dimanche 5 décembre 2010

Bread and Roses

banderole du syndicat


Pilar Padilla (Maya)
Réalisateur : Ken Loach : Britannique, né en 1936 de parents ouvriers fait des études de droit puis se lance dans le cinéma vers les années 60-70. Dans les années 90 il remporte des prix à Cannes. Loach est consacré par la Palme d'Or au festival de Cannes pour son film Le vent se lève en 2006. Homme de gauche, il est aussi parfois élu, ou il soutient des candidats de gauche. Ses films revendiquent généralement les droits de l’homme, dont les libertés politiques.
Pays : UK Année : 2000
Acteurs : Pilar Padilla (Maya) ; Adrien Brody (Sam) ; Elpidia Carrillo (Rosa) ; Eloy Méndez (Juan)
Dir. Photo : Barry Ackroyd
Résumé : Maya jeune mexicaine rusée, entrée à Los Angeles grâce à une filière de passeurs, elle rejoint sa sœur qui travaille dans une entreprise spécialisée dans le ménage des bureaux. Elle arrive à faire admettre sa sœur dans cette entreprise qui emploie beaucoup d’immigrés latinos. Un jeune syndicaliste (Sam) essaye de faire réagir les employés surexploités par des patrons sans scrupules et des contremaitres vénaux. Le film raconte la lente mise en marche d’une volonté de ne plus se laisser faire par les employés. Loach montre la misère morale de ces petites gens travailleurs mais exploités pour lesquels ce travail dévalorisé est le seul espoir de survie pour eux et leur famille. Au cours du film sont déployées les relations entre deux sœurs dont la plus jeune (Maya) est un peu légère quant aux conséquences de ses actes car elle jeune et célibataire, ce qui n’est plus le cas pour Rosa chargée de famille.
En soi le film Bread and Roses n’est pas excellent, un peu « téléphoné » dans la succession des scènes dont certaines telles que la maladie du mari de Rosa, ou une longue festivité syndicale sont inutiles. Je crois que le film est fondé sur une histoire vraie de mouvement de protestation aux US, mais on a du mal à y croire. Par contre les éléments pour montrer la faiblesse de ces populations sont bien présents.
Ce film a au moins l’intérêt de poser le problème à chacun : sommes-nous égaux devant le travail ? et si nous étions immigrés, quelles seraient nos moyens de survie ? avons-nous un regard humain sur les autres, leur donnons nous une chance même de considération ? Ce n’est pas dans les années 2010 qu’on peut nier des faits semblables, et la discussion sur LCP qui a suivi est éclairante.
L’atmosphère du film est dérangeante on dirait une version d’un Brave World d’A.Huxley, alors qu’il traite des années 2000. L’histoire se passe aux US, les mêmes existent chez nous.
Filmographie : Kes ; Family Life; Riff-Raff; Ladybird; Land and Freedom; Sweet Sixteen; Le vent se lève; My name is Joe; 
Avis : Sa plus grande qualité est de nous faire réfléchir sur notre propre regard. Moins bon que My name is Joe, moins profond. Mais l’adaptation française est très bien rendue.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie

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