mardi 28 janvier 2014

Blancanieves


Macarena Garcia
Réalisateur : Pablo Berger scénariste, réalisateur et producteur espagnol. Il est né en 1963.
Pays : Espagne France Année : 2012

Acteurs : Maribel Verdú (Encarna la belle-mère) Macarena García (Carmen / Blancanieves adulte) Daniel Giménez Cacho (Antonio Villalta le père) Ángela Molina (Doña Concha la grand-mère)
Dir. Photo : Kiko de la Rica
Résumé : Scénario inspiré du conte pour enfants Blanche-Neige, mais considérablement passé à la moulinette de l’art de la tauromachie. Machie, Macho ; il en est question. Pour faire simple je suis opposée à la mise à mort en tant que spectacle… Je ne voulais donc pas voir un film tourné dans une arène ; l’occasion a été un DVD prêté et des éloges, je me suis donc mise devant mon écran avec appréhension. J’ai été séduite immédiatement par la grandiose photographie des visages, et le spectacle « sol y sombra » de Kiko de la Rica. Si certains parlent ici et là de l’influence de Buñuel, je pense plutôt à Ingmar Bergman dans l’effort de capter les sentiments dans un regard, un visage. La musique très présente est également un des charmes du film (Alfonso Vilallonga).
En fait il ne s’agit pas du tout d’un conte pour enfant, car certaines références au conte s’y trouvent, mais ce n’est pas l’histoire d’une fille qui grandit et qui traverse les phases œdipiennes de la pré adolescence, puis celles de l’apprentissage de vie sexuée, bref je bafouille dans un jargon qui n’est pas le mien, relisez donc Bruno Bettelheim. Un enfant ne peut pas se retrouver dans cette histoire du Noir contre le Blanc et de la constante mise à mort. La noirceur générale du personnage de la Belle mère, cupide, violente, sexuellement déviante n’en fait plus une rivale pour la jeune enfant, mais simplement un monstre. C’est donc plus un conte pour adultes, qui traite de la recherche de ses parents pour pouvoir trouver sa place dans la société et échapper à sa famille. Mais ici dès qu’elle accède à son but elle signe sa mort, elle était à l’aube de trouver sa place de femme… la pomme sexuelle a encore sévi. C’est bien la culture espagnole que nous retrouvons dans cette version du conte, et pourquoi pas. Un article Pour
Filmographie : Torremolinos 73 
Avis : Je ne suis pas emballée par cette version de Blanche Neige dans l’Espagne franquiste, mais l’effort d’originalité, la beauté des plans rachètent le côté passé et artificiel du noir et blanc muet et … l’apologie du torero.
Note : 5/10 Rédigé par Jacquie


dimanche 26 janvier 2014

Moonrise Kingdom

 
A travers les jumelles de Suzy la vie est pleine de secrets, elle nous les prêteras
Réalisateur : Wes Anderson Réalisateur, Scénariste, Producteur américain né en 1969. fait des études de philosophie… Fait partie des réalisateurs de cinéma dits « indépendants » aux US.
Pays : USA  Année : 2012
Acteurs : Bruce Willis (le policier); Edward Norton (chef scout Ward); Bill Murray (le père de Suzy; Walt); Frances McDormand (la mere de Suzy, Laura) ; Jared Gilman (Sam) ; Kara Hayward (Suzy)
Dir. Photo : Robert D. Yeoman
Résumé : Deux enfants difficiles, décident de s’enfuir l’un d’un camp de scout, l’autre de sa famille. Sam est un orphelin qui n’arrive pas à se faire des amis, les scouts le rejettent car trop différend d’eux. Suzy est l’ainée d’une fratrie nombreuse dans une famille d’avocats assez branquignols, elle se dirige vers l’adolescence alors que ses petits frères sont beaucoup plus jeunes. Suzy se réfugie dans le domaine des livres d’aventures et contes, ses parents ont du mal avec elle en fait ils ne sont pas très présents à leurs enfants. Les deux jeunes amis correspondent et décident de s’enfuir, Sam emporte du matériel de survie et Suzy des livres et un tourne disque. Du côté des adultes c’est la panique… on les recherche partout, pendant qu’ils goutent les joies du camping sauvage et d’avoir un compagnon d’aventure idéal, ce qui est nouveau pour chacun.
A travers la fuite très structurée des enfants, on note le chaos chez les parents et la recherche épique chez les scouts. Sam est orphelin et la Direction de l’Aide Sociale veut évidemment récupérer Sam pour le mettre en orphelinat, sa famille d’accueil déclarant forfait. On retrouve alors la lourdeur et « l’inhumanité » de ce genre d’institution face aux problèmes délicats de l’adolescence.
Curieusement présenté avec un narrateur, comme dans un conte, mais qui intervient quand il le faut pour nous expliquer... les lieux, la météo et que les enfants ne soient pas complètement perdus (une tempête doit arriver d’un moment à l’autre!).
En points de comparaison on pense au « Seigneur des mouches » qui lui est d'un ton beaucoup plus grave, ici les tendances ravageuses des groupes d’enfants sont traitées avec humour ; on pense aussi à Mud où des enfants partagent le secret d’un marginal qui se cache. Le film Wadjda, vu précédemment sur le thème de l’enfance montrait aussi que deux enfants qui se comprennent peuvent tenir, face aux absurdités du monde adulte.
Filmographie : La famille Tenenbaum ; La vie Aquatique ; The Darjeeling Limited ; Fantastic Mr. Fox ; Moonrise Kingdom 
Avis : Plein d’humour et de tendresse. On retrouve la nécessité d’être deux pour affronter certaines phases de la vie, dont la difficile porte d’entrée dans la vie adulte.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie


samedi 25 janvier 2014

Wadjda


Réalisateur : Haifaa Al-Mansour. née en 1974, est une réalisatrice et scénariste saoudienne. Elle est la première réalisatrice du pays. Elle a suivi des études de Littérature au Caire, et a obtenu un master en cinéma à l'Université de Sydney. http://fr.wikipedia.org/wiki/Haifaa_al-Mansour
Pays :Arabie Saoudite/Allemagne Année : 2013
Acteurs : Waad Mohammed (Wadjda); Reem Abdullah (la mere); Abdullrahman Al Gohani (Abdallah le compagnon de Wadjda)
Dir. Photo : Lutz Reitemeier
Résumé : L’histoire d’une petite fille, assez délurée pour son âge, mais candide qui rêve d’avoir une bicyclette comme son petit voisin. Cette envie va devenir son objectif principal, elle s’ennuie à l’école où la règle est insupportable pour des esprits éveillés. Certaines des plus grandes ne rêvent que des cosmétiques, des garçons, de la vie moderne, se font prendre par la directrice. Wadjda tresse des bracelets aux couleurs des équipes de foot, trouve des moyens pour amasser des économies pour s’acheter le fameux vélo qu’elle va admirer de temps en temps. Le film décrit la progression en cachette du monde moderne à l’intérieur des familles traditionnelles, rien ne doit se savoir, les femmes ne doivent ni être vues ni entendues par des hommes. On assiste également à la disgrâce d’une femme qui ne peut donner un héritier mâle à son mari. A travers la jeune Wadjda on met en évidence le sort pitoyable des femmes en Arabie Saoudite, mais on y sent également que cela pourrait s’alléger grâce aux études que font maintenant les filles, mais ce n’est pas encore gagné. Il y a beaucoup d’humour, et on sent la bonne volonté dans cette école de filles, mais l’émancipation ne se fait pas en un jour ; Wadjda est déterminée à garder ses avantages d’enfant.
http://television.telerama.fr/tele/films/wadjda,47463579.php
Filmographie : premier film. 
Avis : Ce film Saoudien est celui d’une femme qui raconte les envies de liberté d’une petite fille ! tout un programme…
Note : .8/10 Rédigé par Jacquie


samedi 18 janvier 2014

Polisse

Prix du Jury Cannes 2011 
Réalisateur : Maïwenn, Maïwenn Le Besco française née en 1976 est actrice, scénariste, réalisatrice. Propulsée par sa mère comme enfant acteur. Enfance difficile avec ses parents (maltraitance) et études difficiles voire abscence. Est souvent actrice dans des rôles secondaires. Fréquente de nombreuses personnalités du cinéma est souvent mariée à l’un d’eux.. Wikipedia
Pays :France Année : 2011
Acteurs : Karin Viard (Nadine) ; JoeyStarr (Fred) ; Marina Foïs (Iris) ; Nicolas Duvauchelle (Matthieu) ; Maïwenn (Mélissa) ; Karole Rocher (Chrys) ; Emmanuelle Bercot (Sue Ellen) ; Frédéric Pierrot (le commandant, Papa) ; Arnaud Henriet (Bamako) ; Jérémie Elkaïm (Gabrie l’intelectuel) ; Naidra Ayadi (Nora) Wladimir Yordanoff (Beauchard, le patron) Dir. Photo : Pierre Aïm
Résumé : Vu de l’intérieur, le quotidien de la Brigade des Mineurs. Avec ses côtés marrants, et ceux plus angoissants et sournois de leur métier, nos héros se déploient et se coupent en quatre pour leurs enquêtes. Chacun des policiers a ses propres problèmes de couple ou de famille, qu’il essaye de reléguer pour chez lui, mais la confrontation avec tant de misère familiale autour d’eux, les incite à s’épancher pour lâcher de la pression.
« L’enfant a besoin de contact physique toute sa vie, si j’ose dire, tous les jours, que ce soit dans des moments de crise ou de douleur pour se sentir soutenu, consolé, renforcé dans ses défenses, ou que ce soit simplement pour sentir la chaleur humaine de l’affection et de l’amour. Le film fait un gros effort pour montrer combien ce contact physique très rapproché est important et de montrer des adultes qui ne sont pas du tout avares dans ce domaine avec leurs enfants, ou bien simplement un enfant qui souffre, que ce soit au poste de police ou dans la rue. Il est important de dire et de montrer que cette chaleur humaine tant physique qu’émotionnelle est fondamentale pour l’enfant et son équilibre….. Le film n’est pas naïf, bien sûr, et la remarque du garçon sexuellement abusé par son professeur de gymnastique a un dernier mot qui est remarquable : « Mais il est gentil avec moi. » Ce mot montre la terrible misère de cet enfant qui cherche ailleurs que dans sa famille l’affection dont il a besoin et qui ne fait pas la différence entre affection et contact sexuel. Comment le pourrait-il d’ailleurs ? La plupart des enfants, malgré la télévision, ne savent pas de quoi il s’agit vraiment. » Jacques Coulardeau, Dans Nord Cinéma et des avis de cinéphiles intéressants
Filmographie : Pardonnez-moi ; Le Bal des actrices ; Polisse
Avis : Un excellent film qui a le mérite de mettre en avant la misère que vivent certains enfants, Maïwenn en sait malheureusement quelque chose. Ce film est un rappel en responsabilité, soyons attentifs aux enfants qui nous entourent.
Note : 9/10 Rédigé par jacquie


jeudi 16 janvier 2014

Marius et Jeannette

Gérard Meylan et Ariane Ascaride

César pour Ariane Ascaride 
Réalisateur : Robert Guédiguian réalisateur français né en 1953 à Marseille. Globalement engagé à gauche bien des sujets sont le peuple de Marseille, syndiqué ou non. Il a cette connaissance intime du terrain et des gens qui lui permet de faire des films sensibles, touchants et aux valeurs « anciennes » des années post 68. Son esprit convaincu et droit fait un cinéma simple et nature.
Pays :France Année : 1997
Acteurs : Ariane Ascaride (Jeannette) ; Gérard Meylan (Marius) Pascale Roberts (Caroline) Jacques Boudet (Justin) Jean-Pierre Darroussin (Dédé) Dir. Photo : Bernard Cavalié
Résumé : le film raconte, la vie de petites gens qui vivent dans le quartier de l’Estaque et sont liés entre eux par la petite cour qi est leur entrée chez eux. Jeannette, élevant seule deux enfants, joint juste les deux bouts. Avec sa nature franche elle réplique à son chef qui le prendra mal, d’où un épisode de difficile chômage. Elle rencontre Marius qui vit comme un SDF dans une usine désaffectée sauf qu’il en est le gardien. Ces deux écorchés de la vie vont se rapprocher, en même temps que deux célibataires voisins âgés, paumés. Les approches seront différentes mais aussi cocasses. Enfin le Dédé syndicaliste d’occasion se fait rabrouer par sa femme quand il ne fait pas grève ! des relations difficiles aussi.
Vu l’intrigue et le suspense, c’est bien la justesse des acteurs et les talents de cinéma qui font tout le charme de ce film optimiste.
« Ils sont blessés par la vie, et ce conte souhaite montrer la renaissance de leur capacité à être heureux….. Car ce film, malgré son apparence colorée et joviale, reste profondément doux-amer. Un véritable tableau de personnages finement décrits dans leurs sentiments. Cinemane, dans Cinefil
Filmographie : Marius et Jeannette ; Les Neiges du Kilimandjaro ; Le Promeneur du Champ-de-Mars ; Marie-Jo et ses deux amours ; L'Armée du crime ; À l'attaque ! ; Le Voyage en Arménie
Avis : Excellent film plein de tendresse pour les déshérités du consumérisme et laissés pour compte de l’Industrie, souvent drôle.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie






lundi 13 janvier 2014

The lunchbox

Des petits plats... un nouveau langage?
Dabba

Réalisateur : Ritesh Batra
Pays : Inde/France/Allemagne Année : 2013
Acteurs : Irrfan Khan (Fernandes le retraité) ; Nimrat Kaur (Ila) ; Nawazuddin Siddiqui (Shaikh le remplaçant) ; Dir. Photo :Michael Simmonds
Résumé : Comédie qui se passe à Bombay, à la suite d’une erreur « d’aiguillage » dans la livraison des boites repas, une jeune femme se sentant délaissée par son mari communique avec un inconnu. Ces messages échangés entre deux générations vont émoustiller la vie quotidienne de chacun. Le secret en plus, chacun rêve d’autre chose… et quand arrive le moment de se dévoiler… suspense. C’est quand même assez creux ou « sentimental » mais pas nul du tout. J’ai bien aimé en ouverture les trains qui se croisent et se décroisent chers aux cinéastes asiatiques pour représenter le temps et peut être les tracés sous-jacents de la ville, labyrinthe moderne. Le film traite de solitude, que l’on soit veuf, délaissé par son conjoint, le mari dans le coma… tous ont besoin de la présence d’un autre pour échanger sur leurs, peurs, désirs, projets. Et c’est un paradoxe dans une capitale si peuplée. Un article, à lire, éclaire un peu les raisons de la présence de ce film en quinzaine de la critique à Cannes. Lien sur l'auteur avec l'article complet.
« Derrière The Lunchbox et ses allures tout ce qu’il y a de plus classiques, il y a tout de même un petit air de nouveauté. Du colossal cinéma indien contemporain, on ne connait finalement pas tant de facettes: entre les blockbusters musicaux et la nouvelle vague plus récente de polars dits Mumbai Noir, il reste une marge gigantesque…. The Lunchbox, qui n’obéit pas aux recettes classiques indiennes et qui parvient pourtant à donner à voir un visage rarement vu de l’Inde de tous les jours, sans noirceur, sans bling-bling et sans misérabilisme. » Gregory Coutaut
Avis : Comédie sentimentale originale, à voir en famille.
Note : 6/10 Rédigé par Jacquie




samedi 11 janvier 2014

La Belle Verte

L'avenir de nos téléphones.....

Réalisateur : Coline Serreau : actrice, réalisatrice, scénariste et compositrice française. Poursuit des études de Lettres, puis conservatoire de musique, l’école du cirque d'Annie Fratellini, école de théâtre de la rue Blanche. Entreprend la réalisation de films vers 1975 et trouve le succès en 1985 avec Trois homes et un couffin. Mises en scènes au théâtre et Opéra.
Pays : France Année : 1996
Acteurs : Coline Serreau (Mila); Vincent Lindon ( Max) ; James Thiérrée et Samuel Tasinaje (les deux fils allant sur terre Mesaje et Mesaul)
Dir. Photo : Robert Alazraki
Résumé : Genre conte philosophique, Coline Serreau nous présente ses rêves de civilisation évoluée, à partir d’une planète mythique qui aurait bien évolué. Sous forme de comédie notre héroïne Mila, découvre la civilisation d’aujourd’hui… avec des super pouvoirs qui la sauveront des difficultés, et qui nous ferons bien rire. Coline Serreau, en profite pour dénoncer l’industrie agroalimentaire et pharmaceutique qui ne peuvent être que mis en cause dans le futur et accusé de crime conte l’humanité. Le côté spiritualité et new age est placé dans un contexte de conte qui ne choque pas, même s’il est un peu faiblement traité alors que dans le film de Terence Malick, il ne passe pas du tout (The tree of life). La recette ici est aussi de belles images grâce à Robert Alazraki, mais surtout de l’humour, de la danse (les acrobates sont superbes) et de la musique douce.
Filmographie : Trois hommes et un couffin ; Solutions locales pour un désordre global
Avis : Un petit film humoristiques aux valeurs écologistes et vantant notre belle nature. A voir en famille.
Note : 6/10 Rédigé par Jacquie




samedi 4 janvier 2014

La fin d’une liaison

The end of the Affair

Réalisateur : Neil Jordan né en fév 1950 en Irlande est réalisateur, scénariste, producteur et écrivain (lignes de fond ; Confusion). Il commence par l’écriture et publie plusieurs romans. Oscar du scenario pour Crying Game, Lion d’or à Venise pour Michael Collins, un ours d’argent à Berlin en 1998, BAFTA pour le scénario de la Fin d’une Liaison. Romans voir sur fnac.com
Pays : US UK Année : 1999
Acteurs : Julianne Moore (Sarah Miles) ; Ralph Fiennes (Maurice Bendrix) ; Stephen Rea (Henry Miles); Ian Hart (Mr. Parkis); Jason Isaacs (père Richard Smythe)
Dir. Photo : Roger Pratt (talentueux dir photo de nombreux films don’t Harry Potter…)
Résumé : Il s’agit d’une adaptation du roman autobiographique de Graham Greene « The End of the Affair » publié en 1951. On pourrait dire, une histoire d’amour à trois, mais ce serait banaliser ce qui nous est proposé. Est-ce une réelle histoire d’amour que Graham Greene aurait vécue ? peut être, mais son talent de romancier et de mise en situation dramatique a certainement amélioré les faits sinon transformé les situations. On y trouve tous les ingrédients : amour débordant, situation dramatique extérieure, une réflexion d’angoisse religieuse à propos de l’amour non autorisé. Le scenario est basé sur la jalousie de l’amant qui est telle qu’il se trompe sur presque tout, le conduit à engager un détective qui va le fourvoyer dans un jugement sévère, et à la toute fin va lui ouvrir les yeux sur ses méprises. La façon dont c’est raconté avec des retours arrière et des points de vue différents est très intéressante.
Le film est tourné avec de belles images de Roger Pratt qui n’est pas pour rien dans notre plaisir à regarder le film, la belle Julianne Moore non plus évidemment. J’ai beaucoup aimé les scènes pluvieuses de nuit… Julianne Moore, très belle et émouvante donne du mystère à son personnage.
Filmographie : The Crying Game, Entretien avec un vampire, Michael Collins, Breakfast on Pluto ; The Borgias (série télévisée) 
Avis : Un film décrivant un amour passionné, à Londres sous les bombardements, où la jalousie l’emporte… du vrai Graham Greene !
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie




mercredi 1 janvier 2014

La Collectionneuse

Haydé, lit un essai sur le Romantisme Allemand...

Ours d'argent au festival de Berlin 67 
Réalisateur : Éric Rohmer, 1920-2010 de son nom d'état-civil Maurice Henri Joseph Schérer, est un réalisateur français. A son actif 23 films en trois cycles : les Contes moraux, les Comédies et proverbes et les Contes des quatre saisons. Cinéaste de la « nouvelle vague » il commence par la critique car il est écrivain de vocation. Il travaillera aux cahiers du Cinéma. Puis devient cinéaste.
Pays : France Année : 1967
Acteurs : Patrick Bauchau (Adrien) ; Haydée Politoff (Haydée) ; Daniel Pommereulle ( Daniel)
Dir. Photo : Néstor Almendros
Résumé : le film comprend trois prologues… qui mettent en scène plus ou moins longtemps les acteurs principaux. Nous avons donc affaire à une belle jeune fille un peu mystérieuse encore ; un fêlé ou sculpteur en forte dépression aux prises avec son analyste ? Un beau garçon, assez suffisant, doté d’une « fiancée » ? Ce dernier a l’intention de se la couler douce et ressent le besoin de ne rien faire… on apprendra plus tard que de toutes façons il ne fait pas grand-chose à part du vent.
Adrien, arrivant sur son lieu de vacances (chez un ami qui n‘est pas là) y trouve déjà installé son ami Daniel le sculpteur paumé, celui-ci le prévient d’emblée : attention une fille est installée également et la tranquillité sera perturbée. Cette dernière, fort jeune semble très bien dans sa peau et sort avec toute une armée de jeunes gens. Ces trois personnages vont nous jouer Marivaux en bikini. Les deux hommes pseudo intellectuels vont se sentir supérieurs et essayer de capter l’intérêt d’Haydé et de la tenir sous contrôle… ses sorties à répétition les énervent...
Nous sommes un peu avant 68 et la liberté sexuelle défendue par Haydé et beaucoup moins par les garçons est une grosse partie du sujet, mais n’est pas polémique. Par contre l’amour peut-il être partagé, divisé entre plusieurs ? Quand tout est donné faut-il prendre ou fuir ? Entre deux hommes et une femme la concurrence est-elle toujours de mise ? et la jalousie n’est pas très moderne.
Les discussions intellectuelles paraissent superfétatoires quand la proposition est simple du côté de Haydé. Les deux garçons la prennent pour une « nulle » et lui tiennent des discours dévalorisants quand ils ne sont pas dans des joutes oratoires stériles. Pour ceux qui sont intéressés par la psychologie et la philosophie évoquée lire : la revue des Ressources.
Filmographie : La Collectionneuse ; Ma nuit chez Maud ; Le Genou de Claire ; Perceval le Gallois ; Les Nuits de la pleine lune ; Le Rayon vert ; L'Anglaise et le Duc ;
Avis : raconté par un « poseur », les vacances de trois phénomènes de la génération 68. L’histoire ne manque pas de sel, et la photo est superbe.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie