Juliette Binoche, en Isabelle tendre et naïve |
Réalisateur : Claire Denis, née en 1948, scénariste et réalisatrice française. Elle travaille avec Jacques Rivette, Wim Wenders, Jim Jarmush avant de prendre son propre style. « En trente ans, Claire Denis a réalisé une œuvre ouverte sur le monde, où les liens (filiaux, amoureux) entre les êtres humains ne sont jamais acquis, où les corps imposent leur présence avec sensualité, dans des territoires lointains ou proches. » Cinémathèque
Pays : France Année : 2017
Acteurs : Juliette Binoche (Isabelle) ; Xavier Beaubois (Vincent le banquier) ; Nicolas Duvauchelle (l’acteur) ; Laurent Grévil (François) ; Gérard Depardieu (le voyant) Bruno Podalydes ; Josiane Balasko ; Paul Blain ; Philippe Katerine (chez le poissonnier) Dir. Photo : Agnès Godard
Résumé : Le scénario est celui de Christine Angot : romancière et journaliste. Depuis quelques années des réalisateurs (Almodovar, Claire Denis, Jane Campion etc.) nous donnent une autre version de la femme que celles du XIXe ou de l’après-guerre. La femme contemporaine a conquis sa place dans la société, mais sa vie sentimentale et sexuelle est restée dans le non-dit. La vie sexuelle est cependant souvent mise en valeur par les hommes, mais ils supposent que la leur est suffisante pour combler une femme et que nous jouissons comme eux, vite et sans poésie. Ici Claire Denis montre une femme intellectuelle à la quarantaine, elle est dans une période de transformation où sa vie passée apparait lointaine et dépassée. Cette instabilité la conduit à chercher un véritable amour pour combler le vide qui la saisit, "un jour mon prince viendra" est resté une valeur sure. Cette quête en devient caricaturale, et suggère des parties sexuelles valorisantes sur l’instant mais qui sont après coup jugées vaines. En fait c’est la mise en scène de la « grande misère sexuelle » de beaucoup de femmes qui ne trouvent pas leur compte dans la fréquentation des hommes.
Le choix des acteurs est curieux, en dehors de Juliette Binoche qui exprime à merveille, la naïveté d’Isabelle on voit des réalisateurs camper des hommes bourgeois prodigues en conseils (Beaubois, Podalydes) un chanteur devient un personnage récurrent à la poissonnerie. Pour finir en beauté, un Gérard Depardieu dans un rôle où on ne l’attend pas. Il tire les leçons du passé et de l’avenir sur une note optimiste, à la manière d’un psychologue.
Les images d’Isabelle sont touchantes dans leur simplicité, celles du théâtre symboliques des rapports d’Isabelle avec ses amoureux, la scène de campagne est une pierre dans le jardin des bobos. J’ai bien aimé les chaussons violets de Podalydès… Monseigneur conseille !
Filmographie : Nénette et Boni ; Trouble Every Day ; 35 rhums ; White Material ; Vendredi soir ; les salauds ;
Avis : Film de femme, éclairage différent sur l’amour souhaité… qui ne vient pas.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie
Pays : France Année : 2017
Acteurs : Juliette Binoche (Isabelle) ; Xavier Beaubois (Vincent le banquier) ; Nicolas Duvauchelle (l’acteur) ; Laurent Grévil (François) ; Gérard Depardieu (le voyant) Bruno Podalydes ; Josiane Balasko ; Paul Blain ; Philippe Katerine (chez le poissonnier) Dir. Photo : Agnès Godard
Résumé : Le scénario est celui de Christine Angot : romancière et journaliste. Depuis quelques années des réalisateurs (Almodovar, Claire Denis, Jane Campion etc.) nous donnent une autre version de la femme que celles du XIXe ou de l’après-guerre. La femme contemporaine a conquis sa place dans la société, mais sa vie sentimentale et sexuelle est restée dans le non-dit. La vie sexuelle est cependant souvent mise en valeur par les hommes, mais ils supposent que la leur est suffisante pour combler une femme et que nous jouissons comme eux, vite et sans poésie. Ici Claire Denis montre une femme intellectuelle à la quarantaine, elle est dans une période de transformation où sa vie passée apparait lointaine et dépassée. Cette instabilité la conduit à chercher un véritable amour pour combler le vide qui la saisit, "un jour mon prince viendra" est resté une valeur sure. Cette quête en devient caricaturale, et suggère des parties sexuelles valorisantes sur l’instant mais qui sont après coup jugées vaines. En fait c’est la mise en scène de la « grande misère sexuelle » de beaucoup de femmes qui ne trouvent pas leur compte dans la fréquentation des hommes.
Le choix des acteurs est curieux, en dehors de Juliette Binoche qui exprime à merveille, la naïveté d’Isabelle on voit des réalisateurs camper des hommes bourgeois prodigues en conseils (Beaubois, Podalydes) un chanteur devient un personnage récurrent à la poissonnerie. Pour finir en beauté, un Gérard Depardieu dans un rôle où on ne l’attend pas. Il tire les leçons du passé et de l’avenir sur une note optimiste, à la manière d’un psychologue.
Les images d’Isabelle sont touchantes dans leur simplicité, celles du théâtre symboliques des rapports d’Isabelle avec ses amoureux, la scène de campagne est une pierre dans le jardin des bobos. J’ai bien aimé les chaussons violets de Podalydès… Monseigneur conseille !
Filmographie : Nénette et Boni ; Trouble Every Day ; 35 rhums ; White Material ; Vendredi soir ; les salauds ;
Avis : Film de femme, éclairage différent sur l’amour souhaité… qui ne vient pas.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie
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