jeudi 15 avril 2010
Le Château Ambulant
Prix OSELLA au 61e Festival du film de Venise 2004
Réalisateur : H.Miyazaki. Inconditionnel de bandes dessinées, il trouve très tôt sa vocation. Son bon coup de crayon va le faire remarquer du studio d'animation Tôei, la référence nippone en la matière à l'époque il y rentre mais en repart assez vite avec Takahata. Miyazaki décide de se consacrer à la bande dessinée et élabore l'épopée à épisodes Nausicaä de la vallée du vent. Il le porte à l'écran. Le succès du film est tel qu'il permet à Takahata et Miyazaki de fonder leurs propres studios. Ghibli est né.
Pays : Japon Année : 2003
Acteurs : Animation. Musique de Joe Hisaishi.
Résumé : D’après le roman de Diana Wynne Jones, Miyazaki nous livre une œuvre dense et riche de rebondissements. Sophie, travaille sans relâche dans la boutique de chapelier de la famille. Lors de l’une de ses rares sorties en ville, elle fait la connaissance de Hauru le Magicien…. Mais une sorcière lui jette un sort et elle se trouve transformée en vieille de 90 ans ! Par hasard elle entre comme femme de ménage dans le Château Ambulant de Hauru, où Calcifer le génie du feu entretien le château et le fais avancer….
Filmographie : Nausicaä de la vallée du vent; Le Château dans le ciel ; Mon voisin Totoro ; Kiki la petite sorcière ; Porco Rosso ; Princesse Mononoké; Le Voyage de Chihiro ; Le Château ambulant
Mon avis : de rocambolesques aventures pour notre jeune héroïne, des transformations, un univers fabuleux ou la logique n’est plus la même. Toujours l’amour, les rivalités pour le pouvoir, l’ennemi peut cacher un ami, ou l’inverse ? Peut être un des plus Miyazaki ? c’est suivant les goûts de chacun…
Note :10/10 Rédigé par : Jacquie
Le Voyage de Chihiro
Ours d’Or Festival Berlin 2002
Réalisateur : Hayao Miyazaki est né en 1941 à Tokyo. Son père était responsable d'une fabrique d'avions. On comprend dès lors pourquoi le ciel est aussi présent dans tous ses films. En 1963, il entre dans la plus grosse société conceptrice de dessins-animés, la Toei Animation. Après le succès de Nausicaä, Hayao Miyazaki fonde sa propre société de production, le Studio Ghibli. « ghibli » est un terme italien désignant un vent du désert. Miyazaki veut ainsi faire souffler un vent nouveau sur l'animation de son pays.
Pays : Japon Année : 2001
Acteurs : animation
Résumé : »Le thème que traite son film est celui de la nécessité, pour les jeunes adolescents - Chihiro est une fillette de 10 ans-, d'apprivoiser la peur du monde extérieur. Mais la fascination pour le film naît de la capacité éblouissante de Myazaki à prendre appui, pour développer cette quête commune, sur le bestiaire traditionnel du conte japonais tout en intégrant le gigantesque métissage contemporain qu'autorisent plus de cent années de cinéma et une planète sous l'emprise de la communication des images. Immense melting-pot dans lequel surgissent, comme en sous-texte, les ombres de Circée et des compagnons d'Ulysse transformés en porcs, celles d'Alice et de son créateur Carroll, celles des sorcières des cartoons américains, ou celles de la mythologie japonaise mêlées à la technologie du XXIe siècle. Extraordinaires abîmes et curieux trompe-l'oeil où règnent d'ambivalents personnages qui interrogent les règles mêmes du Bien et du Mal sensées les régir. Ainsi le Voyage de Chihiro tient-il tout autant d'un dédalique et époustouflant périple dans un parc de jeux fous que d'un parcours codé où la perte du nom (Chihiro deviendra Sen, tout un temps) et la nécessité de le retrouver devient vitale pour pouvoir exister. C'est sans doute ce que Myazaki a voulu signifier en insistant sur le fait qu'il avait fait ce film "pour ceux qui ont eu 10 ans et pour ceux qui auront 10 ans". Pascal Vimenet, enseignant et spécialiste du cinéma d’animation.
Filmographie : Le Château dans le ciel; Princesse Mononoké;Nausicaa ; Mon voisin Totoro; Kiki la petite sorcière; Le Château ambulant.
Mon avis : pour moi, le plus beau. Le manque de références aux légendes nipponnes ne manque pas trop comme dans Princesse Mononoké. Les incursions dans le domaine du rêve sont fabuleuses, le train dont les rails sont dans l’eau…, le personnage sans visage s’opposent à la partie fil de l’histoire. Un vrai régal.
Note :10/10 Rédigé par : Jacquie
dimanche 11 avril 2010
Pudana last of the line
Festival de Berlin
Grand Prix du Jury Festival International de Films de Femmes de Créteil 2010 .
Réalisateurs :
Anastasia Lapsui, née en 1944 en Sibérie a été journaliste de presse et de radio elle travaille régulièrement avec Markku Lehmuskallio depuis 1993.
Markku Lehmuskallio, né en 1938 Finlande a d’abord été forestier avant de réaliser des films documentaires. Il devient cinéaste indépendant à partir de 1973. Il tourne avec sa compagne, Anastasia Lapsui.
Leur film Les 7 chants de la toundra a reçu le Grand Prix du Festival de Créteil en 2000
Pays : Finlande Année : 2009
Acteurs : Aleksandra Okotetto (Neko enfant), Radik Anaguritsi (le garçon à l’école), Nadezhda Pyrerko (Neko adulte devenue professeur) ; Anastasia Lapsui (la grand-mère) ; Jevgeni Hudi (le père) Dir. Photo : Johannes Lehmuskallio
Résumé : Commentaire FIFF « Neko fait partie du peuple des Nenets qui vivent dans la toundra sibérienne. On est dans les années quatre-vingt et l’Union soviétique de l’époque procède au déplacement des Nenets parce que l’on suppose que d’immenses gisements de gaz se trouvent dans le sous-sol des terres qu’ils habitent. Neko vit avec son père et sa grand-mère en pleine solitude. Ils se déplacent en kayak, attrapent des poissons et chantent les chansons des chamans.
L’enfance idyllique de Neko touche à sa fin lorsque sa mère l’envoie contre son gré dans un internat soviétique. Il ne faut plus compter en rennes et en poissons mais avec des chiffres. Cela va mal tourner…
Le film se base sur les souvenirs d’enfance de la réalisatrice Anastasia Lapsui. »
Ce film a utilisé uniquement des acteurs non professionnels, de vrais héritiers de ce peuple des toundras glacées et des forêts. L’histoire est racontée par Neko qui est devenue une adulte vivant en ville d’une vie moderne : elle est professeur. Elle nous dit comment elle apprécie finalement la culture reçue par les Russes contre sa volonté et celle de sa famille. Egalement elle dit qu’elle a perdu beaucoup de ses racines et en particulier le partage avec la nature ; le tambour don de son oncle pour lui succéder comme chamane et ses autres dons de divination etc. Les auteurs sont un couple qui filme les derniers éléments de ce peuple nomade. On ne connait pas très bien l’origine de la langue qui persiste encore dans le nord de la Finlande ou de la Sibérie. Les Russes à l’époque du film voulaient « civiliser les nomades » pour exploiter les richesses de leur territoire et les utiliser comme main d’œuvre bon marché, d’où l’ingérence dans leur civilisation qui a failli en marquer la fin. Actuellement un mouvement existe en faveur de ces populations et civilisations originales pour en garder le souvenir.
Filmographie : Fata Morgana ; Le voyage perpétuel ; les 7 chants de la toundra.
Avis : Film très sobre, tourné à l’ancienne, plans fixes, regards vers la caméra, qui en plus de situer l’action dans le temps nous montre le rythme de vie et les intérêts de la tribu dont Neko est la dernière représentante.
Note : 8/10 rédigé par jacquie
Mélodie pour orgue de Barbarie
En compétition au Festival des films de Femmes de Créteil
Réalisateur : Kira Mouratova réalisatrice, scénariste et actrice née en 1934 en URSS. Cette personnalité du cinéma russe a travaillé sur 2 époques avant la Pérestroika, où elle est bridée voire censurée par les penseurs au pouvoir puis après où elle est mieux connue en Russie et à l’étranger. Prix au Festival de Locarno, 1987, puis Prix spécial du jury au Festival de Berlin, 1990 pour Syndrome asthénique puis succès en Russie même. Maintenant elle est une des parties motrices du renouveau du cinéma russe. Voir plus sur Wikipedia.
Pays : Ukraine Année : 2009
Acteurs : Roman Bourlaka, Olena Kostiouk, Natalia Bouzko, Jean Daniel, Gueorgui Deliev, Renata Litvinova, Nina Rouslanova, Oleg Tabakov, Mykola Sliozka, Pylyp Panov. Dir. Photo : Vladimir Pankov
Résumé : « Le jour de Noël, le petit Nikita et sa demi-sœur Aliona dorment appuyés l’un contre l’autre dans un train qui les emmène en ville. Ils sont à la recherche de leurs pères respectifs. Leur itinéraire semé d’embûches les mène à travers tous les lieux emblématiques de l’Ukraine contemporaine…
Mélodie pour orgue de Barbarie, apparaît de prime abord comme un conte de Noël puis se révèle être un anti-conte. La société, que le parcours des enfants permet au spectateur de découvrir, est une société éclatée, où se côtoient des personnages isolés et incapables de communiquer. Le film ne se satisfait pas non plus de refléter l’état du monde contemporain.
À travers quelques éléments, nous sentons sourdre dans la structure du film, une temporalité mythologique. » Eugénie Zvonkine.
Cette spécialiste de Kiria Mouratova vient de soutenir une thèse sur la réalisatrice et prépare un livre dont les amateurs de cinéma espèrent la publication prochaine pour mieux connaitre cette artiste.
La forme même de ce film est intrigante, l’irréel irrigue dès les premiers plans saisis à travers les fenêtres givrées du train dans lequel des personnages improbables gesticulent, des frères des sœurs, des jumeaux vivent leur intimité… puis les aventures des enfants, très différents mais attachés l’un à l’autre, se déroulent dans un paysage de neige et de solitude dans lequel surgissent de temps en temps des échantillons de société concernés par eux-mêmes uniquement et aucunement par ce qui peut arriver aux autres, « très foldingue ». Ces épisodes sont également traversés par des prophètes de la morale établie qui déclament des parties des évangiles ou des sentences comme pour un jugement dernier qui ne saurait tarder. Mais pas de morale ni trop de jugements de valeur sur la vie à Kiev, bien que ce soit clair, la cinéaste décrit la société de consommation, les riches, les ouvriers, les employés en y mêlant un lyrisme décalé et un sens de l’emprisonnement par la solitude.
Filmographie : Brèves rencontres ; Le Syndrome asthénique ; Le Milicien amoureux ; Deux en un ;
Avis : ce film, un peu long, est un morceau d’un genre peu connu, conte où le réel coudoie le fantastique, la religion le matérialisme et où le temps tourne en ronds, les choses s’entrelacent et réapparaissent sous forme de résurgences.
Note : 9/10 rédigé par Jacquie
samedi 10 avril 2010
Entre Nos
En sélection du festival de film de femmes de Créteil.
Réalisateur : Paola Mendoza, diplômée d’art dramatique aux US a commencé par une carrière de comédienne puis actrice au cinéma dans Padre Nuestro de C. Zalla où elle joue Magda (voir notre critique), directrice artistique, et enfin réalisatrice avec ce film autobiographique.
Pays : Colombie, US Année : 2009
Acteurs : Paola Mendoza, Sebastian Villada Lopez (Gabriel), Laura Montana Cortez (Andrea), Sarita Chaudhury (Preet), Antony Chisholm (Joe), Andres Munar (Antonio)
Dir. Photo : Bradford Young
Résumé : Mariana et ses deux enfants ont déménagé de Colombie aux US où elle a suivi son mari qui est parti travailler à New York. Ils sont à peine installés que celui-ci dit qu’il part à Miami, mais sans sa famille qui doit rester à NY en attendant des nouvelles. Au cours de l’attente et toujours sans nouvelles, elle rencontre un ami de son mari qui lui dit que son mari ne veut plus de sa famille… Mariana se retrouve donc seule à NY avec des dettes et deux enfants. Elle essaye de faire face et commence une difficile quête pour assurer le quotidien dans un pays où elle ne connait pas la langue.
Le film relate la vie difficile de ceux qui ont tout quitté pour faire leur place dans le monde américain. Mariana, femme très responsable subit des aventures et des échecs, mais n’oublie pas d’apporter à ses enfants l’amour et l’espérance nécessaire. Son jeune fils lui est d’un précieux secours sans lui elle n’aurait pas pu faire ce parcours avec la petite fille qui est une vraie source de poésie et de courage pour la mère. Ce film est bâtie sur une histoire vraie, qui plus est la réalisatrice raconte l’épopée de sa mère… la petite Andrea c’est elle.
Ce film à petit budget est un vrai bijou. La réalisatrice nous confie qu’elle a beaucoup interrogé sa mère et son frère ainé pour écrire le scénario (avec Gloria La Morte). Elle a privilégié le jeu des enfants qui sont le point focal du film ; les enfants ne sont pas des professionnels mais ont étudié avec Paola Mendoza les personnages et la façon de se comporter en ne regardant pas la caméra. Le résultat est très juste. P.Mendoza nous confie également qu’elle a préféré tourner au Queens et utiliser quelques plans larges pour situer le paysage urbain mais sans mettre l’accent sur le grouillement incessant des habitants, elle tourne de préférence en gros plans en insistant sur le côté intimiste.
Filmographie : Premier film
Avis : Un très bon film, sur une histoire vraie d’une immigration difficile mais réussie à New York, film intimiste, coloré, non déprimant ! c’est rare sur le sujet.
Note : 9/10 rédigé par Jacquie
mercredi 7 avril 2010
My Daughter
Prix de la critique Deauville 2010.
Réalisateur : Charlotte Lim Lay Kuen. nationalité malaisienne. née en 1981 en Malaisie. Diplôme de Radiodiffusion. Travaille pour la publicité. Puis devient assistantes de réalisateurs. My daughter est son premier long métrage réalisé avec peu de moyens.
Pays : Malaisie Année : 2009
Acteurs : Lai Fooi Mun, Chua Thien See, Lam Wen Haur, Lee Eng Kew, Chee Cheong Hoe.
Dir. Photo :Sung Wen-Chung
Résumé : Les relations mère - fille dans un contexte très particulier. La mère (encore jeune) a élevé seule sa fille et vits des relations difficiles avec les hommes, en fait son amant la bat c’est là-dessus que commence le film. Sa fille qui a 18 ans est en proie à des sentiments divers envers sa mère, elle l’aime comme elle peut en essayant de la sauver de son naufrage sentimental. Cependant la déchéance de sa mère l’affecte énormément au point de l’empêcher de passer complètement son adolescence. Par ailleurs le manque d’une jeunesse de tendresse est ressenti à divers indices.
Le film est assez difficile à saisir (surtout pour nous occidentaux) il n’y a pratiquement pas de dialogue, il faut tout décrypter en analysant les indices, les balises… bref on sort du film assez frustré ! on aurait aimé mieux comprendre la signification de certaines scènes. Ceci étant, le film est attachant par son sujet et la façon même dont il est traité.
En lisant ce qui existe sur cette jeune réalisatrice, on s’aperçoit qu’elle a travaillé avec Tsai Ming Liang un des partisans du minimalisme asiatique et aussi puissant utilisateur du « fantastique » ou du déjanté, voir I don’t want to sleep alone et surtout The Hole. On comprend mieux le parti pris du peu de paroles, qui existe dans les réalisations de ces cinéastes attirés par la solitude des individus et les problèmes de communication que nous retrouvons dans notre film également. Sous cet aspect, le film est fort, mais à mon sens manque un peu de fil rouge pour le commun des spectateurs. En effet il faut aussi être femme pour comprendre toutes les angoisses de la jeune fille devant les règles douloureuses ou sa tendresse quand elle récupère sa mère meurtrie. Le rejet de la maternité en est une conséquence. De nombreux plans restent inexpliqués… mais là n’est pas le problème, ce qui est présenté est une approche visuelle de l’amour d’une fille pour sa mère au point d’en être gravement perturbée. Esthétiquement bien réussi, plans bien travaillés et expressifs souvent beaux (malgré ce que disent certaines…) Voir les commentaires de Sylvia Grandgirard Marine Bénézech
Filmographie
Avis : J’ai bien aimé, même si je n’ai pas tout compris. A voir uniquement par les amateurs de cinéma asiatique.. ou intéressés par le sujet.
Note : 6/10 Rédigé par Jacquie
The Hole
Ce film ancien et celui qui suit, de Tsai Ming Liang, sont à mettre en relation avec la prestation de la jeune cinéaste, Charlotte Lim Lay Kuen, de My Daughter en 2010.
Réalisateur : Tsai Ming-Liang né en 1957 à Kuching en Malaisie .Université de Taipei où il suivra des cours de théâtre. Débute par la mise en scène de pièces de théâtre pour évoluer vers la réalisation de films TV. Avec "et là-bas quelle heure est-il ? il se fait connaître en France, notamment au festival de cannes 2002. The Hole avait été commandé par Arte en 1998 pour l’an 2000 à plusieurs cinéastes. Ici c’est la version longue.
Pays : Taiwan Année : 2002
Acteurs : Lee Kang-sheng, Yang Kuei-Mei
Résumé : A la veille de l’an 2000, une épidémie s’est répandue dans certains quartiers de Taiwan, vraisemblablement pour des raisons d’insalubrité de ces quartiers. Le gouvernement demande à la population de quitter ces lieux qui vont être mis en quarantaine. Certains habitants ne veulent pas partir de leurs logements, en particulier un jeune homme et une jeune femme continuent d’habiter un de ces immeubles sans la moindre crainte. La pluie tombe sans arrêt, le logement de la jeune femme est constamment inondé…. Les coursives de l’immeuble sont sinistres, les ordures tombent des étages …. Et pourtant l’immeuble subit des incursions d’une autre réalité….
Avec ce film court, Tsai Ming-Liang, nous livre un drame sur la communication difficile entre deux êtres, et autant il est pessimiste sur les conditions de vie moderne, autant grâce aux incursions nostalgiques et au final de l’histoire il se montre optimiste.
Filmographie : Goodbye, Dragon Inn ; Et là-bas quelle heure est-il ? ; Les rebelles du Dieu Néon.
Mon avis : Film très attachant, qui fait réfléchir sur nos conditions de vie, la précarité de la gestion des affaires publiques par les gouvernements…. Avant la grippe aviaire …. Inquiétant de voir jusqu’où pourrait aller notre « folie » dans certains contextes difficiles. Le cinéma asiatique nous réserve des surprises hors des sentiers battus….. Etonnant….
Note : 8/10 Rédigé par : Jacquie
I don't want to sleep alone
Réalisateur : Tsai Ming-Liang, né en 1957 en Malaisie. Fait des films dont le succès en Europe est certain depuis les années 1990. « Et là bas qu’elle heure est-il ? » est bien accueilli à Cannes en 2002. Ses sujets sont les difficultés de communication, la solitude. Il porte un regard accusateur sur le consumérisme et les aberrations des villes modernes dans The Hole ou celui-ci. Il fait partie de la génération de cinéastes qui recherche un renouveau en choisissant le mutisme pour ses acteurs.
Pays : France Taïwan Année :2006
Acteurs : Chen Shiang-chyi, Lee Kang-sheng, Norman Atun, Pearly Chua
Résumé : Dans les bas quartiers d’une grande ville en Malaisie après la décroissance économique, un immigré chinois, Hsiao, est rossé par une bande de voyous. Un immigré du Bangladesh, Rawang, transportant un vieux matelas trouvé sur une poubelle, le recueille et le soigne dans son squat. En parallèle et près de là une jeune employée d’un bar soigne un jeune homme dans un coma sans espoir. Les deux personnages vont effectuer les mêmes missions mais en y mettant différents sentiments. Tout au long du film le matelas est le fil rouge des sentiments des uns et des autres et présentera la conclusion. Comme souvent chez Tsai, la musique joue un rôle de soutien, ici elle illustre la part du mythe du jeune comateux qui est dans un sommeil profond avec la flûte enchantée de Mozart. Au cours du déroulement des aventures sentimentales les chansons populaires ponctuent les difficultés de réussite des couples. A la fin une ode à l’amour semble emprunter la musique de Puccini dans l’air de Madame Butterfly ; et le papillon apparu sur l’épaule de Hsiao…. encore un clin d’œil du réalisateur, qui mêle, croise les allusions et dépendances, jette des symboles pour pallier son mutisme cherché.
Filmographie :La rivière, The Hole, Et là-bas qu’elle heure est-il ? Good bye Dragon Inn. La saveur de la pastèque.
Mon avis : Film attachant, tendre tout en rapportant la misère des populations immigrées dans un pays frappé par le récession. Les prises de vues sont souvent grandioses de beauté, le cadrage, les couleurs très travaillés, la citerne dans un immeuble abandonné en pleine construction paraît presque belle, des gros plans superbes.
Note :8/10 rédigé par Jacquie
Pays : France Taïwan Année :2006
Acteurs : Chen Shiang-chyi, Lee Kang-sheng, Norman Atun, Pearly Chua
Résumé : Dans les bas quartiers d’une grande ville en Malaisie après la décroissance économique, un immigré chinois, Hsiao, est rossé par une bande de voyous. Un immigré du Bangladesh, Rawang, transportant un vieux matelas trouvé sur une poubelle, le recueille et le soigne dans son squat. En parallèle et près de là une jeune employée d’un bar soigne un jeune homme dans un coma sans espoir. Les deux personnages vont effectuer les mêmes missions mais en y mettant différents sentiments. Tout au long du film le matelas est le fil rouge des sentiments des uns et des autres et présentera la conclusion. Comme souvent chez Tsai, la musique joue un rôle de soutien, ici elle illustre la part du mythe du jeune comateux qui est dans un sommeil profond avec la flûte enchantée de Mozart. Au cours du déroulement des aventures sentimentales les chansons populaires ponctuent les difficultés de réussite des couples. A la fin une ode à l’amour semble emprunter la musique de Puccini dans l’air de Madame Butterfly ; et le papillon apparu sur l’épaule de Hsiao…. encore un clin d’œil du réalisateur, qui mêle, croise les allusions et dépendances, jette des symboles pour pallier son mutisme cherché.
Filmographie :La rivière, The Hole, Et là-bas qu’elle heure est-il ? Good bye Dragon Inn. La saveur de la pastèque.
Mon avis : Film attachant, tendre tout en rapportant la misère des populations immigrées dans un pays frappé par le récession. Les prises de vues sont souvent grandioses de beauté, le cadrage, les couleurs très travaillés, la citerne dans un immeuble abandonné en pleine construction paraît presque belle, des gros plans superbes.
Note :8/10 rédigé par Jacquie
lundi 5 avril 2010
She, a Chinese
Sélectionné pour le film britannique de Dinard 2010.
Léopard d'or du 62e Festival de Locarno
Réalisateur : Xiaolu Guo née en 1973 en Chine elle étudie le cinéma à Pekin, puis scénariste, prof de cinéma. Elle emménage à Londres en 2002. Déjà plusieurs films et romans en anglais. Remarquée dans plusieurs festivals, She a Chinese consacrera Xiaolu , c’est déjà fait à Locarno.
Pays : UK, France, Allemagne Année : 2009
Acteurs : Huang lu (Li Mei); Geoffrey Hutchings (Mr Hunt); Chris Ryman (Rachid); Wei Yi Bo (Spikey)
Dir. Photo : Zillah Bowes
Résumé : Une jeune fille, Li Mei, s’ennuie à la campagne où habitent ses parents vivant de petits travaux. Un jeune garçon, frère Quiang, vient de la ville sur son scooter et vante aux jeunes du village les plaisirs de la ville, Li Mei est très intéressée par ce monde qui lui semble meilleur. Elle choisit de quitter le village et part avec une copine. A partir de là nous sommes dans un « road show » féminin, et les aventures ou mésaventures se succèdent brossant un tableau d’une jeunesse en mal de « autre chose ». Li Mei ne peut pas rester seule, et elle cherche l’amour partout. Des photos de capitales européennes la conduiront jusqu’au mythique Big Ben.
A l’aide de gros plans, de symboles choisit dans l’environnement, Xiaolu Guo nous décrit l’état intérieur de son héroïne, ses questionnements avec une économie de paroles stupéfiante. Le décor est également très simple, la musique moderne vient prendre la place grâce à l’I Pod des moments de détresse ou du besoin de se ressourcer.
La réalisatrice nous montre l’envers de la Chine moderne, la difficulté de venir vivre en ville et de trouver un travail qui permette une vie décente. En Europe le problème est presque le même, et il est difficile de s’adapter, quand on est une jeune femme le salut parait être dans la rencontre d’une âme sœur ? Mais quand par chance on a une situation financière stable… la vie recherchée n’est pas celle là !
Filmographie : Once upon a time Proletarian ; How is your Fish today;
Avis : Réussite de Xiaolu Guo, qui livre, avec beaucoup d’humour, une réflexion sur la vie d’une jeune femme chinoise en quête de se réaliser. Critique de la vie moderne et superflue sans moraliser. Méprises sur l’amour… besoins sexuel des jeunes femmes. Plus descriptif que fiction, non histoire, souvent drôle, ne se raconte pas !
Note : 8/10 rédigé par Jacquie
Léopard d'or du 62e Festival de Locarno
Réalisateur : Xiaolu Guo née en 1973 en Chine elle étudie le cinéma à Pekin, puis scénariste, prof de cinéma. Elle emménage à Londres en 2002. Déjà plusieurs films et romans en anglais. Remarquée dans plusieurs festivals, She a Chinese consacrera Xiaolu , c’est déjà fait à Locarno.
Pays : UK, France, Allemagne Année : 2009
Acteurs : Huang lu (Li Mei); Geoffrey Hutchings (Mr Hunt); Chris Ryman (Rachid); Wei Yi Bo (Spikey)
Dir. Photo : Zillah Bowes
Résumé : Une jeune fille, Li Mei, s’ennuie à la campagne où habitent ses parents vivant de petits travaux. Un jeune garçon, frère Quiang, vient de la ville sur son scooter et vante aux jeunes du village les plaisirs de la ville, Li Mei est très intéressée par ce monde qui lui semble meilleur. Elle choisit de quitter le village et part avec une copine. A partir de là nous sommes dans un « road show » féminin, et les aventures ou mésaventures se succèdent brossant un tableau d’une jeunesse en mal de « autre chose ». Li Mei ne peut pas rester seule, et elle cherche l’amour partout. Des photos de capitales européennes la conduiront jusqu’au mythique Big Ben.
A l’aide de gros plans, de symboles choisit dans l’environnement, Xiaolu Guo nous décrit l’état intérieur de son héroïne, ses questionnements avec une économie de paroles stupéfiante. Le décor est également très simple, la musique moderne vient prendre la place grâce à l’I Pod des moments de détresse ou du besoin de se ressourcer.
La réalisatrice nous montre l’envers de la Chine moderne, la difficulté de venir vivre en ville et de trouver un travail qui permette une vie décente. En Europe le problème est presque le même, et il est difficile de s’adapter, quand on est une jeune femme le salut parait être dans la rencontre d’une âme sœur ? Mais quand par chance on a une situation financière stable… la vie recherchée n’est pas celle là !
Filmographie : Once upon a time Proletarian ; How is your Fish today;
Avis : Réussite de Xiaolu Guo, qui livre, avec beaucoup d’humour, une réflexion sur la vie d’une jeune femme chinoise en quête de se réaliser. Critique de la vie moderne et superflue sans moraliser. Méprises sur l’amour… besoins sexuel des jeunes femmes. Plus descriptif que fiction, non histoire, souvent drôle, ne se raconte pas !
Note : 8/10 rédigé par Jacquie
Libellés :
cinéma allemand,
cinéma britannique,
cinéma français
dimanche 4 avril 2010
Ghost Writer
Ours d'argent du meilleur réalisateur au Festival de Berlin
Réalisateur : Roman Polanski né en 1933 à Paris de parents juifs polonais et russe. Pendant la guerre, en Pologne, il survit au nazisme. Il devient comédien puis acteur au cinéma. Son premier film Le couteau dans l’eau étant un succès, sa carrière démarre. Il obtient de nombreuses récompenses : Ours d'Or Berlin pour Répulsion (1966), Palme d'or Cannes pour Le Pianiste (2002), Oscar du meilleur réalisateur pour Le Pianiste (2003). Voir détails sur Wikipedia.
Pays : France, Allemagne, UK Année : 2010
Acteurs : Ewan McGregor (l'écrivain) ; Pierce Brosnan (Adam Lang, le Premier Ministre); Kim Cattrall (Amelia Bly); Olivia Williams (Ruth Lang)
Dir. Photo : Pawel Edelman
Résumé : D’après un roman de Robert Harris : L’homme de l’ombre. Un jeune écrivain se voit confier un travail de « négre » pour reprendre les mémoires de l’ancien Premier Ministre en Angleterre. Après avoir accepté ce travail il apprend que son prédécesseur est mort accidentellement. Il se rend sur l’île aux US où le premier ministre a sa résidence, et fait connaissance de l’épouse de l'ex PM et de son assistante ; l’ambiance n’est pas rose et le manuscrit pas passionnant. Notre écrivain doit donc recommencer à questionner Adam Lang pour améliorer le manuscrit….
L’intérêt du film est maintenu de bout en bout et ne manque pas de frissons comme Polanski sait en produire. En particulier on sent l’étau se refermer sur le personnage, l’enfermement subtil et les aspects psychologiques ne sont pas des moindres.
Evidemment le film a une portée politique et on fera facilement des parallèles. Par contre il n’y a pas forcément beaucoup de relations avec la situation de Roman Polanski, sauf celle de l’ex PM exilé aux US, et d’ailleurs la Suisse est-elle une île ? de plus l’actualité Polanski s’est produite plus tard que la réalisation du film… mais c’est troublant.
Lire l’article de Jean-Luc Douin sur Le Monde
Filmographie : Le Pianiste ; La Jeune Fille et la Mort ; Tess ; Le Locataire ; Rosemary’s baby ; Le Bal des vampires ; Répulsion ; Le Couteau dans l'eau
Avis : Excellent film à suspense et ambiance chargée… bons acteurs, belles images, pas de reproches : du travail de grand cinéaste.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie
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cinéma allemand,
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cinéma français
vendredi 2 avril 2010
Soul Kitchen
Prix spécial du jury à Venise
Réalisateur : Fatih Akin né en 1973 à Hambourg en Allemagne, est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur. Né de parents turcs. En 1994 étudie à l’école d'art audiovisuel Hamburger Hochschule. Head-On, film qui reçoit l'Ours d'or en 2004. 2007, Prix du scénario au Festival de Cannes pour le film De l'autre côté. 2009 Prix spécial du jury de Venise pour Soul Kitchen.
Pays : Allemagne Année : 2010
Acteurs : Adam Bousdoukos (Zinos) ; Moritz Bleibtreu (Ilias) ; Birol Ünel (le cuisinier) ; Anna Bederke (Lucia) ; Pheline Roggan (Nadine) ; Dorka Gryllus (Anna) ; Wotan Wilke Möhring (Thomas Neuman)
Dir. Photo : Rainer Klausmann
Résumé : Zinos a ouvert un restaurant dans un ancien dépôt situé dans un terrain vague. Dans ce resto, ont l’habitude de se retrouver des jeunes musiciens, des marginaux et des personnages variés souvent populaires et peu argentés. Zinos voudrait bien prendre l’avion et rejoindre sa copine qui est partie travailler en Chine… il trouve un chef cuisinier qui vient de se faire virer d’un restaurant chic. Celui-ci commence à remplacer les snacks par des mets plus élaborés et très bien présentés…. Consternation de la clientèle…. Le restaurant se vide, reçoit la visite des huissiers, du contrôle sanitaire etc…
Les tribulations d’un immigré turc (au moins deuxième génération) à Hambourg qui persiste à construire sa vie honnêtement alors que les sirènes du facile et pas honnête du tout retentissent sans arrêt, en particulier avec son frère.
Avec De l’autre côté, Fathi Akin nous avait montré les liens qui persistent et troublent encore les immigrés turcs pourtant bien assimilés à la vie allemande ; avec Soul Kitchen il montre avec humour les travers des mêmes turcs en ajoutant une peinture de la vie des petites gens qui ont du mal à trouver leur place dans la civilisation moderne. Il en résulte un film drôle, musical et bien rythmé se moquant aussi des publics « branchés » avec de bons acteurs. (les filles… les acteurs sont superbes….)
Filmographie : De l’autre côté ; Head-On ; Crossing the bridge - the sound of Istanbul
Avis : Comédie satyrique de la condition des immigrés, mais qui met également en exergue les difficultés. Vu une scène de sexe rigolote à la fin, ce n’est pas en famille qu’il faut y aller.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie
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