jeudi 17 mai 2012

Le Journal d’une femme de Chambre

Jeanne Moreau et Jean Ozenne dans la perversion..

Réalisateur : Luis Buñuel, réalisateur espagnol né en 1900 dans une petite ville d’Aragon. Subit une éducation dure de la part des jésuites qu’il n’oubliera pas… Puis à 20 ans vit à Madrid où il rencontre de grands esprits Salvador.Dali, Garcia Lorca. A Paris en 1925 il commence sa carrière au cinéma. Marqué par le surréalisme il réalise Un chien Andalou, L’âge d’or. Ce dernier suscite la censure et des manifestations violentes ; le film est interdit. Puis il travaille aux US ou son anticléricalisme et marxisme lui valent quelques ennuis. Puis il s’établit au Mexique où il tourne beaucoup de films remarqués comme Los Ovidados. Il revient en Europe et gagne la palme d’or avec Viridiana.
Pays : France Italie Année : 1964
Acteurs : Jeanne Moreau (Célestine) ; Georges Géret (Joseph) ; Michel Piccoli (Mr Monteil) Françoise Lugagne (Mme Monteil) ; Jean Ozenne ( le père de madame) ; Daniel Ivernel (le capitaine). Dir. Photo : Roger Fellous
Résumé : Scénario tiré du roman d’Octave Mirbeau par Buñuel etJC Carrière. S’il en garde le titre de Journal, ce qui nous est proposé n’en est pas un, mais nous fait vivre le drame avec les yeux de Célestine qui arrive en train prendre son poste. A sa sortie le film n’a pas été bien accepté, ni par les amateurs de Buñuel ni par ses opposants habituels. Critiques du film 1964 : Luis Buñuel dont on sait qu’il hait la bourgeoise, les militaires, le clergé, le fascisme nous présente un film qui attaque tous ceux-là qu’ils soient d’origine modeste ou supérieure. La sexualité des uns et des autres n’y trouve aucune clémence : la déviance du maitre de maison avec ses attraits pour les pieds des dames, la recherche du plaisir par Mr Monteil mis au régime sec par madame, frigide et contente de l’être, le capitaine est simplement rustre, Joseph assez fourbe dont on verra plus tard que Célestine l’accuse du viol et du meurtre de Claire. Et c’est là que le film chavire de la satyre au drame. Ce monde pourri, où Célestine est également une intrigante, ne fais que peu de cas de cette enfant qui sera assassinée dans l’indifférence. Cependant notre héroïne essayera de confondre l’assassin.
Film clé de l’œuvre de Buñuel, tourné en noir et blanc qui reprend les thèmes chers au réalisateur. A la fois on y trouve la trace de son aversion pour la raideur cléricale et les pulsions sexuelles qui agitent l’humanité (pour le pire). Son acuité d’observation des petites gens et des bourgeois propose une vision très pessimiste de la société
Filmographie : Un chien andalou ; L'Âge d'or ; Los Olvidados ; Viridiana ; Belle de Jour ; Le Charme discret de la bourgeoisie. 
 Avis : J’y retrouve les valeurs d’une jeunesse contestataire espagnole contemporaine de la mienne… des acteurs très réalistes. Un noir et blanc qui fait vieillot mais retranscrit bien l’atmosphère «humainement nulle » de ces villes provinciales

Note : 9/10 rédigé par Jacquie

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