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Sur le lac, la déclaration |
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Réalisateur Kenji Mizoguchi. 1898-1856. Un des meilleurs cinéastes japonais, auteur de plus de deux cents films. Produit beaucoup de films comme lui demande sa société, puis avec la notoriété il pourra prendre son temps. Dans les thèmes favoris viennent la condition de la femme au Japon, la critique de la société japonaise son hypocrisie et son gout pour le totalitarisme, puis après-guerre la liberté promise. Il tourne beaucoup de films « en costumes ».
Wiki Pays : Japon
Année : 1954
Acteurs : Kazuo Hasegawa (Mohei) ; Kyōko Kagawa (O-san) Eitarō Shindō (l’imprimeur) ;
Dir. Photo : Kazuo Miyagawa
Résumé : C’est l’adaptation d’une pièce de Monzaemon Chikamatsu écrite en 1715. L’action se passe au Japon médiéval. Ishun est Grand Imprimeur à Kyoto, capitale impériale du Japon, et créancier de nombreux courtisans. Ishun est marié à O-San, de trente ans plus jeune que lui. Ishun est avare et ne s’intéresse qu’à ses plaisirs. Il doit ses succès commerciaux à la corruption des fonctionnaires et à l’avarice avec laquelle il traite son personnel.
Ce qui frappe dans ce film c’est le parti pris d’esthétique, les cadrages avec des objets signifiants aus lignes épurées, les attitudes des acteurs un peu compassés néanmoins mais terriblement beaux. On a l’impression que peu importe le récit, tout est dans l’image, d’ailleurs les dialogues sont réduits. On ne peut que louer l’art de Mizoguchi et de son Dir Photo, Kazuo Miyagawa. Du fait de l’évasion des deux héros, on visite, road movie avant la lettre… la scène de poursuite au milieu des tonneaux est superbe ainsi que les scènes sur le lac.
« Les Amants crucifiés a pour pivot central une histoire d’amour totalement partagé de deux êtres purs, un amour d’abord non déclaré du fait des conventions sociales mais qui va pouvoir s’exprimer une fois passé dans l’illégalité. Comme le titre le laisse supposer, tout cela se terminera mal, Mizoguchi n’a d’ailleurs aucun attrait pour les happy-ends. »
L‘œil sur l’écran « Ah quel plaisir ! Quel plaisir de sentir le souffle de la modernité à travers une œuvre dite "classique". Quel plaisir d'être pris par la puissance d'un film mélangeant harmonieusement drame humain, passion amoureuse et critique sociale. Les Amants crucifiés est un splendide mélodrame dans lequel Mizoguchi défend le droit à l'amour... mais c'est surtout un profond drame... »
Kalopani Filmographie La Vie d'O'Haru femme galante, Les Contes de la lune vague après la pluie, L'Intendant Sansho, Les Amants crucifiés,
La Cigogne en papier ;
Oyuki la vierge ;
Les Coquelicots Avis : Un film culte du cinéma japonais bien que déjà ancien de la part d’un réalisateur issu du muet. Un régal esthétique. Le Racine des japonais !!!
Note : 10/10 rédigé par Jacquie