dimanche 31 mars 2019

Cléo de 5 à 7

Réalisateur : Agnès Varda photographe, réalisatrice de cinéma et plasticienne française, né en 1928.
Rencontre improbable, mais est-ce le hasard?
Etudie la photographie à l'École des beaux-arts et l'histoire de l'art à l'École du Louvre. Part à Los Angeles et rentre en France pour des films plus féministes. Elle retourne aux US. A.Varda a essentiellement un regard de photographe très cadré de même que ses scénarios sont rythmés. C’est la réalisatrice de la nouvelle vague, mais qui ne se prend pas la tête… Wikipedia
Pays : France Année : 1962
Acteurs : Corinne Marchand (Florence, dite « Cléo ») ; Dominique Davray (Angèle) ; José Luis de Vilallonga (José, l'amant de Cléo) ; Michel Legrand (Bob) ; Dorothée Blanck (Dorothée, l'amie de Cléo) ; Antoine Bourseiller (Antoine, le soldat) Dir. Photo : Jean Rabier
Résumé : « Entre 17h et 18h30. Paris rive gauche. De la rue de Rivoli au Dôme, de Vavin au parc Montsouris. Une jeune femme en danger de mort rencontre un jeune homme en danger de mort. C'est ainsi qu'Agnès Varda résume Cléo de 5 à 7, cinquante-deux ans après sa conception. » Mathilde Blottière
J’avais complétement oublié ce film sauf l’ambiance, je suis donc contente de sa restauration et du fait qu’Arte le propose. Le suspense temporel quand on attend un examen pour diagnostic du cancer est un fait indiscutable angoissant. La façon dont Varda nous restitue cette attente est originale, elle choisit les rythmes incrustations et des vues de pendules, les images de mort au propre avec les pompes funèbres et au figuré avec les allusions, des mots. Intéressant aussi de voir les scènes faisant appel à l’irrationnel tel que la voyante avec les cartes ou les multiples superstitions qui sont alors encore courantes. Enfin Varda montre la position de la femme qui s’émancipe dans la vie active, les différences de relations amoureuses entre deux périodes, la nôtre et celle de nos parents. Par ces côtés le film est un documentaire rendant compte de la vie parisienne en 1960. Pour moi c’est amusant de revoir ce quotidien ancien, les voitures et les bus de l’époque.
« elle (A.Varda) filme d’abord un compte à rebours. Elle explore la dictature banale et fantastique des minutes, marquée en surimpression, ou bien sur les horloges et les montres, partout. Et, miracle, la rigueur du style, la contrainte du chronomètre et la possibilité du pire libèrent le personnage : on croirait assister à l’invention de l’héroïne moderne. » Louis Guichard
Filmographie Cléo de 5 à 7 ; Le Bonheur ; Sans toit ni loi ; Les Glaneurs et la Glaneuse ; Les Plages d'Agnès ; Visages, villages
Avis : un film mythique et « historique » la seule femme connue de la nouvelle vague ! La vie parisienne en 1960… un film qui doit à la magie de la mise en scène de Varda son mouvement de vie.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie






mercredi 27 mars 2019

Geronimo

Très esthétique cette fuite de la mariée!
Réalisateur : Tony Gatlif, réalisateur, scénariste, compositeur, acteur et producteur français, né en 1948 à Alger. Un père kabyle une mère gitane (le sujet du film !) Gatlif arrive en France en 1960 durant la Guerre d'Algérie. Des cours d'art dramatique, le motivent et lui évite ennuis avec la police ou la justice. IL joue dans des pièces de théâtre et fait son premier film en 1975. Musicien dans l’âme il est séduit par les Roms de tous horizons. Certains de ces films sont particulièrement musicaux.
Pays : France Année : 2014
Acteurs : Céline Sallette (Geronimo) ; Sergi López ( le patron de la paillotte) Rachid Yous (Fazil) ; David Murgia (Lucky) ; Nailia Harzoune (Nil)
Dir. Photo : Patrick Ghiringhelli
Résumé : Film et scénario de Gatlif. Le sujets récurrents de Gatlif : la population pauvre immigrée ou déconsidérée ; en particulier ici les Turcs et les Roms. Une histoire à la Roméo et Juliette, les mariages arrangés, la jeunesse et la pauvreté. En parallèle, de la musique, de la danse et des démonstrations de hip hop, de la couleur et de la violence.
Les images de la fuite de la mariée sont superbes ainsi que des scènes dans la nature du Languedoc avec la présence de la mer et de végétaux secs ou morts, cactées et succulentes et les palmes... qui font un lieu de cachette et de belles prises de vue.
Les acteurs sont bien vivants, sauf Geronimo à qui il manque une dimension apaisée, hors des conflits. La fête dans la boite de nuit improvisée est superbe par ses prouesses corporelles et sa musique hispanisante.
Filmographie Gadjo dilo ; Vengo ; Swing ; Transylvania ; Liberté ; Geronimo ; Djam
Avis : West Side story ou Roméo et Juliette chez les Gitans et les Turcs, prétexte à musique et danses et montrer les valeurs de l’honneur et de la vengeance qui conduisent à la mort et la haine.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie


dimanche 24 mars 2019

Call me by your name

l'Oscar 2018 du meilleur scénario adapté.
Réalisateur : Luca Guadagnino réalisateur, scénariste, producteur italien né en 1971. Documentaires puis longs métrages. Reconnu par le festival de Venise.
Pays :Italie France US Brésil Année : 2017
Acteurs : Timothée Chalamet (Elio Perlman) ; Armie Hammer (Oliver) ; Michael Stuhlbarg (Samuel Perlman) ; Amira Casar (Annella Perlman)
Dir. Photo :Sayombhu Mukdeeprom
Résumé : Scénario de James Ivory, d'après le roman Plus tard ou jamais (Call Me by Your Name) d'André Aciman.
Ce film commence par faire penser aux romans photos…puis dans sa lenteur et son esthétisme on pense aux films de Rohmer tel que conte d’été. Le sujet principal étant un jeune ado cultivé, bon en tout qui passe de l’adolescence au monde adulte en découvrant le sexe avec sa copine puis les tourments du grand amour avec un étudiant américain. La campagne, la villa, les filles tout est beau. Elio est un bel ado charmeur avec des parents cool comme on dirait maintenant. Sayombhu Mukdeeprom prend bien le parti de filmer sa peau, ses mines, son corps, ses vêtements « jeunes » et surtout privilégie sur son visage les sentiments contradictoires et fluctuants. La réplique est donnée par Oliver plus âgé et sportif heureux de vivre. Par rapport à Rohmer dans conte d’été, la caméra s’intéresse moins aux déplacements dans l’espace et aux conversations introspectives mais plus aux moments des hésitations et des pensées amoureuses, des sentiments en général. Par ailleurs dans le final, la conversation avec son père est exemplaire de ce que peut faire et dire la famille dans ces cas-là.
« … ce présent (temps) induit un film plus léger, moins introspectif que ne l’était le livre. Mais l’inspiration proustienne demeure,… » Louis Guichard
« Guadagnino assure avoir souhaité représenter le désir comme révélateur de la personnalité profonde. L'initiation amoureuse poursuit deux trajectoires à travers le personnage d'Elio : l'une est mécanique et éminemment adolescente, et réside en son dépucelage avec Marzia ; l'autre, tourmentée, plus profonde et plus pudique, celle de la « quête d'absolu », avec Oliver » Telerama
Filmographie Melissa P. ; A Bigger Splash ; Call Me by Your Name
Avis : Un film tout en langueur, où un ado découvre que l’amour partagé avec un homme peut également être vécu, sans honte.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie




dimanche 17 mars 2019

Elle

Isabelle Huppert et Judith Magre
César 2017 : Meilleur film, Meilleure actrice pour Isabelle Huppert 
Réalisateur : Paul Verhoeven, néerlandais né en 1938. Premiers succès en Hollande puis part à Hollywood. Puis rentre en Europe pour faire du cinéma plus personnel. oute la filmographie de Verhoeven est traversée par les thèmes du sexe, de la violence et de la religion, qu'il considère comme « les trois principaux éléments sur Terre ». Wikipedia
Pays : France Allemagne, Belgique Année : 2016
Acteurs : Isabelle Huppert (Michèle Leblanc,Elle) ; Laurent Lafitte (Patrick le psychopathe) ; Anne Consigny (Anna, la copine) ; Charles Berling (Richard, l’ex) ; Virginie Efira ( la femme de Patrick) ; Judith Magre ( sa mère Irène)
Dir. Photo : Stéphane Fontaine
Résumé : Scénario inspiré de Oh… roman (prix interallié) de Philippe Djian Deux femmes dirigent une entreprise de jeu vidéo, femmes fortes, elles règnent sur des jeunes gens et un contenu bizarre et violent. Elle, Michèle, a un passé d’enfance douloureuse qui peut expliquer ses relations avec sa mère et ses proches. Elle est femme forte mais bien faible du côté sexuel, plutôt insatisfaite. Elle recherche des relations sexuelles pour se pâmer et s’oublier. Elle se fait violer à son domicile par un inconnu, et recherche les raisons et qui cela peut être, elle est sure qu’il va revenir.
Le film est enlevé, pas de temps mort il se passe toujours quelque chose, une catastrophe en général. L’humour n’est jamais loin mais plutôt noir. Isabelle Huppert anime ce personnage avec naturel et drôlerie.
Le suspense est toujours présent pour tous les évènements, la crèche et la messe de minuit n’est pas le moins drôle. Les prises de vues sont sobres et plus évocatrices que directes, j’ai bien aimé la main du voisin avec son alliance qui se glisse dans le pan de sa robe… Ambiguïté et suggestions font que le film est passionnant.
« on ne voit pas qui, mieux qu'Isabelle Huppert, aurait pu porter le rôle à ces sommets d'ambiguïté, d'amoralisme, de solitude et de solidité. » Louis Guichard
Article très complet dans Wikipedia
Filmographie RoboCop ; Total Recall ; Basic Instinct ; Starship Troopers ; Elle
Avis : Film qui ne laisse pas indifférent, par contre ce n’est pas pour les enfants… même si rien n’est porno.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie


lundi 11 mars 2019

Le temps qui reste

Réalisateur François Ozon,réalisateur Français né en 1967. maîtrise de cinéma à l'Université Paris I,
Un homme seul
puis Femis. « dans la majorité de ses films, l'auteur fait passer une vision personnelle des rapports entre hommes et femmes grâce au rôle clé que revêt la figure féminine. » Wikipdia
Pays : France Année : 2005
Acteurs : Melvil Poupaud (Romain) ; Jeanne Moreau (Laura, sa grand-mère) ; Valeria Bruni Tedeschi (Jany) ; Daniel Duval (le père de Romain) ; Marie Rivière (la mère de Romain) ; Christian Sengewald (Sacha)
Dir. Photo :Jeanne Lapoirie
Résumé : Histoire d’un jeune gay qui croit que le monde lui appartient parce qu’il est photographe à la mode. Son avenir est fortement limité après sa visite à l’hôpital. C’est un homme seul, il se sépare de son amant sans doute pour ne pas avoir à vivre la condescendance vis-à-vis d’un homme malade, en plus du fait que cette histoire d’amour est terminée. Il choisit de ne pas tenter l’ultime chance que lui propose le médecin avec une chimiothérapie sans espoir. Il sera fort jusqu’au bout, telle est sa décision. Il ne prévient personne pas même sa famille, sauf sa grand-mère un peu à part dans la famille, avec qui il se laisse aller à penser au passé, sa jeunesse. Il continue la même vie dissolue, alcool, cigarette, sexe, cocaïne, il dit tout est permis maintenant. A l’occasion il aidera un couple au passage… mais n’est-ce pas un pis-aller, une façon de rester ? Il a toujours méprisé la vie, elle va le lui rendre.
« Ozon adopte une autre stratégie dans le face-à-face avec la faucheuse : le stoïcisme, la pudeur et la solitude. Romain décide de n'informer personne de ce qui lui arrive (excepté sa grand-mère ¬ Jeanne Moreau ¬, elle aussi proche de l'échéance) : pas d'épanchement, pas de partage, pas de recherche de consolation. » Serge Kaganski
« L'originalité du scénario d'Ozon est d'opter, comme le personnage, pour un certain nombre de refus. Il ne se comportera pas de manière héroïque, ne cherchera pas à brûler la vie par les deux bouts ni à se réconcilier avec son entourage. Romain ne change rien à son caractère ("Je ne suis pas quelqu'un de gentil") et entreprend de se libérer du rapport à l'autre afin d'affronter son miroir. » Jean Luc Douin
Filmographie Gouttes d'eau sur pierres brûlantes ; Sous le sable ; Huit femmes ; Potiche ; Dans la maison ; Une nouvelle amie ; Frantz
Avis : Un homme seul, devant la mort, orgueilleux il fait encore front. Mais ne s’expose pas aux sentiments des autres.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie


mercredi 6 mars 2019

Sky


Une solidarité des femmes
Réalisateur Fabienne Berthaud écrivaine, actrice, scénariste et réalisatrice française née en 1966.
Pays : France Allemagne Année : 2015
Acteurs : Diane Kruger (Romy Kellinger) ; Norman Reedus (Diego) ; Gilles Lellouche (Richard Moreau)
Dir. Photo : Nathalie Durand
Résumé : Une romance sous forme de road movie au Nevada. Elle est une jeune femme qui se cherche, intéressée par la nature, les beaux paysages qui est lasse de la vie avec son partenaire Richard. Lui est un plouc de la vie moderne, intéressé par rien sauf lui même et le sexe, justement c’est là que ça coince pour lui dans le couple. Elle est assez naïve, et se sépare avec fracas de son partenaire, et part le nez au vent au milieu des espaces déserts du Nevada. Après différentes rencontres à Las Vegas… elle est finalement amoureuse d’un ranger solitaire, mais rien n’est simple.
Un film assez court. Très peu d’articles sur ce film, mais TT sur Télérama. Il vaut la peine d’être vu car il raconte une vie de couple ratée même si en sortir n’est pas facile, c’est toujours mieux que de rester. Le hasard dispose sur les pas de qui veut changer des parcours insoupçonnables.
Filmographie Pieds nus sur les limaces ; Un monde plus grand,
Avis : Romance, paysages, sentiments contradictoires, rencontres, acceptations de ce qui dérange.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie