samedi 27 septembre 2008

Le gout du Saké



Réalisateur : Yasujiro Ozu : Il fait connaissance avec le cinéma muet dans son enfance et décide de s’y consacrer, mais des tribulations de la vie lui laissent seulement commencer le métier du cinéma vers ses 25 ans comme assistant, après avoir été instituteur dans les montagnes. C’est un homme assez discret qui filmera toute sa vie les problèmes et les scènes familiales, en ayant cette vision interne au foyer en filmant au ras du sol et en laissant chaque personnage exprimer par les mots ou par l’attitude des sentiments profonds. Sur sa vie il est hyper secret, célibataire vivant avec sa mère… on lui attribue une longue liaison avec une actrice….Il parle des sujets de ses films comme le peintre qui peint à loisirs des roses.
Pays : Japon Année : 1962
Acteurs : Chishu Ryu (Shuhei Hirayama) Shima Iwashita (Michiko Hirayama) Keiji Sada (Koichi) Mariko Okada (Akiko) Teruo Yoshida (Yutaka Miura)
Résumé : Hirayama, dirigeant d’une usine reçoit la visite d’un ami de jeunesse qui veut lui présenter un « parti » pour sa fille et le conjure de penser très vite à la marier. Michiko suite au décès de sa mère dirige la maison et s’occupe de son jeune frère et de son père… Hirayama rencontre fréquemment ses anciens collègues du Lycée dans des restaurants où ils commentent leurs petites vies en cherchant conseils les uns auprès des autres. Ils invitent leur ancien professeur rencontré par hasard qui vit chichement et a gâché complètement la vie de sa fille….. Ozu, une fois de plus, nous montre la famille japonaise en proie au problème du mariage des filles traditionnellement peu consultées sur le sujet et mariées par leurs parents. Après guerre, la société évolue mais il reste encore des traces de cet état de fait. C’est un thème qu’Ozu a déjà traité dans fleurs d’équinoxe en particulier. Ici on trempe un peu plus dans la vie d’un jeune couple face aux désirs nés de la société de consommation et dans la face cachée des couples (qui mène le foyer, ou la part des femmes). Notre héro Hirayama s’interroge sur sa vie actuelle, indépendante, riche d’amitiés masculine et de sa famille…. Equilibre qui va se rompre bientôt. Encore un petit coup humoristique sur la guerre mondiale, et si le Japon avait gagné…. On serrait à NY on boirait du whisky… et les américains du saké et joueraient du samichen ou autre instrument de musique typique….
Filmographie : De nombreux films en noir te blanc très peu connus en France. Voici en couleurs les derniers : Fleurs d’équinoxe, Bonjour, Fin d’Automne, Dernier Caprice, Le Goût du Saké.
Mon avis : L’univers d’Ozu n’engendre pas la mélancolie, il peint la famille avec ses petits problèmes, ses bons côtés et ses difficultés, l’absence des êtres chers, le poids de la tradition… C’est reposant, c’est également instructif de voir les japonais vus du dedans et ailleurs qu’à Paris avec appareil photo ! C’est sans doute un des meilleurs films d’Ozu et en tout cas le dernier.
Note :9/10 Rédigé par : Jacquie

Dernier Caprice


Réalisateur : Yasujiro Ozu : Un très grand réalisateur japonais méconnu en France toute occupée par le mamouth Kurosawa. Il filme des scènes quotidiennes de la vie japonaise avec une particularité de mise en scène reconnaissable, il place la caméra au ras du sol et est presque toujours en intérieur. Il filme « les sentiments dans la famille ».
Pays : Japon Année : 1961
Acteurs : Ganjiro Nakamura (Mambei) - Setsuko Hara (Akiko l’ainée) - Yoko Tsukasa (Noriko la dernière)- Michiyo Aratama (Fumiko)
Résumé : le dernier caprice est celui du vieux Mambei, qui n’entend pas finir sa vie sans quelques plaisirs…. Il est surveillé par ses filles et ses employés. Il se repose et est presque maladif, mais dès que sa famille a le dos tourné, il trotte jusqu’à sa vieille amie d’autrefois….. dans cette ambiance rigolote il a quand même un souci : il doit marier la plus jeune des filles un peu rebelle …. et remarier Akiko l’aînée. Ce film est l’avant dernier d’Ozu et reste dans la lignée des précédents, dans l’intimité du cercle familial ; cependant on y note un peu de changements car la caméra ne reste pas dans des intérieurs, mais on parcours un peu la ville et le personnage de Mambei très léger et moderne est nouveau. En fait le titre était : l'automne de la famille Kohayagawa Ce film est l’avant dernier du maître Ozu, et pour la petite histoire la grande actrice Setsuko Hara joue pour la dernière fois au cinéma, elle se retirera à la mort d’Ozu…..
Filmographie : ses derniers films Le goût du saké (1962) Dernier Caprice (1994) Fin d'automne (1994) Bonjour (1986) Fleurs D'Équinoxe (2004) Crépuscule À Tokyo (1996) Printemps précoce (1993)
Mon avis : Encore un petit morceau de vie intime japonaise, à cette période où le modernisme de la civilisation occidentale va tout changer. Un regard du cinéaste sur cette vie des familles, oppressante parfois, mais qui a façonné ceux de sa génération. Un délice à regarder, comme d’habitude.
Note :9/10 Rédigé par : Jacquie

Bonjour


Titre original: Ohayo

Réalisateur : Yasujiro Ozu Au milieu des années 1930, il devient l’un des réalisateurs les plus célèbres du Japon. Son œuvre, intimiste, comprend 54 films, qui sont assez peu connus en Europe et ne l’ont pas été durant le vie d’Ozu, sans doute éclipsé par un autre géant :Kurosawa. (il est mort en 1963). « La trame des récits est toujours très simple et comporte peu d’actions spectaculaires, voire aucune. Ozu, en effet, semble s’être très peu intéressé à la dramatisation et avoir cherché, par l’extrême sobriété et densité de la forme cinématographique, à atteindre l’essence même de ce qu’il filmait. En cela, il est d’ailleurs fidèle à une longue tradition artistique japonaise. » Wikipedia
Pays : Japon Année : 1959
Acteurs : Koji Shidara (Minoru l’aîné), Masahiko Shimazu (Isamu le petit), Chishu Ryu (le père), Kuniko Miyake (la mère).
Résumé : Dans une banlieue tranquille du Japon vers les années 60, Ozu nous décrit les petits riens qui font le quotidien des familles japonaises. A partir de la vie de deux jeunes garçons Minoru et Isamu, qui découvrent la télévision et on besoin de se valoriser par leurs exploits, ils essayent d’acquérir des dons de …. Et rivalisent entre eux sur le chemin de l’école. Les parents modernes et attentionnés leur font prendre des cours d’anglais le soir chez un voisin. Ils sont toujours prêts pour y aller mais…. s’arrêtent souvent en chemin pour regarder la TV chez un autre voisin plus « moderne ». Ils aimeraient bien l’avoir chez eux et la réclament à leurs parents ; tout cela dans une contestation très universelle. Les paroles dépassent le ton convenable et les enfants sont priés de se taire…. La révolte gronde dans les petites têtes….. Ce film est un remake du film muet : de Gosses de Tokyo, réalisé par Ozu en 1932. On l’apparente généralement aux films de Tati. On trouve des commentaires intéressants sur : http://www.ecrannoir.fr ou sur http://www.lux-valence.com
Filmographie : Fleurs d’équinoxe, Bonjour, Fin d’Automne, Dernier Caprice, Le Goût du Saké. Gosse de Tokyo.
Mon avis : Un film très court mais succulent à voir et à revoir, pas d’âge et pas démodé... A travers les histoires ô combien classiques des deux enfants on voit tout les liens et les conséquences que peuvent avoir des événements insignifiants en apparence. Y est posé aussi le problème du langage et de la bienséance, qui peut mener à une non communication ou à des erreurs d’interprétation…Les relations de voisinages sont elles aussi intéressantes. Les enfants jouent très bien et c’est un vrai plaisir
Note : 10/10 Rédigé par : Jacquie

Un petit aperçu de l'Art d'OZU


Pour reprendre après les vacances, et pour répondre à la demande d'une lectrice de "L'élégance du hérisson" et de ce blog! Je vais poster les fiches des films d'Ozu que j'ai vus, un régal que je souhaite à tous. Faites vous offrir le coffret édité par Arte video!

Bonjour
Dernier caprice
Fleurs d'équinoxe
Fin d'automne
Le goût du saké