samedi 18 août 2012

The Future of Food


Réalisateur : Deborah Koons Garcia. Réalisatrice, écrivain, productrice américaine.
Pays :USA Année : 2004
Intervenants : Andrew Kimbrell(Executive Director, Center for Food Safety); Dr. Charles M. Benbrook (Former Director, Board on Agriculture, National Academy of Science); Dr. Ignacio Chapela (Microbial Ecologist University of California, Berkeley); Dr. Fred Kirschenmann (Director, Leopold Center for Sustainable Agriculture Iowa State University);
Résumé : Le film a été un outil important pour les mouvements écologistes américains et internationaux et pour les activistes anti-OGM. Plus simplement, il joue un rôle en instruisant les citoyens qui n’ont pas accès à ces informations et font aveuglément confiance aux industriels et aux autorités gouvernementales. Mis à part les pesticides et le problème de leur toxicité, c’est essentiellement les gros semenciers internationaux (4 seulement se partagent le marché mondial) qui sont le sujet de ce film. Un des aspects les plus intéressants du film montre comment les gros semenciers comme Monsanto font pression sur les gouvernements, les autorités sanitaires, les cours de justice… et vont jusqu’à noyauter la recherche universitaire et sur le marché même en rachetant leurs concurrents. Tout ceci va de pair avec le mensonge et la confiscation de l’information auprès de la population générale. Ces industriels à coup de dollars de marketing et de publicité, ont réussi à faire passer la contre vérité suivante : que les cultures OGM permettront de nourrir l’humanité…. Alors que les pratiques des industriels américains et de leurs gouvernements écrasent les petits producteurs et paysans en Afrique, et même aux US, en les contraignant à la pauvreté car incapables de vivre de leurs cultures vivrières et petites exploitations. Ceci, grâce à la vente à perte des céréales subventionnées par les impôts américains rendant inabordable les produits locaux. Au sujet de la pratique des OGM, non réglementée aux US on voit que dans les champs voisins on peut trouver des plantes qui sont génétiquement modifiées alors que leur fermier ne les a pas semées… le vivant n’a pas de frontières on le savait déjà. Grâce à une politique de procès à outrance les semenciers attaquent les paysans, car ils on fait breveter leurs semences. D’une manière générale le problème du brevetage du vivant pose des problèmes éthiques qui sont évoqués dans le film. Comment réagir à cette invasion dans les assiettes ? les auteurs proposent de réfléchir à ce sujet, de partager l’information, d’exiger l’étiquetage des produits et de choisir : action par la fourchette ! Voir article L’écologie les verts Idf  Voir le site officiel in english
Avis : Film dense, abordant de nombreux sujets qui sont des conséquences de la libéralisation et de la mondialisation à outrance. Destiné à la prise de conscience du consommateur dont la tendance est de ne pas aller au-delà des apparences. A voir par tous ceux qui croient les OGM anodins… Bien servi par les commentaires argumentés de trois universitaires.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie


mardi 14 août 2012

Les Origines de la pomme ou le jardin d'Eden retrouvé

la forêt "primitive" de Malus sieversii
  Un film sur les pérégrinations de la pomme, pour rappeler aux Amapiens que nous devons soutenir la production de notre ami Bernard Vincent, producteur bio.  Spécialement cette année préparons l'avenir pour que cette exploitation bio puisse être aussi la peine et la joie d'Annick, sa jeune émule. A la rentrée un programme de participation à la plantation sera proposé à chacun.
Réalisateur : Catherine Peix, monteuse et réalisatrice de documentaires.
Pays : France Année : 2010
Intervenants : François Laurens INRA (conseiller scientifique du film), Aymak Djangaliev professeur de biologie défenseur des forêts de pommiers au Kazakhstan,
Résumé : Le film retrace pour nous, comment depuis le travail d’un biologiste russe « toqué » de retrouver l’origine des plantes le kazhak , Aymak Djangaliev, s’est passionné pour les pommes. Il a repris une hypothèse de son prédécesseur et exploré les forêts de pommiers sauvages des monts Tian Shan, au Kazakhstan, qui ont été miraculeusement protégés (mais jusqu’à quand ??). Dans cette région on nous montre dans une forêt très dense et à l’écart de la civilisation (pour cause de secret armée…) des arbres géants (jusqu’à 30 mètres de hauteur, 2m de tour de taille, datés de centaines d’années) porteurs de fruits ressemblant plus ou moins à des pommes. Le professeur Djangaliev a heureusement pour nous fait preuve d’une volonté et une persévérance remarquable tout au long de sa carrière et de la fin de sa vie. Si on le voit à certain moment porteur de médailles, cela n’a pas toujours été le cas pendant la période Stalinienne en particulier. A son fructueux travail de recensement des pommiers de la forêt de Malus Sieversii famille d’arbres fruitiers très variés dont dérive notre pomme. Plus récemment il a collaboré avec des généticiens qui ont pu travailler sur le matériel vivant disponible et tracer l’arbre généalogique de nos pommes. Avec les américains de Cornell, un verger conservatoire de ces pommiers a été implanté et ils travaillent sur les résistances naturelles de ces arbres aux maladies communes de nos pommiers. Cette démarche donne espoir de remettre en route des pommiers ne nécessitant pas de produits toxiques pour alimenter nos marchés ! Que diront les gros pourvoyeurs de la chimie qui fait mal ? que la pomme n’est pas bonne pour la santé ? et « an apple a day takes the doctor away » ???
Filmographie : les origines du Sida ; Les Origines de la pomme ou le jardin d'Eden retrouvé 
Avis : Documentaire bien agencé, beaucoup de superbes paysages ; du côté scientifique pas trop ennuyeux et facile à comprendre. L’aspect historique est allé en amont du scientifique Djangaliev qui consacra sa vie aux pommiers vestiges de temps immémoriaux. On y goute beaucoup les pommes ! on aimerait en faire autant… on les entend craquer sous la dent…On voit faire des greffes, croiser les pollinisations.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie




mercredi 8 août 2012

L’ortie fée de la résistance

 
Réalisateur : Yan Grill : Ingénieur du son, musicien et compositeur ; Perrine Bertrand : plusieurs années à l’étranger en tant que volontaire dans des associations. Pour ces deux réalisateurs c’est leur premier documentaire long métrage.
Pays : France Année : 2008
Intervenants : Bernard Bertrand, Eric Petiot, Cedric Roy, Maurice Lançon, Jean François Lyphout et Raymonde Gal et bien d’autres acteurs de terrain. Des agriculteurs, horticulteurs, producteurs de produits à base d’ortie…
Résumé : les réalisateurs donnent la parole à des intervenants qui travaillent leurs jardins ou leur exploitation avec des produits phytosanitaires naturels comme l’ortie, la bourrache, la fougère etc. Ils expriment leur étonnement voire leur colère que ces produits soient assimilés à des formules +/- chimiques. Celles-ci produites par des industriels nécessitent le dépôt de dossier d’autorisation. Les tracasseries administratives comme la diligence d’inspecteurs de la DGCRF (censés s’occuper des contrefaçons et tromperies) laissent rêveur sur l’origine de la demande de ces actions de contrôle. Après avoir rappelé les propriétés de l’ortie en usage domestique pour l’homme et les animaux, l’utilisation en agriculture avec le médiatique purin d’ortie le rôle du ministère de l’agriculture et des industriels est questionné. Le film décline des témoignages de paysans qui l’utilisent depuis la nuit des temps, les défenseurs des agriculteurs ont la parole, des stands dans des marchés ou foires alertent l’opinion.
D’autres cas d’utilisation de « simples » comme on dit en vieux français sont abordés, et d’autres intimidations envers le monde rural sont évoquées (chez ceux qui n’utilisent pas les excellents produits agrochimiques toxiques bien entendu). Puis on voit la résistance rurale s’organiser et obtenir en partie satisfaction. Ouf ! mais rien n’est jamais complètement gagné sur le long terme…Dans toute la France des démonstrations, des visites de jardins, d’exploitations montent les bienfaits de l’ortie pour les animaux ou les plantations. Creuse, Dordogne, Charentes, Haute Garonne…
http://lortiefeedelaresistance.fr
http://www.terran.fr/catalogue/2-Decouverte-nature/1082-DVD-L-ortie-fee-de-la-resistance.html
Avis : Film militant, en faveur d’une agriculture de petits exploitants n’utilisant pas les produits toxiques de l’agrochimie. Comprendre comment, une loi destinée à protéger le consommateur fait tout le contraire… Soyons vigilants et soutenons la résistance contre les industriels peu scrupuleux.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie






lundi 30 juillet 2012

Adieu Berthe

L’enterrement de mémé.
Quinzaine des réalisateurs Cannes 2012 

quatre personnages décalés ...certains partent pour un pic nique?  chercher le corps de la défunte?
Réalisateur : Bruno Podalydes. : acteur, scénariste, réalisateur voire plus…. Né en 1961 à Versailles (père pharmacien… on le sentira ici) produit, joue tourne… des films variés avec des acteurs préférés et son frère Denis (sociétaire de la comédie française)
Pays :France Année : 2012
Acteurs : Denis Podalydès (Armand) ; Isabelle Candelier (la femme d’Armand) ; Valérie Lemercier (la maitresse d’Armand) ; Catherine Hiegel (la bellemère) ; Michel Vuillermoz (le directeur des pompes funèbres) ; Bruno Podalydès (le directeur des pompes funèbres pour animaux) ; Samir Guesmi (Haroun Taziouf) ; Pierre Arditi (le père gâteux). Dir. Photo : Pierre Cottereau
Résumé : Un Pharmacien apprend soudain que sa grand-mère qu’il avait presque oubliée, vient de décéder; et ce n’est pas son père qui se chargera des obsèques car il est lui aussi en maison de retraite pour cause d’Alzeimer. Armand pharmacien, marié, père de famille, mais pas très mature va devoir organiser les obsèques. Ce simple fait occupe le sujet du film ! L’art des scénaristes est de rendre compliqué par les circonstances (la famille d’Armand, sa maîtresse impossible..) ou par les penchants et manies, les caractères des individus rencontrés, une réalité quotidienne morose ou très légèrement délirante. tout est sujet à rire de nous-même La satyre du pharmacien coincé est utilisée, très naturellement, rien que le voir passer raide sur sa trottinette.. je crois voir certains de mes collègues. Il a une maitresse un peu givrée ce qui permet quelques bonnes scènes. Mais surtout Armand est un passionné de prestidigitation qu’il essaye d’apprendre dans l’arrière de l’officine… les tours de magie seront très présents dans le film et donneront de la légèreté … les épisodes, les pastiches, chez les pompes funèbres sont assez drolatiques.
En bref, comédie nous faisant rire de la vie quotidienne dans une banlieue tranquille et de nos usages et interrogations au moment de la mort. Une dose de romantisme sur le troisième ou quatrième ? âge. Humour tout en finesse.
Filmographie : Dieu seul me voit (Versailles-Chantiers) ; Liberté-Oléron ; Le Mystère de la chambre jaune ; Adieu Berthe 
Avis : Des acteurs de très bon niveau, créant des personnages déviants et cocasses. Ils n’ont pas du s’ennuyer au tournage. Beaucoup d’esprit, donc un bon moment à passer au ciné, anti-cafard !
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie


samedi 28 juillet 2012

Les âmes grises

Marina Hands la jeune institutrice qui se rapproche ici de son fiancé

Réalisateur : Yves Angelo, né en 1956 Directeur de photo et Réalisateur, enseignant à l’école du cinéma Louis Lumière dont il est issu. Il a récemment dirigé la photo avec brio dans Tu seras mon fils, ou Une exécution ordinaire. Voir dans mon blog. Reçois 3 fois le César de la meilleure photographie. Voir plus
Pays : France Année : 2005
Acteurs : Jean-Pierre Marielle (le procureur) ; Jacques Villeret (le Juge) ; Marina Hands (l’institutrice) ; Denis Podalydès (le policier) ; Michel Vuillermoz (le Maire). Dir. Photo : Jérôme Alméras et Yves Vandermeeren
Résumé : D’après le roman de Philippe Claudel (Prix Renaudot 2003), scénario en collaboration avec lui. Le film, tourné en Lorraine met en scène des personnages ambigus qui sont torturés par des drames personnels variés. Ils se retrouvent noyés dans la guerre, la peur, et les difficultés des troupes qui transitent en 1917 par leur village. Beaucoup y laisseront leur santé tel l’instituteur en ouverture… Le réalisateur montre les réactions de ceux qui ne sont pas au front et souffrent de la discrimination jalouse des soldats. L’ambiance du film décrit ce malaise en toile de fond d’une société conventionnelle qui se réveille dans un autre monde. Les affaires sordides traitées par le procureur, et les réactions des gens de justices civile ou militaire montrent cette décadence. Le scénario est conçu pour laisser de la place à la pensée de chacun, il donne des suspects pervers ou simplets, il montre des formes d’amours sincères mais différentes, sans jamais donner de leçon sauf au début de façon magistrale mais très « spirituelle » (profonde) dans un discours du procureur en habits (très bien dit par JP Marielle). Tout tourne autour de la mort donnée à autrui, directement ou non, comme l’indique au début la phrase gravée sur un fusil de chasse : Tu ne tueras point. Dans ce film, les femmes n’ont pas de place sauf celle de devoir souffrir et pleurer, car nous sommes en guerre à deux pas du front et en 1917… ce sont des histoires d’hommes qui sont racontées, et se sont eux qui sont livrés à notre jugement. Commentaires de l'époque sur comme au cinéma
Filmographie : Le Colonel Chabert ; Un air si pur... ; Pas d'histoires ; La bonté des femmes ; 
Avis : Scénario signé de Philippe Claudel à partir d’un roman primé de nombreuses fois ; c’est déjà un gage de plaisir. Servi par de grands acteurs aux talents de sensibilité… Podalydes, Marielle sont magistraux, Marina Hands, Vuillermoz très sobres. Le tout avec une belle photographie, c’est envoutant.Si on n'a pas lu le livre de Philippe Claudel, on le lira surement pour en savoir plus. Je suis de plus en plus fan d'Yves Angelo!! pas très connu, mais surement trop modeste.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie


dimanche 15 juillet 2012

La petite Venise

et la tendresse... c'est correct?
Io sono Li 
 
Réalisateur : Andrea Segre, né en 1976 en Vénétie. Jusqu’à ce film, réalisateur de documentaires ethnographiques et professeur en sociologie de la communication à Bologne.
Pays : Italie France  Année :2011
Acteurs : Zhao Tao (Shun Li) ; Rade Šerbedžija (Bepi), Marco Paolini (Coppe), Giuseppe Battiston (Devis) ; Roberto Citran (l'avocat, ami de Bepi et Coppe) Dir. Photo : Luca Bigazzi Musique François Couturier
Résumé : Scénario sorti de l’imagination d’Andrea Segre, inspiré par une rencontre inattendue d’une employée chinoise, barmaid, dans un quartier populaire. L'action se passe dans une petite ville de la lagune et non à Venise, trop touristique pour le sujet (le titre parait un peu nul...) Il décide de s’intéresser à un personnage issu de l’immigration et complètement hors des sentiers où chacun est accoutumé à les voir.  Andrea Segre en profite pour montrer combien les immigrés sont vulnérables, face aux idées reçues du peuple ; pas toujours prêt à accepter la différence. Andrea Serge étudie la rencontre de deux « entités immigrées » mais Bepi ,Slave d’origine, est là depuis 30 ans comme lui dit son ami Coppe. Cependant Bepi, comprend et compati à la détresse de Li, coupée de ses racines culturelles et de sa famille. Il est à la retraite mais pêche toujours dans la lagune, il se prend d’un amour tendre pour la jeune femme et lui offre son soutien amical. En bavardant avec elle, il lui fait connaître les plaisirs de la lagune et de sa vie de pêcheur « contemplatif », car il est surnommé le poète par ses amis. C’est l’occasion pour Andrea Segre de montrer Venise et la lagune dans une saison peu connue des touristes, ou sur une cabane de pêcheur. Avec Luca Bigazzi ils utilisent, les heures du jour et les différents éclairages pour nous montrer la poésie de ces lieux méconnue. Enfin, l’humour est présent avec les personnages des habitués du bar… Sur "la violence discrète qui entoure" l'histoire sentimentale voir: Une critique intéressante à lire de Benoit Smith.
Filmographie : Comme un homme sur la terre ; Il sangue verde ; La petite Venise ; Avis : film qui sous couvert d’une histoire sentimentale très tendre, nous montre un aspect de nos façons de faire, ou de ne rien faire envers nos frères humains, un peu différents…… Venise, la lagune comme vous ne l’avez jamais vue…
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie




vendredi 13 juillet 2012

Holy Motors

vers la fin du film, quelques éléments éclairants....
Réalisateur : Leos Carax (Alex Christophe Dupont) né en 1960 en France. Acteur, Metteur en scène atypique, absent pendant de nombreuses années, pas toujours bien vu dans le monde du cinéma. Les amants du pont neuf, donnaient déjà bien la mesure de son originalité.Voir plus
Pays :France Année 2012
Acteurs : Denis Lavant (Oscar, le transformiste) ; Edith Scob (Céline le chauffeur) ; Kylie Minogue (l’autre travailleuse comme lui), Eva Mendes (le mannequin), Elise Lhomeau, Michel Piccoli. Dir. Photo : Caroline Champetier
Résumé : Dans un désordre surréaliste, des séquences s’enchainent et leur onirisme finit pas s’imposer: on ne cherche plus de pourquoi. Dès le départ Leos Carax nous montre le monde à l’envers : on voit des spectateurs face à nous comme si nous étions l’écran ou derrière. Puis nous sommes dans une chambre, Leos Carax dort tandis que des bruits de paquebot, de mouettes nous font penser que nous sommes en mer alors que le paysage  vu de la fenêtre  est plutôt celui d'un aéroport… la suite est tout aussi loufoque entre le fantastique et le surréalisme. Je ne vais pas raconter le film… Guidé par la « prêtresse » Céline impeccable et imperturbable régisseuse du temps, Monsieur Oscar va honorer ses rendez-vous de la journée. On le devine au cours de ses missions fatigué, mais professionnel et déterminé, aucun sourire ne vient animer son visage. Il y a très peu de dialogues pour éclairer la lanterne du spectateur. De temps en temps quelques paroles lourdes viennent semer des virgules psychologiques, comme le père disant à sa fille « ta punition sera d’être toi-même » ou les paroles échangées sur la vie par un oncle mourant à sa nièce, ou encore son patron (Piccoli) lui reprochant son manque d’enthousiasme auquel il répond qu’il travaille pour la beauté du geste.
Sans cesse nous sommes dans l’envers des choses, dans leur double, avec des personnages chargés d’actions imprévisibles et inhumaines. On croyait se ranger quand il va chercher sa fille dans une soirée… et bien non, il n’est pas le papa gentil, et c’est Leos Carax qu’il joue ! Enfin il rentre chez lui comme prévu dans ses fiches… ça vaut Ionesco… L’épilogue donne des clés… on doit y voir le regret inconsolable de Carax pour le cinéma des caméras argentiques avec leurs moteurs et le signal: « Action ». Nous sommes dans la modernité, où tout fout le camp…
Filmographie : Les amants du pont neuf ; Tokyo ; 
Avis : Film pour amateur de cinéma d’auteur, n’ayant aucune aversion pour le rêve et le fantastique… Original, irrévérencieux, foldingue mais jouissif.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie