samedi 18 janvier 2020

Terminal

Face a l'administration.
Réalisateur : Steven Spielberg né en 1946 est un réalisateur, scénariste et producteur américain. Issu du Nouvel Hollywood dans les années 1970, il réalise le premier blockbuster de l'histoire du cinéma, Les Dents de la mer (1975). Il enchaîne ensuite les succès internationaux. Il est cité comme le meilleur représentant de l'industrie cinématographique hollywoodienne dont il a promu, sur le plan mondial, l'efficacité technique, Wiki 
Pays : US Année : 2004 
Acteurs : Tom Hanks (Viktor Navorski) ; Catherine Zeta-Jones (Amelia Warren) ; Stanley Tucci (Frank Dixon le dir aéroport) ; Chi McBride (Joe Mulroy) ; Diego Luna (Enrique Cruz) Zoë Saldana (l'officier Dolores) 
Dir. Photo : Janusz Kamiński 
Résumé : Le film s'inspire de l'histoire vraie de Mehran Karimi Nasseri, réfugié iranien sans papiers et déchu de sa nationalité, bloqué à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle de 1988 à 2006. Surnommé Sir Alfred, il a depuis écrit sa biographie, The Terminal Man. 
Spielberg nous montre un terminal, comme nous ne le voyons pas d’habitude, avec ses personnages incroyables dont un jouant le rôle du Directeur qui attend une promotion, un employé de surface amoureux d’une policière, un immigré indien qui fait le nettoyage des sols et poubelles, une hôtesse de l’air dont l’amant est toujours en retard. Des gags sur sol mouillé à répétition, mais il faut bien que le spectateur ait des repères. Tom Hanks joue le naïf parfaitement et devient ensuite un homme amoureux tout aussi crédible. L’humour déployé passe du burlesque à l’ironie critique, voire à la critique de la société. L’intérêt se renouvelle sans arrêt grâce à la multitude de personnages suivis de près. 
« Par la simple force de ses mimiques et de son jeu, il parvient à faire croire en l’invraisemblance de cette histoire qui possède plusieurs fictions qui tournent en même temps.» Romain Le Vern 
Filmographie Les Dents de la mer ; Indiana Jones (saga) ; ET., l'extra-terrestre ; Jurassic Park ; La Liste de Schindler ; Arrête-moi si tu peux ; Il faut sauver le soldat Ryan 
Avis : Une bonne comédie style Hollywood pour tout public. 
Note : 8/10  Redige par Jacquie

vendredi 17 janvier 2020

Woman at war

Activiste ou chef de choeur?
Réalisateur Benedikt Erlingsson : réalisateur, scénariste et acteur islandais né en 1969. Wikipedia  
Pays : Islande France Ukraine Année : 2018 
Acteurs : Halldóra Geirharðsdóttir (Halla) ; Jóhann Sigurðarson (Sveinbjörn) ; Juan Camillo Roman Estrada (Juan Camillo) ; Jörundur Ragnarsson (Baldvin) 
Dir. Photo : Bergsteinn Björgúlfsson Musique : Davíð Þór Jónsson 
Résumé : Une activiste de l’écologie et de la protection de la nature, décide de passer à l’action directe. Elle sabote une ligne à haute tension qui alimente une usine d’aluminium d’une puissance étrangère. Cette industrie, en plus de consommer énormément d’électricité, génère des toxiques dans l’environnement. « Pour une tonne d’aluminium, on provoque jusqu’à quatre tonnes de boues rouges nocives. » Sauvons la foret Les toxiques passent éventuellement dans les eaux et l’air, provoquant des maladies de peau ou la mort des poissons dans les rivières. Halla, sait tout ça et voudrait protéger des pollutions son pays, sa belle nature, et sa population. Le metteur en scène nous propose une femme, la cinquantaine déterminée à faire changer les choses, alors que les discours ne servent à rien devant les intérêts financiers. Il montre le combat d’une seule femme, que rien n’arrête, qui aime trop son pays et sa montagne, pour plier devant les prédateurs. Néanmoins c’est une femme qui agit, devant la passivité de tous. 
« Avec cette manière à la fois très réfléchie et très joueuse de faire du cinéma et de parler du monde d’aujourd’hui, Benedikt Erlingsson s’affirme définitivement comme un drôle de zèbre, talentueux et décomplexé. » Frederic Strauss 
« Le cinéma de Benedikt Erlingsson est à l’image de son pays, grandiose, sauvage, revigorant, riche en histoires décoiffantes et tempéraments déterminés. A voir absolument et jusqu’au point final magistral. » Fernand Denis 
 Avis : Film original qui tient en haleine, montre la riche nature qui sera polluée si rien ne s’arrête. 
Note : 10/10  
Rédigé par Jacquie



vendredi 10 janvier 2020

Parasite

Palme d’or Cannes 2019
Plier des boites de pizzas, un job?
Réalisateur : Bong Joon-ho, réalisateur, scénariste Corréen né en 1969. études en sociologie à l'université puis Korean Academy of Film Arts. Il démarre avec une comédie noire sur la société Coréenne. Puis adaptation de la BD le Transperceneige. En 2019 Cannes le couronne à l’unanimité. 
Pays: Corée du sud Année : 2019 
Acteurs : Les pauvres : Song Kang-ho (Ki-taek, le père) Jang Hye-jin (Chung-sook, la mère) Choi Woo-sik (Ki-woo, le fils) Park So-dam (Ki-jung, la fille); 
Les riches : Lee Sun-kyun (Dong-ik, le père) Cho Yeo-jeong (Yeon-gyo, la mère) Jung Ziso (Da-hye, la fille) Dir. Photo : Hong Kyeong-pyo 
Résumé : Deux familles vont interagir dans ce film : La famille Kim, pauvre à la recherche de moyens de subsistance pour avoir au moins le minimum, et la famille Park, riches et cultivés avec les soucis des nantis. L’histoire démarre avec la description du mode de vie débrouillard des Kim (les pauvres) avec beaucoup d’humour. L’élément de liaison est un ami du fils qui cherche un remplaçant pour ses cours particuliers à une riche jeune fille, ce qui fait l’introduction dans la villa des Park. Très belle villa moderne toute en verrières et vastes plans, ou un peu vide. Tout se passe admirablement bien et on peut rire des stratagèmes de la famille Kim pour travailler. Je ne dis pas la suite, mais on la sent vite arriver. 
« Bong Joon-ho réinvente le classique "film de maison", avec ses relations vénéneuses entre servants et employeurs, et fabrique un thriller au rythme fou, sans rien perdre de son regard attentif sur la société coréenne. Un coup de génie. » Julien Dugois 
« Car, en effet, un peu à la manière d’Hitchcock ou de Chabrol, à qui le cinéaste sud-coréen a eu le bon goût de rendre hommage en recevant son prix, Bong Joon-ho réussit avec Parasite une sorte de tour de force : un film totalement limpide et, en même temps, complexe et mystérieux. » Thierry Jousse  
Filmographie Memories of Murder; The Host; Mother; Snowpiercer, le Transperceneige; Okja; Parasite; 
Avis : Un film “gouteux” plein de découvertes d’humour et de suspenses. Fameux dirait Gaston. 
Note : 10/10 

Green Book

Meilleur film musical Golden Globes 2019
Une belle Cadillac De Ville
Meilleur film Oscars 2019 

Réalisateur Peter Farrelly, réalisateur, scénariste, producteur et romancier américain, né en 1956. 
Pays : US Année : 2018 
Acteurs : Viggo Mortensen (Tony Vallelonga) ; Mahershala (Ali Doc Shirley, le pianiste) ; Linda Cardellini (Dolores Vallelonga) ; Dimiter Marinov (Oleg, le violoncelliste) ; Mike Hatton (George Dyer, le contrebassiste) 
Dir. Photo : Sean Porter 
Résumé : Film biographique sur une tournée réalisée dans les États du Sud en 1962 par le pianiste noir Don Shirley  et son chauffeur et garde du corps blanc Tony Vallelonga. Un road trip dans le sud des Etats unis, à la découverte du racisme des américains. Nous suivrons un personnage curieux, un pianiste imbu de sa personne, avec ses rituels et manies. Pour que l’histoire ait un sens dramatique, il ne conduit pas et embauche un « blanc » d’origine italienne qui était videur d’une boite de nuit. Ceci posé, le film risque d’être assez chaud en actions. Ce n’est pas faux, mais la transformation de la façon de penser du chauffeur et du virtuose vaut le drame. Les caractères sont un peu poussés, mais on regarde sans ennui le triomphe des idées progressistes. Viggo Mortensen joue un rôle surprenant, soit un immigré italien, gentil mais sans trop de cerveau, on ne l’attendait pas ici. 
« Évidemment, il s’agit aussi, par le biais du film d’époque, de tendre un miroir à l’Amérique trumpienne, qui se crispe de plus en plus sur toutes ces questions de société que l’on aurait pu penser définitivement réglées. 
Mais il le fait sans marteler le discours, préférant la mélancolie et la poésie d’un voyage jamais déconnecté d’une réalité plus dure et, surtout, sans oublier le rire qui affleure souvent. » Franck Lalieux 
Un « acteur secondaire » : la somptueuse Cadillac De Ville, et un exploit de Viggo Mortensen : grossir de près de 20kg… 
La critique US a souvent émis un jugement négatif, en disant que c’était un film vu du point de vue des blancs. J’aurais tendance à dire, c’est vrai, mais pas de film du tout serait mieux ? 
Filmographie : Mary à tout prix ; L'Amour extra-large ; Les Trois Corniauds 
Avis : Film bien fait, parfois hilarant sur le drame raciste des US. Se passe 1965, mais est-on au bout du changement de mentalité commencé ? 
Note : 10/10 
Redigé par Jacquie