mercredi 23 janvier 2019

Conte d’été

Melvil Poupaud et Amanda Langlet
Réalisateur Eric Rohmer réalisateur et scénariste français, né en 1920 et mort en 2010. Il crée une vingtaine de films pendant sa carrière, souvent organisés comme une œuvre littéraire. Il est classé dans la « nouvelle vague » mais son cinéma est très atypique. Ses films assez intellectuels ne plaisent pas à tous. Son cinéma est récompensé dans son ensemble par un lion d’or à Venise en 2001.
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Pays : France Année : 1996
Acteurs : Melvil Poupaud (Gaspard) ; Amanda Langlet (Margot) ; Gwenaëlle Simon (Solène) ; Aurélia Nolin (Léna)
Dir. Photo : Diane Baratier
Résumé : Quand Rohmer dirige ce film il a 76 ans et c’est plus à sa jeunesse et à son journal qu’il fait appel pour le scénario. C’est le milieu des adolescents d’hier qui est représenté. Des jeunes qui sont aussi mal à l’aise que nos contemporains, mais le langage et les attitudes sont transposées 40 ans en arrière. On est frappé par les dialogues qui occupent tout le film, chacun justifie ses actes ou réfléchit à voix haute sur ce qu’il voudrait faire. Tout tourne autour de l’amour que chacun idéalise sans en avoir aucune expérience. Gaspard est un rêveur qui croit aimer alors qu’il a des attirances dont il ne sait pas quoi faire. Comme les moineaux, ces jeunes cherchent à former un couple, à se rassurer sur la vie, à faire le bon choix. Mais comment faire la part des choses, l’amitié ils connaissent, mais l’amour pour un ado c’est mystérieux. A la faveur de l’amitié charmante de Margot, Gaspard peut s’exprimer comprendre qu’il n’est pas « rien », avec Solène il note qu’il peut séduire.
Je suis toujours étonnée des références à la littérature dans les dialogues de Rohmer. Les lieux de tournage sont adaptés aux conversations, soit intimes dans le bocage, soit devant la vaste mer. Les vêtements de Gaspard, en pantalon et baskets quand les filles sont en maillot de bain contribuent à marquer son malaise vis-à-vis de son corps. Le sujet c’est bien Gaspard, jeune intellectuel livré à lui-même sur une plage en attendant sa belle au bois dormant. C’est Margot plus réaliste qui lui montrera le chemin de l’émancipation, elle joue d’ailleurs très bien cette Amanda Langlet à côté du charmant Poupaud. « Ici, le marivaudage n’est que verbal, et certains trouveront ça dépassé. Mais c’est la vérité que Rohmer vise, sous des masques divers, et qu’il atteint, magnifiquement. » Pierre Murat  « C’est surtout un film radieux, cristallin et bouleversant. Sous des dehors de roman-photo… » Dominique Marchais
Ce cinéma lent ça change un peu n’est-ce-pas ?
Filmographie Ma nuit chez Maud ; Le Genou de Claire ; Perceval le Gallois ; Pauline à la plage ; Les Nuits de la pleine lune ; Le Rayon vert ; Les amours d’Astrée et de Céladon ; La collectionneuse.   
Avis : Du sentimental autour d’adolescents à la recherche de l’amour.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie


dimanche 20 janvier 2019

The Wife

Golden Globe for Best Actress pour Glenn Close
Deux interprètes convaincants
Réalisateur Björn Runge : réalisateur et auteur suédois né en 1961. Quelques films, des courts métrages et de la TV. Wikipedia
Pays : Suède UK USA Année : 2017
Acteurs : Glenn Close (l’épouse) ; Jonathan Pryce (Castelman, l’écrivain récompensé) ; Max Irons (David Castleman) ; Christian Slater (Nathaniel Bone) ; Elizabeth McGovern (Elaine Mozell)
Dir. Photo : Ulf Brantås
Résumé : Scénario de Jane Anderson d’après le roman de Meg Wolitzer. Un couple d’écrivains va chercher le Prix Nobel de littérature attribué au mari pour son œuvre. A cette occasion on reprend, en flashback, la vie de chacun à partir de leur rencontre à l’université, toute une vie de couple est passée depuis. Lui est déjà professeur et elle étudiante, c’est à ce moment qu’ils tombent amoureux. A la nomination au Nobel ils sont vieillissants, lui est toujours dynamique, prêt à la bagatelle, elle est plus rangée et intériorisée, fatiguée. Un journaliste indiscret et un peu amoureux de Joan la pousse à avouer que c’est elle qui écrit. Elle dément fermement. Cependant il tient le même discours à leur fils qui est ébranlé. Pendant ce temps lui continue à papillonner. Pour Joan l’addition est salée, à bout elle dit à son mari qu’elle va divorcer…
Dans le milieu littéraire, comme dans d’autres, il vaut mieux qu’un travail soit attribué à un homme qu’à une femme, hélas encore. Mais le nom des auteurs est parfois mystérieux… voir George Sand, Emile Ajar, Yasmina Khadra etc. Elaine le dit : une femme écrivain n’a aucune chance de percer.
Le film est mené par le personnage de Joan que Glenn Close interprète avec force, bien accompagné par le jeu de Jonhatan Pryce. Un couple qui est devenu conventionnel, l’amour s’est usé et la femme qui épaulait si bien son charmeur de mari, est désenchantée et lasse de travailler dans l’ombre pour un homme qu’elle protège comme un enfant. C’est l’heure de la retraite et des choix personnels... Pour une fois les personnages sont sur le soir de leur vie… ça change un peu !
Filmographie : Mun mot mun ; The Wife 
Avis : Film intéressant sur le sujet des « nègres »ou « ghostwriters » en même temps que la vie d’un couple confronté au succès. Je ne pense pas que ce film ait été diffusé en France, il existe en DVD en anglais.Je l'ai vu dans l'avion.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie




mercredi 2 janvier 2019

Cloud Atlas

Des siecles les separent, mais l amour les rapproche.

Réalisateurs : Lana Wachowski, Lilly Wachowski. Réalisateurs, Scénaristes, Producteurs. 
Tom Tykwer, Réalisateur, scénariste, producteur et compositeur 
Réalisateurs, réalisatrices that is the question. 
Pays : Allemagne US Année : 2012 
Acteurs : Tom Hanks ; Halle Berry (la jeune femme) ; Jim Broadbent ; Hugo Weaving ; Jim Sturgess Il y a bien d’autres acteurs a reconnaitre… ou non c’est un jeu de patience. 
Dir. Photo : Frank Griebe et John Toll 
Résumé : Ce film est inspiré d’un roman : Cloud Atlas de David Mitchell. 
On dit roman fleuve, est-ce un film fleuve ? Le scenario comporte 6 histoires reparties dans des époques différentes on commence dans une caravelle qui traverse l’atlantique, pour finir dans un futur de fiction. On ne peut pas s’ennuyer dans ce film. Cependant ça fait beaucoup ! Je suis sure qu’il faut le regarder plusieurs fois pour tout piger tant c’est dense. On y trouve de tout, des moments comiques, de l’action vas y que je tue tout ce qui bouge, une touche sur l’homosexualité sans jugement, une autre sur les bons sauvages, une touche sur la révolution et la liberté, une interrogation sur la divinité et la vie après la mort. 
« Trop souvent, à l’amorce d’une nouvelle séquence, le suspense porte avant tout sur le degré de kitsch des costumes, l’épaisseur de ­latex ouvragé sur les visages, la couleur des lentilles et postiches… Tom Hanks, Halle Berry ou Hugh Grant n’ont plus que le blanc de leurs yeux pour jouer. » Louis Guichard Telerama 
« Dans des décors qui dépassent l’entendement, affublé d’effets spéciaux géniaux, Cloud Atlas tisse sa toile sans difficulté sur près de 3 heures, au gré d’un montage d’une fluidité sans équivoque. Point d’ennui, mais de l’éblouissement face à la complexité d’une narration qui ne dégénère jamais dans la facilité, malgré un mélange hasardeux des genres (comédie, aventure, mélo, science-fiction à la Soleil vert, heroic fantasy) qui s’avère gagnant. » Frederic Mignard pour la fin du film et conclusion des épisodes : « Une femme-clone, esclave génétiquement modifiée, est sur le point d’être jugée. Sa faute : avoir voulu dépasser sa condition d’opprimée, devenir un peu plus qu’un chiffre sur une chaîne de montage, un peu plus qu’un corps ouvrier sans affects. Au geôlier qui recueille ses dernières paroles, elle expliquera que sa révolution a failli, que l’ordre injuste du monde sera maintenu mais qu’importe, au fond, puisque lui l’aura écoutée, aura compris sa “vérité vraie”, et qu’ainsi elle ne sera plus invisible aux yeux de l’histoire. Une seule personne convaincue suffisait à justifier sa révolte. » Romain Blondeau 
Filmographie : Matrix (série de films) ; V pour Vendetta ; Cloud Atlas. 
Cours, Lola, cours ; Le Parfum, histoire d'un meurtrier ; Cloud Atlas 
Avis : Film de fiction et d’aventures. Effets spéciaux et maquillages font une grande part de la réalisation. Des tentatives pour passer des messages sur la vie, voire sur la philosophie ou la politique restent avortées. Film tout public. Ce n'est pas inoubliable.
Note : 7/10 

jeudi 27 décembre 2018

Cet obscur objet du désir

Réalisateur : Luis Buñuel, réalisateur espagnol né en 1900 (naturalisé mexicain). Elevé chez les
Mathieu retrouve Conchita à Séville
jésuites… Tout jeune Il rencontre Salvador Dalí et Federico García Lorca. La situation en Espagne, la chasse aux sorcières aux US l’amène à fuir au Mexique. Son premier film, court, est surréalistiquement effroyable. De nombreux films sortent…
Prix de la mise en scène au 4e Festival de Cannes pour Los Olvidados. Palme d'or au 14e Festival de Cannes pour Viridiana. Grand Prix du Jury à la 26e Mostra de Venise pour Simon du désert. Lion d'or à la 28e Mostra de Venise pour Belle de jour. Oscar du meilleur film étranger pour Le Charme discret de la bourgeoisie.
Pays : France Espagne Année : 1977
Acteurs : Fernando Rey (Mathieu Faber) ; Carole Bouquet (Conchita I) ; Ángela Molina (Conchita II) ; Julien Bertheau (Édouard, le cousin juge) ; André Weber (Martin, le valet de chambre) Dir. Photo : Edmond Richard
Résumé : Une histoire d’amour fou, d'après un roman de Pierre Louÿs : La Femme et le Pantin. Coécrit par Buñuel et JP Carrière, et le dernier film de Buñuel. Le sujet l’amour fou d’un homme du monde (plein de sous et dilettante) pour une jeune femme du peuple d’origine espagnole. Buñuel y règle sans doute encore ses comptes avec l’église (la mère de Conchita, les terroristes de St je ne sais pas quoi de l’enfant Jésus). Puis avec l’argent à travers le personnage de Mathieu : riche et fat il se fait manœuvrer par Conchita. Enfin de sa perception de l’amour dans ses relations sado-masochistes avec Conchita qui se dérobe sans arrêt au moment de passer à l’acte. Comme le dit aussi Carrière le meilleur moment n’est-il pas celui où on est amoureux ? ou comme d’autres quand on monte l’escalier.
Buñuel est un surréaliste grand teint ! à voir ses films sa vie érotique a dû être contrariée… Néanmoins cette démonstration de la réalité du désir et de son emprise est exemplaire et pleine d’humour. Le film décousu et recousu maintes fois (comme dans le final) est un chef d’œuvre de construction, bien servi par les acteurs (deux Conchita à la fois !) et par la photographie brillante. La photo du générique est-elle un symbole ? à vous de voir de quoi…
A travers tout le film on voit des personnages transportant un sac de jute. On voit à la fin qu’il s’agit de linge sale (la face cachée de la bourgeoisie, ou nos émotions non avoués ?). Il est intéressant de noter que dans le compartiment du train il y a un psychologue… Pierre Charrel donne une explication intéressante. « C’est dans un sac de linge sale que se tapit Cet obscur objet du désir... Apparaissant régulièrement durant le film - porté par un passant ou bien encore par Mathieu lui-même - cet objet resurgit lors d’une ultime séquence à l’étrangeté métaphorique toute surréaliste. » Pierre Charrel
Filmographie : Los Olvidados ; Viridiana ; L'Ange exterminateur ; Belle de jour ; Le Charme discret de la bourgeoisie ; Cet obscur objet du désir 
Avis : Comédie sur l’amour fou, constamment sur la touche. Un film étonnant.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie






jeudi 20 décembre 2018

Manchester by the Sea

Oscars 2017 : Meilleur acteur pour Casey Affleck ; Meilleur scénario original.
Une famille malmenée
Réalisateur : Kenneth Lonergan, dramaturge, scénariste et réalisateur américain né en 1962. Son premier long métrage, en 2000, est : Tu peux compter sur moi, reçoit plusieurs prix. Wikipedia
Pays : US Année : 2016
Acteurs : Casey Affleck (Lee Chandler) ; Michelle Williams (Randi) ; Lucas Hedges (Patrick Chandler)
Dir. Photo : Jody Lee Lipes
Résumé : Un film qui parait simple, un personnage sans éclat ; on suit pas à pas la projection pour connaitre les raisons des bizarreries notées et sans réponses. Nous sommes dans la peau de Lee qui va « raconter » sa vie brisée, par flashs back et nous allons suivre les épreuves et péripéties additionnelles que lui offre sa vie de damné. Le port de Manchester by the sea, aux US sera un personnage triste constant, la mer apportant des plans horizontaux et une lumière crue sur un monde désenchanté mais vaste à l’inverse des plans intimes et étriqués dans la maison des Chandler. C’est tout le drame et la douleur de Lee qui nous est rapportée au fur et à mesure. Les gens de cette petite ville sont d’une classe moyenne aux prises avec une vie économique peu facile. Les drames de l’alcoolisme, de la drogue et de la violence alimentent le peu de vie sociale aperçue. Positivement, un amour timide mais profond se jouera entre un adolescent casse-pieds et un homme seul, triste et peu loquace.
Casey Affleck y traverse le film de part en part avec un jeu très mesuré et pas beaucoup de dialogue explicatif… c’est une performance. Personnage principal, il porte le film, bien servi par Lucas Hedges qui tranche par sa vivacité et son insouciance.
« Manchester by the sea est une claque, dans tous les sens du terme. Un très grand film, qu’il est difficile d’oublier après l’avoir découvert. Si la photographie y est parfaite, la lumière grandiose, c’est le scénario, la mise en scène et l’interprétation saisissante de l’ensemble du casting qui font de ce long-métrage un pur bijou. » Avoir à lire
Filmographie : Tu peux compter sur moi (You can count on me) ; Margaret ; Manchester by the Sea
Avis : Ce drame bien mis en scène, avec délicatesse mais sans mélo est attachant et donne à penser sur les moments où la vie peut basculer dans le néant.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie


jeudi 13 décembre 2018

Entre deux rives

Un pêcheur en perdition
Réalisateur : Kim Ki-duk, né en 1960 ; réalisateur, producteur, scénariste. 5 ans dans la marine, 2ans dans un monastère… après un passage en France il est passionné de cinéma. Prix de scénario en Corée. L’île en 2000 est son premier grand succès. Il récolte de nombreux prix. Wikipdia
Pays : Corée du Sud Année : 2016
Acteurs : Ryoo Seung-bum (Nam Chul-woo, le pêcheur) ;Lee Won-geun (Oh Jin-woo, sa sécurité) ; Young-Min Kim (le méchant inspecteur)
Dir. Photo : Young-sam Jung
Résumé : Un pêcheur malchanceux tombe en panne de moteur dans un lac qui fait la démarcation entre les deux Corées. Il est capturé par les forces de l’ordre Sud Coréennes et interrogé sur les raison de son incursion sur le territoire. En fait il est détenu « provisoirement ». Les séances de questionnement sont dures à la hauteur de l’esprit tortueux de l’inspecteur. Suivent des tentatives de le faire rester dans le Sud, et une mise à l’épreuve hasardeuse dans Séoul. Enfin autorisé à retourner chez lui, après un coup de publicité TV, il doit subir d’autres types d’interrogatoires des autorités communistes…
« De chaque côté, le pauvre pêcheur subit le même cauchemar kafkaïen : il est considéré comme suspect quoi qu'il fasse, avant d'être instrumentalisé par la propagande. Un vrai héros de tragédie, que l'interprétation habitée de Ryoo Seung-bum rend très émouvant. » Samuel Douhaire
« Indubitablement, le cinéaste avait beaucoup à dire sur l’aliénation déshumanisante vers laquelle a mené l’antagonisme belliqueux entre les deux régimes coréens, pourtant la façon qu’il a de les mettre dos à dos pour dénoncer leur manque de considération envers un pauvre homme littéralement pris dans les mailles du filet, manque cruellement de subtilité. » Avoir à lire
Filmographie : L'Île, Adresse inconnue, The Coast Guard ; Printemps, été, automne, hiver… et printemps ; Samaria, Locataires, L'Arc ; Entre deux rives 
Avis : Film intéressant sur le plan des rivalités entre les deux Corées. Ryoo Seung-bum est excellent et fait oublier le manque de vitalité du scénario plombé par le côté Kafkaïen.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie


vendredi 7 décembre 2018

Dheepan

Festival de Cannes 2015 : Palme d'or
 Un moment tranquille (sur unifrance.org)
Réalisateur : Jacques Audiard, réalisateur, scénariste français né en 1952. César du meilleur réalisateur en 2006 pour De battre mon cœur s'est arrêté et en 2010 pour Un prophète.
Pays : France Année : 2015
Acteurs : Antonythasan Jesuthasan (Dheepan, l’homme) ; Kalieaswari Srinivasan (Yalini, la femme) ; Claudine Vinasithamby (Illayaal, la fille) ; Vincent Rottiers (Brahim) ; Marc Zinga (Youssouf)
Dir. Photo : Éponine Momenceau
Résumé : Un combattant Tamoul tente de fuir le Sri Lanka après la guerre civile. Pour mieux passer, il prend l’identité d’un homme décédé et trouve une femme pour faire office d’épouse et une fillette. Arrivés en France ils sont hébergés à différents endroits jusqu’à ce qu’on leur propose un poste de gardien d’immeuble dans une banlieue nauséabonde. Le film décrit un peu leurs difficultés d’intégration et leurs difficultés à former une famille unie. Des difficultés persistent entre la fille et sa pseudo mère, entre Dheepan et sa pseudo épouse qui ne songe qu’à rejoindre sa sœur en Angleterre. L’atmosphère est très violente à l’extérieur car une bande à élu domicile sur place et prépare des mauvais coups. La rivalité avec une autre bande donne lieu à des violences dont des coups de feu. Yalini qui travaille dans cet escalier à problème est subjuguée par la figure du jeune chef de bande et se fait dangereusement remarquer. Suit un délire de violence et de bataille rangée dans laquelle Dheepan prend part pour sauver Yalini qui l’a appelé au secours….
Autant la fuite du Sri Lanka et les difficultés d’intégration en France sont intéressantes, autant la bataille rangée des dealers est sans attraits,autant la fin est encore plus nulle, incroyable!
« Si la greffe prend mal entre la chronique sociale et le revenge movie, c’est que le film poursuit un troisième cheminement, celui du conte. Impossible dans une France qui ne parvient qu’à déchaîner une agressivité sourde, l’assimilation rêvée se fera dans un autre ailleurs, édénique, celui-ci. Dans l’épilogue londonien, Yalini, sourire aux lèvres et nourrisson dans les bras, joue littéralement la conclusion du conte de fée auquel elle aspirait : « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. » Raphaëlle Pireyre  « Dès qu’il arrive en France, Dheepan est mû par une lutte intérieure, par le souvenir enfoui de sa capitulation face à l’ennemi. Il avoue d’ailleurs lui-même son échec face à son ancien colonel dans une scène didactique. Mais le spectateur aimerait ressentir cette violence interne," Dounia Georgeon
Filmographie : Sur mes lèvres ; De battre mon cœur s'est arrêté ; Un prophète ; De rouille et d'os ; Dheepan
Avis : Film hétéroclite qui raconte les tribulations de deux immigrés particuliers, exfiltrés après une guerre. De la violence là-bas ils passent à la violence criminelle ici. Ce n’est pas le meilleur d’Audiard.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie