Grand prix du jury au Festival de Cannes 2009
Interdit au moins de 12 ans.
Réalisateur : Jacques Audiard , né à Paris en 1952 d’une famille d’artistes connue. Son père Michel est scénariste et metteur en scène. Il se lance dans l’aventure cinématographique à différents postes, pour finir par diriger lui-même. Son film obtient 10 nominations aux Césars en 2006 et le Grand prix du jury au Festival de Cannes 2009 pour un prophète.
Pays : France Année :2009
Acteurs : Tahar Rahim (Malik); Niels Arestrup (César); Hichem Yacoubi (Reyeb); Adel Bencherif (Ryad, l’ami) Dir. Photo : Stéphane Fontaine Musique : Alexandre Desplat
Résumé : Malik un jeune délinquant entre en prison pour 6 ans. Que va lui apporter cette retraite pour Dieu sait quel méfait ? c’est le sujet du film. Malik est maghrébin n’a pas de parents ni d’amis, il ne sait ni lire ni écrire, il est « nulle part ». La structure de l’emprisonnement va le construire, il est courageux, ouvert à tout, patient, il veut être quelqu’un en sortant. Son arrivée est remarquée par les « anciens » et sa vulnérabilité ne passe pas inaperçue. Curieux film noir, fascinant, pas moral du tout (quoi que ?) remise en question (encore) du rôle de l’emprisonnement chez les jeunes. Suivant notre morale a-t-il réussi ou échoué ??? Pas beaucoup de sentimental, pas mal de violence, mise en exergue du pouvoir, rôle des communautés ici les corses et les musulmans. Beaucoup de valeurs s’entrechoquent….
Liens intéressants
Interview : de Romain le Vern Commentaire: de Michaël Melinard
Filmographie : Regarde les hommes tomber ; Sur mes lèvres, De battre mon cœur s'est arrêté. Un prophète
Avis : Le metteur en scène, nous propose beaucoup de matière… on sort de la projection un peu perdus entre nos convictions et la franche émancipation de ce garçon dont on se demande comment il rentrera dans la vie sociale… on espère qu’il prendra son rôle au sérieux. Film noir tout en nuances d’un habile Jacques Audiard.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie
2 commentaires:
Un chef d'oeuvre ! Rien que ça. Une claque cinématographique, le meilleur film français de l'année (enfin, pour le moment). Je suis resté ... comme ça, sans pouvoir réagir tout de suite, il m'a fallu un certain temps de réflexion pour appréhender l'ensemble de l'oeuvre que j'étais prêt à aller voir une seconde fois, le manque de temps a eu raison de cette deuxième séance avortée, je me réserve donc la sortie DVD que j'attends impatiemment pour revoir cette oeuvre forte et magnifique de noirceur.
Tout y est maîtrisé avec maestria, la mise en scène, le montage, la musique sans oublier les énormes prestations des acteurs (1er et 2nd rôles) avec en tête Tahar Rahim, superbe, un futur grand. J'avais déjà pu apprécier son jeu d'acteur dans la série originale de Canal + : La Commune qui jouissait d'un bon cast à défaut d'avoir une histoire originale en étant stéréotypée à souhait et malsaine par la même occasion mais Tahar Rahim, Samira Lachbab ou encore Francis Renaud entre autre donnaient à voir.
Quant à Un Prophète, on retrouve un certain cinéma français que je pensais mort. Un anti-héro comme on les aime, ni bon, ni vraiment mauvais, juste un type qui tente de s'en sortir tant bien que mal. Finalement, la fin est surprenante. Il n'y a encore ici aucun jugement d'Audiard ou de morale qui sanctionne. J'évite de spoiler même si l'envie est grande, c'est tout simplement troublant et emprunt d'un certain cynisme... Génial.
Je t'invite et vous invite par la même occasion à découvrir le dernier film de Manoel de Oliveira dont Singularités d'une jeune fille blonde est remarquable, une autre leçon de cinéma comme savent si bien le faire Jacques Audiard et les autres grands cinéastes.
Merci beaucoup, cher Illitch, de votre participation à mon modeste blog, il y a peu de lecteurs qui le font. Merci également de vos avis éclairés sur le cinéma d'Audiard, que j'avoue, je ne connaissais pas. C'est à l'occasion de la sortie d'Un prophète que la TV (que je ne regarde pas)à diffusé De battre mon cœur s'est arrêté et c'était une bonne initiative, car à peine sortie de l'un j'étais immergée dans le dernier... j'en ai perçu un diptyque sur les relations du fils avec le père entre autres, deux cas proches et pourtant différents: un vrai père mais un peu absent à son fils, et l'autre absence totale mais reconnaissance dans le caïd . Pour moi c'est ce qui m'a le plus frappée, la prison c'est le lieu, les rituels et les rapports de forces. Etant donné qu'il est noir de "noirceur" je n'irai pas le revoir de suite.
je viens de voir "Partir" que je mettrai sur le blog dans quelques jours, et je note le dernier du cinéaste centenaire!
Enregistrer un commentaire