mercredi 20 mai 2015

Ladykillers

 
Une fine équipe de musiciens...
Réalisateur : Joel et Ethan Coen Joel et Ethan Coen sont deux réalisateurs américains qui travaillent ensemble à la réalisation de très bons films. Ils ont réalisé des comédies, mais ont été reconnus comme des « grands » Palme d’or à Cannes en 1991 pour Barton Fink, Puis Cannes 1996 Prix de la mise en scène pour Fargo et Oscars. No country for old man remporte des Oscars en 2008 à plusieurs titres. Plus sur Wikipedia
Pays : US Année : 2004
Acteurs : Tom Hanks (Dr Dorr) ; Irma P Hall (Mme Munson); Warlon Wayans (Gawain, l’homme de nettoyage du casino); JK Simmons (Garth Pancake artificier); Tzi Ma (le Général) ; Ryan Hurst (le balèze) ;
Dir. Photo : Roger Deakins
Résumé : Ladykillers est un remake du film britannique Tueurs de dames (The Ladykillers) d'Alexander Mackendrick et sorti en 1955. Le scénario est digne de la production des frères Coen ! avec une musique de gospels formidable, vu que l’action est située dans le Mississipi. On y raconte l’approche hasardeuse d’un coffre fort, et la manipulation d’une vieille dame noire à qui l’équipe fait croire que les garçons répètent de la musique baroque dans la cave. Les personnages sont des phénomènes et l’humour va bon train, alliant gaffes et maladresses, toujours en musique. Tom Hanks est très naturel dans son rôle de Professeur double jeu et Irma P Hall lui donne la réplique avec bonheur, elle tire d’ailleurs un prix du jury pour son interprétation si j’ai bien compris.
Des références par-ci par là, des petits clins d’œil, des références aussi aux auteurs littéraires comme la lecture d’Edgar Allan Poe, aux classiques musicaux... nous mettent en joie. Le professeur a toujours le dernier mot ou une pédanterie pour sortir l’équipée de l’échec. On ne s’ennuie pas dans ce festival de branquignols. La morale est représentée par le portrait du défunt Pasteur… qui n’a pas dit son dernier mot et guide sa veuve dans cette affaire. Beaucoup de musique dont on trouvera les titres dans Wikipedia.
Filmographie : Sang pour Sang ; Miller's Crossing ; Barton Fink; Fargo; The Big Lebowski; O'Brother; No Country for Old Men; Burn After Reading; A Serious Man ; True Grit 
Avis : Un film pour un public familial. Un bon comique qui est plein de délicatesses, de gags inattendus et de réponses absurdes.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie






dimanche 3 mai 2015

Ida

Décadrés, martyrisés par les verticales
Meilleur film étranger Césars 2015
Meilleur film étranger cérémonie des Oscars 2015 et de nombreuses récompenses dans festivals. 
Réalisateur : Pawel Pawlikowski réalisateur et scénariste polonais. Etudes en Grande Bretagne, habite en Europe…. maintenant Varsovie… Commence par des films pour la BBC. My summer of love est le film qui le fait découvrir, en France Ida sorti en 2015 lui obtient la faveur du public Art et Essais et celle de la critique. Un peu plus sur wikipedia
Pays : Pologne Année : 2013
Acteurs : Agata Trzebuchowska (Ida) ; Agata Kulesza (Wanda, la tante); Dawid Ogrodnik (le saxophoniste) ; Jerzy Trela (Szymon le nouveau propriétaire de la maison) .
Dir. Photo : Ryszard Lenczewski et Łukasz Żal
Résumé : Ce film appelle des émotions esthétiques qui sont remarquées par la critique. Au-delà de cet esthétisme (très fort et un peu monotone), on note des éléments symboliques nombreux comme l’utilisation des lignes noires (lignes de fuite du paysage, infrastructures de portes et fenêtres) qui évoquent la contrainte omniprésente sur les vécus des personnages. Le décor est généralement très dépouillé voire sinistre…La critique parle de décadrage constant des acteurs, des valeurs dramatiques du noir et blanc, certes, mais j’ai plus vu de verticales découpant inégalement les scènes affichant l’étau des conventions sociales qui déséquilibrent le quotidien du peuple, ce décalage constant accentue la notion de ratés, d’échecs et de pressions ou d’enfermement sur la vie. En dessous même des occurrences historiques pesantes qui sont dans le fil du scénario, il se passe quelque chose d’important pour les deux héroïnes. Le fond individuel du drame est le parcours de deux femmes, l’une très jeune qui doit prononcer ses vœux au couvent et donner un sens spirituel à sa vie, l’autre Wanda qui est à l’autre bout du fil de la vie, désabusée, tributaire de l’alcool et des cigarettes qui se demande si sa vie a été maitrisée et bien employée. Les caractères ou personnalités sont également opposés, l’une personnifie l’amour, l’autre la volonté. Le temps historique de fond est l’après-guerre et la période de dictature communiste qui a suivi. Le drame trouve son origine pendant la guerre lors de la traque des juifs en Pologne. La jeune fille est envoyée rencontrer sa seule parente (catégoriquement athée) avant de prononcer ses vœux, ce qui permettra de développer l’histoire facilement. Sa tante, très dure pour elle-même comme pour les autres, entreprend de renseigner sa nièce sur la vie de ses parents qui sont morts pendant la guerre (on ne sait pas comment). Comme elle a maintenant du temps pour sa nièce, elle commence une enquête (c'est un peu son métier) sur le sort réservé aux Lobenstein… L’enquête commence en parcourant la campagne hivernale (pas très gai !) ; au cours de celle-ci Wanda apprendra beaucoup sur elle-même, pendant qu’Ida apprendra sur la vie sociale et sur les jeunes de son âge. Le titre c'est Ida, mais le personnage étudié est surtout Wanda et ses contradictions.
Articles intéressants: Avoir à Lire     Inrocks
Filmographie : The Stringer ; Transit Palace ; My Summer of Love ; La Femme du Vème ; Ida
Avis : Drame dans le contexte historique de la deuxième guerre mondiale et de la Pologne des années 60. La vie de deux femmes est traitée en parallèles entre une croyante et une agnostique, réunies par la recherche de parents qui finira par un geste fort au cimetière.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie