Prix du Jury, Un Certain Regard au Festival de Cannes 2008
Réalisateur : Kyoshi Kurosawa. Né en 1955 à Kobe, au Japon. S’intéresse au cinéma tout en faisant ses études de Sociologie. En 1992 gagne un prix pour son scénario (Charisma) à Sundance. Reconnu avec Cure en 1997.
Pays : Japon Nederland Année : 2008
Acteurs : Kai Inowaki (le jeune garçon) Koji Yakusho (le cambrioleur), Teruyuki Kagawa (le père) Yu Konayagi (le frère ainé) Kyoko Koizumi (la mère). Dir. Photo : Akiko Ashizawa
Résumé : Le film se focalise sur une famille japonaise au cœur de la ville, mais c’est une histoire assez banale dans nos civilisations perturbées. Un orage gronde à Tokyo, le père d’une famille de 2 garçons passe de directeur administratif d’une société (délocalisation) à chômeur en 30 mn. Ryuhei Sasaki est choqué prend ses affaires personnelles à la hâte et rentre chez lui, en chemin il appréhende de se trouver confronté à sa famille…. On a presque tous connu ça… Mais du fait de la culture traditionnelle japonaise il est censé représenter le chef infaillible de la famille …. Que dire, que faire ? il est tellement maladroit que pour ne pas se trouver face à sa femme Megumi, il rentre par la fenêtre…. Il fait le choix de ne rien dire et s’enfermera dans une spirale de mensonges et de situations grotesques comme bien d’autres hommes dans son cas. Pendant tout ce temps on verra le mal être de chacun, le petit qui est sanctionné à l’école mais n’a pas sa langue dans sa poche, qui veut étudier le piano, le grand adolescent qui est à l’université mais ne s’y trouve pas bien, la mère qui se languis à la maison en attendant chacun. Le stress que subit notre père de famille est le lot de nombreux employés au Japon, certains le vivent si mal qu’ils sombrent… ou se suppriment. On retrouve l’acteur de l’anguille d’Imamura avec le voleur.
Filmographie : Charisma ; Cure ;
Avis : Film dépeignant la vie arrangée par les conventions sociales, et les ruptures radicales qui permettent de réfléchir et peut être d’en sortir. Satyrique sur le monde du business, et l’éducation des enfants, annonciateur de la libération des femmes. Le sujet est assez sombre et cette famille implose ; des éléments de type électrochocs la remet en état de marche. Le jeune lui suit son ambition quoi qu’il arrive sans se préoccuper des autres puisqu’ils ne s’intéressent pas à lui.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie
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