samedi 24 août 2019

L’amant double

Réalisateur : François Ozon ; Réalisateur français né en 1967. La sexualité, l'ambiguïté, l'ambivalence et la subversion des normes sociales ou familiales sont certains de ses thèmes privilégiés. Etudie le cinéma à l’université et à la Femis. Plus Wikipedia
Pays : France Belgique Année : 2017
Acteurs : Marine Vacth (Chloé) ; Jérémie Renier (Paul Meyer / Louis Delord)
Dir.Photo : Manuel Dacosse
Résumé : inspiré par le roman : Lives of the Twins de Joyce Carol Oates. wikipedia
Chloé est très mal dans sa peau et souffre de maux de ventre. Elle explique très bien où elle en est à son entrée chez le psychologue. Sa thérapie n’avance pas trop, mais psychologue et patiente deviennent amoureux et vivent en couple. Chloé découvre par hasard que Paul a un jumeau qui fait le même métier. Qui s’y frotte s’y pique !
Le film est fascinant, tant on est dans le flottement, les jeux de miroirs, le subconscient et la réalité. Pour tout compliquer les dialogues ne sont pas clairs, on entend des bribes de phrases..
Tant et si bien que l’analyse rationnelle des aventures de Chloé reste difficile et frise le fantastique dans certains aspects architecturaux ou dans les relations avec la voisine, ou l’exposition en cours du musée de Tokyo.
J’ai beaucoup aimé la photographie de Manuel Dacosse qui joue avec les glaces, les couloirs, et les corps. La mise en scènes des ébats amoureux est belle et particulièrement érotique.
Sur la curieuse introduction du film et la coupe des cheveux sans un mot mais lourd de psychodrame voir
« Mes films racontent souvent notre besoin d’imaginaire pour supporter le réel. Dans toute relation de couple, même heureuse, il y a une part de frustration et le besoin d’un espace mental où le fantasme peut s’exprimer. L’autre ne peut jamais satisfaire entièrement nos désirs. On a souvent besoin de plus, ou différemment, d’un à-côté. » François Ozon Dossier Presse
Filmographie : Sous le sable ; Huit femmes ; Swimming Pool ; Le Temps qui reste ; Angel ; Potiche ; Dans la maison ; Jeune et Jolie ; Une nouvelle amie ; Frantz ; L'Amant double 
Avis : Un film déroutant, où le psychologique joue le fantastique. Vous vous poserez des questions même à la fin…. un beau délire sur les jumeaux.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie


samedi 10 août 2019

Coming Home

Le grand moment de la lecture des lettres.
Réalisateur : Zhang Yimou réalisateur chinois né en 1951. Ses parents ont combattu le communisme aux côtés de Tchang Kai Chek. Après un stage agricole prolongé il fait l’école de cinéma de Pékin. Dans la lignée post révolution culturelle, il est un des nouveaux cinéastes chinois. Il signe de nombreux films appréciés en occident : en particulier Epouses et concubines. Plus Wikipedia
Pays : Chine Année : 2014
Acteurs : Gong Li (Wan Yu, la mère) ; Chen Daoming (Yan Shi, le père)
Dir.Photo : Xiaoding Zhao Musique : Chen Qigang
Résumé Le scénario est adapté d'après le livre The Criminal Lu Yanshi de Geling Yan. Ce film était destiné à aller aux oscars représenter la Chine, suite au scandale de ses 3 enfants (quand un seul était permis), il se fait tout petit et se retire. Ce film est dans la lignée de ses œuvres précédentes, privilégiant la photographie et les tons verts, les clairs obscurs. Ici son photographe est Xiaoding Zhao qui tient une grande place aussi dans cette œuvre. Le drame est soutenu par des camaïeux bruns verts, des contrastes et des fondus avec la neige, un paysage de visages anonymes tristes. Le film traite des méfaits de la révolution culturelle de Mao et de l’écrasement des individus devant le politiquement correct. Gong Lee et Chen Daoming sont en harmonie pour décrire cet anéantissement d’un couple, la délation, les conditions misérables et l’omniprésence du pouvoir. Tout le film est une attente, malgré un intermède de danse. Elle attend le retour de son mari, lui qu’un événement déclenche le souvenir. Petit à petit on apprend les circonstances de la vie de WanYu pendant la détention de son mari et les raisons de son arrestation. Par rapport à d’autres de ses films celui-ci est linéaire et intime sans renvoi au temps des sabres et des poignards, la perfidie n’est que sous-jacente.
Ce film n’a pas eu autant de succès que mérité ; pourquoi ? Télérama ne lui accorde qu’un seul T.
« Il filme cette folle histoire d’amour avec son élégance habituelle, mais aussi avec une sobriété qui tranche avec la grandiloquence décorative de ses récentes superproductions en costumes. Zhang Yimou reconstitue minutieusement la période de la Révolution culturelle, mais il délaisse les mouvements de foule pour réussir un film de chambre, où l’essentiel de l’action se déroule dans des espaces confinés. Les jeux de regards et les visages muets sont plus éloquents que les dialogues. » Olivier Père
Filmographie : Le Sorgho rouge ; Épouses et Concubines ; Qiu Ju ; une femme chinoise ; Vivre !; Hero ; Le Secret des poignards volants ; La cité interdite 
Avis : Un film chinois comme je les aime ; lent, intériorisé, à la photographie soignée avec de bons acteurs dont Gong Lee.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie




Mon amie Victoria

Réalisateur : Jean-Paul Civeyrac scénariste et réalisateur français né en 1964. Fait la Fémis dont il dirigera le département réalisation plus tard. Wiki
Pays : Français Belge Année : 2014
Acteurs : Pascal Greggory (Le père de Thomas), Alexis Loret (Edouard), Catherine Mouchet (la mère de Thomas), Guslagie Malanda (Victoria), Nadia Moussa (Fanny), Pierre Andrau (Thomas) ; Tony Harrisson (Sam)
Résumé : d'après le roman de Doris Lessing: Victoria et les Staviney ; ici transposé à Paris. Entre le nom de Doris Lessing et les 3 T de Télérama j’avais pris rendez-vous avec ma TV… Bien déçue je me suis demandée par où Olivier Guichard avait été séduit. Le film est très plat, filiforme sans pépite, tout est prévisible. Le jeu des acteurs est un non-jeu…ennuyeux, certes la vie l’est aussi et particulièrement celle de cette pauvre fille, elle a certainement des côtés intéressants à montrer, puisque son amie veut écrire sa vie. Je reste sur ma faim, d’autant que son amoureux, Thomas, n’est pas plus démonstratif.
« Comme dans le roman de Doris Lessing, Victoria (Guslagie Malanda) est un être sensible, secret, et qui se blinde pour ne rien extérioriser. Elle se sait d’emblée perdante et étrangère en tant que noire dans son propre pays. Le cinéaste a fait le choix, pour entrer dans l’intimité de Victoria, d’utiliser la voix off de sa meilleure amie, Fanny (Nadia Moussa), noire elle aussi. » Avoir alire.
Filmographie : Mon amie Victoria ; Ni d'Ève ni d'Adam ; Des filles en noir ; Toutes ces belles promesses 
Avis : Film ennuyeux sur le quotidien d’une jeune femme noire, le racisme banal, l’enfermement psychologique et l’ignorance citadine des uns et des autres.
Note : 6/10 Rédigé par Jacquie