lundi 27 mars 2017

The lost city of Z

Réalisateur : James Gray réalisateur, scénariste et producteur américain né à New York en 1969. Est souvent sélectionné à Cannes. Deux Césars du meilleur film étranger pour La nuit nous appartient et Two lovers.
Pays : US Année :2016
Acteurs : Charlie Hunnam (Percy Fawcett) ; Robert Pattinson (Henry Costin) ; Sienna Miller (Nina Fawcett) ; Tom Holland (Jack Fawcett) ; Angus MacFadyen (James Murray)
Dir. Photo : Darius Khondji
Résumé : Scénario d’après le roman de La Cité perdue de Z de David Grann Ce roman écrit par un journaliste relate les légendes et les aventures d’un célèbre explorateur anglais Percy Fawcett.
Le réalisateur met en exergue la motivation de Fawcett pour réaliser un coup d’éclat qui fera oublier la vie de turpitudes de son père, et lui fera prendre du galon. Fawcett est un militaire et sa détermination dans sa mission est inoxydable ! De retour chez lui en famille avec une femme aimante ne comptez pas qu’il cherche un job tranquille… il n’a qu’une idée c’est d’y retourner pour y faire la découverte du siècle. Il monte une autre expédition pour rechercher cette cité mythique…
Un caractère volontaire, scientifique, amoureux de la jungle amazonienne et chercheur infatigable à la poursuite de son rêve: montrer qu’une riche civilisation a existé il y a très longtemps au milieu de la jungle.
« Pour faire des films, il faut être obsessionnel ! Je me retrouve régulièrement dans une situation comparable à celle de Fawcett, qui doit quitter ceux qu'il aime, sa femme et ses enfants, pour assouvir sa passion. Il est comme un artiste : habité par une nécessité intérieure absolue. » James Gray in Le Point
Filmographie : Little Odessa ; The Yards ; La nuit nous appartient ; Two Lovers  
Avis : Une belle histoire d’explorateur en Amazonie au XIXe, un caractère entier et volontaire. De très belles images.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie




jeudi 23 mars 2017

Au-delà des montagnes

La jeunesse

Réalisateur : Jia Zhang-ke né en 1970 à Fenyang dans la province du Shanxi, est un cinéaste chinois. 1993 Université de cinéma de Pékin. En 2006, Jia Zhangke obtient le Lion d'or à Venise avec Still Life. Son œuvre témoigne des changements que vit la Chine contemporaine. Prix du scénario au Festival de Cannes 2013 pour A Touch of Sin. Jia Zhang-ke
Pays : Chine France Japon Année :2015
Acteurs : Zhao Tao (Tao) ; Zhang Yi (Zhang Jinsheng son mari) ; Liang Jing-dong (Liangzi, amoureux travaillant dans une mine) ; Dong Zijian (Dollar, le fils) ; Sylvia Chang (enseignante en Australie) Dir. Photo :Yu Lik-wai
Résumé : Dans Telerama on trouve un grand article rendant compte d’un entretien avec le réalisateur, dont des explications sur la signification du titre. Le film se découpe en plusieurs époques distinctes l’une au début de la modernisation de la Chine vers 2000, puis une période où les gadgets électroniques ont déferlé dans la vie quotidienne : 2014, les dancings ont presque remplacé les fêtes traditionnelles. Enfin une période située en 2025. Cet artifice permet de voir les protagonistes à différentes périodes de leur vie et de partir du choix la jeune femme entre deux hommes qui va être déterminant pour elle et les deux autres. La dernière partie traite de ce que devient le jeune Dollar, sans l’éducation de sa mère, loin de la Chine, dans un grand pays anglosaxon, dans l’autre hémisphère… La période de départ se déroule dans une Chine assez traditionnelle, on peut noter et apprécier les couleurs, les transparences et scènes de folklore à l’occasion du nouvel an. Puis un ancien ami revient au pays avec toute l’arrogance d’un nouveau riche… belle voiture rouge jalousie, sentiments douteux. La crise éclate vite entre les trois anciens amis, la jeune femme fait son choix et le laissé pour compte s’éloigne dans une autre ville, une autre mine. Dans la période suivante comme Jean qui rit et Jean qui pleure, on retrouve Tao de retour dans sa ville Fenyang divorcée et sans son fils, son couple est un échec. Lors des funérailles de son père Tao revoit son fils accompagné par avion. Le contact entre eux deux reste très difficile. Dans la période Australienne du fils, Dollar, il n’y a aucune relation téléphonique ou courrier entre la mère et le fils, le père a rendu étanche la séparation. Cependant Dollar est mal dans sa peau, il s’éloigne de son père et cherche ailleurs, ce qui l’entraine vers une Chinoise professeur de chinois car ses racines manquent de consistance et il souhait apprendre sa langue maternelle.
Explications sur le titre : « Ce sont quatre caractères : montagne / cours d'eau / ancien / homme. Quatre caractères qui empruntent à l'ancienne Chine, à sa tradition littéraire, et qui expriment l'espace-temps, en association avec des amis de longue date. Pour schématiser, cela signifie que l'amitié restera toujours, au-delà des montagnes. » interview de Jia Zhang-ke
Filmographie : The world ; Still life ; 
Avis : Sur une banale amitié de trois jeunes amis, la vie construit un triangle amoureux. Longtemps après on fait les comptes et certains se retrouvent ; l’amitié est restée..
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie






dimanche 19 mars 2017

A l’Est d’Eden

Réalisateur Elia Kazan est un réalisateur, metteur en scène de théâtre et écrivain américain d'origine grecque. Né à Constantinople en 1909 dans l'Empire ottoman, fils d'un marchand de tapis grec. En 1911, la famille émigre aux États-Unis. On lui doit beaucoup de films.
Pays : US Année : 1955
Acteurs : James Dean (Cal) ; Raymond Massey (Adam le père) ;Julie Harris (Abra) ; Burl Ives (le shérif) ; Richard Davalos (Aron) ; Jo Van Fleet Kate la mère)
Dir. Photo : Ted D. McCord
Résumé : D’après un roman publié en 1952 de John Steinbeck (1902-1968) Le titre du roman est tiré de la Bible : « Caïn se retira de devant l'Éternel, et séjourna dans le pays de Nôd, à l'est d'Éden. » Steinbeck apporte dans son roman les notions de l’importance de la liberté individuelle, des apparences, des préjugés et la reconnaissance sociale. Elia Kazan l’avance aussi en l’opposant au système social, dont participent les valeurs de la réussite chères aux américains. Il aborde le problème de la religion en tant qu’étouffoir, et celle de l’amour maternel qui ne va pas de soi. La mythologie du bien et mal véhiculée par la religion judéo-chrétienne et portée à son paroxysme par des jugements à courte vue sur les apparences. On retrouve le thème des deux frères, biblique.
Le personnage de Cal joué par James Dean est celui d’un ado en crise, qui se sent persécuté, étouffé. Il sent que son père préfère de loin son frère Aron, plus posé et plus souple, l’inverse de Cal dont les gestes sont maladroits, qui ne sait pas se tenir droit, regarde le monde à travers des yeux de myope. C’est ce personnage qui a fait la réputation de James Dean.
Filmographie : Le Lys de Brooklyn, Le Mur invisible, Un tramway nommé Désir, Sur les quais, À l'est d'Eden, Le Fleuve sauvage, La Fièvre dans le sang, America, America
Avis : Je ne suis pas déçue de ce film qui était déjà « légende » dans ma jeunesse. Le jeu de James Dean est en effet très personnel et donne une dimension aux tracas de l’adolescence.
Note : 10/10 rédigé par Jacquie




dimanche 5 mars 2017

Angel

Quelques moments de bonheur; Nora la masse.
Réalisateur : François Ozon réalisateur scénariste français né en 1967, diplômé de la Femis. C’est avec, Sous le sable et 8 femmes, qu’il est reconnu dans le public. Très actif dans le monde du cinéma il tourne des drames intimistes, mélodrames, comédies, etc. Il s’attache toujours à l’aventure intérieure de ses héros, si possibles décalés ou atypiques. Plus sur Ozon
Pays : UK France Belgique Année : 2007
Acteurs : Romola Garai (Angel Deverell) ; Sam Neill (Théo) ; Lucy Russell (Nora Howe-Nevinson) ; Michael Fassbender (Esmé) ; Charlotte Rampling (Hermione) : Jacqueline Tong (mère Deverell) : Janine Duvitski (tante Lottie)
Dir. Photo : Denis Lenoir
Résumé : Scénario d'après le roman d'Elizabeth Taylor. On est dans le romanesque, une très jeune fille écrit des romans d’adultes… sans pour autant être une lectrice assidue. Elle écrit comme elle respire, donc elle fait fortune rapidement ce qui lui permet de prendre une revanche sur sa vie d’enfant et d’acheter la propriété de ses rêves. Elle reste imbue d’elle-même et décide de se marier avec un jeune homme qu’elle a vu une fois (comme dans ses romans). Rien ne lui résiste et elle y arrive en toute candeur. La guerre arrive et tout est bouleversé, les revers se suivent sans qu’elle se rende compte du changement. Angel est décrite comme une fo-folle, sans culture ni intérêt pour autre chose qu’elle-même et ses rêves (elle est interprétée avec charme par Romola Garai qui « crève l’écran »). Elle ensorcèle les gens qu’elle fréquente trompe son monde et s’aveugle également. Les personnages de Théo et Norma sont intéressants car en dehors de cette illusion agitée.
Les décors et les costumes sont somptueux, les animaux domestiques en profusion sont des balises de l’animalité du personnage, de sa tendresse pour les simples et du luxe superflu.
Souvent sentimental comme les romans écrits par Angel. Mais pourquoi jeter la pierre à ce style ? Il y a des lecteurs et des spectateurs qui aiment ce genre, dit mineur. Certains personnages relèvent d’une autre veine et son vus à travers leur réflexion sur l'héroïne comme Nora, qui aime sincèrement Angel. L’éditeur est plus ambigu, c’est son business et comme le dit son épouse, vous êtes amoureux, il voit sans pouvoir rien faire la chute d’Angel. Sa femme, est beaucoup moins indulgente pour le jeune talent qu’elle méprise. Que dire de l'époux d'Angel, Esmé, homme perdu, peintre insignifiant, mari par dépit. Les films de François Ozon sur ce blog
Filmographie Sous le sable ; Huit femmes ; Potiche ; Dans la maison ; Une nouvelle amie ; 
Avis : Film romantique et romanesque se passe en Angleterre au début du XXe siècle, château et costumes grandioses.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie