7 césars dont celui du meilleur film
Réalisateur : Alain Resnais est un réalisateur français, également scénariste et monteur, né en 1922, mort en 2014. Cinéaste original et novateur, au moins deux films ont marqué l’histoire du cinéma : Hiroshima mon Amour avec M.Duras et l’Année dernière à Marienbad avec A.Robe-Grillet. Ces deux films sont réalisés avec la collaboration d'écrivains.
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Pays : France UK Suisse Année : 1977
Acteurs : Dirk Bogarde (Claud Langham) ; John Gielgud (Clive Langhman, le père) ; David Warner (Kevin Woodford); Elaine Stritch (Molly Langham / Helen Wiener);
Dir. Photo : Ricardo Aronovitch
Résumé : Scénario de David Mercer, écrivain britannique. la Providence est une énorme maison décrépie au milieu de la campagne. Dans cette demeure aux allures de maison hantée par un vampire, vit ou plutôt fini de vivre, un vieil homme dont le corps physique paye le tribut de ses excès de chair et de boisson. Dans ses saouleries il est réveillé par les douleurs et ses cauchemars. Le film est lui-même une expression fantastique dans la mesure où sont confondus, rêves, cauchemars, réalité, fiction et remords. Le spectateur a parfois du mal à se situer, d’autant que des scènes sont souvent rejouées d’un autre point de vue. Dans la plus grande partie du film on nage dans Kafka, cherchant des points fixes pour comprendre. On s’aperçoit ensuite que le vieux semble tirer les ficelles, dicter les paroles depuis sa chambre dans son pyjama rouge assorti à sa déchéance physique. Les personnages sont caricaturaux et raidis dans des attitudes, ce qui fera la différence avec la scène finale, on verra alors pourquoi. En ville la police est partout, arrête tous les hommes qui trainent ou qui sont différents. Les exécutions sont fréquentes, les bombes d’un terrorisme qu’on ne voit pas donnent un climat d’arbitraire et de mort en toile de fond.
Festival de l’angoisse chez les bourgeois, un seul être les domine, Molly l’épouse et la mère qui s’est suicidée. Mais est-ce le roman d’un homme malade seulement, ou bien la version psychanalytique du « placard » d’un romancier de 78 ans ?
Que dire de la réminiscence des dictatures anonymes ? avec l’emploi de la force aveugle et absurde de l’armée/police. Ces incursions tout au long du film transposent le vécu d’Alain Resnais, et le notre pour les plus âgés, avec ces symboles de souffrance de masse, comme le stade, sans y mettre le nom d’un fautif, acceptation? L’absurde a souvent été utilisé au cinéma et au théâtre pour faire réfléchir nos contemporains sur la société et le rôle qu’on y joue en tant qu’individu. Le procès de Kafka et son adaptation par Orson Wells, Brazil de Terry Gilliam, le théâtre d’Ionesco avec le Rhinocéros en sont d’autres évocations. Celui-ci lance aussi un appel à réfléchir.
Pour aller plus loin : Analyse du Ciné Club de Caen.
Filmographie : Nuit et brouillard ; Hiroshima mon amour ; L'Année dernière à Marienbad ; Muriel ; Mon oncle d'Amérique ; Smoking / No Smoking; On connaît la chanson; les herbes folles ; Vous n’avez encore rien vu ; Aimer, boire et chanter.
Avis : Film fantastique assez noir, pour intellectuels... seulement! Source de réflexions et d’interrogations sur la vie, la société, la morale etc.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie
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Pays : France UK Suisse Année : 1977
Acteurs : Dirk Bogarde (Claud Langham) ; John Gielgud (Clive Langhman, le père) ; David Warner (Kevin Woodford); Elaine Stritch (Molly Langham / Helen Wiener);
Dir. Photo : Ricardo Aronovitch
Résumé : Scénario de David Mercer, écrivain britannique. la Providence est une énorme maison décrépie au milieu de la campagne. Dans cette demeure aux allures de maison hantée par un vampire, vit ou plutôt fini de vivre, un vieil homme dont le corps physique paye le tribut de ses excès de chair et de boisson. Dans ses saouleries il est réveillé par les douleurs et ses cauchemars. Le film est lui-même une expression fantastique dans la mesure où sont confondus, rêves, cauchemars, réalité, fiction et remords. Le spectateur a parfois du mal à se situer, d’autant que des scènes sont souvent rejouées d’un autre point de vue. Dans la plus grande partie du film on nage dans Kafka, cherchant des points fixes pour comprendre. On s’aperçoit ensuite que le vieux semble tirer les ficelles, dicter les paroles depuis sa chambre dans son pyjama rouge assorti à sa déchéance physique. Les personnages sont caricaturaux et raidis dans des attitudes, ce qui fera la différence avec la scène finale, on verra alors pourquoi. En ville la police est partout, arrête tous les hommes qui trainent ou qui sont différents. Les exécutions sont fréquentes, les bombes d’un terrorisme qu’on ne voit pas donnent un climat d’arbitraire et de mort en toile de fond.
Festival de l’angoisse chez les bourgeois, un seul être les domine, Molly l’épouse et la mère qui s’est suicidée. Mais est-ce le roman d’un homme malade seulement, ou bien la version psychanalytique du « placard » d’un romancier de 78 ans ?
Que dire de la réminiscence des dictatures anonymes ? avec l’emploi de la force aveugle et absurde de l’armée/police. Ces incursions tout au long du film transposent le vécu d’Alain Resnais, et le notre pour les plus âgés, avec ces symboles de souffrance de masse, comme le stade, sans y mettre le nom d’un fautif, acceptation? L’absurde a souvent été utilisé au cinéma et au théâtre pour faire réfléchir nos contemporains sur la société et le rôle qu’on y joue en tant qu’individu. Le procès de Kafka et son adaptation par Orson Wells, Brazil de Terry Gilliam, le théâtre d’Ionesco avec le Rhinocéros en sont d’autres évocations. Celui-ci lance aussi un appel à réfléchir.
Pour aller plus loin : Analyse du Ciné Club de Caen.
Filmographie : Nuit et brouillard ; Hiroshima mon amour ; L'Année dernière à Marienbad ; Muriel ; Mon oncle d'Amérique ; Smoking / No Smoking; On connaît la chanson; les herbes folles ; Vous n’avez encore rien vu ; Aimer, boire et chanter.
Avis : Film fantastique assez noir, pour intellectuels... seulement! Source de réflexions et d’interrogations sur la vie, la société, la morale etc.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie
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