samedi 1 avril 2017

Sage-femme

La cigale et la fourmi une autre morale

Réalisateur : Martin Provost né en 1957 réalisateur et écrivain français. Est d’abord acteur et écrivain. C’est avec Séraphine, le film qui reçoit 7 Césars qu’il est reconnu de la critique et du grand public. Voir ses films et romans
Pays : France Année : 2017
Acteurs : Catherine Frot (Claire) ; Catherine Deneuve (Béatrice) ; Olivier Gourmet (Paul) ;
Dir. Photo : Yves Cape
Résumé : Deux femmes se cherchent après une dizaine d’années de séparation…. L’une à la lisière de sa vie qu’elle a passée en dilettante, préoccupée d’elle-même et de plaisirs -la cigale. L’autre très digne est à un moment charnière de sa vie, elle a élevé seule son fils et est une sage-femme reconnue parmi ses pairs - la fourmi. La plus âgée, Béatrice, a été l’amante du père de la plus jeune…. Elle contacte Claire car elle a un cancer et voudrait revoir son ancien amant, avoir de ses nouvelles. Claire hésite mais est tentée de revoir cette femme extravagante qui a vécu avec elle et son père dans sa jeunesse.
Le film est porté par deux actrices majeures incarnant deux caractères totalement opposés qui finissent par se rejoindre, grâce au recul que Claire arrive à prendre et à la force d’amour qui existe entre elles deux. Pendant ces années de séparation, Claire est devenue sage-femme et met au monde des bébés, assiste en urgence les accouchements difficiles (c’est un peu un documentaire sur le métier !) Pour se sortir du stress de l’hôpital, Claire se rend dans son jardin à l’extérieur de la ville. Paul celui du jardin d’à côté, la drague un peu, et prend de plus en plus d’importance…. Il incarne la gentillesse, l’insouciance, la détente à l’inverse de Claire qui incarne le sérieux, le devoir. Eux aussi finiront par franchir le pont entre leurs différences. 
Au final c’est surtout la transformation de Claire qui est extraordinaire, car c’est elle qui a le plus de chemin à faire.
Le thème du pardon est traité (sans discours) à travers Claire envers sa belle-mère. Elle est empathique envers les femmes qu’elle aide à accoucher ; pourquoi ne le serait-elle pas pour sa belle-mère ? La dernière valeur que ce film montre c’est le défaut de l’intellect qui empêche de se laisser aller aux bonheurs de la vie qu’elle refuse systématiquement. A la fin, la pétulance de Béatrice et la joie de Paul, on raison de ses peurs de vivre. 
Filmographie : Séraphine ; Violette ; Où va la nuit ;
Avis : Un film sur le métier de sage-femme, ou presque. Une retrouvaille entre deux femmes qui ont été proches et que des circonstances dramatiques ont séparées. La difficulté de se retrouver simplement, quand avec les années elles sont devenues si différentes.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie




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