jeudi 30 mai 2019

Mademoiselle

The housemaiden
Kim Tae-ri et Kim Min-hee

British Academy Film Awards : Meilleur film étranger
Cannes 2016 Prix Vulcain pour Ryu Seong-hie (direction artistique) 
Réalisateur : Park Chan-wook né en 1963. Etudes de philosophie, puis travaille à différents degrés dans le cinéma. Réalisateur et scénariste. Puis « Park reçoit de nombreux prix, dont plusieurs au Festival du film asiatique de Deauville, et il s’impose comme un cinéaste majeur du nouveau cinéma coréen » wikipedia
Prix du jury ex-æquo au Festival de Cannes 2009 pour Thirst, ceci est mon sang (Thirst)
Pays : Corée Année : 2016
Acteurs : Kim Min-hee (Hideko, la demoiselle) ; Kim Tae-ri (Sook-hee, la servante) ; Ha Jeong-woo (le comte) ; Jo Jin-woong (Kouzuki, l'oncle)
Dir. Photo : Chung Chung-hoon
Résumé : adaptation du roman Du bout des doigts de Sarah Waters paru en 2002. Film en trois chapitres, marquant des points de vue différents et des combines concourant à la libération de Mademoiselle. Qui est fou, qui complote, qui infiltre, qui arnaque ??? Au fur et à mesure, ce que nous croyons s’efface au profit d’une autre histoire ; tout le monde ment. Au final, un amour se révèle, bien qu’anticipé. Au bout du compte film féministe, les hommes sont tous des ordures empêtrés dans la pornographie, les femmes sont belles et lumineuses. Deux femmes échappent aux complots masculins, l’une sauvant l’autre et vice versa. Film, dont la cruauté et la violence de la main mise d’hommes sur des femmes rappelle Epouses et concubines du chinois Zhang Yimou, sauf que la morale est sauve, les méchants sont punis, les amours se libèrent. Néanmoins, ça fait peur pour la condition féminine… nous, on a déjà bien avancé ! le cinéma nous le rappelle bien souvent.
Belle mise en scène, belle photographie des intérieurs et des corps ; le côté chatoyant des tissus est aussi un attrait pour les occidentaux. Les scènes de sexe sont particulièrement expressives et non une démonstration pour puceaux et voyeurs, c’est vrai que ce sont des femmes… 
« Dans ce dispositif, mort et sexe se conjuguent pour ne faire qu’un, et c’est là tout le propos de Park, qui rend un bel hommage à l’âge d’or du cinéma érotique japonais (l’on pense surtout aux Ping Eiga de Naboru Tanaka, Shunya Ito ou encore Koji Wakamatsu). » Alexandre Jourdain  
« en premier lieu ludique et amusant, un film d’escroc et de faux-semblants parcouru d’érotisme (cœur battant du film : la passion charnelle des deux personnages féminins, filmée avec un sensualisme d’expert), dont l’érotisme n’est pas vraiment la raison première mais plutôt l’air ambiant. » Théo Ribeton
Filmographie : Old Boy ; Lady Vengeance ; Mademoiselle 
Avis : Un film culte, qu’il faut avoir vu. (Attention éviter les enfants…) Cruel et sensuel.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie


dimanche 26 mai 2019

High Life

Réalisateur :Claire Denis, Née en 1948, scénariste et réalisatrice française. Elle fait l’IDHEC et
Une mytho perverse...
travaillera avec des réalisateurs du cinéma indépendant, ou d’auteur comme Jacques Rivette, Wim Wenders, Jim Jarmush. Son premier film, Chocolat. Elle met en avant l'importance de la scène, de l'image « Dans le cinéma de Claire Denis, les non-dits occupent une place importante. » Membre du jury de la Mostra de Venise 2005, intervenante à la Femis. Wikipedia
Pays : Europe et US Année : 2018
Acteurs : Robert Pattinson (Monte) ; Juliette Binoche (Dibs, le médecin) ; André Benjamin (Tcherny le black) ; Mia Goth (Boyse, la future mère) ; Lars Eidinger (Chandra, le commandant) ; Agata Buzek (Nansen, la fine blonde)Dir. Photo : Yorick Le Saux
Résumé : Film de science-fiction pas classique du tout, sinon les couloirs, les couchettes, le potager ici exubérant comme la vie sexuelle des voyageurs. L’idée de prendre des repris de justice est nouvelle, ça change des héros ordinaires, ici ils ont tout faux et grave. Ces personnages se conduisent donc différemment des êtres normaux, en plus ils sont plus ou moins dérangés ou psychopathes. Ils sont souvent dans la folie des sens ou du mental. La médecin elle-même a des morts à se reprocher et cultive son personnage à travers une auto-sexualité artificielle. De prisonniers à vie ou dans le couloir de la mort ils sont passés à enfermés dans un vaisseau en direction du néant. Ils se droguent tous quand ils ne sont pas drogués dans leur ensemble par le médecin. Leur seule activité hormis observer les étoiles, c’est la fornication, la masturbation sans complexe. Dibs, la médecin s’exerce à essayer la procréation dans l’espace et analyser le sperme au cours du temps…compte-elle faire une thèse post mortem ?
Grâce au personnage de Monte et aussi de Tcherny un peu de raison et d’empathie tempère les excès des criminels moyens, d’ailleurs on les trouve souvent au jardin auprès des plantes. Le bébé est aussi un élément de stabilité, et d’amour pour le dernier habitant, mais quel est son avenir ? Tout comme un bébé en prison a un avenir compromis.
« C’est un film sur la détresse et la tendresse humaine, sur l’amour toujours, malgré tout » Dossier Presse
On voit poindre les sujets de Claire Denis, comme la sexualité détraquée culminante dans « Trouble every day » ou fantasmagorique dans « Vendredi soir » Cinetoile-91
« une séquence proprement stupéfiante, le pouvoir de la vie qui se transmet dans un engin pourtant programmé pour aller à la mort. Toute la beauté du film tient en ce déchirant paradoxe tenu bientôt, en quelques ellipses élégantes, par le seul couple survivant du père et de sa fille. » Jacques Mandelbaum
Quelle idée monstrueuse de prendre des condamnés (il est vrai qu’ils ont accepté) pour faire des expériences sur la procréation hors sol ! Un condamné est aussi un homme, rien ne nous autorise à le traiter comme un chien. On voit aussi l’idée non développée de la conservation des corps ! on pense aux excès des médecins nazis, Dibs est bien dans cette tonalité.
Il y a toujours des éclairs de tendresse ou d’amitié, bien courts dans cette brochette de condamnés. Qui sont les criminels ? ici la plupart sont très déviants, plutôt des aliénés psychiatriques.
Filmographie Nénette et Boni ; Beau Travail ; 2001 : Trouble Every Day ; Vendredi soir ; 35 rhums ; White Material ; Les Salauds ; Un beau soleil intérieur ; High Life
Avis : Film de science-fiction hors normes ; que des loosers… que des questions sans réponse…mais quel film à nul autre pareil. Ébouriffant.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie


lundi 20 mai 2019

Wrong

Un bureau pluvieux,  la clim est mal réglée
Réalisateur : Quentin Dupieux artiste de musique électronique (sous le nom d’Oizo), réalisateur et scénariste français né en 1974. Connu pour son succès musical dont House Flat Beat.
Pays : France US Année : 2012
Acteurs : Jack Plotnick (Dolph Springer) ; Éric Judor (Victor) ; Alexis Dziena (Emma, la standardiste)
Caméra : Quentin Dupieux
Résumé : Une comédie de dingues, le vraisemblable n’est pas une valeur de Dupieux, mais plutôt un pourquoi pas ? L’ouverture est déjà loufoque ! Avec un personnage de célibataire looser dont le chien n’est plus à la maison…. qui est viré mais retourne tous les jours au bureau ; il est soumis à différents événements incroyables. Toutes les situations incongrues nous font rire, mais ce sourire n’est pas anodin, on y trouve des critiques de notre société, un regard sur l’absurdité de notre vie, des détails nous sautent au nez, comme l’heure affichée sur le réveil. Aucune conversation n’est « normale », le temps est éclaté ou étiré, les morts reviennent… Tous les genres de film sont dévoyés dans des pastiches ultra courts.

« Un monde déréglé, un humour décalé : tout l’univers de Quentin Dupieux se déploie dans l’histoire de cet homme dont la vie devient le jouet de forces insensées. » Télérama Film disponible mai 2019 A voir sur
« Rien dans Wrong ne respire l’authenticité, tout y est mouvant, incertain, de passage. Les palmiers deviennent sapins quand on ne les surveille pas, les morts ne sont pas morts, les joggeurs ne courent pas, » Avoir à lire
« quel est encore le champ de possibles du cinéma ? Infini, répond malicieusement Wrong, qui débute sur un concept minimal (un Américain moyen perd son chien), avant de le détourner par à-coups, ajoutant ici l’histoire d’une mystérieuse secte procanine (dirigée par le délirant William Fichtner), là une romance parallèle avec une nympho hystérique, ou encore un personnage de détective redneck… » Inrocks
Filmographie : Steak ; Rubber ; Wrong, Wrong cops ; 
Avis : Film court 94 mn qui détend, par son humour, ses situations cocasses.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie


jeudi 16 mai 2019

Parvana

The Breadwinner
Seule dans un monde de brutes...

Réalisateur : Nora Twomey, animatrice, actrice, réalisatrice et productrice irlandaise née en 1971.
Pays :Irlande Canada Luxembourg  
Année : 2017
Animation Résumé : Kaboul en Afghanistan, contrôlé par les talibans. Les femmes et les filles n’ont pas le droit de sortir seules dans la ville. Nurullah, un père de famille infirme de guerre est emmené en prison sur le caprice d’un jeune à qui il refuse la main de sa fille. La survie de la famille est dès lors critique, elles ne peuvent pas aller faire des courses pour de la nourriture, ou puiser de l’eau. La petite fille est obligée de se déguiser en garçon. Parallèlement à la guerre les familles continuent de raconter des histoires merveilleuses aux enfants. Un double imaginaire vient ainsi aider la volonté de ceux qui souffrent et ne voient pas de solutions. 
« Avec un sujet social et politique fort, sur la condition des femmes et le règne par la terreur et l'arbitraire, le film fait preuve d’une réelle capacité à montrer l'absurdité des règles du régime taliban, obligeant les jeunes filles à se transformer en hommes pour pouvoir disposer d’un minimum de liberté. » Olivier Bachelard
Un dossier pédagogique autour du film d’animation de Nora Twomey., est proposé
Filmographie : Brendan et le Secret de Kells (The Secret of Kells) 
Avis : Sur la guerre et la politique quotidienne des talibans et la résilience. La difficile position des femmes et des filles. le film me parait destiné aux adultes et aux ados.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie




mardi 14 mai 2019

Les amants passagers

Une équipe de choc!
Réalisateur : Pedro Almodovar né en 1951 en Espagne. En 1986 il fonde avec son frère une société de production : Deseo, le nom est déjà tout un programme ! César du meilleur film étranger pour Talons aiguilles en 1993, et Tout sur ma mère en 2000. Prix de la mise en scène au Festival de Cannes pour Tout sur ma mère en 1999, César du meilleur film de l'Union européenne pour Parle avec elle en 2003, Prix du scénario du Festival de Cannes pour Volver en 2006. Choisi comme Président du 70e Festival de Cannes.
Pays : Espagne Année : 2013
Acteurs : Carlos Areces (Fajardo, un steward) ; Raúl Arévalo (Ulloa, un steward) ; Javier Cámara (Joserra, un steward) ; Lola Dueñas (Bruna, une passagère extra-lucide) ; Cecilia Roth (Norma Boss, une ex-actrice porno) ; Antonio de la Torre ( le pilote de l'avion) ; Hugo Silva (le copilote de l'avion) ; Blanca Suárez (une ancienne hôtesse de l'air et ex-petite amie de Ricardo Galán) ; Miguel Ángel Silvestre (le jeune marié) José María Yazpik (un tueur à gages mexicain) ; José Luis Torrijo (un banquier en fuite) ; Guillermo Toledo (Ricardo Galán) ; Dir. Photo : José Luis Alcaine
Résumé : Comédie LGBT dans un avion Madrid Mexico qui grâce à une bonne palette d’acteur, nous fait rire avec un style direct. Au passage Almodovar se moque un peu de la société espagnole et des passagers de première classe. C’est un festival d’acteurs très mobiles et de caractères exubérants. Des situations hyper cocasses, humour noir etc. Les critiques n’ont pas apprécié ce festival de sexy et situations improbables. Moi si, ça détend !
« L’occasion pour les passagers de la classe affaires (ceux de la seconde classe ont été volontairement plongés dans le sommeil grâce à l’usage d’un somnifère) de nous faire partager leurs problèmes, qu’ils soient sentimentaux ou financiers, d’exposer en somme les raisons pour lesquelles ils tenaient tant à aller au Mexique (l’Amérique, l’Eldorado, l’ultime recours pour certains). » Jean Baptiste Morain
« Après avoir revisité le coté bis et outré de la première partie de sa filmographie avec son récent et excentrique La Piel que habito, Pedro Almodovar se recentre encore plus franchement sur l’humour queer de ses débuts avec Les Amants passagers, comédie extravagante au kitsch assumé et revendiqué. … Dans un écrin aussi apprêté, trop propre et trop léché, l’humour sous-la-ceinture du réalisateur n’a plus rien de subversif.» Gregory Coutaut
Filmographie : Femmes au bord de la crise de nerfs ; Talons aiguilles ; Tout sur ma mère ; Parle avec elle ; La Mauvaise Éducation ; Volver
Avis : Pour passer un bon moment de détente sans médicaments !
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie


samedi 11 mai 2019

L'île aux chiens

Isle of Dogs
Duke sur Télérama

Ours d'argent du meilleur réalisateur
Réalisateur : Wes Anderson ; réalisateur américain autodidacte. Etudes de philosophie. Son style original dans un cinéma indépendant trouve son public avec le Grand prix du jury à Berlin pour son Grand Budapest Hôtel. Plus récemment Ours d’argent du meilleur réalisateur pour L’île aux chiens.
Pays : US Année : 2018
Animation : voix en français et anglais
Résumé : Comédie dramatique évoquant un futur catastrophique dans un pays qui a laissé le pouvoir à un seul homme. On peut évidemment pense à Hitler ou d’autres dictateurs sud-américains. A la faveur d’un hypothétique virus canin, le dictateur exile tous les chiens du pays dans une île qui sert de dépôt d’ordures isolé par la mer. Les animaux doivent se nourrir des ordures, certains arrivés dans leur cage meurent de faim. Comme toujours dans les contes c’est des plus petits que naitra la délivrance du fléau national ! Un jeune garçon handicapé va fuir vers cette île pour chercher son chien. Tous les chiens avec des caractères variés vont l’aider.
Ce qu’il y a d’amusant c’est la distribution des voix, que des acteurs célèbres en anglais et aussi en français. Je l’avais vu dans l’avion et anglais et donc je ne l’avais pas remarqué (occupée à comprendre les paroles).
Caroline Besse a publié dans Télérama il y a quelques semaines, une super galerie de portraits des premiers rôles chiens C’est cette publication qui me fait souvenir de ce film vu dans l’avion en direction vacances en New Zealand, deux semaines là-bas m’avaient fait oublier…
« Avec ce film politique au casting ma­joritairement cabot, Wes Anderson tend un miroir aux crocs aiguisés à notre intolérance et notre inhumanité. Quelques chiens vont dépasser leur inimitié et s’unir pour aider le jeune Atari, neveu orphelin du dirigeant autocrate de la ville dystopique de Megasaki, à retrouver Spots, son animal de compagnie adoré, mis lui aussi en quarantaine. » Caroline Besse Exemple : « Duke Voix Mathieu Amalric en VF, Jeff Goldblum en VO. Allure Pelage gris et blanc, bien que pouilleux, yeux clairs : il a l’allure d’un husky, le roi des neiges. Caractère Duke a une fâcheuse tendance à colporter des rumeurs anxiogènes : « Vous connaissez la rumeur au sujet de mon frère, issu d’une autre portée ? Suicidé. Il s’est pendu avec sa propre laisse. » Ou encore : « Vous connaissez la rumeur sur ces chiens aborigènes ? Ils sont cannibales ! » Mais il a un bon esprit de meute. Ascendants Un croisement entre Croc-Blanc et Benji la malice. » Cinq molosses sur Télérama.
Filmographie : La Famille Tenenbaum ; La Vie aquatique; À bord du Darjeeling Limited; Fantastic Mr. Fox ; Moonrise Kingdom ; The Grand Budapest Hotel ; L'Île aux chiens 
Avis : Film assez dense par les évocations de l’histoire ou de l’actualité, mais très touchant grâce aux caractères des animaux et à la bonté qu’ils suggèrent.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie


mardi 7 mai 2019

Happiness road

On Happiness Road
Tchi les yeux grands ouverts, mais se cherche elle-même.

Réalisateur : Sung Hsin-Yin née en 1974 à Taiwan ; photographe, journaliste, avec Happiness Road, nouveau domaine de création. Elle livre son tout premier long-métrage d’animation, après s'être fait remarquer avec deux courts-métrages.
Pays : Taiwan Année : 2018
Animation :
Résumé : Cette animation est destinée aux adultes, malgré un dessin simple et des couleurs pastel. A l’occasion de la mort de sa grand-mère Tchi qui vit aux US retrouve dans Taiwan son quartier, sa famille, ses amis. Elle se remémore son enfance, sa vie d’écolière et d’étudiante, elle ne reconnait pas bien son quartier qui a beaucoup changé, d’autant plus que petite fille rêveuse elle imaginait autre chose. Elle aimait beaucoup sa grand-mère aborigène qui possédait une culture ancestrale, et lui a apporté souvent des réponses à ses questions. Avec ces retrouvailles elle se pose la question de pourquoi je vis actuellement loin de mon pays, pourquoi suis-je partie et où est donc ma place ? on commence par le bonheur c’est quoi ? posé par la petite fille.
Dans ce film un peu fourre-tout, on évoque en plus les tribulations politiques de Taiwan, la pression sur le peuple qui doit abandonner sa langue et sa culture.
« Pendant plus de 30 ans, la petite île subit des transitions intenses, passant de la dictature à la démocratie. Des changements qui ont non seulement façonné l’histoire du pays, mais aussi la personnalité de Tchi et de ses questionnements internes, la jeune femme cherchant où peut être sa place dans ce monde. Un peu comme nous tous d’ailleurs. » Ecran large
« Le dessin est frais, vigoureux, charmant, Tchi petite-fille est formidable de véracité et de drôlerie, et les parents, un peu moqués, un peu vulgaires, sont rachetés par l’amour pour leur fille et leur foi en son avenir, leur vitalité infernale, leur absence de racisme. C’est un très beau film sur le bonheur, la poursuite du bonheur, qui ne se cache pas que sur cette route, si on souhaite y croire, est semée d’embûches. Pour petits et grands. » Inrocks
Suivre le film est parfois déroutant car de nombreux retours s’intercalent avec des détails et des rêves qui eux se différencient bien. Tout au long du film des descriptions sociales et un humour sont distillés. Enfin Tchi se questionne sans cesse sur la conduite de sa vie, qui elle est vraiment, si elle a pris les bonnes décisions, et quel projet pour demain…
Avis : Animation dont le contenu est destiné aux adultes, j’ai aimé le personnage de la grand-mère.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie




dimanche 5 mai 2019

La saveur des Ramen

La confection de ce plat c'est tout un roman...
Réalisateur : Eric Khoo est un réalisateur singapourien né en 1965. Il est également scénariste et producteur. Etudes de cinéma à City Art Institute à Sydney. En 2005 avec Be with Me, il est très remarqué à la quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes.
Pays : Japon France Singapour Année : 2018
Acteurs : Takumi Saitō (Masato) ; Jeanette Aw Ee-Ping (Mei Lian) ; Seiko Matsuda (Miki) ; Tsuyoshi Ihara (Kazuo) Dir. Photo : Brian Gothong Tan
Résumé : Le jeune Masato tient le restaurant de ramen que lui a laissé son père. Il souhaite innover et retrouver les saveurs de la cuisine de sa mère qui était singapourienne. Il décide de partir à Singapour pour que son oncle dont il ignore l’adresse lui apprenne à faire un plat typique de Singapour la soupe bak kut teh. Ce n’est pas un road trip, même si on visite un peu deux pays, mais un cuisine trip ! Le fond du film c’est la recherche des racines familiales, celles des cultures différentes, et l’espoir de réconcilier la famille ou les deux pays autrefois en guerre. Le film est tout en saveurs, et sentiments. La cuisine c’est faire plaisir aux autres… c’est déjà une philosophie ! J’ai particulièrement aimé la photographie ; les scènes et panoramas sont très beaux et la caméra est suffisamment rapprochée pour les sentiments et les plats et donne l’impression d’être dans la cuisine.
« La Saveur des Ramen est ainsi une grande histoire de réconciliation : Masato, enfant de la mondialisation et d’internet – c’est d’ailleurs avec l’aide d’une blogueuse culinaire qu’il recompose le parcours de ses parents… – va vouloir faire fusionner le souvenir d’un père et d’une mère qui s’aimaient en créant une soupe qui serait l’exacte combinaison du plat populaire japonais et de son équivalent singapourien (la soupe bak kut teh). » Hanabi
Filmographie : Be with Me ; My Magic ; Hôtel Singapura ; La Saveur des ramen
Avis : Comédie dramatique, mais attention ça donne faim, un petit resto japonais après ?
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie