vendredi 30 mars 2012

Indignados

de très belles images illustrant le départ vers la liberté
Réalisateur : Tony Gatlif né d'un père kabyle et d'une mère gitane en 1948 en Algérie. Adolescence difficile à Paris pendant la guerre d’Algérie, il devient comédien, puis il fait du cinéma comme scénariste ou réalisateur. Il est aussi musicien et compositeur. Il obtient 2 fois le César de la meilleure musique de film, et le prix de la mise en scène en 2004 pour Exil.
Pays : France Année : 2011
Acteurs : Isabel Vendrell Cortès
Dir. Photo : Colin Houben et Sébastien Saadoun
Résumé : Difficile de dire si c’est un film ou un documentaire ! sans doute ni l’un ni l’autre, mais un cri de Tony Gatlif, le défenseur de la liberté et du peuple. Dans l’ouverture du film on voit des chaussures perdues emportées par le courant, la rivière, la mer. On pense donc au « voyage » à ce peuple toujours en mouvement dont Gatlif est originaire, en fait il en parlera peu, ce sera toujours secondaire mais bien présent. Par exemple dans le repas offert à l’héroïne en Grèce, ou le très beau passage d’une danseuse de flamenco dans une piscine désaffectée relookée par des tags. Ce film trouve son développement dans l’illustration du petit livre de Stéphane Hessel qui nous dis regardez autour de vous et indignez-vous. Le sujet est une jeune immigrante qui parvient en Europe et essaye de se débrouiller avec beaucoup de candeur, elle regarde. Elle découvre bien sur qu’elle n’est pas bienvenue partout, mais toujours, elle avance, elle recommence. « Elle voyage clandestinement, en France, en Espagne, et elle découvre combien la crise frappe ces pays qu’elle prenait pour des eldorados ». A Madrid, elle rencontre le peuple espagnol qui manifeste et pointe du doigt les banques, les financiers… la CRISE, elle participe à une manifestation à la Puerta del sol et se sent alors un peu intégrée… elle s’indigne. Dans la misère décrite au début du film dans un pays du sud, on trouve les racines de l’immigration. Une image symbolique à propos de la révolution en Tunisie montre, sans paroles, la force du mouvement des « petits » qui s’insurgent contre le pouvoir : des oranges dévalent les ruelles, de plus en plus nombreuses, groupées, comme guidées, pour aller se jeter dans une barque sur un quai, beaucoup tombent à l’eau… partout dans le film de Tony Gatlif on lit l’espoir des peuples pour plus de justice, ou pour « être » tout simplement.
Beaucoup d’infos intéressantes dans le dossier de presse des films Losange :
Filmographie : Gadjo Dilo ; Vengo ; Exils ; Transylvania ; Swing ; Liberté 
Avis : Un film ou un documentaire ? de belles images chères à Gatlif : des eaux vives, des nuages, des arbres. Un peu trop de caméra à l’épaule: attention les malaises pour les hypersensibles… fermez les yeux!!. Un film qui prône la révolte non violente et le " ne pas laisser faire sans rien dire".
Note : 8/10 rédigé par Jacquie



lundi 26 mars 2012

Betty

Inoubliable, Marie Trintinant
Une prochaine diffusion pour les amateurs : Dimanche 01/04/2012 à 22:35 sur 13e Rue

Réalisateur : Claude Chabrol. 1930-2010 Acteur, Réalisateur, Producteur français. Il reçoit en 1959 le prix Jean-Vigo et le Grand Prix du Festival de Locarno pour le Beau Serge. La même année lui est accordé un ours d’or pour Les cousins. Il a laissé le souvenir d’un réalisateur talentueux et prolixe autant par ses films que par ses œuvres pour la TV. 
 Pays : France Année : 1991
Acteurs : Marie Trintignant (Betty) ; Yves Lambrecht (Guy le mari); Stéphane Audran (Laure) ; Jean-François Garreaud (Mario son amant) ; Dir. Photo : Bernard Zitzermann
Résumé : d'après le roman de Georges Simenon, Claude Chabrol monte un film sur la classe des riches « traditionnalistes ». La pression des conventions, des familles sur un couple mène celui-ci droit dans le mur. Lui d’une famille BCBG, tombe amoureux d’une jeune femme un peu fantasque. Elle ayant vécu une enfance difficile marquée par une séance de jambes en l’air à laquelle elle assiste par hasard. Le film étale une critique de l’éducation et des manières dans les familles (qui croient se situer au dessus de nous, bref du vulgaire…). Le film montre l’obéissance du fils à la mère, comme il se doit, au détriment de sa femme qu’il aime. Elle, Betty, est obsédée par le sexe et ne peut se contenter de son mari, elle boit beaucoup d’alcool. L’inévitable arrive, et la famille va régler le départ de Betty à coup d’argent et d’un contrat lamentable… Elle boit dans tous les bars ouverts et suit un curieux médecin dans un petit restaurant de banlieue… Toute l’intrigue est noyée dans les brumes de l’alcool, alcoolisme mondain, qui mène toujours l’héroïne (ici c’est pas une drogue, c'est Betty) et pas seulement elle, vers le désastre.
Marie Trintignant est superbe en bourgeoise dans son petit tailleur (qui ne se salit pas vous le remarquerez) elle se vautre comme une autre ferait du footing ; c’est impressionnant. Elle arrive à interpréter une vie sidéralement vide. Aspect que le metteur en scène renforce avec les intérieurs vides, clairs, blancs comme le petit tailleur.
Filmographie : Le Beau Serge ; Les Cousins ; Les Bonnes Femmes ; La Femme infidèle ; Que la bête meure ; Le Boucher ; Les Fantômes du chapelier ; Madame Bovary ; L'Œil de Vichy ; La Cérémonie ; Merci pour le chocolat ; L'Ivresse du pouvoir; Bellamy  
Avis : le film date un peu, mais est quand même une très belle œuvre sur la dépression+alcool dont on sent les prémices dès le début, vu que le film commence en pleine nuit par une femme imbibée qui continue à boire en automate. Le scénario très astucieusement traité par des touches mélangeant les temps, évoque déjà l’idée de tanguer. Marie Trintignant nous donne presque la migraine à force de boire… quand elle se repose dans son lit, nous aussi…
Note : 8/10 rédigé par Jacquie.





vendredi 16 mars 2012

The Lady

Michelle Yeoh dans un rôle inattendu
Réalisateur : Luc Besson, réalisateur, producteur et scénariste, né en 1959 à Paris. Apprends le métier en assistant différents réalisateurs. Il est reconnu par ses pairs avec 3 Césars pour Subway. Il se lance le Grand Bleu dans lequel il fait entrer son expérience et ses émotions de plongeur; c'est un grand succès auprès du public. Il se consacre alors au ciné grand public avec beaucoup de réussites.
Pays : France Année : 2011
Acteurs : Michelle Yeoh (Aung San Suu Kyi) et David Thewlis (Michael Aris)
Dir. Photo : Thierry Arbogast
Résumé : Aung San Suu Kyi est la fille du général Aung San qui a travaillé pour l’indépendance de la Birmanie avant d’être assassiné en 1947. Elle fait ses études en Angleterre où elle rencontre son mari Michael Aris, chercheur à l’Université. Ella deux enfants à Londres où elle vit quand elle reçoit en 1988 le message que sa mère est mourante. Elle part donc à Rangoon pour la revoir. A cette occasion elle est choquée par des manifestations d’étudiants réprimées dans un bain de sang. Elle ressent le besoin de démocratie émanant du peuple. Des amis de son père des intellectuels et des politiques lui demandent de les aider à installer une démocratie, ce qu’elle accepte. Non violente, et désireuse de réconcilier les birmans elle s’engage en politique avec les forces pro-démocratiques, parti qui gagne les élections en 1990. Mais la junte birmane n’accepte pas cette victoire et jette en prisons les meneurs du parti démocratique et met Aung San Suu Kyi en résidence surveillée.
« Ce film est l’occasion de témoigner de la façon dont les milliers de dissidents pacifiques birmans, opprimés par la junte au pouvoir, ont trouvé en elle un visage et une voix. Ce film montre les nombreux sacrifices de ceux qui s’engagent pour la défense des droits humains au Myanmar. 1800 prisonniers politiques au moins continuent d’être détenus dans des conditions inhumaines. La libération le 12 octobre 2011 d’au moins 200 prisonniers politiques est la preuve que dans un pays aussi fermé et répressif que le Myanmar, même si cela reste insuffisant, la situation peut évoluer. Et ce, grâce au courage des dissidents et à la mobilisation internationale. » Amnesty International 
Pour aller plus loin un site français dédié :  et  Wikipedia   De nombreux livres, dont un aux Editions des femmes à Paris : Se libérer de la peur de Aung San Suu Kyi et Michael Aris
Filmographie : Le Dernier Combat ; Subway ; Le Grand Bleu ; Nikita ; Léon ; Le Cinquième Élément ; Jeanne d'Arc ;Arthur et les Minimoys ; The Lady 
Avis : Film qui prend le parti d’éviter les grosses difficultés politiques en traitant principalement de la vie de Aung San Suu Kyi sous l’angle domestique et de sa vie privée de femme mariée. Pourquoi pas, cela donne l’envie d’en savoir plus.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie