La belle Gabrielle de Polignac dans la Galerie des Glaces |
Pays : France Année : 2012
Acteurs : Léa Seydoux (Sidonie Laborde) ; Diane Krüger (Marie-Antoinette) ; Virginie Ledoyen (Gabrielle de Polignac) ; Xavier Beauvois (Louis XVI) ; Noémie Lvovsky (Madame Campan) ; Michel Robin (Jacob-Nicolas Moreau, bibliothécaire de la reine) ; Julie-Marie Parmentier (Honorine) ; Lolita Chammah (Louison)Dir. Photo : Romain Winding
Résumé : D’après le roman de Chantal Thomas.
La fiction de Chantal Thomas, prend l’hypothèse que Marie Antoinette a une lectrice auprès d’elle et développe par ce moyen une description de la cour royale au château de Versailles. L’action (ou le manque d’action ?) se déroule pendant les quelques jours autour du 14 juillet 1789. L’art de Benoit Jacquot consiste à mettre en scène des personnages crédibles et intéressants. Sidonie, la lectrice, jouée par une Léa Seydoux toute en douceur et naïveté est une jeune orpheline qui aime Marie Antoinette. L’amour qu’elle voue à la reine est entier et n’est pas dénué de désir ni d'espoirs. Elle s’isole petit à petit du reste des servantes, et devient quasi jalouse d’une liaison amoureuse qu’on prête à Marie Antoinette avec Gabrielle de Polignac. Le film et le roman sont bâtis sur la rumeur de cette liaison qui a franchi les siècles… Le film nous donne donc une nouvelle version du couple royal vu d’en bas et d’un point particulier, très loin des interprétations historiques. La description des nobles de la cour dans le quartier où ils résident au château est assez nouvelle et les scènes qui s’y déroulent est une façon pour nous de l’imaginer. Mis à part le personnage de Sidonie, très présent et très bien porté à l’écran, un autre personnage m’a parut intéressant c’est celui de Madame Campan qui règne sur la chambre de la reine avec intelligence. L’interprétation du réalisateur et de Noémie Lvovsky parait très crédible et apporte sa note humaine à l’intrigue au-delà d’une reconstitution historique toujours sans âme. C’est aussi ce qu’on peut dire du Roi et d’autres personnages annexes qui peuplent le récit. Le réalisateur construit donc son œuvre avec des personnages secondaires et des prises de vues dans le château, somptueuses ou en camaïeu dans les logements de service autant que par ses rôles principaux. L’avis d’ Aurélien Ferenczi
Filmographie : La Fille seule ; Tosca ; Villa Amalia ; Les Adieux à la reine ; Trois cœurs ;
Avis : Très bon film en costumes, sur une idée romanesque de la vie de Marie Antoinette qui n’intéressera pas les historiens, mais procurera une bonne soirée à ceux qui le regarderont.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie