Marina Hands la jeune institutrice qui se rapproche ici de son fiancé |
Réalisateur : Yves Angelo, né en 1956 Directeur de photo et Réalisateur, enseignant à l’école du cinéma Louis Lumière dont il est issu. Il a récemment dirigé la photo avec brio dans Tu seras mon fils, ou Une exécution ordinaire. Voir dans mon blog. Reçois 3 fois le César de la meilleure photographie. Voir plus
Pays : France Année : 2005
Acteurs : Jean-Pierre Marielle (le procureur) ; Jacques Villeret (le Juge) ; Marina Hands (l’institutrice) ; Denis Podalydès (le policier) ; Michel Vuillermoz (le Maire). Dir. Photo : Jérôme Alméras et Yves Vandermeeren
Résumé : D’après le roman de Philippe Claudel (Prix Renaudot 2003), scénario en collaboration avec lui. Le film, tourné en Lorraine met en scène des personnages ambigus qui sont torturés par des drames personnels variés. Ils se retrouvent noyés dans la guerre, la peur, et les difficultés des troupes qui transitent en 1917 par leur village. Beaucoup y laisseront leur santé tel l’instituteur en ouverture… Le réalisateur montre les réactions de ceux qui ne sont pas au front et souffrent de la discrimination jalouse des soldats. L’ambiance du film décrit ce malaise en toile de fond d’une société conventionnelle qui se réveille dans un autre monde. Les affaires sordides traitées par le procureur, et les réactions des gens de justices civile ou militaire montrent cette décadence. Le scénario est conçu pour laisser de la place à la pensée de chacun, il donne des suspects pervers ou simplets, il montre des formes d’amours sincères mais différentes, sans jamais donner de leçon sauf au début de façon magistrale mais très « spirituelle » (profonde) dans un discours du procureur en habits (très bien dit par JP Marielle). Tout tourne autour de la mort donnée à autrui, directement ou non, comme l’indique au début la phrase gravée sur un fusil de chasse : Tu ne tueras point. Dans ce film, les femmes n’ont pas de place sauf celle de devoir souffrir et pleurer, car nous sommes en guerre à deux pas du front et en 1917… ce sont des histoires d’hommes qui sont racontées, et se sont eux qui sont livrés à notre jugement. Commentaires de l'époque sur comme au cinéma
Filmographie : Le Colonel Chabert ; Un air si pur... ; Pas d'histoires ; La bonté des femmes ;
Avis : Scénario signé de Philippe Claudel à partir d’un roman primé de nombreuses fois ; c’est déjà un gage de plaisir. Servi par de grands acteurs aux talents de sensibilité… Podalydes, Marielle sont magistraux, Marina Hands, Vuillermoz très sobres. Le tout avec une belle photographie, c’est envoutant.Si on n'a pas lu le livre de Philippe Claudel, on le lira surement pour en savoir plus. Je suis de plus en plus fan d'Yves Angelo!! pas très connu, mais surement trop modeste.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie
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