lundi 26 août 2013

C’est arrivé près de chez vous

Réalisateur : Rémy Belvaux cinéaste Belge né en 1966 et mort en 2006. Réalisateur, scénariste et acteur.
Pays : Belgique Année : 1992
Acteurs : Benoît Poelvoorde (Ben) ; Rémy Belvaux (Rémy journaliste) ; André Bonzel (André caméraman)
Résumé : Film en noir et blanc utilisant de faibles moyens de production. L’idée du scénario découle des travaux de fin d’études de Rémy Belvaux et Benoit Poelvoorde et André Bonzel fraichement sortis de leur école de cinéma. « L'idée étant de dénoncer le voyeurisme de cette télé de la fin des années 80 et la course à l'audimat avec ses sordides reality shows. Mais, au lieu de choisir un péquenot ou un fan de tuning comme dans Strip Tease, Rémy a le génie de documenter la vie quotidienne d'un tueur en série cabotin et porté sur le houblon. » Jérémie Couston – Télérama  Une équipe de TV est chargée de fimer un documentaire sur un personnage : Ben alias Poelvoorde. Celui-ci se livre à des explications de texte sur sa vie et la façon de tuer et de se débarrasser des corps de ses victimes, d’un ton très docte. En chemin, suivant les activités, les cinéastes décrivent la vie misérable de petites gens et les non-sens sociaux. Humour noir d’un bout à l’autre avec quelques piques contre les responsables politiques, les émissions TV, le cinéma (quelques allusions). Le film n’a aucun sens, pas plus que les émissions TV pastichée et est dans le délire comme savent le faire nos amis Belge. Tout est permis, mais c’est parfois assez grinçant, avec intermèdes de pseudo philosophie ou poésie au moment où on s’y attend le moins. Néanmoins le film est un peu long pour ce scénario cocasse ; trop de redondances. Benoit Poelvoorde fait pratiquement un one-man-show (en fonction du budget très léger du film… circonstance atténuante, accompagné de ses camarades d’étude et des acteurs bénévoles ; Rémy Belvaux joue le réalisateur et commente ses déboires devant la caméra.
En conclusion, c’est une performance qui nous fait gouter l’humour Belge et à fait connaître les compères Benoît Poelvoorde, Rémy Belvaux, et André Bonzel. Poelvorde s’est révélé comme acteur comique. Savoir plus  du Belge
« mais le rouge c’est aussi la couleur du vin mon vieux, et vin… qui dit vin dit pot de vin car tout ça c’est magouilles et compagnie, c’est politico… euh je ne sais pas trop quoi, mais tu vois ça c’est des histoires de fric ! » d’autres citations ?
Filmographie : Pas de C4 pour Daniel Daniel ; C’est arrivé près de chez vous. 
Avis : Un bon film d’humour noir, âme sensible et enfants : s’abstenir. Film culte.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie

dimanche 25 août 2013

The Full Monthy

Place à la musique!
Pour Dimanche 25 aout à 20:50 sur W9 un peu d'humour et de musique sur un sujet grinçant le chômage!
Un film culte...
Oscars 1998 : Meilleure musique de film (Anne Dudley)
BAFTA Awards 1997 : meilleur film, meilleur acteur (Robert Carlyle), meilleur acteur dans un second rôle (Tom Wilkinson)  
Réalisateur : Peter Cattaneo : réalisateur, scénariste, producteur et monteur britannique né en 1964. Travaille avec la TV et se fait remarquer avec The full monty qui devient film culte.
Pays : UK Année : 1997
Acteurs : Robert Carlyle (Gaz) ; Mark Addy (Dave) ; William Snape (Nathan); Tom Wilkinson (Gerald); Steve Huison (Lomper)Dir. Photo :John de Borman
Musique : Anne Dudley
Résumé : Dans une Angleterre touchée par la crise et les premières fermetures d’usine à Shefield des hommes jeunes et vieux doivent affronter le chômage et les difficultés financières. Chacun y est dans une situation différente et réagit ou s’effondre dans son milieu familial. Gaz n’est pas le dernier et a du mal à payer la pension pour son gamin. Mais soudain une idée germe… qui réhabilitera tous ces hommes mis sur la touche.
Un film sur le chômage et les dégâts qu’il occasionne dans la vie des individus, porteur d’espoir.
Le film est une comédie dramatique dont l’humour et le rythme de la musique accompagne le scénario. Ce film a trouvé son public non seulement en Grande Bretagne, mais aussi en France où il a connu le succès.
Le scénariste, Simon Beaufoy , explique leur idée : "montrer comment des marginalisés par le système qui n'y ont plus leur place, trouvent le ressort pour rebondir et récupérer leur identité" Lire plus dans Cin & toile 
Filmographie : Loved up ;The full monty 
Avis : Un film sur le chômage et les dégâts qu’il occasionne dans la vie des individus qui montre que rien n’est perdu d’avance. Film culte… qui se revoit toujours avec plaisir.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie






mardi 13 août 2013

Rengaine

Prix FIPRESCI de la Critique internationale Cannes
 
Réalisateur : Rachid Djaïdani : acteur, romancier, réalisateur vient au cinéma par hasard à propos du tournage de « La haine de M.Kassovitz» et fait tout ce qu’il peut pour être acteur. Il écrit un roman « Boumkoeur » Rengaine est son premier long métrage, réalisé en plusieurs années avec peu de moyens, Arte le découvre et le sponsorise jusqu’à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes 2012 où il est sélectionné.
Pays : France Année : 2012
Acteurs : Sabrina Hamida (Sabrina) ; Stéphane Soo Mongo (Dorcy) ; Slimane Dazi (Slimane)
Dir. Photo : Rachid Djaïdani
Résumé : Sur un conte original de Rachid Djaïdani. Dans les quartiers populaires de Paris, un jeune noir, Dorcy, aime Sabrina une jeune « beur » musulmane. Lui est acteur en recherche de contrats et vit de petits boulots en attendant une vraie proposition, il répète, s’entraine sur : prends un siège Cinna... cet amour qui tourne vers le mariage ne va pas plaire à tous. Sabrina est une femme très libre et indépendante, mais elle a une quarantaine de frères. L’ainé Slimane compte bien faire respecter les traditions… et on ne se marie pas avec un noir, chrétien en plus.
Le scénario nous conduit à travers Paris à la visite de tous les frères par Slimane dont chacun donnera son opinion. En plus dans les quartiers on échange beaucoup entre immigrés de x ième génération tout sauf les liens du mariage. Le film mêle les aventures de Dorcy qui passe des auditions plus ou moins loufoques et les affaires amoureuses de Slimane qui sont étonnantes !
Le film nous parle donc d’intolérance au niveau religieux et des coutumes entre générations d’immigrés bien français mais d’origines très diverses. C’est une réalité qui reste encore à dépasser et qui étonne. Ce film ne moralise pas, ne dis pas ce qu’il faut faire, mais montre les incongruités et les impasses auxquelles la référence aux coutumes mènent, le double langage face au courage de faire face. Pratiquement les races, les cultures et les religions se mêlent, mais ça ne passe pas devant le mariage officiel…
Filmographie 
Avis : Film courageux, qui avec peu de moyens pose le problème de l’acceptation du passage dans la culture sociale française des jeunes populations d’origine magrébines. DVD disponible avec un entretien sur la genèse du film très intéressant sur le réalisateur.
Note : 6/10 Rédigé par Jacqueline


dimanche 11 août 2013

Amours chiennes

Amores perros 
El Chivo, un petit coin d'idéalisme dans un tableau sombre
Réalisateur : Alejandro Gonzalez Inarritu mexicain, né en 1963. Un des rares réalisateurs de son pays a être reconnu, en particulier par des nominations aux Oscars et au festival de Cannes. Dans sa jeunesse il voyage à travers le monde en effectuant différents boulots… Il fait des études de communication et de réalisation qui le conduisent à la Pub et la TV et ses premiers films. Amours chiennes son premier long métrage le fait connaître.
Pays : Mexique Année : 2000
Acteurs : Emilio Echevarría (El Chivo) ; Gael García Bernal (Octavio) ; Goya Toledo (Valeria) ; Álvaro Guerrero (Daniel) ;
Dir. Photo : Rodrigo Prieto
Résumé : Scénario inspiré par un roman de Guillermo Arriaga qui traite de trois situations (impasses) amoureuses. Premier long métrage d’un jeune cinéaste mexicain.
Dans une organisation narrative modulaire prennent place des situations amoureuses extrêmement différentes, mais qui ont en commun l’infidélité, l’abandon le mensonge. La « basse continue » qui parcourt le film est la vie des chiens avec leurs maitres. Soit que le clochard y déverse son trop plein d’amour en lieu et place de sa famille perdue, soit que pour la belle Valeria il remplace l’enfant qu’elle pourrait avoir si elle faisait moins cas de ses avantages corporels. Quant à Octavio son chien est pour lui une source de rapport qui lui permettrait d’enlever la femme de son frère… grâce à des paris stupides et insoutenables. Dans ce film le sentiment amoureux est malmené et la violence à tous les étages, la pauvreté fait aussi figure de personnage central dans cette histoire qui se passe dans les faubourgs de Mexico. L’histoire du guérillero (repenti ?) est étonnante dans cette histoire et vient faire une variation sur l’amour filial, pour un homme qui a sacrifié sa famille à une mission politique hypothétique. Cette variation est très progressive et aère le récit tout en apportant sa note de violence et de mystère et des points humoristes.
Filmographie : Amours chiennes ; 21 Grammes ; Babel ; Biutiful 
Avis : Film où la violence est partout, âmes sensibles s’abstenir. Cependant la combinaison des évènements est remarquable, la place du hasard fidèle à la « marque » du réalisateur. C’est un film à voir pour ses qualités de mise en scène, et si vous n’êtes pas en forme… vous pourrez saisir toute l’amertume de la comparaison de l’homme et du chien. Chacun a le chien qu’il mérite…
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie