Oscar du meilleur film étranger en 1952
Lion d'or à la Mostra de Venise 1952
Lion d'or à la Mostra de Venise 1952
Georges Poujouly et Brigitte Fossey |
Réalisateur René Clément est un cinéaste français (1913-1996). Se destinait à la carrière d’architecte mais la guerre et son amitié pour Jacques Tati ont influencé son implication dans le cinéma. Il monte des films qui sont cultes maintenant, généralement très finement cadrés avec des acteurs sensibles. Il reçoit de nombreux prix et est surtout plébiscité par le public. Au moment de la « nouvelle vague » certains jeunes loups le dénigrent sans vraies raisons. Imdb
Pays : France Année : 1952
Acteurs : Georges Poujouly (Michel) ; Brigitte Fossey (Paulette) Dir. Photo : Robert Juillard
Résumé : En 1951, René Clément a pris pour sujet depuis 1945 l’observation des français pendant la guerre (La bataille du rail 1945) ou sous l’occupation (Le père tranquille 1946) sujet qu’il poursuit avec jeux Interdits. Mais celui-ci reçut un accueil froid à Cannes et n’est pas admis en compétition. Il est néanmoins présenté hors concours et sera en compétition au Festival de Venise où il décrochera le Lion d’Or.
Ici René Clément tourne un film sur la période douloureuse de l’exode, lorsque les habitants des grandes villes du Nord fuient les affrontements avec l’armée nazie et l’occupation. Après les scènes de bombardements des files de réfugiés sur les routes, il s’attache aux conséquences sur les familles décimées ou démantelées en choisissant de le montrer de l’intérieur. Il écrit le scénario avec Jean Aurenche et Pierre Bost, d'après le roman Les Jeux inconnus de François Boyer. Le film sortira au printemps 1952 avec une bande musicale aussi (voir plus !) célèbre que le film. Narciso Yepes, guitariste espagnol, arrange pour le film plusieurs œuvres de Robert de Visée, Napoléon Coste, Jean-Philippe Rameau et une romance anonyme qui est devenue très célèbre depuis. Le charme du film est principalement du au fait que les principaux acteurs sont des enfants, et donc que la guerre est vue à travers leur regard innocent. Georges Poujouly qui tient le rôle du petit Michel et Brigitte Fossey qui est émouvante dans le rôle de Paulette. Ils sont filmés avec suffisamment naturels pour nous permettre de nous glisser dans l’histoire. C’est dans leur rapport à la mort, toute naturelle dans leur vécu et insondable, que réside la force du film. Les deux enfants, s’inventent un monde à eux et entreprennent, à la faveur de ce qu’ils voient faire par les adultes, d’enterrer les petites bêtes qui meurent autour d’eux et ornent les petites tombes de croix. Finalement, les croix dans le cimetière du village sont plus belles que les leurs, et ils entreprennent de les « récupérer ». Ce qui donne lieu de la part du cinéaste à des plans de nuit très réussis et à une ambiance fantastique et féérique sous l’œil d’un hibou.
René Clément a voulu montrer l’innocence de la jeunesse plongée dans la guerre. Il montre également l’ouverture des enfants face à la vie et ses tumultes, alors que les adultes sont incapables de compassion et d’amour. Le choix de la musique pour guitare est très justement apaisant et fait contrechant à l’innocence des enfants cherchant leur équilibre dans un environnement de fin du monde. Il n’y a pas beaucoup de critiques dignes d’intérêt sur ce film tant le succès de ce film a rendu la parole difficile ! Voir celle de Julien Morvan
Filmographie : La Bataille du rail ; Jeux interdits ; Plein soleil ; Paris brûle-t-il ? ; Le Passager de la pluie ; Gervaise
Pays : France Année : 1952
Acteurs : Georges Poujouly (Michel) ; Brigitte Fossey (Paulette) Dir. Photo : Robert Juillard
Résumé : En 1951, René Clément a pris pour sujet depuis 1945 l’observation des français pendant la guerre (La bataille du rail 1945) ou sous l’occupation (Le père tranquille 1946) sujet qu’il poursuit avec jeux Interdits. Mais celui-ci reçut un accueil froid à Cannes et n’est pas admis en compétition. Il est néanmoins présenté hors concours et sera en compétition au Festival de Venise où il décrochera le Lion d’Or.
Ici René Clément tourne un film sur la période douloureuse de l’exode, lorsque les habitants des grandes villes du Nord fuient les affrontements avec l’armée nazie et l’occupation. Après les scènes de bombardements des files de réfugiés sur les routes, il s’attache aux conséquences sur les familles décimées ou démantelées en choisissant de le montrer de l’intérieur. Il écrit le scénario avec Jean Aurenche et Pierre Bost, d'après le roman Les Jeux inconnus de François Boyer. Le film sortira au printemps 1952 avec une bande musicale aussi (voir plus !) célèbre que le film. Narciso Yepes, guitariste espagnol, arrange pour le film plusieurs œuvres de Robert de Visée, Napoléon Coste, Jean-Philippe Rameau et une romance anonyme qui est devenue très célèbre depuis. Le charme du film est principalement du au fait que les principaux acteurs sont des enfants, et donc que la guerre est vue à travers leur regard innocent. Georges Poujouly qui tient le rôle du petit Michel et Brigitte Fossey qui est émouvante dans le rôle de Paulette. Ils sont filmés avec suffisamment naturels pour nous permettre de nous glisser dans l’histoire. C’est dans leur rapport à la mort, toute naturelle dans leur vécu et insondable, que réside la force du film. Les deux enfants, s’inventent un monde à eux et entreprennent, à la faveur de ce qu’ils voient faire par les adultes, d’enterrer les petites bêtes qui meurent autour d’eux et ornent les petites tombes de croix. Finalement, les croix dans le cimetière du village sont plus belles que les leurs, et ils entreprennent de les « récupérer ». Ce qui donne lieu de la part du cinéaste à des plans de nuit très réussis et à une ambiance fantastique et féérique sous l’œil d’un hibou.
René Clément a voulu montrer l’innocence de la jeunesse plongée dans la guerre. Il montre également l’ouverture des enfants face à la vie et ses tumultes, alors que les adultes sont incapables de compassion et d’amour. Le choix de la musique pour guitare est très justement apaisant et fait contrechant à l’innocence des enfants cherchant leur équilibre dans un environnement de fin du monde. Il n’y a pas beaucoup de critiques dignes d’intérêt sur ce film tant le succès de ce film a rendu la parole difficile ! Voir celle de Julien Morvan
Filmographie : La Bataille du rail ; Jeux interdits ; Plein soleil ; Paris brûle-t-il ? ; Le Passager de la pluie ; Gervaise
Avis : Un film culte, qui se montrait dans les ciné- clubs de ma jeunesse ! Toujours très touchant, et la photographie aussi attachante donnant un côté irréel proche de l’âme aux paysages autour des enfants.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie
1 commentaire:
Comme dirait Coluche, C'est moche la guerre ! Inoubliable Brigitte Fossey !
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