur : Antonello Grimaldi : Acteur et réalisateur italien né en 1955 qui après des études de droit apprend le cinéma à Rome. Réalisateur de film TV, acteur dont dans un film de Moretti. http://fr.wikipedia.org/wiki/Antonello_Grimaldi
Pays : Italie Année : 2008
Acteurs : Nanni Moretti (Pietro), Valeria Golino (Marta), Alessandro Gassman (le frère), Isabella Ferrari (Eleonora)
Dir. Photo
: Alessandro Pesci
Résumé : d’après le roman éponyme de Sandro Veronesi ( Grasset).
Grimaldi a adapté le célèbre roman de Veronesi, en le dépouillant pour le cinéma de toutes les considérations sociales (l’histoire de la fusion n’est qu’un élément qui explique l’attitude de Pietro) et en ne conservant que le personnage central. Tout tourne autour de Pietro, et la place devant l’école pourrait être l’unité de lieu chère aux classiques. Pietro qui est découvert dans une scène banale de la vie sur une plage, se trouve en quelques instants propulsé d’une vie tranquille au Chaos. Il perd son épouse accidentellement et la vision de sa vie se trouble… il reste seul, mais très entouré par sa famille et ses relations qui ne le comprennent plus…. Il se consacre à sa fille sans doute pour suppléer l’absence de sa mère et parce que c’est le seul fil qui le tienne à la réalité. Il prend ses habitudes sur une petite place devant l’école et découvre des réalités que l’homme d’affaire branché n’avait pas aperçues auparavant. On peut discourir sur la courte scène de sexe…, elle me parait opportune car on ne peut pas se tromper… cette passe n’est là que pour montrer que le basculement à bien lieu dans l’esprit de Pietro, ce n’est que du sexe… avec son pouvoir de transgression voire de libération. Le film tourne autour du personnage joué par Nanni Moretti qu’il emmène magistralement « à sa sauce » puisqu’il a coécrit le scénario.
Filmographie : Un delitto impossibile TV : Distretto di polizia ; Distretto di polizia ; Le stagioni del cuore
Avis : Film qui a le mérite de dire autre chose que des banalités, et de montrer comment on peut se trouver soi-même ou auprès d’un tiers dont la vie est affectivement bouleversée sans pour autant être dans « la douleur » communément admise. Enfin on apprécie le décor; l'Italie c’est quand même beau !
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

dimanche 7 décembre 2008

Two Lovers

Sélection Cannes 2008

Réalisateur : James Gray réalisateur américain d’origine russe (1969). Lion d’argent à Venise pour son Little Odessa.
Voir littérature abondante de vincy, yannick sur http://www.ecrannoir.fr
Pays : US Année 2008
Acteurs : Gwyneth Paltrow (Michelle), Joaquin Phoenix (Léonard), Isabella Rossellini, Vinessa Shaw (Sandra). Dir. Photo : Joaquin Baca-Asay
Résumé : L’histoire se passe dans une famille juive. Le fils, dépressif, se jette dans la rivière… en ressort, retourne chez lui comme si de rien n’était…. Il est suivi par un psy, et par sa mère… La famille qui possède une teinturerie à New York, et le fils y travaille avec un ennui constant multipliant les pitreries dès que possible. Un projet d’association avec une autre teinturerie est assorti d’un projet de mariage pour Léonard avec Sandra une jeune femme conventionnelle et sentimentale…. Pendant ce temps Léonard tombe amoureux d’une voisine un peu givrée, Michelle, mais bien dans sa peau qui a une liaison avec un homme marié. L’une représente la tradition familiale juive avec l’ennui à la clef, l’autre l’aventure et la sortie du cercle familial.
Filmographie : Little Odessa, Yards, La nuit nous appartient.
Avis : Un peu kitch, sans grand intérêt. Quelques beaux plans. Je vois pas ce qui serait bouleversant dans cette très banale histoire de choix de vie et de femme.
Note : 6/10 Rédigé par Jacquie

De l'eau tiède sous un pont rouge



Sélection à Cannes 2001

Pour Marie-Odile qui va voir ce DVD!...
Réalisateur : Soshei Imamura : est un cinéaste japonais né le 15 septembre 1926 à Tokyo au Japon et mort le 30 mai 2006 des suites d'un cancer du foie. Figure de la nouvelle vague japonaise, il fut découvert en France au début des années 1960 avec La Femme-insecte (Nippon konchuki, 1963). Il reçut deux Palmes d'Or au Festival de Cannes : la première en 1983 pour La Ballade de Narayama et la seconde en 1997 pour L'Anguille (Unagi), obtenu ex aequo avec Le Goût de la cerise d'Abbas Kiarostami. (Wikipedia)
Pays : Japon Année :2001
Acteurs : Koji Yakusho (Yosuke Sasano), Misa Shimizu (Saeko Aizawa), Mitsuko Baisho (Mitsu Aizawa), Kazuo Kitramura (Taro)
Résumé : Yosuke, un cadre d’une quarantaine d’année est au chômage, sa femme le quitte…. Il passe du temps avec des marginaux sur un quai, où il discute beaucoup avec l’un d’eux, Taro cultivé et philosophe. Il lui confie avoir caché un trésor dans une maison dont il lui décrit la position, et lui demande d’y aller à sa place. Yosuke à la mort du philosophe décide de s’y rendre…. Il rencontre une étrange jeune femme dont il s’éprend aussitôt… Imamura nous conte une histoire allégorique sur le « mystérieux » de la femme et de ses pouvoirs….. Il s’ensuit une histoire fantastique, drôle, érotique pour certains et très décalée par rapport à la réalité du monde moderne. D’un travers physiologique il construit une version éblouissante à l’honneur des femmes et de la nature. On ne s’ennuie pas au contraire, on accepte avec gentillesse le conte qui file à l’envers … prise-de-tête ! Les photos sont belles, les images sont bien amenées et la mise en scène est soignée. A 75 ans c’est un film de jeune homme…. Cependant présenté à Cannes en 2001, il n’a pas été apprécié, tout l’aspect décalé, kitch, drôle ou clin d’œil à ses anciens films a déplu… il faut être sans prétention intellectuelle pour aimer…. Cela me va bien.
Filmographie : La Vengeance est à moi, Pourquoi pas? La Ballade de Narayama, Le seigneur des bordels, Pluie noire, L'Anguille, Dr Akagi , De l'eau tiède sous un pont rouge
Mon avis : Un bon moment à passer avec ce film, qui détend et fait sourire. Je pense que c’est aussi un must, d’autant qu’il y a peu d’œuvres d’Imamura disponibles en France.

Note :9/10 Rédigé par :Jacquie

jeudi 4 décembre 2008

Moscou, Belgium



Aanrijding in Moscou
Caméra d’or à la semaine de la critique Cannes 2008
Réalisateur : Christophe Van Rompaey : Né en 1970. Jeune réalisateur ayant travaillé comme assistant et fait des courts métrages, de la TV. C’est son premier long métrage.
Pays : Belgique Année : 2008
Acteurs : Barbara Sarafian, Jurgen Delnaet, Johan Heldenbergh, Anemone Valcke, Sofia Ferri, Julian Borsani Dir. Photo : Ruben Impens
Résumé : Une mère de famille, dont le mari est parti vivre avec une de ses élèves, rencontre fortuitement un homme plus jeune qu’elle qui vit également une séparation douloureuse… autour de la table familiale et des plats belges les remarques des enfants ne vont pas cesser d’annoncer les humeurs et les sentiments….. notre héroïne se retrouvera coincée entre le retour de son mari et l’envie de repartir ailleurs. Vous saurez que le film ne parle pas de voyage entre la Belgique et Moscou….. s’il s’agit bien d’une intrigue avec un camionneur celui-ci ne va qu’à Milano ! Et Moscou inscrit sur le tram n’est qu’un quartier de Lederger ville située en Flandres. Là aussi vous aurez remarqué que Belge, mais pas Wallon….. le film est sous titré ! C’est une histoire assez banale racontée avec humour belge et beaucoup de réalisme, comme dit une jeune fille « ils sont vrais »
Filmographie : Premier film
Avis : Un film qui traite un peu de tout : couple, amour, adolescents, abandon, différences. Met surtout en scène la famille quand un changement bouleverse les acquis parentaux et les opportunités du rebondissement quand on en a le courage. Bien vu et drôle.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie

samedi 22 novembre 2008

L'échange

Changeling

Sélection Officielle en Compétition au Festival de Cannes 2008.

Réalisateur : Clint Eastwood. Né le 31 mai 1930 à San Francisco . Acteur, Réalisateur, Producteur, Compositeur. Deux oscars pour meilleur film et deux oscars pour meilleur réalisateur. Récompensé pour l'ensemble de sa carrière à Cannes 2008. Détails sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Clint_Eastwood
Pays : USA Année : 2008
Acteurs : Jeffrey Donovan (captain Jones), Colm Feore (Chef de la police), Michael Kelly ( le détective), John Malkovich (le pasteur), Angelina Jolie (Chritine Collins) Dir. Photo : Tom Stern
Résumé : Christine Collins vit à Los Angeles avec son fils Walter. Elle part à son travail un jour où elle devait rester avec son fils et quand elle revient celui-ci a disparu. Elle alerte la Police qui a bien du mal à faire ses recherches. Cinq mois plus tard, la Police lui annonce que son fils est retrouvé et lui restitue en grande pompe. Le problème c’est qu’il lui ressemble un peu mais ce n’est visiblement pas son fils. Madame Collins essaye donc de convaincre la police qu’il y a erreur et qu’il faut continuer à rechercher son fils……
Ce film est tiré d’un fait divers de 1930 et sur la situation politique et sociale de cette époque ou l’administration corrompue faisait ce qu’elle voulait face à des citoyens vulnérables comme les femmes pour ne pas être dérangés par des problèmes…
Filmographie : Space Cowboys, Créance de sang (Blood Work), Mystic River, Million Dollar Baby, Mémoires de nos pères (Flags of Our Fathers), Lettres d'Iwo Jima (Letters from Iwo Jima)
Avis : Ce film est assez linéaire et développe assez lentement le fait divers puis passe à la description des excès de la police ou du peu de cas faits aux « petits » citoyens. Le film est celui d’un professionnel bien tourné avec de bons acteurs… mais n’a pas de souffle. Il montre et raconte en mettant un max de détails pour faire vivant, montre des rues entières avec de vieilles voitures…. mais tout est un peu factice et creux. Dommage.
Note : 6/10 Rédigé par Jacquie

mardi 18 novembre 2008

La femme est l'avenir de l'homme



Sélection Cannes 2004

Réalisateur : Hong Sangsoo : Connu en France grâce à son film Turning Gate et au soutien de Martin Karmitz via sa société MK2.
Pays : Corée Année : 2004
Acteurs : Yoo Jitae, Kim Taewoo, Sung Hyunah.
Résumé : Très peu de fil d’action hormis l’histoire de deux copains de fac : Hunjoo devenu cinéaste et Munho professeur de peinture et qui se retrouvent longtemps après et évoquent leur passé, ce qui les pousse à essayer de revoir une de leurs conquêtes. Cependant Hunjoo essaye de renouer avec son ex alors qu’il ne sait pas que son ami a lui-même consolé Sunwha quand il était parti aux US. On mange et on boit beaucoup dans ce film qui est très proche de la réalité quotidienne, ce qui peut paraître ennuyeux mais en tout cas très mélancolique sur les amours, les relations entre jeunes, et la difficulté des relations amoureuses. La vie ne se refait pas…. C’est sans doute la conclusion ? Explication sur le titre ? on sait bien qu’ « ils » ne pensent qu’à ça et l’avenir se matérialise à partir de nos projections….
Filmographie : 2004 - La Femme est l'avenir de l'homme 2002 - Turning Gate 2000 - La Vierge mise à nu par ses prétendants 1998 - Le Pouvoir de la province Kangwon 1996 - Le Jour où le cochon est tombé dans le puits
Mon avis : Film qui n’apporte pas grand-chose… mais pas désagréable au contraire. Très pessimiste sur … l’avenir de l’homme …. Mais la femme ni pourra rien tant qu’il bai…sera comme un lapin ! c’est ma conclusion…..
Note :7/10 Rédigé par : Jacquie

lundi 17 novembre 2008

Appaloosa



Réalisateur : Ed Harris, né aux US en 1950, il fait une carrière d’acteur réputée depuis 1983. Il démarre la réalisation en 2000 avec Pollock. Voir : http://fr.wikipedia.org/ wiki/Ed_Harris
Pays : USA Année : 2008
Acteurs : Viggo Mortensen (Everett Hitch); Ed Harris (Virgil Cole); Renée Zellweger (Allison French); Jeremy Irons (Randall Bragg) Dir. Photo : Dean Semler
Résumé : D'après le roman de Robert B. Parker. Au nouveau Mexique un homme et sa bande, Randall Bragg, font régner la terreur. Le shérif local et son adjoint se sont fait tuer en intervenant sur la propriété après un meurtre commis par cette équipe. Virgil et Everett qui travaillent depuis longtemps ensemble ont été pressentis pour mettre fin à cette anarchie grâce à leur réputation dans un cas similaire. Les deux hommes reçoivent leurs étoiles, et dictent leurs conditions aux élus locaux. Les échanges « d’amabilités » ne manquent pas de démarrer aussitôt avec différents calibres dont un fusil de chasse arme fétiche d’Everett. Puis une femme apparait semant l’émoi parmi la gente masculine ; c’est Allison, jeune veuve très émancipée, en mal de conjoint. Nos deux héros, renommés comme de fines gâchettes, sont très braves et n’ont peur de rien, ils se connaissent et se respectent. Le stratège c’est Virgil, Everett lui reconnait ce rôle prépondérant avec un touchant attachement, mais sans Everett qu’il consulte souvent Virgil n’est pas aussi efficace.
Filmographie : Pollock Appaloosa
Avis : Très bon western. Les acteurs vous les connaissez surement, ils composent de fins personnages en profondeur (un peu) qui nous charment tout au long de leur aventure. L’humour présent depuis le début de l’histoire passe très bien. De beaux plans. La pétillante Renée Zellweger, sortie de Bridget Jones, campe un personnage amusant dans un western.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

dimanche 16 novembre 2008

7 ième Ciel



Nom d'origine : Wolke Neun

Coup de coeur du jury dans la sélection Un Certain Regard Cannes 2008


Réalisateur
: Andreas Dresen ; né en 1963 commence sa vie comme ingénieur du son, il devient réalisateur en 1980. Il obtient un Ours d’argent pour Grill Point en 2001, puis réalise Un été à Berlin.
Pays : Allemagne Année : 2008
Acteurs : Ursula Werner (Inge) Horst Westphal (Karl) Horst Rehberg (Werner).
Dir. Photo : Michael Hammon
Résumé : Inge et Werner, vieillissants, vivent un couple tranquille et tendre avec petits enfants etc. Inge fait des petits boulots de couture. « Sans l’avoir cherché » elle rencontre un homme plus âgé qu’elle et que son mari, et le coup de foudre est parti. A leur deuxième rencontre ils consomment leur amour très simplement et très crument comme si cela allait être enlevé... Le réalisateur nous propose une histoire d’adultère à un âge où on nous a habitué à la sagesse et au soit disant peut peu. D’une part Inge et son mari ne négligent pas la bagatelle, d’autre part elle se lance dans sa passion avec Karl. Inge se retrouve entre deux chaises : sa passion pour Karl qu’elle veut vivre et son amour pour son mari à qui elle n’a rien à reprocher…. Andreas décrit avec peu de dialogue leur entente et leur amour ainsi que les remords d’Inge qui ne peut continuer à vivre en cachant cette relation à Werner…. L’originalité du film est de montrer que les coups de foudre et l’amour sont toujours possibles chez les mamies et les papys et qu’on aurait bien tort de croire le contraire ! Que la beauté à cet âge ne se mesure pas de la même façon, et qu’un couple peut encore voler en éclats à cette occasion… Nos deux compères sont montrés ici comme des « ados » obsédés par leur libido qui ont besoin de réaliser leur sexualité entièrement, c’est sans doute une des manifestations amoureuses de cet âge, mais peut être pas la plus fréquente sinon ça se saurait…. De très beaux plans sur les visages, sur les corps et sur les rides en passant pas les tâches pigmentaires….Mais aussi de superbes scènes de campagne, les promenades à vélo avec un champ de coquelicots somptueux et un bain naturiste sous les frondaisons… les vieux sont romantiques on le savait et leur devise est surement « Carpe diem ».
Un site pour un interview d'Andreas Dresen http://www.commeaucinema.com/interview=rencontre-au-7eme-ciel,136724.html
Filmographie : Grill Point Un été à Berlin
Avis : Film cru et non pas érotique, qui montre sans complexe la fin d’une vie qui se croyait réglée à vie et l’éclatement d’une passion aussi soudaine que complète. Attention, l’amour à 76 ans ça dérange ! à voir pour croire que c’est possible….
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie

mercredi 12 novembre 2008

Premières Neiges




Grand Prix de la critique Cannes 2008

Réalisateur : Aida Begic. Née en 1976 à Sarajevo. Assistante et scénariste, c’est son premier film.
Pays : Bosnie Année : 2008
Acteurs : Zana Marjanovic, Sadzida Setic, Jasna Ornela Bery, Vesna Masic, Emir Hadzihafizbegovic
Dir. Photo : Erol Zubcevic
Résumé : L’action se passe dans un village de l’Est de la Bosnie deux ans après la fin de la guerre. Les femmes se retrouvent seules après les massacres de leurs pères, maris, et enfants et essayent de s’organiser. Alma, la plus courageuse et optimiste se bat pour mener à bout le projet de son mari de monter une entreprise agroalimentaire en faisant avec ses collègues des confitures qu’elles vendent sur le bord de la route. Deux hommes, font irruption dans le village dans l’intention de récupérer les terrains de façon malhonnête, cette action mettra le feu aux poudres...
Aida Begic, nous montre ces femmes, désemparées par le malheur, avec des gros plans. Elles ont du mal à se remettre en selle en particulier parce qu’elles n’ont pas pu faire le deuil des disparus. C’est le sujet principal du film. A travers un groupe de femmes réagissant toutes différemment, on nous montre comment on peut être vulnérables quand une communauté est frappée par le malheur, et ceci arrive en Europe, au XX siècle ! La Dir Photo est bien réussie, les tons dans le bleu donnent une homogénéité de la vie quotidienne d’Alma qui fait ressortir les autres femmes dans le registre du rouge ou du jaune en particulier.
A voir : Un site intéressant sur le film et la Bosnie. http://www.dzana.net/208-premieres-neiges.html
Filmographie : Premier long métrage
Avis : Film difficile à comprendre mais bien mis en scène; la poésie des évocations est présente dans beaucoup de scènes et le film est agréable à voir même si la description de la petite communauté nous ramène à la violence de la guerre qui perdure dans ses conséquences.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie

dimanche 9 novembre 2008

The Visitor



Grand Prix du Festival Américain de Deauville 2008

Réalisateur: Thomas McCarthy, acteur, écrivain et réalisateur américain né en 1966. Il apparait dans plusieurs films et TV en tant qu'acteur avant de faire ses débuts comme réalisateur avec The Station Agent. Il se positionne comme réalisateur de films indépendant aux US ce qui correspond à notre cinéma d'auteurs ou Art et Essais.
Pays: USA Année : 2007
Acteurs: Richard Jenkins (Walter Vale), Hiam Abbass (Mouna Khalil), Haas Sleiman (Tarek Khalil) Danai Gurira (Zenaib) Dir Photo: Oliver Bokelberg
Résumé: Walter Vale, Professeur de sociologie à l'Université coule une existence tranquille pour ne pas dire ennuyeuse. Il se trouve contraint d'aller à New york pour son travail où il a un appartement. Lorsqu'il pénètre dans celui-ci il s'apperçoit qu'il est occupé par un jeune couple d'immigrés. Alors que tout les sépare une amitié se dessine entre ces personnages décalés. Walter ressent sa solitude qui se creuse depuis la mort de sa femme, et ce qu'il voit de la vie du jeune couple lui donne envie de revivre...L'attrait de la musique lui permettra d'avancer dans l'apprivoisement de ces relations improbables, qui vont se reveler profondes et uniques pour Walter. Suite à l'arrivée de la mère de Tarek, Walter étendra son amitié pour le couple à la mère vers un amour impossible.
Film sur les difficultés des immigrés aux US destiné à faire prendre conscience à un auditoire vaste de citoyens que l'autre est différent certes, mais aussi sujet d'amitié pour peu qu'un effort de compréhension fasse le lien de communication verbal ou artistique...
Lire la critique de Romain Le Vern dans http://www.dvdrama.com/news-29034-cine-the-visitor.php et voir le site : http://www.critikat.com/The-Visitor.html
Filmographie: The Station Agent.
Avis: Film intéressant, le réalisateur a évité les clichés et les discours; toute sa philosophie est exprimée par l'histoire et l'image que le spectateur comprend facilement. Les dialogues sont très simples et pourraient être compris intégralement avec un petit niveau d'anglais..... Le film est dominé par la prestation de Richard Jenkins que certains auront vu dans 6 Feet Under et Hiam Abbass joue également un rôle très fort.

Note: 8/10
Rédigé par Jacquie

jeudi 6 novembre 2008

Printemps, Eté, Automne, Hiver, et Printemps



Réalisateur : Kim Ki – Duk
« né le 1er janvier 1960 en Corée du Sud. Il passe son enfance dans un village perdu dans les montagnes. A 17ans, travaille comme ouvrier. Il s’engage dans la marine pendant cinq ans. Il passe alors deux ans dans un monastère pour devenir prêtre. Il se passionne alors pour la peinture et part étudier à Paris. Marqué par Le Silence des agneaux et Les Amants du Pont-Neuf il se lance dans le cinéma. » (wikipedia)
Pays : Corée du Sud Année : 2003
Acteurs : Oh Yeong-su, Seo Jae-kyeong, Kim Young-min, Kim Jong-ho, Ha Yeo-jin, Kim Ki-duk, Park Ji-a
Résumé : Dans un décor digne des plus beaux jardins, un petit temple flotte sur un lac isolé de tout. Là, solitude méditation et communion avec la nature entourent les premières année de la vie d’un jeune garçon élevé par un moine zen ; le printemps innocence. Puis arrive l’été de la croissance et la découverte de l’amour. Arriveront les saisons suivantes avec à chaque fois une peinture des difficultés de la vie et une façon de les résoudre.
« Mon intention est de montrer les joies, les colères, les tristesses et les plaisirs de nos vies à travers les saisons et au travers de la vie d’un moine qui vit dans un temple posé sur l’étang de Jusan situé en pleine nature. Cinq histoires du moine enfant, du moine garçon, du moine adulte, du moine vieillissant et du moine vieux coexistent avec des images de chaque saison. Les changements de qualité chez les êtres humains, les sens de la maturité dans nos vies qui se forment, comment elles se développent, la cruauté de l’innocence, l’obsession des désirs, la douleur des desseins meurtriers et l’émancipation dans les combats. » KKD
Filmographie : 2000 : L'Île 2001 : Adresse inconnue 2001 : Bad Guy 2002 : The Coast Guard 2003 : Printemps, été, automne, hiver... et printemps 2004 : Samaria 2004 : Locataires 2005 : L'Arc 2006 Time 2007 Breath (Wikipedia)
Mon avis : Très peu de dialogues, beaucoup de très belles images qui indiquent les situations et laissent le spectateur comprendre les symboles. Film tout en finesse mais parfois violent dans l’expression des sentiments.
Note : 9/10 Rédigé par : Jacquie

Ivre de femmes et de peinture



Cannes 2002 Prix de la Mise en scène.

Réalisateur : Im Kwon-Taek, né en 1936 en Corée, il est un des réalisateurs les plus féconds et connus du cinéma Coréen. Il a reçu la plupart des récompenses du cinéma coréen, est très connu en France depuis sa récompense à Cannes en 2002.
Pays : Corée du Sud Année : 2001
Acteurs : Choi Min-Sik, Ahn Sung-Ki et You Ho-Jeong Photographie : Jung Il-Sung
Résumé : « La vie agitée et l’œuvre tumultueuse du peintre Ohwon Jang Seung-up, durant le XIXe siècle, l’une des périodes les plus chaotiques de l’histoire de la Corée. Roturier mais doué d’un talent incontestable qui fera de lui l’un des peintres les plus illustres et les plus respectés de son pays, Ohwon Jang Seung-up possède une nature à la mesure de sa position paradoxale d’artiste issu du peuple mais fêté par les classes les plus hautes : il boit, se bat, jure et change de femmes comme de chevalet. Son œuvre témoigne néanmoins d’un raffinement incroyable et d’une remise en question perpétuelle. » ARTE
« Créer est une damnation ; le vrai créateur souffre. En créant, l’individu se dépasse, transcende son animalité ; il n’est plus bête, il n’est pas encore Dieu : il est Homme. L’Homme ? Un animal artiste…C’est l’histoire de cette damnation quotidienne qu’évoque avec génie le film de Im Kwom-taek, Ivre de femmes et de peinture. Un homme touché par le génie du dessin et de la peinture, qui cherche sa voie propre, sa singularité d’artiste. Un homme faible, écrasé par la rigueur de son propre génie, qui tombe dans l’animalité pour oublier ses défaillances de créateur : boire, fuir, aimer les femmes… » Mathieu SCRIVAT. (enkiea.free.fr)
Filmographie : Une centaine de films, dont : Mandala, Mère porteuse, Le Chant de la fidèle Chunhyang,
Mon avis : Un film sur la création artistique, sur l’exemple imaginé de la vie de ce peintre qui fut célèbre, mais dont on ne sait que peu de choses. Le réalisateur pioche dans sa propre démarche et sensibilité pour nous fournir un film assez fort sur la vie d’un peintre avec ses élans et toutes ses contradictions. A travers la vision du peintre, de son environnement on devine la maturation artistique en marche. Beaucoup de femmes ! mais pas vulgaire.
Note : 9/10 Rédigé par : Jacquie

lundi 3 novembre 2008

Le Crime est notre affaire



Réalisateur : Pascal Thomas né en 1945 en France. Acteur, scénariste, réalisateur et producteur.
Pays : France Année : 2008
Acteurs : André Dussolier, Catherine Frot, Annie Cordy, Chiara Maestroianni, Claude Rich, Hypolite Girardot, Melvil Poupaud
Dir. Photo
: Renan Pollès

Résumé
: D’après le roman d’Agatha Christie "Partners in crime". Bélisaire et Prudence sont deux anciens des services secrets, ils passent leur retraite bien trop tranquillement pour Prudence. A la faveur de ce que raconte la délicieuse tante Babette une opportunité d’un éventuel crime non loin de chez eux aiguillonne l’ardeur de Prudence…..
Filmographie : Les zozos, Confidence pour confidence, Mercredi folle journée, Les Maris, les femmes, les amants, La Dilettante, Mon petit doigt m'a dit... L’heure zéro
Avis : Un régal de film qui fera fondre toute mauvaise humeur. A voir par toute la famille. Humour léger et un couple d’infatigables comiques avec de très belles photos de personnages et maisons.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie

vendredi 31 octobre 2008

Les Cendres du temps - Redux



Réalisateur : Wong Kar Wai. : Né en 1958 à Shanghai (Chine). Commence sa carrière en 1988.
Il reçoit de nombreuses récompenses : Happy Together (Prix de la meilleure mise en scène au Festival de Cannes). In the Mood for Love (Prix d'interprétation pour Tony Leung au Festival de Cannes) Il préside le jury du festival de Cannes 2006.
Pays : Hong Kong Année : 2008
Acteurs : Leslie Cheung (Feng), Brigitte Lin, Tony Leung Chiu Wai, Tony Leung Ka Fai (Yaoshi), Maggie Cheung. Dir. Photo : Christopher Doyle
Résumé : Le scénario suit les saisons, et les assertions d’un almanach chinois très lié à la vie de la terre et aux activités humaines, ce qui le range plus dans la veine philosophique que dans celle des combats d’épées du Wu Xia Pian. L’histoire est bâtie à partir d’un roman et mêle les aventures de plusieurs personnages aux amours contrariées et félonies diverses. Le principal héro représenté par le regretté Leslie Cheung est un homme aventureux cynique qui vit du crime, il regrette toujours son pays et ses fruitiers en fleurs…. On comprend pourquoi à la fin. Il reçoit la visite régulière de Yaoshi, qui vient lui offrir du vin de l’oubli….. les deux hommes doivent le boire mais notre cynique ne veut pas….. celui qui a bu continuera son chemin de l’oubli et sera tué par une folle, il mourra heureux car il aura expérimenté d’être aimé ! un troisième larron perdra un doigt dans une bataille pour la somme d’un simple œuf, il partira vers l’est heureux d’avoir compris que l’amour persévérant de sa femme est son plus gros capital. Enfin pour notre héro, on comprend à la fin ses erreurs et la raison de tout ; toujours un chagrin d’amour: sa promise qui en ayant assez de l’attendre (Pénélope se rebelle) épouse son frère mais meurt sans avoir revu celui qu’elle aime toujours… Notre Pénélope ou Juliette ou bien Yseult est magistralement interprétée par Maggie Cheung.
Ce Film est une refonte du même Cendres du temps qu’il avait terminé en 2004, mais commencé beaucoup plus tôt. Celui-ci avait été difficile à tourner et WKW avait maintes fois repris le tournage sans en être satisfait ; le film n’avait pas obtenu de succès auprès du public. La version actuelle reprise par WKW à partir des copies éparses est très originale.
Filmographie : 1988 : As Tears Go By; 1991 : Nos Années sauvages (Days Of Being Wild); 1994 : Les Cendres du temps (Ashes Of Time) ; 1994 : Chungking Express; 1995 : Les Anges déchus (Fallen Angels); 1997 : Happy Together; 2000 : In The Mood For Love; 2004 : 2046; 2007 My Bluberry nights.
Avis : Assez touffu, on comprend à la fin…. La magie des couleurs de Christopher Doyle est superbement onirique, le traitement des ballets de combats en style « abstrait » me plait mais plaira moins aux amateurs d’arts martiaux !
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

jeudi 30 octobre 2008

Dernier maquis



Quinzaine des réalisateurs Cannes 2008

Réalisateur : Rabah Ameur-Zaïmeche: Né en 1966 en Algérie. Passe son enfance en France, en Seine-St-Denis. Après des études en Sciences humaines, il fonde en 1999 la société Sarrazink Productions. En 2006 il met en scène Bled Number One et reçoit le Prix de la Jeunesse au Festival de Cannes. Dernier Maquis est son troisième long métrage.
Pays : France Année : 2008
Acteurs : Salim Ameur-Zaimeche, Abel Jafri, Sylvain Roume (les mécanos) Larbi Zekkour (l’imam) Mamadou Koita (chef du village) Rabah Ameur-Zaimeche (le patron) Dir. Photo : Irina Lubtchansky
Résumé : Le patron d’une petite entreprise dans une banlieue parisienne, essaye de concilier ses options politiques de gauche et sa religion avec sa responsabilité de patron. Ses employés mécanos et manœuvre sont presque tous des immigrés plus ou moins récents. La plupart est musulmane. Il décide de mettre à disposition une salle de prière et leur donne un imam. Les affaires ne sont pas florissantes et le patron va fermer le garage….. Avec la suppression des postes de mécanos, la mayonnaise tourne….
Filmographie : Wesh wesh, qu'est-ce qui se passe ? Bled number One
Avis : Beau film lyrique, tout en finesse (pas vraiment d’histoire), où se mêlent réflexion politique sur le malaise des populations immigrées, réflexion sur la place de la pratique religieuse dans notre société. La couleur rouge est magnifiquement développée tout au long du film, tant en décor de ce microcosme que pour faire ressortir la couleur des acteurs du Maghreb à l’Afrique noire, leurs tendresses souvent touchantes. Le rouge se fait plus sombre et dramatique lors de la rupture.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie

dimanche 19 octobre 2008

Vicky, Cristina, Barcelona



Sélection Cannes 2007

Réalisateur : Woody Allen : Allan Stewart Königsberg, né le 1er décembre 1935 à Brooklyn, plus connu sous le nom de Woody Allen est un acteur, réalisateur, scénariste. Il a reçu deux Oscars pour Annie Hall et un pour Hannah et ses sœurs, et de nombreuses nominations qui font de lui un cinéaste célèbre.
Pays : US Espagne Année : 2008
Acteurs : Javier Bardem (Juan Antonio),Penelope Cruz (Maria Elena), Rebecca Hall (Vicky), Scarlett Johansson (Cristina). Dir. Photo : Javier Aguirresarobe
Résumé : Une jeune fille un peu nympho, Cristina, vient avec son amie Vicky à Barcelone où celle-ci doit terminer un travail de thèse sur la Catalogne. Elles sont reçues dans la villa d’amis américains de Vicky qui les introduisent dans le monde des artistes espagnols. Cristina repère un beau ténébreux qui est célèbre pour ses frasques. Celui-ci leur propose directement un week-end dans une autre ville d’Espagne et l’amour pour toutes les deux, avec une franchise pour ne pas dire un aplomb qui ne se voit guère chez les ibériques…. Bref tout est loufoque. Un bavardage sur le sexe et l’amour qui pourrait se situer n’importe où, puis l’exposition des ratés de l’amour : l’américaine July et Vicky, mariée quand même avec son fiancé mais qui a été ébranlée par son expérience. On rit mais on n’oublie pas que l’amour est amer…. Allez donc voir votre psy préféré.
Filmographie
: Annie Hall Manhattan La Rose pourpre du Caire Hannah et ses sœurs Alice Meurtre mystérieux à Manhattan Tout le monde dit I love you Match Point
Avis : Une histoire à trois, des loufoques nantis évoluant dans une Espagne qui se devine mal et la Catalogne encore moins. Mais de belles pièces : Javier Bardem, Penelope Cruz, Rebecca Hall des belles villas aussi. Les prises de vues sont parfois plus intéressantes que le fond et en finesse.
Note : 7/10 rédigé par Jacquie

vendredi 17 octobre 2008

Séraphine


Césars 2009 Meilleur film et 7 récompenses, dont meilleure actrice et meilleure photographie

Réalisateur : Martin Provost : d’abord comédien il monte ensuite ses pièces de théâtre et pour finir se lance dans le cinéma en 1997.

Pays : France Année : 2008
Acteurs : Séraphine : Yolande Moreau, Wilhelm Uhde : Ulrich Tukur
Dir. Photo : Laurent Brunet
Résumé : A la veille de la déclaration de la première guerre mondiale, un collectionneur d’art allemand découvre fortuitement que sa femme de ménage peint en secret des tableaux. Historiquement il s’agit du Galériste Wilhelm Uhde, qui découvrit Le douanier Rousseau et reconnu Picasso dans les premiers. Le film nous montre un peu l’atmosphère de la vie en province à cette époque, et nous trace une vie plausible pour cette femme habitée par la peinture. Yolande Moreau y interprète cette femme avec beaucoup de finesse et tient à elle seule le film d’un bout à l’autre. A côté d’elle, Ulrich Tukur lui donne la réplique avec un personnage très sobre. Tous les personnages autour d’eux viennent soutenir les deux premiers rôles avec souvent beaucoup d’humour. La direction photo (Laurent Brunet) me semble très à la hauteur pour un film dédié à la peinture, tant dans le festival des couleurs que dans les prise de vues en intérieurs avec un rendu chaleureux des matières.
Filmographie : Le ventre de Juliette Tortilla y cinema
Avis : Même si la peinture ne vous intéresse pas, la vie de Séraphine Louis dite de Senlis ne vous laissera pas indifférents. Le passage d’une vie originale, mais humble, à la reconnaissance fait disjoncter la raison de notre personnage. Pour ceux qui n’ont pas idée de ce qu’est la « nécessité de créer » voilà un bel exemple.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie