Deux films sont inspirées d'une nouvelle de Shichiro Fukazawa , qui est un érudit qui a étudié les coutumes des montagnards de la région de Narayama, et en particulier des récits chantés. Le premier celui de Kinoshita, grand cinéaste japonnais, est réalisé en 1958. Puis Imamura en 1983 décide de reprendre le thème. Les deux productions sont intéressantes, espacées d'une trentaine d'années elles sont marquées par une différence de technique et par l'interprétation du cinéaste influencé par l'air du temps. Les deux sont disponibles en DVD vous pourrez donc vous faire une opinion et préférer l'une ou l'autre.
La ballade de Narayama de Kinoshita |
La Ballade de Narayama de Kinoshita
Réalisateur : Keisuke Kinoshita est un des maîtres du cinéma japonais d'après-guerre. Très célèbre au Japon, autant que Kurosawa, il est beaucoup moins connu à l’étranger. Distingué par les japonais en 1991 pour l’ensemble de son œuvre. Il meurt en 1998.
Pays : Japon Année : 1958
Acteurs : Kinuyo Tanaka (Orin)- Teiji Takahashi - Yûko Mochizuki - Danko Ichikawa - Keiko Ogasawara - Seiji Miyaguchi
Résumé : Inspirée d'une nouvelle de Shichirô Fukazawa publiée deux ans plus tôt, l’histoire se situe dans un petit village de montagne sous le poids des traditions et croyances populaires. La vieille Orin vient d’avoir 70 ans et pense à quitter ce monde. La tradition locale veut que l’aîné des enfants accompagne son parent sur le Mont Narayama où le Dieu prendra possession du vieillard. Son fils Tatsuhei qui est veuf n’est pas prêt au départ de sa mère ni à l’accompagner….
Kinoshita prend le parti de filmer dans des décors et les acteurs vus de loin comme au théâtre, en fait il suit les traditions du théâtre japonais. Le film en est donc beaucoup plus symbolique que d’ordinaire et marqué par une gestuelle et des déplacements très réglementés et signifiants. La musique est typiquement japonaise ; l’instrument précède et suit les états d’âme.
Filmographie : La Tragédie du Japon (1953) Vingt quatre prunelles (1954). Elle était comme un chrysanthème sauvage (1955) La Ballade de Narayama (1958)
Mon avis : Très beau film ressemblant plus à du théâtre, très symbolique. De très belles scènes. Un peu difficile pour les plus jeunes. A réserver aux « esthètes ». Ce film est une œuvre certainement essentielle du cinéma japonais.
Note : 9/10 Rédigé par : Jacquie
ballade de Narayama d'Imamura |
La Ballade de Narayama d'Imamura
Palme d’Or Cannes 1983
Réalisateur : Soshei Imamura : (1926-2006) Considéré comme un des papes de la nouvelle vague japonaise ; il commence sa carrière comme assistant d’Ozu, puis développe un style tout différent. Il filme généralement la société à travers des faits divers ou des histoires sentimentales à partir de gens simples. La nature est souvent présesente comme un acteur secondaire.
Pays : Japon Année : 1983
Acteurs : Sumiko Sakamoto, Ken Ogata, Takejo Aki
Résumé : Dans un petit village de montagne au Japon durant le XIX ième siècle, la famine guette et la survie est une préoccupation majeure. La vie des villageois est en communion avec la nature qui rythme le temps et impose ses lois. Les règles de vie acceptées, en général, sont dures : droit des aînés prépondérant, limitation des naissances assez brutale. Le sujet principal est la mort dont celle naturelle des anciens, le voyage final au mont Narayama, en contre point la lutte pour la vie dont la sexualité est développée avec naturel.
Inspiré d’une nouvelle et de travaux sur les chants de Narayama, Imamura filme sa version après Kinoshita (1958). Imamura fidèle à ses tendances reprend la légende du côté vie sociale du village et harmonie avec la nature, le film est moins intimiste mais plus grouillant de vie.
Filmographie : De l'eau tiède sous un pont rouge ; Dr. Akagi ; L’ Anguille, Pluie noire, Ballade de Narayama, L’ Évaporation de l'homme,
Acteurs : Sumiko Sakamoto, Ken Ogata, Takejo Aki
Résumé : Dans un petit village de montagne au Japon durant le XIX ième siècle, la famine guette et la survie est une préoccupation majeure. La vie des villageois est en communion avec la nature qui rythme le temps et impose ses lois. Les règles de vie acceptées, en général, sont dures : droit des aînés prépondérant, limitation des naissances assez brutale. Le sujet principal est la mort dont celle naturelle des anciens, le voyage final au mont Narayama, en contre point la lutte pour la vie dont la sexualité est développée avec naturel.
Inspiré d’une nouvelle et de travaux sur les chants de Narayama, Imamura filme sa version après Kinoshita (1958). Imamura fidèle à ses tendances reprend la légende du côté vie sociale du village et harmonie avec la nature, le film est moins intimiste mais plus grouillant de vie.
Filmographie : De l'eau tiède sous un pont rouge ; Dr. Akagi ; L’ Anguille, Pluie noire, Ballade de Narayama, L’ Évaporation de l'homme,
Mon avis : Chacun choisira celui qu’il préfère….Ce film est intéressant par le fond des croyances et des coutumes de ces paysans (comme celui de Kinoshita). Imamura le traite à sa façon, l’homme fait partie de la nature avec laquelle il est en communion pour peu qu’il écoute celle-ci. Ce film est donc plus foisonnant et éloigné du théâtre traditionnel. La couleur, le tournage en extérieur ainsi que les nombreuses anecdotes contribuent également à nous rendre la situation plus proche.
Note :7/10 Rédigé par : Jacquie
Note :7/10 Rédigé par : Jacquie
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