mercredi 8 février 2017

Ma vie de courgette

Deux polissons












Réalisateur : Claude Barras est un réalisateur de film d'animation suisse. Né en 1973, ancien élève de l’école Émile-Cohl. Jusqu’ici des films courts, recevant de nombreuses récompenses. Wikipedia
Pays : Suisse France Année : 2016
Animation : Kim Keukeleire; Scénario : Céline Sciamma
Dir. Photo : David Toutevoix
Résumé : Bâti à partir du roman "Autobiographie d'une courgette" de Gilles Paris. A l’aide de petites poupées animées les enfants spectateurs verront quelques autres enfants cassés par la vie qui ont plus ou moins de mal à se remettre de situations familiales dramatiques. Pour une fois l’orphelinat n’est pas une prison à fuir, mais un lieu où on peut trouver attention et amour. Les enfants découvrent qu’un lien fort les unis entre eux. A chacune de ses petites défaillances, la générosité de la communauté l’emporte. Pas de scènes pleurnichardes, rien que la réalité, simplement en face.
Les autres les adultes : la vision proposée est aussi la générosité, même à l’orphelinat pas de pression répressive.
L’attention portée sur un « flic » est intéressante car à l’inverse de ce que clame le milieu dont sont issus ces enfants. Les enfants grandissent et on propose également un regard sur l’amour.
Technique : Le film utilise la technique de l'animation en volume qui consiste à filmer image par image des statuettes que l'on déplace….
Cette animation change des animations commerciales idéales ou larmoyantes, un vrai bol d'air dans cet univers.
On peut espérer que ce réalisateur continuera ses animations pour notre régal. Wikipedia
Filmographie films courts d’animation.
Avis : Très bon sujet pour les enfants qui se posent des questions sur la vie, les autres. Pour les enfants et toute la famille !
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie




lundi 6 février 2017

Lola

Réalisateur : Jacques Demy (1931-1990) Réalisateur, scénariste, acteur etc proche de « la nouvelle vague ». Lola est son premier film en 1961. En 1964 il connaît son premier grand succès public avec Les parapluies de Cherbourg, Palme d'or au Festival de Cannes. C’est dans la comédie musicale qu’il trouve sa voie, mais elle est étroite ! Cinémathèque   Wikipedia
Pays : France Italie Année : 1961
Acteurs : Anouk Aimée (Lola) ; Marc Michel (Roland) ; Alan Scott (Frankie) ; Elina Labourdette (madame Desnoyers) Dir. Photo : Raoul Coutard
Résumé : Ce film devait être une comédie musicale, mais faute d’argent, Demy l’a ré écrit plus sobrement. Lola est, néanmoins, le premier long métrage de Jacques Demy, tourné en 1961 et restauré en 2000 (et commercialisé par Arte Editions). Ce film que j’ai vu avec bonheur grâce au DVD, est empli de poésie, de rêveries, de musique aussi ; Michel Legrand s’est chargé de la bande son. D’emblée on est « ailleurs », la localisation bien française et les gens bien polis n’ont pas l’air d’exister en vrai, il y a une légèreté générale augmentée par la caméra noir et blanc de Raoul Coutard. Dans l’univers de cette ville, tout est blanc, saturé en lumière, les personnages sont très sobres et se découpent en noirs contrastés. Les décors sont souvent dénudés et les plans choisi là où il n’y a rien d’autre (ex. les plans dans le café). Ce qui donne une impression de rêve, sauf ce qui touche à Lola. L’entrée du film en voiture américaine décapotable, un cowboy vêtu de blanc, si ce n’était pas le petit saut sur le siège on croirait un riche américain (ou un gangster), d’autant qu’une bordée de marines US passe devant la caméra. L’art de Démy est de suggérer ou dérouter par des touches qui n’ont l’air de rien (je veux dire n’ont pas de raison d’être), trahissant soit le futur de l’aventure comme dans un conte, soit une voie de garage. On s’attend toujours à quelque chose qui finalement ne se fait pas. Les suites de coïncidences sont oniriques, les petits souvenirs peuplent les moments de rêverie. Finalement, après toutes ces relations romanesques entre divers personnages, l’improbable arrive !
Filmographie Lola ; La Baie des Anges ; Les Parapluies de Cherbourg ; Les Demoiselles de Rochefort ; Model Shop ; Peau d'Âne ; Une chambre en ville.
Avis : Hymne à la fidélité et au romantisme, noir et blanc poétique. Film culte restauré.
Note : 10/10 par Jacquie








jeudi 2 février 2017

The Danish Girl


Réalisateur : Tom Hooper, réalisateur british, né en 1972. Il est connu au cinéma depuis le fameux Discours d’un Roi, récompensé par 4 trophées. 
Pays : US UK Allemagne Année : 2015
Acteurs : Eddie Redmayne (Einar Wegener et Lili) ; Alicia Vikander (Gerda Wegener) ; Matthias Schoenaerts (Hans)
Dir. Photo : Danny Cohen
Résumé : Scénario d’après une histoire vraie. Tournage avec l’aide, aussi, d’un roman paru sur le sujet en 2000 de David Ebershoff. Il faut savoir aussi, que de nombreux réalisateurs et comédiens ont refusé ce travail. Voir Wikipedia qui donne beaucoup d’éléments sur le tournage. 
Le film met en scène un (une artiste) qui n’étant pas du tout à l’aise dans son sexe apparent, qui découvre une autre dimension de la vie en se déguisant en femme. Il s’agit d’un des cas particuliers de « sexe apparent », en l’occurrence les gonades, qui déterminent la vie d’une entité; alors que le sexe apparent est loin de faire la totalité de l’être. Ces erreurs de la nature ( ?) ne sont pas très courantes et sont mieux étudiées actuellement. Dans les années 70 on étudiait en médecine les syndromes de Turner et Klinfelter qui sont dus à des erreurs dans la reproduction des chromosomes X et Y. Maintenant, on admet le mal être de personnes qui ne sentent pas bien dans le sexe assigné à la naissance. Ces personnes sont en grande souffrance et toujours rejetés par la société ; des théoriciens s’affrontent sans solution, l’identité administrative étant le premier écueil. Voir en complément : Wikipedia  encore et Légifrance
Le film tout en demies-teintes évoque le début bohème d’un couple de deux artistes, puis à l’occasion d’un déguisement le trouble s’installe chez Einar. Ce trouble réveille une tendance féminine importante chez lui qui va s’épanouir et mener la quête de l’artiste vers le changement de sexe comme seul objectif.
Le sujet est abordé au fur et à mesure avec beaucoup de délicatesse, à la souffrance d’Einar s’ajoute celle d’Alicia qui comprend son mari et l’aime tel qu’il est (c’est courageux).
Les deux acteurs sont très performants pour faire sentir les sentiments qui s’emparent du couple et le maintiennent en équilibre malgré tout. C’est donc une très belle histoire d’amour en plus du rappel du premier cas de changement de sexe chirurgical et des difficultés alors rencontrées, mais qui persistent jusqu'à nos jours.
Filmographie : Discours d’un roi ; Les misérables ; The Danish girl.  
Avis : Un film très pudique, qui pose le problème du genre et des idées reçues…
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie


lundi 30 janvier 2017

Café Society

Réalisateur : Woody Allen, scénariste, acteur et humoriste américain, né en 1935. Sa vie
Un amour romantique
sentimentale est assez tumultueuse… A obtenu 4 Oscars, ne concourt pas à Cannes mais préfère être en film d’ouverture. Il a commencé par des comédies où la psychanalyse tenait un rôle important. Il a dirigé de très nombreux films environ un par an qui sont généralement tous bons.
Pays : US Année : 2016
Acteurs : Jesse Eisenberg (Bobby), Kristen Stewart (Vonnie), Steve Carell (Phil, l'oncle de Bobby), Blake Lively (Veronica, femme de Bobby), Dir. Photo : Vittorio Storaro
Résumé : Une histoire américaine, d’un jeune juif Bobby, étouffé par ses parents, épaté par la vie des vedettes de cinéma, il part à Hollywood pour trouver « la vraie vie »… La vie du cinéma et du grand monde (les riches) se mêle aussi à celle des gangsters qui participent avec éclats (coups de feu) à la vie publique américaine de l’époque. « La Café society » aux US, est définie comme un milieu cosmopolite apparu au lendemain de la Première Guerre mondiale, ancêtre de la « jet set » (Wikipedia ). Woody Allen décrit avec des personnages amusants hauts en couleurs, la famille juive du héros. Bobby choisi de s’échapper vers le clinquant et la société du spectacle, Ben choisi d’être un gangster au grand cœur. Arrivé à Hollywood Bobby tombera amoureux de la secrétaire de son oncle… mais elle n’est pas libre… elle oscillera toujours entre son amour pour Bobby et celui d’un homme marié très influent.
Le film souvent romantique et humoristique dépeint les accidents amoureux qui font qu’une belle histoire ne se réalise pas. Quand le souvenir aidant et que la fatalité fait se rencontrer les deux soupirants, rien n’est plus comme avant. La vie quotidienne a transformé l’un et l’autre, leur amour ne se reconnait plus, il n’existe plus que dans le souvenir lointain.
« Mais dans les films de Woody Allen rien ne se passe comme prévu, car «La vie est une comédie écrite par un auteur sadique», comme le précise Bobby lors d'un cocktail mondain. » Le Figaro  Avec la partie romantique et l’analyse de l’évolution de l’amour d’un couple, Woody Allen nous offre une vision humoristique d’une famille juive avec un questionnement sur la religion hilarant. Les parents sont drôles et touchants, et le pompon c’est Ben à la fin ! Délicieuse mise en boite des familles juives. lire relevé par Télérama le dialogue dont je parle ici.
Filmographie : Annie Hall ; Manhattan ; La Rose pourpre du Caire ; Hannah et ses sœurs ; Vicky Cristina Barcelona ; Minuit à Paris ; L’homme irrationnel 
Avis : Film très bien réalisé, esthétique (Vittorio Storaro) ; on s’y attendait ! Une belle histoire dans le cadre d’Hollywood - années des débuts du cinéma. Une description piquante de la société de l’époque et de la tendresse.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie


jeudi 26 janvier 2017

Saint Amour

Réalisateurs : Benoît Delépine : Réalisateur, scénariste, acteur, humoriste, né en 1958 rencontre
Deux grands acteurs au salon....
Kervern sur Canal +. Gustave Kervern : Réalisateur, scénariste et acteur né en 1962. Participant des émissions grolandaises avec B Delépine.
Pays : Franco Belge Année : 2016
Acteurs : Gérard Depardieu (Jean le père) ; Benoît Poelvoorde (Bruno le fils) ; Vincent Lacoste (Mike) ; Céline Sallette (Vénus)
Dir. Photo : Hugues Poulain
Résumé : « Comme tous les ans, Jean, éleveur bovin et son fils Bruno, trentenaire quelque peu porté sur la boisson participent au salon de l'agriculture. Alors que Jean voudrait que Bruno reprenne l'exploitation familiale, celui-ci ne pense qu'à noyer son mal-être dans l'alcool au travers d'une route des vins improvisée au sein du salon… » c’est le début du synopsis officiel… 
Avec pour titre le nom d’un vin (aussi d’un village du Beaujolais) et Depardieu/ Poelvoorde en tête d’affiche ça craint diraient certains, et ça décoiffe vraiment. Ce n’est pas une route des vins anodine d’esthètes, de connaisseurs. C’est une histoire d’amour, tardive…d’un père agriculteur pour son fils un peu paumé. Original, non ? L’ogre qui cherche l’amour du petit garçon que Bruno est resté.
Depuis le début du film tout est inattendu les situations se suivent avec leurs drôleries et leurs tendresses et c’est un feu d’artifice de situations et de réflexions dont on ne saisit pas tout de suite l’objet, même si on parle du milieu agricole. 
Jean doit convaincre son fils de reprendre l’exploitation agricole, et lui, Bruno, ne fait que se défiler, c’est déjà comique mais assez courant dans le milieu rural (regardez les documentaires ou les films de Depardon). Puis on verra que Jean, en fait, essaye de mériter l’amour de son fils. Jean est lui-même éprouvé par la disparition de sa femme et moralement dans ses convictions ; tous ses apartés au téléphone avec sa mystérieuse interlocutrice le disent bien.
A voir à lire :« Comme ses personnages, le récit titube plus d’une fois. Kervern et Delépine ne se refusent aucune digression, sans jamais sacrifier au rythme. Car il s’en passe des choses, dans Saint-Amour. Et si l’on doit reconnaître une qualité au film, c’est d’enfiler les rencontres comme autant de perles différentes, toutes précieuses, tantôt drôles, tantôt poétiques, parfois grinçantes, mais toujours utiles aux personnages, ou au plaisir du spectateur. »
Filmographie : Louise-Michel ; Mammuth ; Le Grand soir; : Near Death Experience ; Groland le gros métrage ; Saint-Amour, 
Avis : Tendre histoire dans le monde rural, traitée avec humour et poésie. Le monde rural y est évoqué avec son mal de vivre.
Note : 9/10


mardi 24 janvier 2017

Bienvenue à Marly-Gomont

Réalisateur : Julien Rambaldi, jeune réalisateur et scénariste français à découvrir !
Du Congo à la Picardie une affaire de parapluies
Pays : Franco Belge Année : 2016
Acteurs : Marc Zinga (Zantoko, le père); Aïssa Maïga (Anne, la mère); Jean-Benoît Ugeux (le maire); Jonathan Lambert (le rival du maire); Rufus (Jean).
Résumé : Marly-Gomont est une petite commune rurale en Picardie qui ne trouve pas de médecin pour desservir ses habitants. Enfin, le maire trouve un jeune diplômé qui est d’accord pour s’y installer. A partir de là, le scénario raconte de façon humoristique les déconvenues de la famille de ce congolais face à la bêtise ordinaire. Ce film a pris naissance à partir de la célébrité du rappeur Kamini (le fils du vrai médecin) qui a sorti un clip décalé de « Rapp agricole » très amusant.
La mise en scène de la vie des parents du chanteur est malheureusement assez banale. Le fait du racisme ordinaire, est développé en le situant au milieu de paysans supposés un peu crétins - ce qui n'est pas une caractéristique du monde rural. La description de la famille du médecin est également outrée mais plus légère grâce à la verve africaine. Les tractations du maire et de ses concurrents ne sont pas innocentes et reflètent aussi une réalité, celle-ci double souterrainement la vie quotidienne à la campagne comme à la ville, mais à la campagne tout fini par se savoir...
Je ne sais pas si ce type de comédie peut avoir un effet contre le racisme, mais le message est suffisamment simple pour être compris par tous, était-ce le but? Pourquoi pas. Après tout, face au racisme, on n’a pas besoin de se la jouer intello. Certains critiques sont durs…
« Overdose de pittoresque : Car les clichés, le film n’en a pas peur – même, il ne jure que par ça, et au moins tout le monde est à égalité : d’un côté les cousins africains ultra lookés qui lancent un gospel à la messe de Noël, de l’autre des Picards niveau Deschiens qui lâchent des “vin’diou !” à tout bout de champ et enchaînent les Suze au bistrot du village ». Inrocks
Filmographie : Les Meilleurs Amis du monde ; Bienvenue à Marly-Gomont

Avis : Comédie à voir en famille. Distrayant, sans prétentions. Je l’ai vu dans l’avion… un des rares films en français, c’était ce qui me fallait pour passer une heure et demie coincée sur mon siège.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie

vendredi 23 décembre 2016

Des nouvelles de la planète Mars


Réalisateur
; Dominik Moll, réalisateur et scénariste français, né en 1962. Souvent présent au festival de Cannes. A obtenu le César du meilleur réalisateur pour Harry.
Pays : France Année : 2016
Acteurs : François Damiens (Philippe Mars), Veerle Baetens (Chloé) , Léa Drucker (Myriam) ; Vincent Macaigne (Jérome) ; Michel Aumont (le père)
Résumé : Un bon moment d’humour et de dérision concernant la vie contemporaine. La vie familiale autour d’un père divorcé (Philippe) qui essaye de mener une vie honnête et veut aider ses deux enfants. Les enfants ne sont pas vraiment des modèles et lui en font voir, surtout le jeune garçon pas très motivé par les études. Sa femme qui l’a donc quitté est journaliste TV, et de ce fait s’absente de façon imprévisible. Philippe recherche la quiétude mais est toujours rattrapé par des événements incongrus, et surtout par des proches qui lui demandent des services. L’humour développé est assez basique sur les misères familiales,
Le sujet du milieu du travail est traité ; une jeune entreprise moderne spécialisée dans les services informatiques montre les travers d’un métier propice aux dérives. Les relations dans l’entreprise « branchée » sont aussi sujet de railleries.
Des personnages curieux, mais pas très éloignés de ce qu’on voit tous les jours. Un héro au grand cœur, mis à l’épreuve tous les jours, qui ne rêve que de tranquillité.
Filmographie : le moine, L’autre monde, La reine des pommes, Lemming, Harry
Avis : Un bon moment à passer, où on peut rire des tracas des autres qui sont bien souvent les nôtres.
Note : 9/10