vendredi 7 décembre 2018

Dheepan

Festival de Cannes 2015 : Palme d'or
 Un moment tranquille (sur unifrance.org)
Réalisateur : Jacques Audiard, réalisateur, scénariste français né en 1952. César du meilleur réalisateur en 2006 pour De battre mon cœur s'est arrêté et en 2010 pour Un prophète.
Pays : France Année : 2015
Acteurs : Antonythasan Jesuthasan (Dheepan, l’homme) ; Kalieaswari Srinivasan (Yalini, la femme) ; Claudine Vinasithamby (Illayaal, la fille) ; Vincent Rottiers (Brahim) ; Marc Zinga (Youssouf)
Dir. Photo : Éponine Momenceau
Résumé : Un combattant Tamoul tente de fuir le Sri Lanka après la guerre civile. Pour mieux passer, il prend l’identité d’un homme décédé et trouve une femme pour faire office d’épouse et une fillette. Arrivés en France ils sont hébergés à différents endroits jusqu’à ce qu’on leur propose un poste de gardien d’immeuble dans une banlieue nauséabonde. Le film décrit un peu leurs difficultés d’intégration et leurs difficultés à former une famille unie. Des difficultés persistent entre la fille et sa pseudo mère, entre Dheepan et sa pseudo épouse qui ne songe qu’à rejoindre sa sœur en Angleterre. L’atmosphère est très violente à l’extérieur car une bande à élu domicile sur place et prépare des mauvais coups. La rivalité avec une autre bande donne lieu à des violences dont des coups de feu. Yalini qui travaille dans cet escalier à problème est subjuguée par la figure du jeune chef de bande et se fait dangereusement remarquer. Suit un délire de violence et de bataille rangée dans laquelle Dheepan prend part pour sauver Yalini qui l’a appelé au secours….
Autant la fuite du Sri Lanka et les difficultés d’intégration en France sont intéressantes, autant la bataille rangée des dealers est sans attraits,autant la fin est encore plus nulle, incroyable!
« Si la greffe prend mal entre la chronique sociale et le revenge movie, c’est que le film poursuit un troisième cheminement, celui du conte. Impossible dans une France qui ne parvient qu’à déchaîner une agressivité sourde, l’assimilation rêvée se fera dans un autre ailleurs, édénique, celui-ci. Dans l’épilogue londonien, Yalini, sourire aux lèvres et nourrisson dans les bras, joue littéralement la conclusion du conte de fée auquel elle aspirait : « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. » Raphaëlle Pireyre  « Dès qu’il arrive en France, Dheepan est mû par une lutte intérieure, par le souvenir enfoui de sa capitulation face à l’ennemi. Il avoue d’ailleurs lui-même son échec face à son ancien colonel dans une scène didactique. Mais le spectateur aimerait ressentir cette violence interne," Dounia Georgeon
Filmographie : Sur mes lèvres ; De battre mon cœur s'est arrêté ; Un prophète ; De rouille et d'os ; Dheepan
Avis : Film hétéroclite qui raconte les tribulations de deux immigrés particuliers, exfiltrés après une guerre. De la violence là-bas ils passent à la violence criminelle ici. Ce n’est pas le meilleur d’Audiard.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie


Aucun commentaire: