Réalisateur : Marie-Monique Robin Elle démarre sa carrière comme journaliste après des études de sciences politiques, elle est réalisatrice et écrivaine française. Elle réalise des documentaires sur des sujets divers avec une prédilection sur les rapports entre l’industrie et l’alimentation. Elle crée son entreprise de production M2R Elle souhaite, en plus de son indépendance journalistique, la propriété de ses œuvres et de pouvoir donc les utiliser comme elle le veut. De plus elle souhaite: « développer une relation différente avec le public en l’associant à la genèse et au développement de mes films pour que ceux-ci jouent pleinement leur rôle d’outil d’information et d’éveilleur de conscience ». M2R www.m2rfilms.com
Pays : France Année : 2014
Intervenants Plus sur Arte : William Rees (Créateur du concept d’« empreinte écologique ») nous explique ce qu’est « Notre empreinte écologique » (Éditions Écosociété, 1999) Thomas Greco (Économiste) : pourquoi il faut « réinventer l’argent » (http://reinventingmoney.com/) Dominique Meda (Sociologue) : un changement profond s’impose comme la solution la plus raisonnable, en rupture avec « La mystique de la croissance » (Flammarion 2013) Andrew Dlugolecki (GIEC) : le regard prospectif d’un spécialiste de l’assurance, qui se revendique « rationnel-pessismiste » (http://therationalpessimist.com/tag/andrew-dlugolecki/) Tim Jackson (Économiste) : parce que notre modèle économique se trompe sur la nature humaine, on peut parler sans paradoxe d’une « Prospérité sans croissance » (De Boeck, 2010) Nico Paech (Économiste) nous guide « vers une économie post-croissance » (« Vom grünen Wachstumsmythos zur Potstwachstumökonomie », Fischer, 2011)
Résumé : la crise économique est installée en Europe et ailleurs aux US…les politiques ne parlent que de la fin de la crise… en vue. Certains ont même le culot de dire qu’elle est dernière nous. Tous les programmes politiques invoquent le retour à la croissance et nous font croire que ceci n’est possible que grâce à la rigueur, c'est-à-dire des économies sur le budget national, sur le dos de l’éducation, la santé, la culture. La gauche qui aurait pour vocation de protéger les plus faibles nous fournit le même discours, d’où sa chute de crédibilité. Des films courageux comme « La dette » ou « Inside Job » montrent bien l’origine de cette crise qui est majoritairement financière et due au fait de l’hypothèse incroyable de la croissance illimitée. Marie Monique Robin qui a beaucoup peiné pour le financement de son film… ne s’attaque pas directement aux banquiers et leurs suppôts. Elle montre que des solutions existent en dehors des liens commerciaux habituels. L’exemple des Amap, des villages solidaires, où de nouveaux liens sociaux enrichissent la population. C’est de la non-croissance mais surtout la prise en main d’une meilleure qualité de vie par les habitants. Pierre Rabhi dirait la sobriété heureuse. Avec le cas admirable du Palma à Palmeiras, au Brésil et d’autres villes qui ont institué une monnaie d’échange qui fait revivre une ville, Marie Monique Robin montre comment des pauvres ont monté une banque, ce n’est pas banal.
Je ne vais pas tout raconter. A l’aide d’enquêtes sur le terrain, d’entretiens avec des économistes (ont beaucoup d’anglo-saxons) le mythe de la croissance illimitée en prend un coup. Les intervenants, parlent avec des mots simples de l’impasse devant laquelle nous sommes. Cependant les solutions à la résilience viendront des citoyens eux-mêmes, lassés de l’immobilisme de leurs élus et des élites ; ou bien d’un Super Robin des Bois mondial qui mettra chacun devant sa responsabilité, qui nous fera accepter le fait que les flux financiers sont pervertis et ne mènent qu’à l’éclatement violent de la société. Celui-là nous montrerait que nous n’avons qu’une solution globale, le partage. Il existe de multiples solutions pratiques et en commençant à se rapprocher les uns des autres pour le service, chacun à son échelle, on bâtira un avenir apaisé pour nos enfants. Même si comme d’autres j’attends un tel être, la solution sera entre nos mains. Au petit pays du Bouthan, le Roi ne s’y trompe pas et développe un indice bien différent du PIB, le BNB, il recherche le bonheur pour son peuple : le Bonheur National Brut. Les enfants des écoles reçoivent un enseignement adapté à cet objectif. C’est aussi un petit pays, l’Islande, qui a dit zut à la Dette !
« Nombreuses sont les consciences qui, partout sur la planète, essaient de faire comprendre, de nous faire comprendre, que notre planète est trop belle, trop rare, pour être livrée comme une prostituée aux appétits jamais assouvis de financiopathes et autres prédateurs sans âme, à la gabegie d’un système à la rigidité cadavérique, promettant un bonheur qu’il est incapable d’assurer autrement que par la consommation exponentielle d’anxiolytiques. » Pierre Rabhi Le Monde du 5 nov 2014 sur le drame du barrage de Sivens.
Filmographie : Le Monde selon Monsanto ; Escadrons de la mort, l'école française ; Torture made in USA ; Notre poison quotidien ; Moissons du futur. Sacrée croissance
Pays : France Année : 2014
Intervenants Plus sur Arte : William Rees (Créateur du concept d’« empreinte écologique ») nous explique ce qu’est « Notre empreinte écologique » (Éditions Écosociété, 1999) Thomas Greco (Économiste) : pourquoi il faut « réinventer l’argent » (http://reinventingmoney.com/) Dominique Meda (Sociologue) : un changement profond s’impose comme la solution la plus raisonnable, en rupture avec « La mystique de la croissance » (Flammarion 2013) Andrew Dlugolecki (GIEC) : le regard prospectif d’un spécialiste de l’assurance, qui se revendique « rationnel-pessismiste » (http://therationalpessimist.com/tag/andrew-dlugolecki/) Tim Jackson (Économiste) : parce que notre modèle économique se trompe sur la nature humaine, on peut parler sans paradoxe d’une « Prospérité sans croissance » (De Boeck, 2010) Nico Paech (Économiste) nous guide « vers une économie post-croissance » (« Vom grünen Wachstumsmythos zur Potstwachstumökonomie », Fischer, 2011)
Résumé : la crise économique est installée en Europe et ailleurs aux US…les politiques ne parlent que de la fin de la crise… en vue. Certains ont même le culot de dire qu’elle est dernière nous. Tous les programmes politiques invoquent le retour à la croissance et nous font croire que ceci n’est possible que grâce à la rigueur, c'est-à-dire des économies sur le budget national, sur le dos de l’éducation, la santé, la culture. La gauche qui aurait pour vocation de protéger les plus faibles nous fournit le même discours, d’où sa chute de crédibilité. Des films courageux comme « La dette » ou « Inside Job » montrent bien l’origine de cette crise qui est majoritairement financière et due au fait de l’hypothèse incroyable de la croissance illimitée. Marie Monique Robin qui a beaucoup peiné pour le financement de son film… ne s’attaque pas directement aux banquiers et leurs suppôts. Elle montre que des solutions existent en dehors des liens commerciaux habituels. L’exemple des Amap, des villages solidaires, où de nouveaux liens sociaux enrichissent la population. C’est de la non-croissance mais surtout la prise en main d’une meilleure qualité de vie par les habitants. Pierre Rabhi dirait la sobriété heureuse. Avec le cas admirable du Palma à Palmeiras, au Brésil et d’autres villes qui ont institué une monnaie d’échange qui fait revivre une ville, Marie Monique Robin montre comment des pauvres ont monté une banque, ce n’est pas banal.
Je ne vais pas tout raconter. A l’aide d’enquêtes sur le terrain, d’entretiens avec des économistes (ont beaucoup d’anglo-saxons) le mythe de la croissance illimitée en prend un coup. Les intervenants, parlent avec des mots simples de l’impasse devant laquelle nous sommes. Cependant les solutions à la résilience viendront des citoyens eux-mêmes, lassés de l’immobilisme de leurs élus et des élites ; ou bien d’un Super Robin des Bois mondial qui mettra chacun devant sa responsabilité, qui nous fera accepter le fait que les flux financiers sont pervertis et ne mènent qu’à l’éclatement violent de la société. Celui-là nous montrerait que nous n’avons qu’une solution globale, le partage. Il existe de multiples solutions pratiques et en commençant à se rapprocher les uns des autres pour le service, chacun à son échelle, on bâtira un avenir apaisé pour nos enfants. Même si comme d’autres j’attends un tel être, la solution sera entre nos mains. Au petit pays du Bouthan, le Roi ne s’y trompe pas et développe un indice bien différent du PIB, le BNB, il recherche le bonheur pour son peuple : le Bonheur National Brut. Les enfants des écoles reçoivent un enseignement adapté à cet objectif. C’est aussi un petit pays, l’Islande, qui a dit zut à la Dette !
« Nombreuses sont les consciences qui, partout sur la planète, essaient de faire comprendre, de nous faire comprendre, que notre planète est trop belle, trop rare, pour être livrée comme une prostituée aux appétits jamais assouvis de financiopathes et autres prédateurs sans âme, à la gabegie d’un système à la rigidité cadavérique, promettant un bonheur qu’il est incapable d’assurer autrement que par la consommation exponentielle d’anxiolytiques. » Pierre Rabhi Le Monde du 5 nov 2014 sur le drame du barrage de Sivens.
Filmographie : Le Monde selon Monsanto ; Escadrons de la mort, l'école française ; Torture made in USA ; Notre poison quotidien ; Moissons du futur. Sacrée croissance
Avis : Documentaire apportant principalement le point économique que tout le monde sait mais tait : L’hypothèse soutenant notre modèle économique est fausse, donc l’économie est dans une impasse. Des solutions entreprises de par le monde pour vivre en paix sont évoquées au long du film et nous redonnent un peu d’espoir..
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie
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