mercredi 5 mars 2014

12 years a slave


Oscars 2014 : Meilleur film 
Réalisateur : Steve Mac Queen Réalisateur, scénariste, plasticien Britannique. Né en 1969, étudie l’art et le design. A Cannes en 2008 il reçoit la caméra d’or pour Hunger. Et le meilleur film en 2014 aux Oscars.
Pays : US UK Année : 2014
Acteurs : Chiwetel Ejiofor (Solomon Northup) ;Michael Fassbender (Edwin Epps); Lupita Nyong'o (Patzy); Brad Pitt (Bass); Benedict Cumberbatch (Ford); Paul Dano (Tibeats)
Dir. Photo : Sean Bobbitt
Résumé : scénario de John Ridley, d'après les mémoires de Solomon Northup. Steve Mac Queen porte à l’écran le récit d’un homme noir enlevé dans le nord des US en 1840, pour être revendu dans le Sud comme esclave. Les âmes sensibles savent donc que tout finira bien, donc repos de l’adrénaline. Cependant, les violences faites aux esclaves dans les plantations sont bien présentes, mais la violence y est plus ordinaire que dans le film de Quentin Tarentino. Ce qui distingue le plus S.McQueen ce sont les longs plans sur un fait ou mieux un visage sans paroles, les beaux corps nus à la toilette… Peut être sommes nous si égoïstes aujourd’hui ou indifférents à la peine d’autrui, (ce que nous montre le film  la différence avec la verve de Tarentino), que nous ayons besoin qu’on nous le montre dans une situation si dramatique? sans doute. Que vaut la différence entre un homme libre esclave (noir ou blanc) et un homme esclave de naissance ? ni l’un ni l’autre n’ont été volontaires… le distinguo m’étonne. Déjà que pour moi tout homme est divin par son âme ou sa conscience… et que sa liberté est sacrée...
Bref, je me demande où les Oscars on vu un chef d’œuvre. Néanmoins le film n’est pas mauvais du tout, les 2 heures passent bien. J'ai apprécié deux visuels intéressants, le filmage de la roue du bateau comme si la caméra était dedans avec son cortège de couleurs et de rythmes, ainsi que le travail des coupeurs de cannes à sucre vu depuis la masse des plantes. Le sujet : l’esclavage me parait être une notion surannée, qui est dans les affaires classées de l’humanité, du moins je le pensais. L’exploitation de l’homme par ses congénères est plus subtil ; la traite des blanches (en fait des femmes), les discriminations qui émaillent toutes les populations un peu marginales sont là pour nous le rappeler, et c'est peut être là que nous avons un effort à faire.
« Steve McQueen, lui, déploie les grands moyens mais sans parvenir à montrer autre chose qu’une dénonciation tautologique et lourdingue. Merci, mais on savait déjà que l’esclavage, c’était horrible. » les Inrocks
Filmographie : Hunger; Shame; Twelve Years a Slave
Avis : Film sur le crime d’enlèvement d’individus et l’horreur de la traite des noirs aux US.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie


lundi 3 mars 2014

Lulu, femme nue

Claude Gensac en petite vieille extravagante

Réalisateur : Sólveig Anspach est née à Vestmannaeyjar (Islande), d’un père américain et d’une mère islandaise. Diplômée de la Fémis (1989) Réalise nombreux documentaires, et des films depuis 1999.
Pays : France Année : 2014
Acteurs : Karin Viard (Lulu) ; Bouli Lanners (Charles) ; Claude Gensac (Marthe, la vieille dame) ; Corinne Masiero (la patronne du bar) ; Pascal Demolon (Richard ) et Philippe Rebbot (Jean-Marie) les frères de Charles ; Nina Meurisse (Virginie, la serveuse). Dir. Photo:Isabelle Razav
Résumé : Scénario d’après la BD de Etienne Davodeau. Le résumé de la BD sur avoir-alire  « Elle n’a rien prémédité. Ça se passe très simplement. Elle s’octroie quelques jours de liberté, seule, sur la côte, sans autre projet que de savourer pleinement, et sans culpabilité, ces vacances inédites. Presque surprise par sa propre audace, elle rencontre de drôles de gens qui sont, eux aussi, au bord du monde. Grisante, joyeuse, dangereuse et cruelle, l’expérience improvisée de Lulu en fera une autre femme… »
L’adaptation du film est plus romanesque et romantique que la BD. On suit Lulu dès le départ pour la ville et son morne entretien d’embauche, très vite on a un portrait de « looseuse » interprété très simplement par Karine Viard, qui en fait une madame tout le monde bien sage, dévouée pour les autres. Le film montre sa curiosité pour des choses banales, mais qu’elle n’a jamais vécues : passer une nuit à l’hôtel, aller se promener sur la plage…. Et elle découvre qu’elle est restée à côté de beaucoup de choses, du domaine de l’ordinaire, qui lui font envie… et elle décide de passer quelques jours en dehors de chez elle et de son train-train, pour essayer la vie des autres. En chemin elle rencontre des gens ayant une vie perso ô combien différente de la sienne, certains assez marginaux toutefois. Charles (un Bouli Laners fondant) une femme âgée très seule (Claude Gensac), une jeune femme, Virginie, qui se fait traiter comme une esclave par sa patronne dans un bar (Nina Meurisse). D’autres personnages tels que les frères de Charles ne manquent pas de piquant.
Le Monde, une critique intéressante « C'était donc aussi simple que cela. Changer de vie pour ne pas devenir complètement transparente aux yeux des siens. Lulu s'était perdue sur le chemin de l'existence. La voici à nouveau « on the road », blottie contre ce Charles dont elle ne sait rien sinon qu'il a deux frères particulièrement collants. » Franck Nouchi
Filmographie : Hauts les cœurs ! Stormy Weather ; Back soon ; Quenne of Montreuil ; Lulu Femme nue Avis : Film amusant plein de poésie trouvée dans la vie ordinaire.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie