dimanche 23 janvier 2011

Cabeza de Vaca








Réalisateur : Nicolás Echevarría – réalisateur mexicain de documentaires, né à Mexico en 1947. Peu connu en France ; a été également scénariste, directeur photo, producteur. Fait aussi des séries pour la TV et toujours des documentaires.
Pays : Mexique Année : 1991
Acteurs : Juan Diego (Alvar Nunez Cabeza de Vaca), Daniel Giménez-Cacho (Dorantes), Roberto Sosa (Cascabel) ; Gerardo Villarreal (Estebanico).
Dir. Photo : Guillermo Navarro
Musique originale Mario Lavista
Résumé : Scénario tiré des textes de Alvar Núñez Cabeza de Vaca, explorateur conquistador espagnol, au sujet de son naufrage et de son périple (écrit en 1542). Bien qu’alimenté par les souvenirs écrits de l’espagnol parti pour découvrir les Indes, Echevarria a pris ses aises en créant une fiction, à partir du personnage et des possibles de ses aventures. Il le dit lui-même dans un entretien rapporté par ED Distribution. Des huit ans passés sur le continent américain entre Louisiane et Mexique, Echevarria a privilégié l’aspect de ses contacts humains. En particulier il imagine les apprentissages d’une culture chamanique très différente des théories de la très très sainte Espagne. Néanmoins au XVI e les rebouteux et les « magiciens/sorciers » existaient puisque certains furent brûlés. Il nous livre des images fortes et belles (parfois un peu simplistes, on lui pardonne) pour frapper notre esprit et montrer comment Alvarez, sans langue commune avec les indigènes, a pu parvenir à s’intégrer un peu grâce à ses capacités latentes de chamane. En résumé le film, botte sur la différence entre les deux cultures dont l’une on le sait exterminera la plus ancienne. Dans ses premiers et derniers mots Alvar nous interroge sur laquelle est la plus humaniste… A côté d’un W.Herzog qui nous montre la folie de certains conquistadors, Echevarria nous montre davantage les désordres qu’ ont put engendrer l’église et la cupidité, et peut être un chemin de non violence qui aurait fait gagner des siècles de progrès à l’Homme… y voyez-vous un parallèle ?
Filmographie : Cabeza de Vaca ; Vivir mata ;
Avis : Ce film nous est redonné 20 ans après sa production, il méritait bien ce soin pour ses qualités de narration et évocation historique, mise en scène et de très belles images. L’acteur principal est très bon et les non professionnels aussi. Les scènes de délire du conquistador, ou de manipulations chamaniques se mêlent très bien et donnent du sens au récit. Film à voir, passe actuellement au St Michel.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

dimanche 16 janvier 2011

Solutions Locales pour un Désordre Global


Spécialement pour mes Amis du Panier à Salades!!

Réalisateur: Coline Serreau. Née en 1947. S'oriente vers l'écriture de scénarios pour le cinéma et le théâtre, et la mise en scène. En 1975, elle se lance dans la réalisation cinématographique. En 1985, Trois Hommes et un couffin célèbre son succès comme réalisatrice. Ce qui en fait une réalisatrice originale et appréciée  c'est que Coline Serreau filme en accord avec ses engagements personnels : Cause féministe, Amnesty International, Environnement, Ecologie, société de consommation.
Pays : France Année : 2010
Intervenants : Pierre Rabhi est l’un des pionniers de l’agriculture écologique. Vandana Shiva :Physicienne et épistémologue, diplômée en philosophie des sciences (Inde) Lydia Bourguignon et Claude Bourguignon, maitre ès sciences agroalimentaire, ingénieur agronome et docteur ès sciences microbiologie. Philippe Desbrosses est directeur du Centre Pilote de la Ferme de Sainte-Marthe. Serge Latouche est diplômé en sciences politiques, philosophie et sciences économiques (Orsay). Ana Primavesi, ingénieur agronome, docteur, professeur en gestion des sols de l’université de Santa Maria (Etat de Rio Grande do Sul). Economiste et activiste social brésilien. Joao Pedro Stedile est membre de la coordination nationale du Mouvement des Sans-Terre (Brésil). Emmanuel Bailly formation d'ingénieur en environnement de l'ENSIL. Antoniets Semen Sviridonovitch démontre par son oeuvre, que l'agriculture biologique peut se pratiquer à grande échelle.
Résumé : Des films dénonçant notre désastre planétaire sur un plan écologique ne manquent pas, (dont « La belle verte » et We feed the World » « Nos enfants nous accuseront ») Quasi tous les citoyens déplorent le gâchis réalisé par les pouvoirs financiers et l’industrie, et ceci n’est pas pour nous rendre optimistes... L’individu se débrouille comme il peut dans cette situation, la plupart du temps en se masquant la réalité, car il faut bien manger ! Ici Coline Serreau, nous montre que des solutions sont disponibles et que certains vaillants chercheurs, philosophes, ou paysans ont déjà mis en œuvre certaines d’entres elles. C’est donc un film optimiste et revigorant, qui nous dit que rien n’est perdu, que l’abdication de nos pouvoirs de citoyens doit maintenant faire partie du passé. Il faut oser dire, signer des pétitions, rechercher les associations ayant le même espoir les AMAP en particulier qui restaurent les liens des consommateurs avec les agriculteurs. Le film nous éclaire également sur le rôle de la femme dans l’alimentation et la culture familiale et sur les biais masculins de la recherche du pouvoir par l’argent qui conduisent au désastre.
Filmographie Trois Hommes et un couffin ; Romuald et Juliette ; La Crise ; La Belle Verte ; Saint-Jacques... La Mecque ; Solutions locales pour un désordre global 
Avis : Ce film est une bombe à effets rémanents, car après les films dénonciations de catastrophes celui-ci montre que des solutions existent : soyons solidaires et exigeons par notre consommation et nos actions que l’agroalimentaire se réforme. Des exemples de solutions pratiques sur le site du film tout simplement.
Note :8./10 rédigé par Jacquie

dimanche 9 janvier 2011

KEKEXILI ou Moutain patrol




Nomination au Grand Prix du Jury, lors du Festival de Sundance 2005.

Grand Prix du Festival International du Film d’environnement 2005  
 
Réalisateur : Lu Chan. Lu Chuan est né en 1971 à Xinjiang, Chine. Après de longues années d’Ecole militaire de laquelle il sort diplômé en Relations internationales, Chuan Lu se fait admettre à la Beijing Film Academy. Mountain Patrol est son second film après The Missing Gun (2002) pour lequel il a remporté de nombreux prix. www.trigon-film.ch
Pays : Chine Année : 2004
Acteurs : Duo Bujie - Zhang Lei - Qi Liang - Zhao Xue Ying -
Résumé : Au début l’introduction du film est faite par un journaliste : « Kekexili, le dernier désert vierge de Chine. Cette plaine, a près de 4700 m d'altitude... est le seul habitat qui reste a l'antilope tibétaine.
En 1985, des braconniers commencèrent à chasser l'antilope pour sa laine qui était très recherchée sur les marchés étrangers.
En quelques années, le nombre d'antilopes chuta de un million à moins de 10000. Une patrouille de volontaires civils anti-braconniers fut formée en 1993.
Menée par Ritai, officier de l'armée tibétaine à la retraite, la patrouille lutta férocement contre les braconniers, attirant l'attention du monde entier. Durant l'hiver 1996, des braconniers assassinèrent l'un des patrouilleurs. Mon journal m'envoya tout de suite faire un reportage. »
« C'est la vie de ces patrouilleurs qui m'a bouleversé, et m'a donné envie de raconter leur histoire. Si j'ai réalisé Kekexili c'est parce qu'il s'est intégré à ma vie. Je voulais tourner un film sur la survie en considérant aussi l'autre point de vue, celui des braconniers. Ce ne sont souvent que des simples paysans que la pauvreté a transformés en monstres et qui abattent les antilopes uniquement pour leur propre survie. En tant que citadins, nous ne sommes que rarement confronté à un cas de vie ou de mort. C'est pour cela que j'ai réalisé ce film. Je voulais me servir des ces patrouilleurs pour illustrer qu'en fin de compte, nous sommes tous impliqués dans la lutte pour la survie. » Lu Chuan
Filmographie : The Missing Gun 
Mon avis : Très beau film tourné à partir d’une histoire vraie dans les magnifiques décors du Kekexili au Tibet. Entre nous, très intéressant et courageux de filmer une défense chinoise de l’écologie au Tibet…. Tournage sobre pas de clichés, documentaire non, une sensibilité sociale sur les choses et les gens oui.
Note :9/10 Rédigé par : Jacquie