mardi 31 octobre 2017

Faute d’amour

Loveless et en Russe on vous l'épargne...
Un paysage déshumanisé et pourtant de grands ensembles à l'horizon

Prix du Jury Cannes 

Réalisateur : Andreï Zviaguintsev réalisateur Russe né en 1964. Démarre sa carrière comme acteur au théâtre et TV. Son premier film est présenté à Venise où il obtient la récompense du meilleur premier film en 2003. Il présente ses films à Cannes et y trouve un bon succès. Léviathan reçoit le prix du meilleur scénario et le Golden Globe étranger.
Pays : Russie, Fr, Belg, All, Année : 2017
Acteurs : Mariana Spivak (Genia) ; Alexeï Rozin (Boris) ; Matveï Novikov (Aliocha) ; Marina Vasilieva (Masha) ; Andris Keišs (Anton) ; Alexeï Fateyev (coordinateur volontaire)
Dir. Photo : Mikhaïl Kritchman
Résumé : L’action se passe en Russie à une époque à peu près contemporaine de la sortie du film. Un couple est dans un processus de divorce avancé, chacun a trouvé un compagnon pour l’avenir, mais aucun d’eux ne se soucie de la garde d’Aliocha (12 ans). Les parents se disputent violemment et sont préoccupés par leur vie future, l’appartement est à vendre. Aliocha est un enfant solitaire, un enfant transparent pour les parents. La plupart des couples montrés sont orgueilleux, froids et égoïstes. Les paysages ou les villes ne sont pas là pour égayer le propos… ni même la musique en coups de marteaux.
La société russe contemporaine est montrée comme obnubilée par la compétition et le paraitre, laissant peu de place aux sentiments à l’amour des autres ni à leur respect. On dirait qu’après la crise de l’Union Soviétique, les personnages s’acharnent à ne vivre rien que pour eux même. Au passage, un coup de canif sur la religion orthodoxe et la vision d’une classe sociale aisée qui se comporte en parvenue qui court vers l’échec personnel. A côté d’eux le coordinateur des recherches parait à la fois la seule trace d’humanité avec ses bénévoles et héritier de l’organisation planificatrices.
Andreï Zviaguintsev aime à dépeindre les individualités écrasées par les systèmes comme dans Leviathan, ici ce sont les valeurs à la mode qui écrasent un enfant et laissent peu de chance à une vie de couple équilibrée pour ces arrivistes.
« C’est évidemment Ingmar Bergman qu’évoque Faute d’amour. La même férocité. Le même constat devant la disparition de toute transcendance chez l’homme : les êtres qu’il observe semblent tous avoir perdu leur âme, sans laquelle ils errent, en rage, à jamais solitaires, comme des ombres affolées. » Pierre Murat Telerama
Filmographie : Le retour ; Elena ; Léviathan ; Faute d'amour ; 
Avis : Un film intéressant, glaçant, bien construit.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie




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