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Comme je l'ai écrit, Eric Romher a écrit quatre contes de 1990 à 1998: Conte de printemps · Conte d'hiver · Conte d'été · Conte d'automne. Celui-ci est le 2 ième.
Réalisateur Eric Rohmer, réalisateur et scénariste français, né en 1920 et mort en 2010. Il crée une vingtaine de films pendant sa carrière, souvent organisés comme une œuvre littéraire. Il est classé dans la « nouvelle vague » mais son cinéma est très atypique. Ses films assez intellectuels ne plaisent pas à tous. Son cinéma est récompensé dans son ensemble par un lion d’or à Venise en 2001.Plus
Pays : France Année : 1992
Acteurs : Charlotte Véry (Félicie) ; Frédéric van den Driessche (Charles) ; Michel Voletti (Maxence) ; Hervé Furic (Loïc) Dir. Photo : Luc Pagès
Résumé : Eric Rohmer, esprit littéraire mais néanmoins cartésien, a écrit quatre contes de 1990 à 1998: Conte de printemps · Conte d'hiver · Conte d'été · Conte d'automne, mais dans le désordre...
Le sujet de ce 2ième conte est toujours la recherche de l’amour, et les hésitations entre la raison et les sentiments amoureux. Ici, Félicie recherche l’amour de sa jeunesse : Charles qu’elle croit aux US. Mais elle a besoin d’amour pour vivre et se lie à différents hommes qui sont réellement épris d’elle. Elle saute de l’un à l’autre, avec une vivacité imprévisible. Sans pouvoir se fixer, elle retourne chez sa mère ou chez le précédant. Puis quand elle rencontre par hasard son amoureux de la plage, elle s’enfuit. C’est un personnage ébouriffant, pas intellectuel pour deux sous, guidé par ses sentiments ou prémonitions, incapable de rester en place.
Dans ce film le problème de l’enfant est éludé, il est accessoire, elle n’a pas beaucoup d’amour pour sa petite fille. Elle est préoccupée par sa vie amoureuse et se moque de son ami littéraire qui l’héberge après un épisode marital, terminé d'après elle, d’ailleurs elle en aime un autre pour qui elle le lâche sans regrets ni façons.
Dans ce film la quête d’amour absolu est incarnée par Félicie et sa naïveté. Ses autres soupirants sont transparents pour elle.
Les rapports à la religion sont abordés « en ricochet » mais mentionnés, elle ne croit à rien sauf à la permanence de l’âme et à son intuition.
Ici encore, on est inondés de références littéraires où philosophiques créant un décalage entre la vie de la midinette et de son soupirant qu’elle lâchera pour un coiffeur.
« Que deviendront les amants qui se sont tant manqués ? Que devient le désir lorsqu’il est rassasié ? Prétendre qu’il s’agit là d’un film heureux, c’est oublier que les larmes de Félicie et celles de sa fille pleurent autant la perte d’une quête qu’elles célèbrent la satisfaction d’un idéal. » Jérémy Gallet Eric Rohmer place une scène de Shakespeare, of course « conte d’hiver » pour infléchir la dernière décision de Félicie « Elle quittera donc Loïc après une seconde illumination, au théâtre cette fois-ci ; l’histoire de cette reine qui ressuscite grâce à la foi de son amour trouve un écho dans sa propre vie et elle décide enfin de prendre une décision dans la direction de cette foi qui l’anime depuis tant d’années, celle du retour de Charles. » Carine Fillioux
Filmographie Ma nuit chez Maud ; Le Genou de Claire ; Perceval le Gallois ; Pauline à la plage ; Les Nuits de la pleine lune ; Le Rayon vert ; Les amours d’Astrée et de Céladon ; La collectionneuse.
Avis : Film avec des longueurs, où Rohmer montre la réalité de la vie de Félicie, la ville, la banlieue, des liaisons non satisfaisantes qui la laissent sur sa faim, empêtrée dans ses sentiments. Happy end !!
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie
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