Titre original: Mizu de kakareta monogatari
Réalisateur : Kijû Yoshida : Né en 1933 ; université de Tokyo, étudie la pensée française. Il devient avec « Bon à rien » l'un des hérauts de la modernité cinématographique japonaise. On mesure depuis dix ans son importance dans l'histoire du cinéma : 19 films et une centaine de documentaires. Le Centre Pompidou consacre une rétrospective de son œuvre début 2008.
Pays : Japon Année : 1965
Acteurs : Mariko Okada (Shizuka), Ruriko Asaoka (Yumiko), Yasunori Irikawa (Shizuo), Isao Yamagata (Denzo), Shin Kishida (Takao). Dir. Photo : Yoshio Unno, Tatsuo Suzuki
Résumé : Shizuo est un employé de banque et doit bientôt se marier avec Yumiko, jeune fille résolument moderne. Sa mère, la belle Shizuka, a élevé son fils seule depuis la mort de son mari, du jeune garçon jusqu’à ce jour avec beaucoup d’amour. Ce mariage en vue semble troubler beaucoup de personnages, soit au bureau, soit en famille et réveiller l’ardeur de Denzo, l’ancien amant de Shizuka, à l’occasion du mariage de sa fille avec précisément le fils de celle-ci. Shizuo, voyant Denzo son futur beau-père revenir vers sa mère (il se souvient avoir déjà épié sa mère quand il était petit) devient jaloux et sombre, il finira par demander à sa mère de ne plus revoir Denzo…. Le thème de l’eau est bien sur présent …ici plutôt en fil conducteur. Yoshida dit qu’il a voulu évoquer le thème de l’inceste, il faut être très persuadé pour voir des éléments crédibilisant l’inceste. Par contre l’enfant est en effet soumis à une approche douteuse d’une amie de sa mère. L’enfant est ébloui par sa mère et amoureux d’elle comme tous les petits garçons, c’est le complexe d’Œdipe. C’est l’axe du film autour duquel tourne les relations sexuelles de Shizuo qui ne peut s’en défaire et donc partager l’acte sexuel avec sa femme…. Il refuse à Shizuka d’être autre chose que sa mère, et va jusqu’à douter de sa filiation. Voir aussi un blog intéressant sur les films de Yoshida avec beaucoup de photos http://cosmopolitanstories.blogspot.com
Filmographie : Bon à rien, La Source thermale d'Akitsu, Eros + Massacre, Histoire écrite sur l'eau, Le Lac des femmes, 18 jeunes gens à l'appel de l'orage, Adieu clarté d'été, « Aveux, théories , actrices », Les Hauts de Hurlevent, Femmes en miroir.
Avis : Très sensible, on est dans les sentiments d’un bout à l’autre et laisse encore la part belle aux femmes (Yoshida ou Mariko ?). Ici on sent encore le poids de la tradition et de l’autorité masculine qui étouffe l’épanouissement féminin, mais on voit aussi avec la jeune femme que la bataille est gagnée.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie
Réalisateur : Kijû Yoshida : Né en 1933 ; université de Tokyo, étudie la pensée française. Il devient avec « Bon à rien » l'un des hérauts de la modernité cinématographique japonaise. On mesure depuis dix ans son importance dans l'histoire du cinéma : 19 films et une centaine de documentaires. Le Centre Pompidou consacre une rétrospective de son œuvre début 2008.
Pays : Japon Année : 1965
Acteurs : Mariko Okada (Shizuka), Ruriko Asaoka (Yumiko), Yasunori Irikawa (Shizuo), Isao Yamagata (Denzo), Shin Kishida (Takao). Dir. Photo : Yoshio Unno, Tatsuo Suzuki
Résumé : Shizuo est un employé de banque et doit bientôt se marier avec Yumiko, jeune fille résolument moderne. Sa mère, la belle Shizuka, a élevé son fils seule depuis la mort de son mari, du jeune garçon jusqu’à ce jour avec beaucoup d’amour. Ce mariage en vue semble troubler beaucoup de personnages, soit au bureau, soit en famille et réveiller l’ardeur de Denzo, l’ancien amant de Shizuka, à l’occasion du mariage de sa fille avec précisément le fils de celle-ci. Shizuo, voyant Denzo son futur beau-père revenir vers sa mère (il se souvient avoir déjà épié sa mère quand il était petit) devient jaloux et sombre, il finira par demander à sa mère de ne plus revoir Denzo…. Le thème de l’eau est bien sur présent …ici plutôt en fil conducteur. Yoshida dit qu’il a voulu évoquer le thème de l’inceste, il faut être très persuadé pour voir des éléments crédibilisant l’inceste. Par contre l’enfant est en effet soumis à une approche douteuse d’une amie de sa mère. L’enfant est ébloui par sa mère et amoureux d’elle comme tous les petits garçons, c’est le complexe d’Œdipe. C’est l’axe du film autour duquel tourne les relations sexuelles de Shizuo qui ne peut s’en défaire et donc partager l’acte sexuel avec sa femme…. Il refuse à Shizuka d’être autre chose que sa mère, et va jusqu’à douter de sa filiation. Voir aussi un blog intéressant sur les films de Yoshida avec beaucoup de photos http://cosmopolitanstories.blogspot.com
Filmographie : Bon à rien, La Source thermale d'Akitsu, Eros + Massacre, Histoire écrite sur l'eau, Le Lac des femmes, 18 jeunes gens à l'appel de l'orage, Adieu clarté d'été, « Aveux, théories , actrices », Les Hauts de Hurlevent, Femmes en miroir.
Avis : Très sensible, on est dans les sentiments d’un bout à l’autre et laisse encore la part belle aux femmes (Yoshida ou Mariko ?). Ici on sent encore le poids de la tradition et de l’autorité masculine qui étouffe l’épanouissement féminin, mais on voit aussi avec la jeune femme que la bataille est gagnée.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie
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