Réalisateur : Luis Buñuel, réalisateur espagnol né en 1900 (naturalisé mexicain). Elevé chez les
jésuites… Tout jeune Il rencontre Salvador Dalí et Federico García Lorca. La situation en Espagne, la chasse aux sorcières aux US l’amène à fuir au Mexique. Son premier film, court, est surréalistiquement effroyable. De nombreux films sortent…
Prix de la mise en scène au 4e Festival de Cannes pour Los Olvidados. Palme d'or au 14e Festival de Cannes pour Viridiana. Grand Prix du Jury à la 26e Mostra de Venise pour Simon du désert. Lion d'or à la 28e Mostra de Venise pour Belle de jour. Oscar du meilleur film étranger pour Le Charme discret de la bourgeoisie.
Pays : France Espagne Année : 1977
Acteurs : Fernando Rey (Mathieu Faber) ; Carole Bouquet (Conchita I) ; Ángela Molina (Conchita II) ; Julien Bertheau (Édouard, le cousin juge) ; André Weber (Martin, le valet de chambre) Dir. Photo : Edmond Richard
Résumé : Une histoire d’amour fou, d'après un roman de Pierre Louÿs : La Femme et le Pantin. Coécrit par Buñuel et JP Carrière, et le dernier film de Buñuel. Le sujet l’amour fou d’un homme du monde (plein de sous et dilettante) pour une jeune femme du peuple d’origine espagnole. Buñuel y règle sans doute encore ses comptes avec l’église (la mère de Conchita, les terroristes de St je ne sais pas quoi de l’enfant Jésus). Puis avec l’argent à travers le personnage de Mathieu : riche et fat il se fait manœuvrer par Conchita. Enfin de sa perception de l’amour dans ses relations sado-masochistes avec Conchita qui se dérobe sans arrêt au moment de passer à l’acte. Comme le dit aussi Carrière le meilleur moment n’est-il pas celui où on est amoureux ? ou comme d’autres quand on monte l’escalier.
Buñuel est un surréaliste grand teint ! à voir ses films sa vie érotique a dû être contrariée… Néanmoins cette démonstration de la réalité du désir et de son emprise est exemplaire et pleine d’humour. Le film décousu et recousu maintes fois (comme dans le final) est un chef d’œuvre de construction, bien servi par les acteurs (deux Conchita à la fois !) et par la photographie brillante. La photo du générique est-elle un symbole ? à vous de voir de quoi…
A travers tout le film on voit des personnages transportant un sac de jute. On voit à la fin qu’il s’agit de linge sale (la face cachée de la bourgeoisie, ou nos émotions non avoués ?). Il est intéressant de noter que dans le compartiment du train il y a un psychologue… Pierre Charrel donne une explication intéressante. « C’est dans un sac de linge sale que se tapit Cet obscur objet du désir... Apparaissant régulièrement durant le film - porté par un passant ou bien encore par Mathieu lui-même - cet objet resurgit lors d’une ultime séquence à l’étrangeté métaphorique toute surréaliste. » Pierre Charrel
Filmographie : Los Olvidados ; Viridiana ; L'Ange exterminateur ; Belle de jour ; Le Charme discret de la bourgeoisie ; Cet obscur objet du désir
Mathieu retrouve Conchita à Séville |
Prix de la mise en scène au 4e Festival de Cannes pour Los Olvidados. Palme d'or au 14e Festival de Cannes pour Viridiana. Grand Prix du Jury à la 26e Mostra de Venise pour Simon du désert. Lion d'or à la 28e Mostra de Venise pour Belle de jour. Oscar du meilleur film étranger pour Le Charme discret de la bourgeoisie.
Pays : France Espagne Année : 1977
Acteurs : Fernando Rey (Mathieu Faber) ; Carole Bouquet (Conchita I) ; Ángela Molina (Conchita II) ; Julien Bertheau (Édouard, le cousin juge) ; André Weber (Martin, le valet de chambre) Dir. Photo : Edmond Richard
Résumé : Une histoire d’amour fou, d'après un roman de Pierre Louÿs : La Femme et le Pantin. Coécrit par Buñuel et JP Carrière, et le dernier film de Buñuel. Le sujet l’amour fou d’un homme du monde (plein de sous et dilettante) pour une jeune femme du peuple d’origine espagnole. Buñuel y règle sans doute encore ses comptes avec l’église (la mère de Conchita, les terroristes de St je ne sais pas quoi de l’enfant Jésus). Puis avec l’argent à travers le personnage de Mathieu : riche et fat il se fait manœuvrer par Conchita. Enfin de sa perception de l’amour dans ses relations sado-masochistes avec Conchita qui se dérobe sans arrêt au moment de passer à l’acte. Comme le dit aussi Carrière le meilleur moment n’est-il pas celui où on est amoureux ? ou comme d’autres quand on monte l’escalier.
Buñuel est un surréaliste grand teint ! à voir ses films sa vie érotique a dû être contrariée… Néanmoins cette démonstration de la réalité du désir et de son emprise est exemplaire et pleine d’humour. Le film décousu et recousu maintes fois (comme dans le final) est un chef d’œuvre de construction, bien servi par les acteurs (deux Conchita à la fois !) et par la photographie brillante. La photo du générique est-elle un symbole ? à vous de voir de quoi…
A travers tout le film on voit des personnages transportant un sac de jute. On voit à la fin qu’il s’agit de linge sale (la face cachée de la bourgeoisie, ou nos émotions non avoués ?). Il est intéressant de noter que dans le compartiment du train il y a un psychologue… Pierre Charrel donne une explication intéressante. « C’est dans un sac de linge sale que se tapit Cet obscur objet du désir... Apparaissant régulièrement durant le film - porté par un passant ou bien encore par Mathieu lui-même - cet objet resurgit lors d’une ultime séquence à l’étrangeté métaphorique toute surréaliste. » Pierre Charrel
Filmographie : Los Olvidados ; Viridiana ; L'Ange exterminateur ; Belle de jour ; Le Charme discret de la bourgeoisie ; Cet obscur objet du désir
Avis : Comédie sur l’amour fou, constamment sur la touche. Un film étonnant.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire