mercredi 30 juillet 2008

Le vieux Jardin


Réalisateur : Im Sang-soo. étudie le cinéma à la Korean Film Academy. En 1998, il réalise 'Girls nigth's out', puis 'Une femme coréenne' en 2003, et en 2005 'The president's last bang'.(sélection Cannes 2005)
Pays : Corée Année : 2007
Acteurs : Yum Jung-ah ("Yoon-hee"), Ji Jin-hee ("Hyun-woo")
Résumé : Im Sang-soo réalise ce film d’après le roman de Hwang Sok-Yong. L’histoire est celle d’un homme qui sort de prison après 17 ans d’incarcération politique. A travers ses souvenirs et le journal intime de la femme qu’il aimait quand il s’est fait prendre, on découvre sa vie et celle de Yoon Hee, les efforts des intellectuels, étudiants pour avancer vers plus de liberté et de partage. Sont évoqués les événements tragiques de Kwangju qui ont marqué les mentalités par leur atrocité, le nombre de morts étudiants, et la répression qui a suivi. Vingt ans après le sacrifice parait presque dérisoire…devant les yeux du prisonnier la modernité à changé le paysage, les mentalités de même que la réalité de son vécu dont il découvre la version de Yoon Hee. Le film comme le roman mêle les temps avec de nombreux flash backs et des visions à travers le temps. Dans le film s’est plutôt elle le sujet, alors que dans le livre l’auteur qui a lui-même fait de la prison développe le jeune homme aussi. Il montre bien une vie familiale gâchée, les tabous persistants, le mal être des étudiants qui ont foi en leur théorie… La façon de filmer en gros plans les visages nous indique que l’aventure est celle d’individualités mais qui ne se conçoivent qu’ensemble.
Filmographie : Girls night’s out Une femme coréenne The president’s last bang
Mon avis : J’ai beaucoup aimé le roman, et je me demandais comment le réalisateur pourrait traduire autant de finesse…. Le film est fidèle au roman. Il est très touffu et très dense et donc pas forcément facile à suivre. De belles prises de vues. Il serait dommage de passer à côté de ce film, j'espère que vous l'aurez vu, sinon guetter le dans une diffusion ultérieure.
Note : 8./10 Rédigé par : Jacquie

vendredi 25 juillet 2008

Balzac et la petite tailleuse chinoise


Une opportunité à ne pas manquer : le passage de ce film sur ARTE le 27 juillet à 20h45.
Sélection un certain regard Cannes 2002
Réalisateur : Dai Sijie écrivain, et réalisateur né en Chine mais vivant actuellement en France. Il a été connu grâce à son roman Balzac et la petite tailleuse chinoise et a choisi de diriger lui-même son film. Depuis il en a réalisé un autre : Les filles du Botaniste.
Pays : France Chine Année : 2002
Acteurs : Zhou Xun, Chen Kun, Liu Ye, Cong Zhijun, Xiao Xiong, Chen Wei, Chen Tianlu, Min Jie, Zhan He, Mei Lina Dir. Photo : Jean-Marie Dreujou
Résumé : Ce film est écrit d’après le premier roman du réalisateur Dai Sijie. Deux jeunes étudiants (Luo et Ma) sont envoyés dans un village de montagne pour rééducation selon les préceptes de la révolution culturelle. Ceux-ci sont pris en charge par le chef du village qui fait tout pour leur pourrir la vie….. Par hasard ils mettent la main sur une valise de romans français du XIX ème et la cachent comme un trésor. Le tailleur itinérant vient à passer dans le village accompagné de sa merveilleuse fille. Les garçons tombent amoureux et lui racontent pendant la nuit les romans… La jeune fille est très marquée par ceux-ci et rêve d’un autre monde que le sien…. Film léger et humoriste sur une réalité qui est elle bien pesante. On dit que l’auteur a puisé dans son vécu. Il a été tourné dans les montagnes de Zhangjiajié dans la province du Hunan. Les plans en ville ont été faits dans la ville ancienne de Fenghuang (le Phénix). Sites intéressants : Wikipedia.org ; Objectif cinéma ; UniFrance.
Filmographie : Balzac et la petite tailleuse chinoise. Le mangeur de lune. Les filles du botaniste
Avis : Le film tient la route même pour ceux qui comme moi avaient déjà apprécié le livre, cependant j’ai trouvé le roman plus fin et davantage romantique pour les relations entre les deux amoureux. Le film apporte fort heureusement de belles images de paysages, et vous trouverez des choses que vous n’aviez pas vues dans le roman… Ne pas manquer de le voir à la télé ou en dvd.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

lundi 21 juillet 2008

Danny the Dog


Cette semaine , vous aurez la possibilité de visionner un film de Louis Leterrier, jeune réalisateur français travaillant aux US qui fera la Une des cinémas avec la sortie de "Incroyable Hulk" C'est sur TF1 jeudi 24 à 23h45.

Réalisateur : Louis Leterrier : Né d'un père réalisateur (François) et d'une mère directrice artistique, Louis Leterrier part suivre des études de cinéma à la New York University France, il travaille avec Luc Besson Alain Chabat. Passé à la réalisation en 2002, Louis Leterrier cosigne avec Corey Yuen Le Transporteur, un film d'action. Il entre alors dans "l'écurie Besson" . Aujourd'hui a 35 ans il sort son nouveau Incroyable Hulk.
Pays : US- France Année : 2004
Acteurs : Morgan Freeman, Jet Li, Bob Hoskins
Résumé : Bart, un gangster, a arraché Danny à la pauvreté et depuis l’élève en dehors de la civilisation comme un chien en encourageant sa puissance au combat, et en l’utilisant pour ses basses oeuvres. A la faveur d’un règlement de comptes, Danny se retrouve seul en présence d’un aveugle accordeur de piano. L’émotion que lui communiquent les sons du piano et la gentillesse de l’aveugle, lui procurent une « bulle » de sensibilité et de partage humain. Après une bagarre poursuite et mitraillage, Danny quitte la voiture de son protecteur en le croyant mort, il retrouve l’accordeur de piano qui le prend avec lui….. Louis Leterrier propose plus qu’un moment de psychologie dans un film de baston, avec l’histoire de la rédemption d’un tueur touché par la grâce de la musique et de l’amour. Difficile à croire avec un Jet Li qui est en dehors de ses clichés…mais la carrure de Freedman maintien le tout .. Bien servi par une musique glauque à souhaits de Massive Attack. Interdit aux moins de 12 ans
Filmographie : Le transporteur 1 et 2.
Mon avis : Pour un film de Kung Fu, ce n’est pas du 100% et c’est pour cela que ça me plait, il y a de longs moments sans bagarre…. Par contre il y a de furieux combats pour les amateurs…. La psychologie n’est pas très fine, on n’y croit pas, mais on regarde avec beaucoup d’intérêt ce mélange d’autant que le film est court : 1h35. C’est intéressant de voir Jet Li essayer d’exprimer des sentiments… voir touchant.
Note : 8/10 Rédigé par : Jacquie

mardi 15 juillet 2008

2046



Réalisateur : Wong Kar Wai. Il commence sa carrière de réalisateur en 1988. En 2000, Wong réalise un vieux projet avec In the Mood for Love où il récrée le Hong Kong de son enfance, c’est un immense succès. En 2006, il est président du Jury du festival de Cannes, ceci venant couronner son travail. Environnement de travail particulier Wong Kar-Wai a travaillé pour tous ses films avec le chef-opérateur Christopher Doyle, ce qui donne son originalité et son homogénéité à son oeuvre. Happy Together (Prix de la meilleur mise en scène au Festival de Cannes). In the Mood for Love (Prix d'interprétation pour Tony Leung au Festival de Cannes)
Pays : Chine, Hong Kong Année : 2004
Acteurs : Tony Leung (Chow Mo-wan), Li Gong (Su Li-zhen), Carina Lau (Lulu puis androïde ), Faye Wong (Wang Jing-wen puis androïde) , Takuya Kimura (Tak, l'amant japonais de Jing-wen), Ziyi Zhang (Bai Ling), Ping Lam Siu (Ah Ping) Wang Sum (Mr. Wang), Maggie Cheung (Lie.-zhen de In the mood for love).
Résumé : Le film se situe à Singapour tantôt dans les années 60 tantôt dans un futur incertain 2046 qui est représenté par une ville mythique où chacun pourrait rencontrer ses mémoires perdues. Le sujet du film est justement la vie d’un homme à travers ses relations avec les femmes. Chow exprime son insatisfaction générale malgré ses apparences insouciantes. Chow égrène les conquêtes jusqu’à …. Ce film fait référence à d’autres films de Wong Kar Wai, en particulier à In the Mood for Love dont on pensait que c’était la suite. De fait ce n’est pas une suite mais de l’idylle de celui là on trouve un prolongement dans celui-ci. Notre héro n’est plus le même, il a vieilli et comme l’explique une des premières scènes son travail a changé son mode de vie. Wong Kar Wai précise tout ça dans des entretiens…Un fait curieux également est que ce film a trainé 4 ans avant de parvenir à ce final et qu’il a été repris plusieurs fois en particulier dans son montage. On sent que WKW a voulu faire un film très fini, et donner de lui une image d’excellence. On ne s’en plaindra pas, mais il faut aiguiser ses neurones pour piger !
Filmographie : 1988 : As Tears Go By 1990 : Nos années sauvages 1994 : Les Cendres du temps 1994 : Chungking Express 1995 : Les Anges déchus 1997 : Happy Together 2000 : In the Mood for Love 2004 : 2046, 2004 : Eros - épisode La Main, 2007 : My Blueberry Nights
Mon avis : Le film est d’une originalité parfois déconcertante dans son découpage qui fait qu’on ne comprend bien que quelques temps après si on y réfléchit un peu …. Mais comme il ne laisse pas indifférent….. c’est difficile d’y échapper. Il faut être extrêmement attentif au début du film qui est presque comme un résumé de ses intentions, et essayer de discerner les personnages féminins qui se ressemblent un peu trop pur des occidentaux. Ce film est comme un cas d’école pour étude cinématographique….
Note :8/10 Rédigé par : Jacquie

In the Mood for Love


Attention Chef d'oeuvre....
Prix de l’Interprétation Masculine à Cannes 2000. César du Meilleur film Etranger 2001.
Réalisateur : Wong Kar-Wai : né à Shanghai en 1958, sa famille s’établit à Hong Kong alors qu’il a 5 ans. En 1988 il se fait remarquer avec As Tears Go By. En 1990, Nos Années Sauvages remporte de nombreuses récompenses à HK. Pour Happy Together il est sacré meilleur réalisateur à Cannes. Président du jury de Cannes en 2006.
Pays : Hong Kong Année : 2000
Acteurs : Maggie Cheung et Tony Leung. Dir Photo : Christopher Doyle
Résumé : Mr et Mme Chow et les Chan emménagent le même jour dans deux appartements voisins. Mme Suei est une vraie commère, charmante, jouant aux dominos sans arrêt, c’est elle qui loge Li-Zhen qui est très souvent seule car son mari voyage beaucoup pour son travail. A la suite d’une dispute avec sa femme Chow, journaliste, est seul. Les deux esseulés ont souvent l’occasion de parler, en particulier chez le marchand de soupes. Ils finissent par s’apercevoir que leurs conjoints ont une liaison. Une amitié ambiguë se tisse entre les deux époux trompés qui leur permet de faire face à la trahison ; Cependant que les sentiments amicaux oscillent régulièrement vers plus de tendresse…. www.Artelio.org: « Et la musique, lancinante, offre une syntaxe très souple qui laisse à la mise en scène- qui est la vraie musique du film- tout l’espace nécessaire pour déployer sa magie » S.Bonhomme
Au festival de Cannes des entretiens avec WKW et Maggie Cheung sur Ina.fr 
Filmographie : As Tears Go By. Chungking Express Happy Together 2046
Mon avis : Wong Kar-Wai fait une description touchante de Hong Kong des années 60 et des communautés chinoises ayant fuit le communisme 10 ans auparavant. Rien n’est vraiment clairement dit, tout est à découvrir, tout est suggéré par des détails, un mot qui traîne, une prise de vue intimiste, une musique. Chaque élément de la mise en scène même entraperçu est important. Les deux personnages sont livrés aux carcans de la coutume, des convenances, et de leurs propres idées sur le mariage. De plus la pression effectuée par la société autour d’eux augmente, elle est perçue par des regards et la mise en garde de la logeuse les lamine un peu plus… Le film très sobre est néanmoins très travaillé. Résultat : superbe à voir et à revoir… sans limite !
Note : 10/10 Rédigé par : Jacquie

Happy Together


Cannes 1997 Meilleur Mise en Scène.
Réalisateur : Wong Kar Wai : Un des réalisateurs actuels les plus innovants, né à Shangaï en 1958 et immigré à Hong Kong avec sa mère à l’âge de 5 ans, il y fréquente beaucoup les salles de cinéma…études …. Et en 10 ans se fait une réputation internationale… en particulier grâce à « Happy together » et surtout « In the mood for Love ».
Pays : Hong kong Année : 1997
Acteurs : Tony Leung Chiu-Wai, Leslie Cheung, Chang Chen Dir Photo: Christopher Doyle
Résumé : Un couple d’homosexuels est parti en Argentine et se perd en voulant aller voir les chutes d’Iguazu. Les relations entre eux se dégradent et le couple se sépare. On suivra Fai qui travaille pour pouvoir rentrer en Asie, son chemin rencontrera encore celui de Wing qui cherchera à tout recommencer à zéro une nouvelle fois. Déçu et blessé il s’isole dans Buenos Aires puis se lie d’amitié avec un jeune asiatique qui est parti lui aussi et rêve de revenir…. Le film est présenté avec une voix off, et suis le parcours de Fai, le plus structuré des deux. Il alterne les scènes en noir et blanc et en couleur et se passe principalement dans les chambres d’un hôtel miteux de Buenos Aires ou de nuit à la porte du cabaret ou Fai travaille comme portier. « Même si j'écris mon histoire avec un stylo et un papier pour savoir où elle m'emmène, je fonctionne dans un processus global qui se termine au montage.»WKW.
Filmographie : As Tears go by, Nos Années Sauvages, Les Cendres du temps, Chungking Express, Happy Together, In the Mood for Love. 2046. Les Anges Déchus.
Mon avis : L’histoire est celle d’un couple, qu’ils soient gays ou non ne change rien, le film décrit les méandres des sentiments entre les personnes. WKW et ses complices montrent avec beaucoup de finesse les difficultés des relations entre les gens, dès qu’ils partagent leurs vies de près. La solitude, la détresse, la déception, les espoirs, les petits bonheurs, l’amitié muette… font partie du tableau. Des effets de flous, du noir et blanc, des filtres….des acteurs et une musique justes font de ce film un régal comparable à « In the Mood for Love » A propos il n’y a pas de « sexe »…on peut le voir en famille?.. libérons-nous des préjugés c'est le moment.
Note : 9/10 Rédigé par : Jacquie

Chungking Express


Hong Kong Film Awards 1995,
Réalisateur : Wong Kar-Wai : Il a débuté comme réalisateur en 1989, et s’est rapidement imposé comme étant l’enfant terrible du cinéma local. As Tears Go By fut présenté à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 1989. Sur sa lancée, Nos Années Sauvages en 1990. Pendant 2 ans il tourne en Chine un film d’arts martiaux, Les Cendres Du Temps. Chungking Express qui devient un succès international. Puis un long-métrage "expérimental" Les Anges Déchus. A Cannes, Happy Together, projeté en 1997, a remporté le prix de la mise en scène ; et In The Mood For Love, présenté en 2000, a valu à Tony Leung le prix d’interprétation masculine.
Pays : Hong Kong Année : 1994
Acteurs : Takeshi Kaneshiro, Brigitte Lin, Tony Leung Chiu Wai, Faye Wong, Valerie Chow. Dir Photo: Christopher Doyle
Résumé : Film dont le scénario est plutôt surprenant. En fait on note deux parties qui n’ont d’autre point commun qu’un fast food et qu’il s’agit de décrire les problèmes amoureux dans une grande ville… Hong Kong. Deux policiers se font larguer par leur douce amie. Deux nouvelles aventures essayent de se construire…la nature masculine a horreur du vide... Beaucoup d’humour de la part de Wong Kar Wai, et bien sur beaucoup de non-dit, de poésie, et de beaux plans. Une héroïne, aimant secrètement un des policiers, joue un rôle précurseur pour Amélie Poulain et nous amuse de ses stratagèmes. Une autre trempe dans des affaires louches caricaturales….Pas de sexe ici que du sentiment ! Une réponse culte : Durant ce bref instant d'intimité, un millimètre nous sépare. Je ne savais rien d'elle. 57 heures plus tard je tombais amoureux de cette femme..."
Filmographie : As Tears go by, Nos Années Sauvages, Les Cendres du temps, Chungking Express, Happy Together, In the Mood for Love. 2046. Les Anges Déchus.
Mon avis : Film beau et délassant, un peu décousu…. Mais c’est pas grave, j’y penserai certainement en achetant des boites d’ananas. A voir seul ou en famille, on dort bien après…. Pas de stress. C’est l’anti-sophistiqué pour intellectuel fatigué. De bons acteurs chers à WKW.
Note
: 8/10 Rédigé par : Jacquie

Les anges déchus


Hong Kong Awards.
Réalisateur : Wong Kar-Wai : Né en 1958 à Shangaï, un des meilleurs metteurs en scènes actuels. Romantique, original, il travaille avec une équipe qui donne un cachet esthétique particulier : William Chang et Christopher Doyle (photo) et Frankie Chan pour la musique. Voir les fiches des autres films.
Pays : Hong Kong Année : 1995
Acteurs : Takeshi Kaneshiro, Leon Lai Ming, Karen Mok, Michelle Reis, Charlie Young. Dir Photo: Christopher Doyle
Résumé : Comme dans Chungking Express, dont le scénario devait faire partie, des histoires qui se croisent ou qui font référence par des détails sans que ce soit une suite. On voit un tueur « professionnel » imperturbable dire qu’il aime que d’autres décident à sa place… une femme aimer en secret son partenaire…. Une nymphette rechercher absolument un amoureux, un simple d’esprit rechercher lui aussi cette compagnie. Le tout totalement bien joué Kaneshiro est convainquant dans le rôle du naïf, les femmes très belles jouent des personnages attachants. On retrouve les couleurs sombres chères aux nuits de WKW, et toujours dépaysement, surprise et un humour fin né du décalage des choses.
« Les personnages de Wong Kar Wai n’ont peur de rien. Ils ne craignent pas l’enfer, l’enfer qui nous fait si peur à nous, nous qui ne croyons plus en lui. Eux y croient, sans faire un pas de côté pour l’éviter. » M.Lecoq
"La vérité, c'est que notre style est minimaliste parce que nous disposons de petits budgets et c'est ce qui a dicté notre style. Quand je regarde Les Anges Déchus, je me rends compte que ce n'est pas vraiment un film sur Hong Kong. C'est plutôt Hong Kong tel que je le rêve. Je voudrais qu' Hong Kong soit plus paisible et qu'il y ait moins d'habitants." WKW
Filmographie : As Tears go by, Nos Années Sauvages, Les Cendres du temps, Chungking Express, Happy Together, In the Mood for Love. 2046. Les Anges Déchus.
Mon avis : Du pur style Wong KarWai ; histoires compliquées dans un Hong Kong nocturne, des plans rapides, du flou, des glissés pour « conter son histoire », des musiques illustratives de l’état d’esprit des persos. Vision romantique du côté sombre de la ville.
Note :9/10 Rédigé par : Jacquie

Nos années sauvages


Titre en anglais : Days of Being Wild
Réalisateur : Wong Kar Wai. : Il a débuté comme réalisateur en 1989, et s’est rapidement imposé comme étant l’enfant terrible du cinéma local. As Tears Go By fut présenté à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 1989. Sur sa lancée, Nos Années Sauvages en 1990. Pendant 2 ans il tourne en Chine un film d’arts martiaux, Les Cendres Du Temps. Chungking Express qui devient un succès international. Puis un long-métrage "expérimental" Les Anges Déchus. A Cannes, Happy Together, projeté en 1997, a remporté le prix de la mise en scène ; et In The Mood For Love, présenté en 2000, a valu à Tony Leung le prix d’interprétation masculine.
Pays : Hong Kong Année : 1990
Acteurs : Leslie Cheung, Maggie Cheung, Carina Lau, Andy Lau, Jacky Cheung, Tony Leung. Dir Photo : Christopher Doyle.
Résumé : Hong Kong années 60, un jeune et beau garçon (Leslie Cheung) passe le plus clair de son temps à séduire les jeunes filles et s’occuper de son look. Il se conduit de manière autoritaire avec sa « tante » qui est en fait sa mère adoptive, et en conquérant avec ses compagnes. On le voit en séduire une et la laisser dès qu’elle parle de mariage, la jeune fille amoureuse supporte mal cette rupture…. Puis en séduire une autre (Maggie Cheung)…. Il ne parait préoccupé que par un seul sujet : qui est sa mère ? Un personnage de vigile (Andy Lau) en ange protecteur est également intéressant, la discrétion et le non-dit le laisseront à l’extérieur….
« …Deux ans plus tard, vous réunissez les jeunes espoirs du cinéma, notamment Maggie Cheung et Leslie Cheung, pour votre deuxième film : toujours inspiré de ces personnages que vous avez observés, de cette génération désenchantée, Nos années sauvages, dresse le portrait d’un beau jeune homme en quête d’identité, pris dans un étrange chassé-croisé amoureux. L’élégance de la mise en scène, la sobriété des mouvements de caméra, la beauté des images et des couleurs, l’originalité, la modernité de ce style langoureux et contemplatif qui marqueront désormais votre virtuosité, envoûtent les critiques internationaux et vous valent cinq prix au Hong Kong Films Awards…. » Discours Donnadieu de V. remise Légion d’honneur. Mai 2006.
Filmographie : As Tears go by, Nos Années Sauvages, Les Cendres du temps, Chungking Express, Happy Together, In the Mood for Love. 2046. Les Anges Déchus.
Mon avis : Un film original à voir absolument, belle mise en scène, belles photos, des acteurs captivants, des couleurs profondes, des gris verts et des éclairages illustrant à merveille, la solitude et le désarroi des personnages.
Note :9/10 Rédigé par : Jacquie

Wong kar Wai


Dans le but de compléter la catégorie des films asiatiques et en particulier de donner une bonne visibilité à un excellent réalisateur contemporain: Wong Kar Wai, voici un petit résumé que vous pourrez approfondir sur wikipedia.
Wong Kar Wai est chinois, immigré très jeune avec sa mère à Hong Kong. Il sera scénariste et réalisateur de courts métrages avant de démarrer sa carrière avec « As tears go by » qui est un film policier, et une peinture de la jeunesse des années de désœuvrement : « Nos années sauvages » qui ne recueille pas de succès auprès du public. Il réalise d’autres films dans la même veine et est remarqué dans « Happy together » et enfin consacré avec « In the mood for Love »
Il a obtenu de nombreuses récompenses dont: Le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 1997, pour Happy Together, et le César du meilleur film étranger en 2001, pour In the Mood for Love. Enfin il fût le Président du jury du 59 ème festival de Cannes en 2006.
Je vous présenterais ce mois-ci les fiches des films qui sont visibles en DVD et qui sont nécessaires à votre "culture"! A propos je n'ai pas trouvé de photo sans lunettes noires, il doit aussi dormir avec.....

lundi 14 juillet 2008

Hallam Foe


Titre US Mister Foe, France : My name is Hallam Foe (?)
Récompensé (Ours d’Argent) au festival de Berlin 2007, Récompenses en Ecosse et Angleterre, Dinard.
Réalisateur : David Mackenzie, né en 1966, Ecossais…..réalise des longs métrages depuis 2002. Travaille avec son frère Alastair qui est acteur et ont fondé ensemble Sigma films. Est connu depuis son film Young Adam.
Pays : GB Année : 2007
Acteurs : Jamie Bell (Hallam), Sophia Myles (Katia),Claire Forlani (Verity), Ciarán Hinds (Julius Foe) Dir. Photo : Giles Nuttgens
Résumé : Un ado (Hallam) dont la mère s’est noyée, vit mal son adolescence il est en pleine crise avec sa famille et surtout sa belle-mère. Il se complait dans l’observation minutieuse sinon maniaque de ses proches, et s’éloigne souvent à l’écart des autres dans sa cabane des arbres…. Il y rêve et purge ses rages. Désœuvré, sans amour et isolé il se persuade que la mort de sa mère est suspecte, tellement elle lui manque. Le père essaye de le remettre sur le chemin normal d’un garçon de son âge mais sans s’impliquer dans le malaise de son fils dont il ressent une part de responsabilité… Hallam finira par prendre son envol (clin d’œil au générique) vers la ville où il chasse aussi une jeune femme ressemblant à sa mère (Kate). Cet épisode sera encore maniaque…. Le film est réalisé d’après un roman de Peter Jinks ; le scénario montre un adolescent très perturbé, refusant la réalité et épiant la vie des autres. Son appréhension (dans les deux sens !) de la vie sexuelle se fait à travers ce qu’il voit…. Ce qui ne semble pas très romantique, mais le désir le ronge autant que l’absence de sa mère.
Filmographie : Hallam Foe (2007) Asylum (2005) Young Adam (2003) The Last Great Wilderness (2002) Marcie's Dowry (1999) Somersault (1999) California Sunshine (1997) Dirty Diamonds (1994)
Avis : Film très cohérent, montrant un comportement très perturbé chez un ado qui ne réussit pas à faire le deuil de sa mère. La représentation de l’obsession est très symbolique et esthétique. Il y a des plans et des images très belles et évocatrices du fond humain profond primitif qui nous (me) parlent; l'ombre est utilisée comme "révélateur". Assez d’humour pour survivre au mélo.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

dimanche 6 juillet 2008

Valse avec Bachir


Sélection Festival de Cannes 2008
César 2009 Meilleur film étranger



Réalisateur : Ari Folman : dans les années 90, Ari réalise des documentaires pour la télévision israélienne, et réalise Sainte Clara un long métrage qui gagne plusieurs prix en Israël dont ceux du Meilleur Film et du Meilleur Réalisateur. Il réalise ensuite plusieurs documentaires à succès et un deuxième long métrage de fiction : made in Israël (2001), conte futuriste sur la traque du dernier nazi vivant.
Pays : Israël France Allemagne Année : 2008
Equipe: Ari Folman Scénario et dialogues ; Yoni Goodman Animation ; David Polonski Images ; Aviv Aldema Son ; Max Richter Musique ; Nili Feller Montage.
Résumé : Ari Folman raconte son histoire, il est plus ou moins sous les traits du héro, ainsi que ses amis, dont certains ont préféré changer leurs identités. Beaucoup de jeunes de son âge se sont retrouvés face à la guerre et en ont gardé des souvenirs lourds à porter, d’autres se retrouvent avec des « trous » dans leur passé, des cauchemars récurrents. Le film aura le mérite, je pense, d’exorciser un peu les souvenirs douloureux en rapport avec cet événement. Ari remonte dans son passé en travaillant sur lui-même et en recherchant tous les témoignages de cette époque. Il interroge tous ses anciens amis et chacun raconte ce qu’il sait et a vécu. Petit à petit Ari retrouvera la mémoire de ce qui s’est passé et qu’elle place il occupait au moment du massacre de Sabra et Chatilla. Le travail sur le film a duré 4 ans, il est construit comme une histoire mais il est assez documentaire dans le sens où il s’agit essentiellement de témoignages. La beauté des images et leur traduction dans le monde du dessin fera passer la violence et l’horreur des faits.
Filmographie : Sainte Clara ; Made in Israël.
Avis : Un film intéressant pour le sujet abordé, et la façon dont l’animation peut traiter ce qui ne passerait pas en film avec acteurs. Sujet grave, traité du point de vue du soldat banal. A le mérite de faire souvenir de cet épisode douloureux de notre histoire contemporaine. Montre comment on peut être lié par sa présence à des faits que l’on réprouve, et les dommages qui s’en suivent. Par ailleurs le traitement de l’image est très beau. A voir.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie