dimanche 22 février 2009

L'énigme de Kaspar Hauser



Jeder für sich und Gott gegen alle - « Chacun pour soi, et Dieu contre tous ».

Grand Prix du Jury à Cannes 1975

Réalisateur : Werner Herzog. réalisateur et scénariste allemand né en 1942. « Le cinéaste le plus romantique de la nouvelle génération de réalisateurs allemands…… Ce gout pour les réprouvés se combine avec un sens plastique sans défauts. » Jean Tulard in Dictionnaire du cinéma.
Pays : Allemagne Année : 1974
Acteurs : Bruno Schleinstein (Kaspar) ; Walter Ladengast (Pr Daumer) Dir. Photo : Jörg Schmidt-Reitwein
Résumé : Histoire fondée sur un fait historique : Un beau matin de 1828, un jeune homme de 16 ans a été trouvé seul et perdu sur une place de Nuremberg. Malgré de nombreuses investigations les antécédents de ce garçon n’ont pas été trouvés. Qui l’a laissé sur cette place ? et plus tard qui est son assassin ? De nombreuses rumeurs ont couru…. W. Herzog a choisi un acteur non professionnel pour incarner ce personnage, il s’agit d’un adulte et non d’un jeune, mais cet homme avait été lui-même abandonné à l’âge de 3 ans. Le film dans ses débuts et à la fin présente des images d’une barque sur une rivière et des gens simples, on est dans la barque et une femme lave son linge et interroge muettement les « occupants de la barque ». Puis la promenade continue avec des champs de blé malaxés par le vent le tout avec une musique élégante et calme, puis surgit cette question : entendez-vous ces cris qui sont le silence ? (ce n’est pas la phrase exacte !) L’atmosphère est donnée, la solitude, l’isolement, le silence, la souffrance, l’effort, la compassion, la communication cœur à cœur et le mystère aussi.
Filmographie : Signes de vie ;Les nains aussi ont commencé petits ; Fata Morgana ; Aguirre, la colère de Dieu ; La grande extase du sulpteur sur bois Steiner ; L'Énigme de Kaspar Hauser ; Cœur de verre ; La Ballade de Bruno ; Nosferatu, fantôme de la nuit ; Woyzeck ; Fitzcarraldo ; Le Pays où rêvent les fourmis vertes ; Cobra Verde ; Little Dieter Needs to Fly ; Invincible; Ten Thousand Years Older ; Rescue Dawn.
Avis : Film intéressant qui donne grâce à ce fait divers, une vision de la vie ordinaire au XIX ième, avec ses références culturelles. Le thème de la solitude, de la différence et de l’identité est largement développé, les autres thèmes chers à WH s’y retrouvent : les hommes différents par leur naissance, la musique comme facteur de progrès, la notion de Dieu un peu vide et à côté de la plaque, les animaux comme signes chargés de sens pour ceux qui les comprennent.
Note : 8/10 rédigé par Jacquie

mardi 17 février 2009

Eden à l'Ouest



Paradeisos sti disi

Réalisateur : Costa Gavras Né en 1933 à Athènes. Hautes Etudes Cinématographiques (IDHEC) à Paris, travaille comme assistant pour Henri Verneuil, Jacques Demy et René Clément. Pour Z en 1969 : Prix du Jury au festival de Cannes et Oscar du meilleur film étranger. Pour Porté disparu en 1982 : Palme d'or. Pour Amen. (2002) : César du meilleur scénario original ou adaptation 2003. Voir plus sur Wikipedia.
Pays
: France, Italie Grèce Année : 2008
Acteurs : Riccardo Scamarcio (Elias) ; Ulrich Tukur (le magicien) ; Juliane Köhler (Christina) ; Dir. Photo :
Résumé : Synopsis officiel: "Comme dans l’Odyssée, c’est en mer Egée que l’aventure d’Elias, notre héros sans légende, commence. Sur la même mer, sous le même soleil et le même ciel qu’à l’aube de la civilisation. Après bien des péripéties, dont une escale au paradis et un bref séjour en enfer, son épopée finit magiquement à Paris. Paris, que chaque errant voit briller au plus profond de ses rêves dans son sommeil incertain. Paris, que chaque errant voit briller au plus profond de ses rêves dans son sommeil incertain. Eden à l’Ouest tente de faire écho au parcours, à l’errance, à l’histoire de ceux - hier ce fut nous-mêmes ou nos pères et mères - qui traversent la terre, bravent les océans et les uniformes à la recherche d’un toit. L’histoire d’Elias n’est pas celle d’Ulysse, ni celle de Jean-Claude, ni la mienne. Mais je me reconnais dans Elias, cet étranger qui ne m’est pas étranger…" Costa-Gavras.
Film humoristique, plaisant, apparemment creux au premier abord. Puis reviennent les images qui dénoncent avec humour, le commerce qui est fait avec l’espoir des gens vulnérables en quête de vie meilleure par les passeurs, les entrepreneurs payant trois fois rien le travail des sans papiers, l’omniprésence des forces de police (qui paye ?) pour défendre quoi ? : la quiétude des nantis. Sans arrêt nous est montrée la cassure qui existe entre ceux qui ont l’argent, les papiers en règle, la bonne ethnie, les mêmes modes de vie qui déroulent le banal quotidien. On assistera à une série de situations où notre héro devra payer de sa personne car il est hors société, comment il se fera plumer par d’autres et secouru par des bonnes âmes qui n’ont rien de différent mais ont de la compassion ou coopération entre-aide des démunis. Entre le début en mer Egée et la fin à Paris, c’est le parcours de l’illusion...
Mais c’est quoi alors la vie ?
A lire aussi : http://www.rue89.com/la-bande-du-cine/2009/02/16/eden-a-louest-eric-besson-sinvite-chez-costa-gavras
Pour les photos, la bande annonce etc : http://www.edenalouest-lefilm.com/
Filmographie : Z, L'Aveu, Porté disparu, Le Couperet.
Avis : Après être sortie amusée, puis déçue du manque de profondeur, les « balises » posées en grand nombre de sujets graves me sont apparues. En fait Costa-Gavras nous laisse le choix de juger par nous-mêmes….
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

lundi 16 février 2009

Fata Morgana



Réalisateur : Werner Herzog, réalisateur et scénariste allemand né en 1942. « Le cinéaste le plus romantique de la nouvelle génération de réalisateurs allemands…… Ce gout pour les réprouvés se combine avec un sens plastique sans défauts. » Jean Tulard in Dictionnaire du cinéma.
Pays : Allemagne Année : 1970
Dir. Photo : Jörg Schmidt-Reitwein Musique : Originale :Blind Faith The Third Ear Band + Chansons de Leonard Cohen.
Résumé : D’après un entretien avec WH de Michel Ciment, il s’agit d’un poème épique. Certes, la division en parties La création, Le paradis et L’âge d’or nous laisse entrevoir quelques solennités. Cependant j’ai eu bien du mal à voir de la poésie dans des images troublantes de personnages muets ou bavards parlant pour ne rien dire tracassant de malheureuses bêtes tombées sous leurs mains. Les textes alambiqués relatifs à la création…. Je connais nos références judéo-chrétiennes, ce n’est déjà pas simple à avaler, alors rajouter des personnages mythiques dont on ne sait rien ajoute à la confusion…. Mais c’était peut être cela qu’il voulait montrer…. Les plans montrant des mirages nous invitent à décoller ? alors que les avions atterrissent dans un moment de « Francfort airport 19h » au début du film ! J’en ai vus beaucoup sortir avant la fin. Si c’est de la poésie elle est franchement surréaliste surtout dans la troisième partie où elle est décalée.
Voir une interprétation plus lumineuse que la mienne: Une fameuse gorgée de poison http://fromafog.blogspot.com/2008/12/fata-morgana-werner-herzog.html
Filmographie : Signes de vie ;Les nains aussi ont commencé petits ; Fata Morgana ; Aguirre, la colère de Dieu ; La grande extase du sculpteur sur bois Steiner ; L'Énigme de Kaspar Hauser ; Cœur de verre ; La Ballade de Bruno ; Nosferatu, fantôme de la nuit ; Woyzeck ; Fitzcarraldo ; Le Pays où rêvent les fourmis vertes ; Cobra Verde ; Little Dieter Needs to Fly ; Invincible; Ten Thousand Years Older ; Rescue Dawn.
Avis : Je n’ai rien compris, mais c’était beau et la musique enchanteresse. Un peu de ressassement dans les plans, d’où lassitude longueurs. Parfois un humour surréaliste sympa.
Note : 7/10 rédigé par Jacquie

Rescue Dawn

Un des derniers films d'Herzog... au goût américain.

Réalisateur : Werner Herzog, réalisateur et scénariste allemand né en 1942. « Le cinéaste le plus romantique de la nouvelle génération de réalisateurs allemands…… Ce gout pour les réprouvés se combine avec un sens plastique sans défauts. » Jean Tulard in Dictionnaire du cinéma.
Pays : US Année : 2006
Acteurs : Christian Bale (Dieter); Steve Zahn (Duane); Jeremy Davies (Gene) Dir. Photo : Peter Zeitlinger Musique : Klaus Badelt
Résumé : WH nous propose l’histoire vraie de Dieter Dengler, pilote de la Navy, capturé par les Viet Congs pendant la guerre du Viet Nam. Il avait déjà fait en 1997 un documentaire sur cet événement (Petit Dieter doit voler), ici il prend des libertés sur l’histoire et romance un peu les faits et signe un vrai film de fiction. Il est question ici de la chute de l’avion de Dieter, puis de la capture par les forces du Viet Cong, et de sa détention avec d’autres soldats et enfin de son évasion avec ses compagnons.
Filmographie : Signes de vie ;Les nains aussi ont commencé petits ; Fata Morgana ; Aguirre, la colère de Dieu ; La grande extase du sulpteur sur bois Steiner ; L'Énigme de Kaspar Hauser ; Cœur de verre ; La Ballade de Bruno ; Nosferatu, fantôme de la nuit ; Woyzeck ; Fitzcarraldo ; Le Pays où rêvent les fourmis vertes ; Cobra Verde ; Little Dieter Needs to Fly ; Invincible; Ten Thousand Years Older ; Rescue Dawn.
Avis : Beau film de guerre, où les prises de vues sont esthétiques malgré le drame qui se joue à cette époque. Herzog s’attache à donner des particularités aux protagonistes de tous bords qui maintiennent un intérêt tout au long du film. Le personnage de son équipier d’évasion, Duane, est remarquable. Un peu trop américain peut être ? mais on aime aussi.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

jeudi 12 février 2009

Lady Chatterley



Ce soir, jeudi 12 février sur Cinecinema culte à 20h45!

Réalisateur : Pascale Ferran. Diplômée de l'IDHEC en 1983. Elle obtient plusieurs prix internationaux pour son court-métrage, Le Baiser, en 1990. Son troisième long-métrage, Lady Chatterley est récompensé par le prix Louis Delluc, puis par celui des auditeurs du Masque et la Plume, sur France Inter. Il obtient en février 2007 cinq Césars, dont celui de la meilleure actrice pour Marina Hands, celui de la meilleure adaptation et celui du meilleur film.
Pays :France Année : 2006 Acteurs : Marina Hands, Hippolyte Girardot, JL Coulloc’h,
Résumé : Dans l’Angleterre du pays minier après la guerre de 1914 Constance se trouve isolée dans le château auprès de son mari, riche propriétaire de mines. Celui-ci est paralysé et quitte souvent le domaine pour ses affaires. Constance s’étiole et déprime auprès d’un mari sec et aigri. Sa sœur de passage voyant cet état de fait la pousse à demander une garde malade pour lui faciliter la vie. Madame Bolton s’installe au château et prend les choses en mains, elle envoie Constance prendre l’air dans le parc ….
Filmographie : Petits arrangements avec les morts; L'Âge des possibles; Lady Chatterley,
Avis : une bonne adaptation du roman bis de DH Laurence. Les caractères des personnages sont bien servis, un peu longuement parfois au détriment d’une vraie émotion qui pourrait venir de la nature et qui serait juste ici. Les personnages « intérieurs » sont le sujet ainsi que le « silence » de la société au XIXe. Très bien joué pour les acteurs principaux. A voir à tout prix si vous recevez cette chaine, sinon achetez le en DVD.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie

mardi 10 février 2009

Louise Michel




Prix du Scénario au Festival de San Sebastian 2008
Mention spéciale originalité au festival de Sundance 2009


Réalisateurs : Benoît Delépine, né en 1958 à Saint-Quentin, connu comme journaliste et comédien et par ses activités dans les émissions satiriques sur la chaîne de télévision Canal+. Gustave Kervern est un auteur et comédien français, né en 1962 à l'Île Maurice. Il est principalement connu pour son personnage de journaliste alcoolique dans les diverses émissions grolandaises sur Canal+. Les deux premiers films des deux compères n’ont pas été des succès.
Pays : France Année : 2008 Acteurs : Yolande Moreau (Louise) ; Bouli Lanners (Michel) ; Mathieu Kassovitz ; Francis Kuntz ; Benoît Poelvoorde (l’ingénieur) ; Albert Dupontel ; Philippe Katerine Dir. Photo : Hugues Poulain
Résumé : C’est donc l’histoire de Louise, ouvrière ordinaire dans une usine de Picardie, quoi que…. et de Michel, fumeux tueur à gages. Un moment d’actualité banale : un directeur d’usine déménage pendant le weekend end ses outils de production pour délocaliser sans être gêné par la contestation syndicale. N’arrivant pas à convaincre ses ouvrières, il offre des blouses neuves la veille de son forfait. Les ouvrières sont en suite payées de ce que doit l’entreprise mais c’est maigre étant donné la désolation de la région, elles se réunissent pour envisager des solutions de survie…. Le reste je ne le raconte pas, c’est d’ailleurs inénarrable tellement ça pétille d’humour, assez noir bien souvent, tant et si bien que j’ai cru en le voyant que c’était un film Belge…. Mais c’est dans le Nord et les accents sont proches et beaucoup d’artistes sont belges.
Filmographie : Aaltra Avida; Louise-Michel ; Mammuth ; Le grand soir
Avis : Un festival de coups d’épingles dans notre environnement politiquement correct. J’ai bien aimé la satyre des patrons, celle des syndicalistes, celles des petits trafiquants et celle des grands éclats de rires pour l’écologiquement…risible. Attention une lecture au premier degré serait fatale ! Mais la critique de notre société est aussi bien là.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie