mercredi 14 mai 2008

Adieu, Clarté de l'été


Titre original: Saraba natsu no hikari

Réalisateur : Kijû Yoshida : Né en 1933 ; université de Tokyo, étudie la pensée française. Il devient avec « Bon à rien » l'un des hérauts de la modernité cinématographique japonaise. En France on mesure seulement son importance dans l'histoire du cinéma : 19 films et une centaine de documentaires. Le Centre Pompidou consacre une rétrospective de son œuvre début 2008.
Pays : Japon Année : 1968
Acteurs : Mariko Okada (Naoko), Tadashi Yokouchi (Kawamura), Hélène Soubielle (sœur de Robert), Paul Beauvais (Robert).
Dir. Photo : Yoshio Unno
Résumé : Un jeune architecte part en Europe à la recherche d’une église dont il a vu un croquis au musée de Nagasaki, avant d’entamer une carrière universitaire. Il rencontre fortuitement ( ?) une jeune femme de Nagasaki qui a fuit le Japon après la première guerre mondiale et parcours l’Europe pour acheter du mobilier de décoration. Ils partagent leurs visions de l’Europe en menant chacun leur recherche, mais en n’étant plus seuls… ce qui devait arriver arriva….et au bout de quelques villes ils se trouvent devant l'inévitable question : quitte ou double ? Le film en profite pour nous montrer des villes et des monuments sous un aspect dont nous n’avons pas l’habitude… il faut bien connaître pour reconnaître ! Les faces à faces des deux japonais sont assez hermétiques, mais les jeux (danses?) des mouvements artificiels devant la caméra, les scènes « débranchées » donnent un complément d'information. Ce film est bien dans l’optique de la nouvelle vague française, et dans l’ambiance libertaire de 1968, des sentiments conflictuels viennent brouiller ce qui pourrait être le début d’une vie à deux. Les multiples interrogations embrouillent le couple et le spectateur. Les prises de vues sont belles et originales, dues à Yoshio Unno qui maîtrise son sujet et sert le réalisateur dans ses plans reflets ou aquatiques.
Filmographie : Bon à rien, La Source thermale d'Akitsu, Eros + Massacre, Histoire écrite sur l'eau, Le Lac des femmes, 18 jeunes gens à l'appel de l'orage, Adieu clarté d'été, « Aveux, théories , actrices », Les Hauts de Hurlevent, Femmes en miroir.
Avis : Un bon film évidemment, mais assez intellectuel, ce qui gâche un peu le plaisir, mais qui donne aussi à réfléchir sur ce type de questionnement qui était bien présent dans ces années là… Le tango de j’y vais, j’y vais pas… j’ose ma vie… l’intellect ou les sentiments… cornélien ? freudien ? Soixantehuitard....
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

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