Un homme seul, convaincu à la recherche de l'idéal. |
Réalisateur : Cédric Kahn, scénariste réalisateur français né en 1966. Jeunesse dans la Drôme, puis Paris et le cinéma.
Pays : France Année : 2014
Acteurs : Mathieu Kassovitz (le père) ; Céline Salette (la mère) ; Romain Depret (Tsali adolescent); Jules Ritmanic (Okyessa adolescent) ; David Gastou et Sofiane Neveu (les enfants) Dir. Photo : Yves Cape
Résumé : le scénario est fondé sur un fait divers. Nora, la femme de Paco se sauve de sa caravane avec ses fils, elle se soustrait avec eux du monde marginal dans lequel elle avait choisi de fonder une famille. «… j’ai pensé qu’il y avait là une matière incroyable pour le cinéma. À la fois un mélodrame familial et la possibilité d’un film d’aventure et de cavale, en osmose avec la nature… » à partir de deux livres témoignages : « : celui de la mère, récit bouleversant d’une femme privée de ses garçons, et celui du père et des deux fils, récit écrit à trois mains, mélangeant la chronique d’une cavale et la défense d’un mode de vie. Les deux pouvaient être matière à un film très différent. Avec une seule évidence pour moi, c’est qu’il était impossible de prendre parti pour le père ou la mère. Le seul point de vue auquel je pouvais m’attacher était celui des garçons, déchirés entre un amour inconditionnel pour leur père et le manque de leur mère et de leur grand frère. » Cet entretien avec Cédric Kahn disponible dans le Press-kit donne la dimension et l’intérêt du film.
Le fait que le film ne prenne pas parti entre les deux parents garde la fraicheur et la spontanéité du récit, de même qu’aucune violence physique conjugale ne vient accabler la séparation (violence en soi évidemment). Les choix de vie en deviennent plus perceptibles, et la souffrance de la séparation aussi. Le rythme de la cavale démarre rapidement et se ralentit au moment du basculement des enfants vers l’adolescence et la maturité. Ce rythme soutien bien le film, malgré quelques longueurs descriptives du milieu marginal qui reste uniquement extérieur, dans le mode de vie quotidienne… c’est ce qu’on peut regretter (mais cela aurait sans doute alourdi le récit).
Un mode de vie marginal (un peu soixantehuitard) est décrit ici, sans prise de position, seulement comme une possibilité personnelle. Le problème du héro joué par Kassovitz c’est que lui est à fond dans ce mode de vie, et que les adolescents (et la mère) peuvent avoir besoin d’autre chose, ce qu’il ne voit pas.
La prise de vue chaude et colorée donne du confort (pour nous) là où il n’y en a justement pas. Les gros plans sur les visages muets des enfants ou du père sont superbes et très expressifs. Les paysages, les vieilles maisons retapées sont très belles, on aurait presque envie d’y habiter.
Filmographie : Roberto Succo ; Feux rouges ; Les Regrets ; Une autre vie ; Une vie meilleure
Acteurs : Mathieu Kassovitz (le père) ; Céline Salette (la mère) ; Romain Depret (Tsali adolescent); Jules Ritmanic (Okyessa adolescent) ; David Gastou et Sofiane Neveu (les enfants) Dir. Photo : Yves Cape
Résumé : le scénario est fondé sur un fait divers. Nora, la femme de Paco se sauve de sa caravane avec ses fils, elle se soustrait avec eux du monde marginal dans lequel elle avait choisi de fonder une famille. «… j’ai pensé qu’il y avait là une matière incroyable pour le cinéma. À la fois un mélodrame familial et la possibilité d’un film d’aventure et de cavale, en osmose avec la nature… » à partir de deux livres témoignages : « : celui de la mère, récit bouleversant d’une femme privée de ses garçons, et celui du père et des deux fils, récit écrit à trois mains, mélangeant la chronique d’une cavale et la défense d’un mode de vie. Les deux pouvaient être matière à un film très différent. Avec une seule évidence pour moi, c’est qu’il était impossible de prendre parti pour le père ou la mère. Le seul point de vue auquel je pouvais m’attacher était celui des garçons, déchirés entre un amour inconditionnel pour leur père et le manque de leur mère et de leur grand frère. » Cet entretien avec Cédric Kahn disponible dans le Press-kit donne la dimension et l’intérêt du film.
Le fait que le film ne prenne pas parti entre les deux parents garde la fraicheur et la spontanéité du récit, de même qu’aucune violence physique conjugale ne vient accabler la séparation (violence en soi évidemment). Les choix de vie en deviennent plus perceptibles, et la souffrance de la séparation aussi. Le rythme de la cavale démarre rapidement et se ralentit au moment du basculement des enfants vers l’adolescence et la maturité. Ce rythme soutien bien le film, malgré quelques longueurs descriptives du milieu marginal qui reste uniquement extérieur, dans le mode de vie quotidienne… c’est ce qu’on peut regretter (mais cela aurait sans doute alourdi le récit).
Un mode de vie marginal (un peu soixantehuitard) est décrit ici, sans prise de position, seulement comme une possibilité personnelle. Le problème du héro joué par Kassovitz c’est que lui est à fond dans ce mode de vie, et que les adolescents (et la mère) peuvent avoir besoin d’autre chose, ce qu’il ne voit pas.
La prise de vue chaude et colorée donne du confort (pour nous) là où il n’y en a justement pas. Les gros plans sur les visages muets des enfants ou du père sont superbes et très expressifs. Les paysages, les vieilles maisons retapées sont très belles, on aurait presque envie d’y habiter.
Filmographie : Roberto Succo ; Feux rouges ; Les Regrets ; Une autre vie ; Une vie meilleure
Avis : Film à voir, qui donne à réfléchir sur l’éducation des enfants et de la pression du choix des parents, les couples qui se séparent et la difficulté de gérer celle des enfants, aidée ou entravée par la justice qui est aveugle comme chacun sait.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie
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