Réalisateur : Isao Takahata : né en 1935 au Japon, fait des études de langue française à Tokyo. Travaille au studioToei puis fonde avec Miyazaki les studios Ghibli, où en dehors des contraintes de Toei ils réalisent bon nombre de chefs d’œuvres.
Pays : Japon Année : 1988
Acteurs : NA
Résumé : D'après une nouvelle d'Akiyuki Nosaka, très dure à lire et insolite pour nous, tant elle décrit la misère du Japon de l’immédiat après-guerre et la cruelle indifférence qui laisse mourir des quantités d’orphelins. C’était une gageure de porter cette nouvelle à l’écran sous forme d’animation. Le génie de Takahata a su montrer ce drame écrit par un contemporain des faits (Nosaka) en relatant le bombardement de Kobé par les forces américaines en 1945, et le dénuement dans lequel se sont trouvés bon nombre de japonais après la disparition de leur famille. Ici l’histoire raconte le cas d’un jeune adolescent dont le père est parti sur un navire de guerre et qui se trouve en charge de sa petite sœur tous les deux séparés de leur mère lors d’un bombardement… Le film, au-delà de l’horreur de la situation, décrit le dévouement et l’amour avec lesquels Seita s’occupe de sa sœur et se réfugie dans cette seule relation qui lui permet de trouver sa place dans l’humanité, mais à l’extérieur de la société qui semble le rejeter. Voir : www.cndp.fr/TICE/teledoc/dossiers/dossier_lucioles.htm un excellent article de Anne Henriot, professeur de lettres et de cinéma au lycée Eugénie Cotton de Montreuil (93).
Filmographie : Horus Prince du Soleil, Pompoko, Goshu le violoncelliste
Mon avis : Ici, pas de références difficiles à comprendre pour les occidentaux. Il faut juste se souvenir que le Japon belliqueux à souvent envahi ses voisins asiatiques (La joueuse de Go) et s’est affronté aux US (Pearl Harbour) pendant le dernier conflit mondial pour comprendre le bombardement de Kobé. Ce film est très beau techniquement parlant et montre s’il en était besoin que le manga ou l’animation n’est pas un genre mineur. Evidemment le scénario est tiré d’une œuvre littéraire, ce qui donne beaucoup de corps aux idées qu’il véhicule. Il est bon aussi de se souvenir qu’il n’y a pas longtemps de cela les pays modernes comme les nôtres ou le Japon n’avaient pas atteint un niveau d’évolution « humanitaire » très performant… encore…. Film pour ADULTE….. les plus jeunes peuvent le voir aussi….
Note : 10/10 Rédigé par : Jacquie
2 commentaires:
On m'a parlé du tombeau des lucioles comme un classique de l'animation japonaise et je n'ai pas été déçue. J'ai été bouleversée par cette oeuvre tant elle est criante de vérité, et le dessin ne palie en rien la retranscription de la réalité de la guerre et de la situation de l'époque. Un véritable chef d'oeuvre !
Merci Diana de tes commentaires j'espère qu'ils convaincront nos amis du cinéma de voir ce film disponible en DVD ou de lire la nouvelle "La Tombe des lucioles" de Akiyuki Nosaka et Patrick de Vos (Poche - 1988)pour quelques euros. Ce qui m'a le plus émue, mais qui n'est pas dans le film c'est la solitude du garçon dans la gare et l'indifférence des passants.
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