lundi 25 novembre 2019

Gloria Mundi

Une famille unie?
Réalisateur : Robert Guédiguian, réalisateur français né en 1953. D’origine arménienne, son cinéma renvoie toujours aux problèmes des minorités. Son enfance à Marseille lui livre aussi une source d’inspiration. Les conflits sociaux, le mouvement ouvrier font aussi partie de sa façon de penser. Producteur indépendant, il est souvent présent aux festivals.
Pays : France Année : 2019
Acteurs : Ariane Ascaride (Sylvie) ; Jean-Pierre Darroussin (Richard) ; Gérard Meylan (Daniel) ; Anaïs Demoustier (Mathilda) ; Robinson Stévenin (Nicolas) ; Lola Naymark (Aurore) ; Grégoire Leprince-Ringuet (Bruno) Dir. Photo : Pierre Milon
Résumé : Robert Guédiguian, après une introduction idyllique sur la naissance source de joie nous plonge dans des drames familiaux et de société. Dans sa dédicace il cite : « L’apogée de la domination est atteint lorsque le discours des maîtres est tenu et soutenu par les esclaves. » Agrippa Menenius. En effet, né en 1953 il a vécu dans le milieu ouvrier, avec les syndicats et le PC du temps de leurs grandeurs. Il constate actuellement les changements dans les attitudes égocentriques des jeunes, et leur peu de foi dans le partage. Il dit lui-même : « Pour paraphraser Marx, partout où le néocapitalisme règne, il a foulé aux pieds les relations fraternelles, conviviales et solidaires pour ne laisser subsister d’autre lien entre les hommes que le froid intérêt, le dur argent comptant. Il a noyé tous nos rêves dans les eaux glacées du calcul égoïste. Voilà ce que ce film noir veut signifier à travers l’histoire d’une famille recomposée aussi fragile qu’un château de cartes. »
En voyant le film, j’ai pensé : le film manque un peu de rythme, tant il est documentaire sur le mal vivre des petites gens dans une grande ville. Peu à peu la fresque se met en place, et le drame également. Les scènes en ville, bruyantes, montrent aussi l’individualité qui ronge les humains. Les relations entre les deux couples de jeunes sont hallucinantes et très bien jouées.
« Gloria Mundi rend compte d’une dégénérescence sociale, à savoir la disparition de la solidarité et de l’entraide. La guerre économique est telle que les gens modestes, les précaires sont prêts à tout, c’est-à-dire à s’entredéchirer, pour survivre. Le film choral tend vers la tragédie, pressentie, inexorable. » Jacques Morice
Nous sommes à une époque charnière où tout peut basculer vers le pire, c’est ce que nous montre Guédiguian, ou bien un sursaut d’humanité dans les cœurs peut-il sauver notre présent qui va droit vers le mur ? Je l’espère, mais il faudra un peu plus d’actions individuelles d’empathie les uns vers les autres. A nous de faire notre part.

Filmographie À la vie, à la mort !; Marius et Jeannette ; À l'attaque !; Les Neiges du Kilimandjaro ; Le Voyage en Arménie ; La Villa.
Avis : Guédiguian ose montrer ce qui se passe autour de nous, et ce qui va arriver à notre humanité si aucun sursaut de bonne volonté ne vient redresser les rapports à l’intérieur du genre humain.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie


jeudi 17 octobre 2019

Sorry we missed you

Aide à domicile, c'est un métier ou une vocation?
Réalisateur : Ken Loach Britannique, né en 1936 se lance dans le cinéma vers les années 60-70. Dans les années 90 il remporte des prix à Cannes. Loach est consacré par la Palme d'Or au festival de Cannes pour son film Le vent se lève en 2006. Puis 2 éme Palme d’or pour "I, Daniel Blake". Homme de gauche, ses films revendiquent généralement les droits de l’homme, dont les libertés politiques et les lois du travail
Pays : UK Année : 2019
Acteurs : Kris Hitchen (Ricky) ; Debbie Honeywood (Abby)
Dir. Photo : Robbie Ryan
Résumé : le scénario est inspiré d’un fait divers, avec la mort au travail d’un employé, malade du diabète, qui avait travaillé comme un fou pour les livraisons de Noël dans le cadre d’une entreprise de coursiers (imdb). Ken Loach montre la violence qui résulte de la compétition des entreprises suivie de celle des contractants individuels. Ici Ricky, dont la famille subit la mauvaise situation économique générale, se retrouve à chercher un travail plus rémunérateur pour rembourser les prêts et ne plus devoir sans cesse déménager. Abby, travaille comme aide sociale, avec une plateforme qui donne les rendez-vous et les tâches et ne propose pas de solution pour les événements imprévus. En bref, on est dans le déni des couvertures sociales des employés, grâce au libéralisme cher à Mme Tatcher. La famille prend de plein fouet cette tension du quotidien avec des effets néfastes non seulement pour les parents mais aussi pour les enfants dont un adolescent.
Ken Loach introduit la violence dès les premières séquences grâce à l’entretien d’embauche de Ricky qui ne laisse pas de doute sur le futur, le patron est caricatural. Le rythme du film est également stressant, les seuls repos pour le spectateur sont au cours de la représentation du travail social d’Abby avec les vieilles personnes, où du véritable amour est donné aux personnes.
Filmographie : Le vent se lève; My name is Joe; Bread and Roses; It’s a free world; La part des anges ; Looking for Eric ; Jimmy’s hall ; Moi Daniel Blake 
Avis : Un plaidoyer contre l’Ubérisation de la société. Film choc de Ken Loach, qui ni va pas par quatre chemins.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie


lundi 14 octobre 2019

Julie en Juillet

Une cérémonie de mariage ?
Réalisateur : Fatih Akin acteur, réalisateur, producteur scénariste allemand d'origine turque né en 1973. Ours d’or à Berlin pour Head on, Grand prix du scénario (De l’autre côté) Grand prix mostra de Venise pour Soul Kitchen. Fatih Akin est un réalisateur attachant pour ses films sur l’immigration, l’amour, la jeunesse et le partage. Toujours léger même quand les sujets sont graves.
Pays : Allemagne Turquie Année : 2000
Acteurs : Moritz Bleibtreu (Daniel bannier) ; Christiane Paul (Juli) ; İdil Üner (Melek) ; Mehmet Kurtuluş (Isa) ; Branka Katić (Luna)
Résumé : Ce film est qualifié de road movie, oui, on est sur la route…mais vers l’amour. C’est une comédie dramatique où un jeune homme rêveur, recherche l’âme sœur et se laisse guider par le hasard tellement il est inhibé. Il part à l’aventure aidé par l’idée que la prédiction d'une jeune hippie doit se réaliser et qu’il a rendez-vous avec son destin. Deux pôles : la fille qu’il croit aimer et celle qui l’aime déjà et le retrouve partout. Les aventures sont invraisemblables mais on s’amuse de ces péripéties. Les acteurs sont bons et les personnages attachants. J’avais bien aimé Soul Kitchen, j’ai aussi apprécié celui-là. On ne peut pas toujours se prendre la tête !
« Un film jouissif, plein d’espoir et de vie, de Fatih Akin, cinéaste allemand d’origine turque, qui ne cesse de proposer sa vision d’un monde coloré, bigarré et multiracial où les êtres humains sont juste des êtres humains. Le petit jeu autour des frontières est paradigmatique et Fatih Akin lui-même dans un rôle de douanier montre bien la direction. » Maqroll
Filmographie : Head-On ; De l'autre côté ; Soul Kitchen ; In the Fade ; Julie en juillet ; Solino 
Avis : Une charmante comédie amoureuse qui fait penser aux Hippies de Paolo Cohello.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie


mardi 8 octobre 2019

L’amant d’un jour

Le père, la fille, un dialogue.
Merci Arte de nous offrir des films qui ont quelque chose à dire! sur le site.

Réalisateur : Philippe Garrel, réalisateur français, né en 1948. L'Enfant secret reçoit le prix Jean-Vigo fait entrer Ph Garrel dans la notoriété. Issu du cinéma nouvelle vague, ce ne sont pas les scénarios qui le préoccupent. « Le rythme est souvent lent et ses réalisations comportent une esthétique contemplative » Wiki
Pays : France Année : 2017
Acteurs : Éric Caravaca (Gilles) ; Esther Garrel (jeanne) ; Louise Chevillotte (Ariane)
Dir. Photo : Renato Berta
Résumé : L’auteur traque l’inconscient féminin, la femme, les raisons de ses actions et de ses sentiments. C’est une démarche intéressante, de montrer qu’une femme peut faire l’amour pour le plaisir uniquement, oui ça existe (même à un âge avancé ! lire Sorcières de Mona Chollet). Ici c’est triste, sauvage, pas de passions. Le photographe nous donne des plans vastes de paumés au milieu de la ville ou de couloirs hallucinants de pauvreté, des gros plans de visages qui respirent l’échec. Mais le film n’atteint pas le fond de l’inconscient féminin, la forme, le pourquoi (Garrel lit trop Freud, misogyne notoire). A la différence d’un homme les fantasmes féminins ne sont pas de cette espèce, même si l’appareil sexuel féminin a les mêmes besoins de s’exprimer (plus ou moins semblables). Chez la femme la demande sentimentale est plus grande. Des siècles d’enfermement de la femme dans son rôle de mère, de confidente (vraie cause ?) ont développé un besoin de fusion propre aux sentiments voir à l’âme. Ce qui est paradoxal dans ce film c’est qu’Ariane, amoureuse de Gilles depuis 3 mois, soit conduite à faire l’amour avec des jeunes occasionnels. Que peut-elle en attendre ? Gilles ne la baise pas bien ?
La propension à faire l’amour debout dans les toilettes sordides de la fac, m’inquiète sur la vie amoureuse de mes contemporains. J’ai des goûts de luxe ?
Regarder l’entretien de Philippe Garrel au sujet de ce film est éclairant sur la volonté et les moyens du cinéaste.  La conclusion pourrait être : la liberté sexuelle existe aussi pour la femme mais n’est jamais valorisée et pire conduit à l’échec, donc mieux vaut rester discrète. (confession d’une 68arde contemporaine de Garrel !) 50 ans plus tard ni la parole ni la pratique n’est libérée… Je préfère L’amant double de F. Ozon pour illustrer ce fait, c’est plus jouissif !
Filmographie L'Enfant secret ; J'entends plus la guitare ; Les Amants réguliers ; La Jalousie ; L'Ombre des femmes ; L'Amant d'un jour 
Avis : Un film sur la sexualité féminine plutôt déprimant. Quoi que, montre la revendication de la liberté sexuelle pour les femmes.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie.


mercredi 2 octobre 2019

Une femme d’exception

On the Basis of Sex

Réalisateur : Mimi Leder née en 1952, réalisatrice et productrice américaine.
Pays : US Année : 2018
Acteurs : Felicity Jones (Ruth Ginsburg) ; Armie Hammer (Martin Ginsburg) ; Justin Theroux (Mel)
Résumé : Une jeune femme, battante, entre à Harvard pour faire son droit. Elle doit affronter un machisme rampant de la part de ses collègues et flagrant de la part des professeurs. Sortie avec brio de l’école, elle a du mal à trouver un emploi dans un cabinet, elle devient professeur de droit.
Elle est marquée par le sexisme ambiant et prend l’occasion du cas d’un homme discrédité car il remplit une charge dévolue aux femmes. Elle entreprend cette mission pour que la cause des femmes avance.
Le film, sur un modèle classique, montre le sexisme ordinaire et la lâcheté de ceux qui le reconnaissent. Ici, il s’agit de la société américaine des années 50. Il n’y a pas grand-chose de changé… mais un progrès. 
Autant vous dire qu'il n'y a pas beaucoup de critiques, ce film a l'air transparent, comme les femmes que nous sommes. Il y a un DVD pour nous montrer le chemin que d'autres ont parcouru le réalisateur est une femme!
« Une femme d’exception n’est certes pas décisif sur la lutte des droits des femmes, mais il arrive néanmoins à être assez captivant dans le détail du récit de ce combat inachevé, par la grâce d’un scénario bien charpenté, davantage que par une mise en scène vraiment inspirée. » Avoir à lire
Filmographie Deep Impact; Vanished 
Avis : Un film sur les empêchements rencontrés par les femmes pour exercer un métier de prestige habituellement dévolu aux hommes.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie






samedi 28 septembre 2019

Louise en hiver

Allégorique? ou pratique?
Réalisateur : Jean-François Laguionie réalisateur de films d'animation et écrivain français, né en 1939. Il réalise plusieurs courts métrages, dont le célèbre La Traversée de l'Atlantique à la rame (1978), qui est récompensé d'une Palme d'or à Cannes et qui obtient aussi un César. Il est considéré comme un des meilleurs de l’animation en France. Wikipedia .
Pays : France Canada Année : 2016
Animation
Résumé : dans une station balnéaire de Normandie, une vieille dame fait ses valises et regarde une dernière fois le spectacle de la mer, elle est prête mais regarde une pendule arrêtée... Elle rate le dernier train pour la capitale. Elle restera esseulée tout l’hiver en se débrouillant avec les ressources locales. Cette dame nous fait partager les douceurs de la côte sans les touristes et sa vie de Robinson sur la plage. Jamais de détresse, d’anxiété, juste un peu de solitude qui l’amène à converser avec la nature et se lier à un gros chien qui la comprend. Au cours de cet hiver elle va se souvenir de sa jeunesse, de ses amours. La narration est très belle, les sentiments sont touchants, elle ne s’ennuie jamais (nous non plus) et continue sa vie avec sérénité.
« Et puis en juillet, les touristes reviennent. Louise ne se pose plus de question, elle reprend sa vie. Quant à nous spectateurs, nous conserverons de cette belle aventure un peu de douceur et beaucoup de sérénité au sein d’une nature aquarellée qui frémit de couleurs, de lumière et de chants d’oiseaux. » Claudine Levanneur
Filmographie : Le Château des singes ; L'Île de Black Mór ; Le Tableau ; Louise en hiver ; Le Voyage du prince

Avis : Très beau film poétique par la narration et le dessin. A ne pas manquer.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie



mardi 24 septembre 2019

Capitaines d’Avril

Capitães de Abril

Grand Prix du Festival International de São Paulo, Prix du Public Festival CINESSONNE 
Réalisateur : Maria de Medeiros est une actrice réalisatrice et chanteuse portugaise née en 1965. a vécu toute son enfance à Vienne où son père est attaché culturel. Ils rentrent à la suite de la Révolution des Œillets en 1974. Fait des études de théâtre en France et commence une carrière d’artiste au théâtre et également au cinéma où on la verra dans Pulp Fiction..
Pays : Portugal +Europe Année : 2000
Acteurs : Salgueiro Maia (Stefano Accorsi) ;Antonia (Maria de Medeiros) ; Gervasio le Major (Joaquim de Almeida) ; Manuel le mari de Antonia (Frédéric Pierrot) ; Lobao Fele (Martinez)
Dir. Photo : Michel Abramowicz
Résumé : C’est le premier film de Maria de Medeiros. Au Portugal, dans la nuit du 24 avril 1974, la radio a diffusé une chanson interdite, « Grândola ». C’était le signal attendu pour le coup d’état organisé par les militaires qui allait changer le destin du pays. Il raconte la Révolution dite « des œillets » de 1974 qui mettra fin au régime dictatorial de Salazar et de son suiveur Marcelo Caetano, à travers deux personnages le capitaine Salgueiro Maia et Manuel. « Ayant longuement consulté ses véritables protagonistes, je sais qu'eux-mêmes se sont vus, ce jour-là, un peu comme des héros hollywoodiens. » Maria de Madeiros, traite donc le sujet comme unun film d’aventure et y ajoute une touche féminine. Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Capitaines_d%27avril
« on se laisse prendre par la main, en raison (pour une fois) du sujet : des militaires qui désobéissent, une révolution non violente, le vent de la liberté et de la démocratie qui souffle sans faire couler de sang, c'est tellement rare et enthousiasmant que ça fait passer la pilule du conformisme filmique. » Serge Kaganski https://www.lesinrocks.com/cinema/films-a-l-affiche/capitaines-davril/
J'ai bien aimé le point de vue féminin, et la photographie originale de la représentation des militaires.
Filmographie : Capitaine d’avril 
Avis : Pour mieux connaitre le Portugal et la Révolution des Œillets, ce beau film la raconte.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie


samedi 24 août 2019

L’amant double

Réalisateur : François Ozon ; Réalisateur français né en 1967. La sexualité, l'ambiguïté, l'ambivalence et la subversion des normes sociales ou familiales sont certains de ses thèmes privilégiés. Etudie le cinéma à l’université et à la Femis. Plus Wikipedia
Pays : France Belgique Année : 2017
Acteurs : Marine Vacth (Chloé) ; Jérémie Renier (Paul Meyer / Louis Delord)
Dir.Photo : Manuel Dacosse
Résumé : inspiré par le roman : Lives of the Twins de Joyce Carol Oates. wikipedia
Chloé est très mal dans sa peau et souffre de maux de ventre. Elle explique très bien où elle en est à son entrée chez le psychologue. Sa thérapie n’avance pas trop, mais psychologue et patiente deviennent amoureux et vivent en couple. Chloé découvre par hasard que Paul a un jumeau qui fait le même métier. Qui s’y frotte s’y pique !
Le film est fascinant, tant on est dans le flottement, les jeux de miroirs, le subconscient et la réalité. Pour tout compliquer les dialogues ne sont pas clairs, on entend des bribes de phrases..
Tant et si bien que l’analyse rationnelle des aventures de Chloé reste difficile et frise le fantastique dans certains aspects architecturaux ou dans les relations avec la voisine, ou l’exposition en cours du musée de Tokyo.
J’ai beaucoup aimé la photographie de Manuel Dacosse qui joue avec les glaces, les couloirs, et les corps. La mise en scènes des ébats amoureux est belle et particulièrement érotique.
Sur la curieuse introduction du film et la coupe des cheveux sans un mot mais lourd de psychodrame voir
« Mes films racontent souvent notre besoin d’imaginaire pour supporter le réel. Dans toute relation de couple, même heureuse, il y a une part de frustration et le besoin d’un espace mental où le fantasme peut s’exprimer. L’autre ne peut jamais satisfaire entièrement nos désirs. On a souvent besoin de plus, ou différemment, d’un à-côté. » François Ozon Dossier Presse
Filmographie : Sous le sable ; Huit femmes ; Swimming Pool ; Le Temps qui reste ; Angel ; Potiche ; Dans la maison ; Jeune et Jolie ; Une nouvelle amie ; Frantz ; L'Amant double 
Avis : Un film déroutant, où le psychologique joue le fantastique. Vous vous poserez des questions même à la fin…. un beau délire sur les jumeaux.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie


samedi 10 août 2019

Coming Home

Le grand moment de la lecture des lettres.
Réalisateur : Zhang Yimou réalisateur chinois né en 1951. Ses parents ont combattu le communisme aux côtés de Tchang Kai Chek. Après un stage agricole prolongé il fait l’école de cinéma de Pékin. Dans la lignée post révolution culturelle, il est un des nouveaux cinéastes chinois. Il signe de nombreux films appréciés en occident : en particulier Epouses et concubines. Plus Wikipedia
Pays : Chine Année : 2014
Acteurs : Gong Li (Wan Yu, la mère) ; Chen Daoming (Yan Shi, le père)
Dir.Photo : Xiaoding Zhao Musique : Chen Qigang
Résumé Le scénario est adapté d'après le livre The Criminal Lu Yanshi de Geling Yan. Ce film était destiné à aller aux oscars représenter la Chine, suite au scandale de ses 3 enfants (quand un seul était permis), il se fait tout petit et se retire. Ce film est dans la lignée de ses œuvres précédentes, privilégiant la photographie et les tons verts, les clairs obscurs. Ici son photographe est Xiaoding Zhao qui tient une grande place aussi dans cette œuvre. Le drame est soutenu par des camaïeux bruns verts, des contrastes et des fondus avec la neige, un paysage de visages anonymes tristes. Le film traite des méfaits de la révolution culturelle de Mao et de l’écrasement des individus devant le politiquement correct. Gong Lee et Chen Daoming sont en harmonie pour décrire cet anéantissement d’un couple, la délation, les conditions misérables et l’omniprésence du pouvoir. Tout le film est une attente, malgré un intermède de danse. Elle attend le retour de son mari, lui qu’un événement déclenche le souvenir. Petit à petit on apprend les circonstances de la vie de WanYu pendant la détention de son mari et les raisons de son arrestation. Par rapport à d’autres de ses films celui-ci est linéaire et intime sans renvoi au temps des sabres et des poignards, la perfidie n’est que sous-jacente.
Ce film n’a pas eu autant de succès que mérité ; pourquoi ? Télérama ne lui accorde qu’un seul T.
« Il filme cette folle histoire d’amour avec son élégance habituelle, mais aussi avec une sobriété qui tranche avec la grandiloquence décorative de ses récentes superproductions en costumes. Zhang Yimou reconstitue minutieusement la période de la Révolution culturelle, mais il délaisse les mouvements de foule pour réussir un film de chambre, où l’essentiel de l’action se déroule dans des espaces confinés. Les jeux de regards et les visages muets sont plus éloquents que les dialogues. » Olivier Père
Filmographie : Le Sorgho rouge ; Épouses et Concubines ; Qiu Ju ; une femme chinoise ; Vivre !; Hero ; Le Secret des poignards volants ; La cité interdite 
Avis : Un film chinois comme je les aime ; lent, intériorisé, à la photographie soignée avec de bons acteurs dont Gong Lee.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie




Mon amie Victoria

Réalisateur : Jean-Paul Civeyrac scénariste et réalisateur français né en 1964. Fait la Fémis dont il dirigera le département réalisation plus tard. Wiki
Pays : Français Belge Année : 2014
Acteurs : Pascal Greggory (Le père de Thomas), Alexis Loret (Edouard), Catherine Mouchet (la mère de Thomas), Guslagie Malanda (Victoria), Nadia Moussa (Fanny), Pierre Andrau (Thomas) ; Tony Harrisson (Sam)
Résumé : d'après le roman de Doris Lessing: Victoria et les Staviney ; ici transposé à Paris. Entre le nom de Doris Lessing et les 3 T de Télérama j’avais pris rendez-vous avec ma TV… Bien déçue je me suis demandée par où Olivier Guichard avait été séduit. Le film est très plat, filiforme sans pépite, tout est prévisible. Le jeu des acteurs est un non-jeu…ennuyeux, certes la vie l’est aussi et particulièrement celle de cette pauvre fille, elle a certainement des côtés intéressants à montrer, puisque son amie veut écrire sa vie. Je reste sur ma faim, d’autant que son amoureux, Thomas, n’est pas plus démonstratif.
« Comme dans le roman de Doris Lessing, Victoria (Guslagie Malanda) est un être sensible, secret, et qui se blinde pour ne rien extérioriser. Elle se sait d’emblée perdante et étrangère en tant que noire dans son propre pays. Le cinéaste a fait le choix, pour entrer dans l’intimité de Victoria, d’utiliser la voix off de sa meilleure amie, Fanny (Nadia Moussa), noire elle aussi. » Avoir alire.
Filmographie : Mon amie Victoria ; Ni d'Ève ni d'Adam ; Des filles en noir ; Toutes ces belles promesses 
Avis : Film ennuyeux sur le quotidien d’une jeune femme noire, le racisme banal, l’enfermement psychologique et l’ignorance citadine des uns et des autres.
Note : 6/10 Rédigé par Jacquie




samedi 27 juillet 2019

Le grand bain

Réalisateur : Gilles Lellouche Acteur, réalisateur, scénariste, français né en 1972. De nombreux
Une équipe qui fait sens !
personnages interprétés dont Les petits mouchoirs, Le sens de la fête, Ma vie en l’air. Réalisateur pour Narco, Les infidèles. Wikipedia
Pays : France Année : 2018
Acteurs : Mathieu Amalric (Bertrand) ; Guillaume Canet (Laurent) ; Benoît Poelvoorde (Marcus) ; Jean-Hugues Anglade (Simon) ; Philippe Katerine (Thierry) ; Virginie Efira (Delphine) ; Leïla Bekhti (Amanda) ; Marina Foïs (la femme de Bertrand)
Dir. Photo : Laurent Tangy
Résumé : Une comédie très réussie,, où les personnages réunis, pas par hasard mais parce qu’ils sont « paumés », à l’entrainement dans une piscine. La quasi nudité des corps remet ces dépressifs dans une certaine animalité comme si on avait gommé leur situation sociale, leurs infirmités. Pour faire le poids, leurs entraineuses sont aussi des rescapées de la vie, une alcoolique anonyme, une sportive réduite à la chaise roulante. Chacun essayera de dépasser ses handicaps. Le film doit beaucoup à chacun des acteurs qui campent des personnages marqués par les tribulations de la vie. On pense à « Full monthy » ou au film américain « Rasta Rocket ». Cette comédie à l’instar d’un conte donne du courage aux faibles, ici principalement les déprimés ou malheureux, et montre que la volonté partagée par une équipe fait des merveilles.
« Reprenons du début. Voici Bertrand (Mathieu Amalric), dépressif chronique mais mari aimé, qui a dépassé depuis belle lurette le stade du faux-semblant. Laurent (Guillaume Canet), l’homme en colère quitté par sa femme, qui ne sait plus que régler des comptes avec la vie. Marcus (Benoît Poelvoorde), le petit patron mythomane qui coule avec sa boîte sans vouloir l’admettre. Simon (Jean-Hugues Anglade), le rockeur has been qui y croit encore mais ne peut même plus en convaincre son adolescente de fille. Thierry (Philippe Katerine), l’employé - hypertimide de la piscine municipale qui se gave de sucreries. Avanish (Balasingham Thamilchelvan), le Sri-Lankais jovial et rondouillard qui ne parle pas un mot de français et en lequel le groupe trouve, pour cette raison même peut-être, une source solide de compréhension et de réconfort. » Le Monde
Filmographie Narco ; Les infidèles ; Les petits mouchoirs ; Le grand bain. Avis : Une comédie rafraichissante, qui fait du bien.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie






dimanche 9 juin 2019

Indian Palace

The Best Exotic Marigold Hotel
Une sacrée bande séniors !


Réalisateur : John Madden, réalisateur de film, théâtre, TV, radio. Britannique né en 1949. Est devenu célèbre grâce à Shakespeare in Love, puis The Best Exotic Marigold Hotel.
Pays :UK Année : 2012
Acteurs : Judi Dench (Evelyn Greenslade) ; Bill Nighy (Douglas Ainslie) ; Tom Wilkinson (Graham Dashwood) ; Maggie Smith (Muriel Donnelly) ; Dev Patel (Sonny Kapoor, le directeur de l’hotel) ; Diana Hardcastle (Carol) ; Penelope Wilton (Jean Ainsli)
Dir. Photo : Ben Davis
Résumé : L’histoire est fondée sur le roman de Deborah Moggach, These Foolish Things. Quelques retraités décident de passer leur retraite dans un palace aux Indes, pour jouir de distractions nouvelles et des avantages d’un palace. Une vieille connaissance Maggie Smith, joue une vieille acariâtre qui n’est là que pour se faire opérer de sa hanche. Un juge prend sa retraite et retourne à Jaipur. Malgré les promesses du document promotionnel, la réalité attendue est toute autre… Les travers, les peurs et les préoccupations des uns et des autres vont éclater aussitôt.
Le mordant du film est l’interprétation réussie des acteurs et l’humour anglais à déguster avec une tasse de thé. Certains acteurs sont présents dans des séries (Downton Abbey).
Bande annonce
Filmographie Shakespeare in Love ; Captain Corelli's ; The debt ; Mandolin ; The Best Exotic Marigold Hotel ; The Second Best Exotic Marigold Hotel ; Miss Sloane 
Avis : Une comédie légère, à l’humour anglais, avec un rien de satire envers la population des seniors (c’est international).
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie


jeudi 30 mai 2019

Mademoiselle

The housemaiden
Kim Tae-ri et Kim Min-hee

British Academy Film Awards : Meilleur film étranger
Cannes 2016 Prix Vulcain pour Ryu Seong-hie (direction artistique) 
Réalisateur : Park Chan-wook né en 1963. Etudes de philosophie, puis travaille à différents degrés dans le cinéma. Réalisateur et scénariste. Puis « Park reçoit de nombreux prix, dont plusieurs au Festival du film asiatique de Deauville, et il s’impose comme un cinéaste majeur du nouveau cinéma coréen » wikipedia
Prix du jury ex-æquo au Festival de Cannes 2009 pour Thirst, ceci est mon sang (Thirst)
Pays : Corée Année : 2016
Acteurs : Kim Min-hee (Hideko, la demoiselle) ; Kim Tae-ri (Sook-hee, la servante) ; Ha Jeong-woo (le comte) ; Jo Jin-woong (Kouzuki, l'oncle)
Dir. Photo : Chung Chung-hoon
Résumé : adaptation du roman Du bout des doigts de Sarah Waters paru en 2002. Film en trois chapitres, marquant des points de vue différents et des combines concourant à la libération de Mademoiselle. Qui est fou, qui complote, qui infiltre, qui arnaque ??? Au fur et à mesure, ce que nous croyons s’efface au profit d’une autre histoire ; tout le monde ment. Au final, un amour se révèle, bien qu’anticipé. Au bout du compte film féministe, les hommes sont tous des ordures empêtrés dans la pornographie, les femmes sont belles et lumineuses. Deux femmes échappent aux complots masculins, l’une sauvant l’autre et vice versa. Film, dont la cruauté et la violence de la main mise d’hommes sur des femmes rappelle Epouses et concubines du chinois Zhang Yimou, sauf que la morale est sauve, les méchants sont punis, les amours se libèrent. Néanmoins, ça fait peur pour la condition féminine… nous, on a déjà bien avancé ! le cinéma nous le rappelle bien souvent.
Belle mise en scène, belle photographie des intérieurs et des corps ; le côté chatoyant des tissus est aussi un attrait pour les occidentaux. Les scènes de sexe sont particulièrement expressives et non une démonstration pour puceaux et voyeurs, c’est vrai que ce sont des femmes… 
« Dans ce dispositif, mort et sexe se conjuguent pour ne faire qu’un, et c’est là tout le propos de Park, qui rend un bel hommage à l’âge d’or du cinéma érotique japonais (l’on pense surtout aux Ping Eiga de Naboru Tanaka, Shunya Ito ou encore Koji Wakamatsu). » Alexandre Jourdain  
« en premier lieu ludique et amusant, un film d’escroc et de faux-semblants parcouru d’érotisme (cœur battant du film : la passion charnelle des deux personnages féminins, filmée avec un sensualisme d’expert), dont l’érotisme n’est pas vraiment la raison première mais plutôt l’air ambiant. » Théo Ribeton
Filmographie : Old Boy ; Lady Vengeance ; Mademoiselle 
Avis : Un film culte, qu’il faut avoir vu. (Attention éviter les enfants…) Cruel et sensuel.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie


dimanche 26 mai 2019

High Life

Réalisateur :Claire Denis, Née en 1948, scénariste et réalisatrice française. Elle fait l’IDHEC et
Une mytho perverse...
travaillera avec des réalisateurs du cinéma indépendant, ou d’auteur comme Jacques Rivette, Wim Wenders, Jim Jarmush. Son premier film, Chocolat. Elle met en avant l'importance de la scène, de l'image « Dans le cinéma de Claire Denis, les non-dits occupent une place importante. » Membre du jury de la Mostra de Venise 2005, intervenante à la Femis. Wikipedia
Pays : Europe et US Année : 2018
Acteurs : Robert Pattinson (Monte) ; Juliette Binoche (Dibs, le médecin) ; André Benjamin (Tcherny le black) ; Mia Goth (Boyse, la future mère) ; Lars Eidinger (Chandra, le commandant) ; Agata Buzek (Nansen, la fine blonde)Dir. Photo : Yorick Le Saux
Résumé : Film de science-fiction pas classique du tout, sinon les couloirs, les couchettes, le potager ici exubérant comme la vie sexuelle des voyageurs. L’idée de prendre des repris de justice est nouvelle, ça change des héros ordinaires, ici ils ont tout faux et grave. Ces personnages se conduisent donc différemment des êtres normaux, en plus ils sont plus ou moins dérangés ou psychopathes. Ils sont souvent dans la folie des sens ou du mental. La médecin elle-même a des morts à se reprocher et cultive son personnage à travers une auto-sexualité artificielle. De prisonniers à vie ou dans le couloir de la mort ils sont passés à enfermés dans un vaisseau en direction du néant. Ils se droguent tous quand ils ne sont pas drogués dans leur ensemble par le médecin. Leur seule activité hormis observer les étoiles, c’est la fornication, la masturbation sans complexe. Dibs, la médecin s’exerce à essayer la procréation dans l’espace et analyser le sperme au cours du temps…compte-elle faire une thèse post mortem ?
Grâce au personnage de Monte et aussi de Tcherny un peu de raison et d’empathie tempère les excès des criminels moyens, d’ailleurs on les trouve souvent au jardin auprès des plantes. Le bébé est aussi un élément de stabilité, et d’amour pour le dernier habitant, mais quel est son avenir ? Tout comme un bébé en prison a un avenir compromis.
« C’est un film sur la détresse et la tendresse humaine, sur l’amour toujours, malgré tout » Dossier Presse
On voit poindre les sujets de Claire Denis, comme la sexualité détraquée culminante dans « Trouble every day » ou fantasmagorique dans « Vendredi soir » Cinetoile-91
« une séquence proprement stupéfiante, le pouvoir de la vie qui se transmet dans un engin pourtant programmé pour aller à la mort. Toute la beauté du film tient en ce déchirant paradoxe tenu bientôt, en quelques ellipses élégantes, par le seul couple survivant du père et de sa fille. » Jacques Mandelbaum
Quelle idée monstrueuse de prendre des condamnés (il est vrai qu’ils ont accepté) pour faire des expériences sur la procréation hors sol ! Un condamné est aussi un homme, rien ne nous autorise à le traiter comme un chien. On voit aussi l’idée non développée de la conservation des corps ! on pense aux excès des médecins nazis, Dibs est bien dans cette tonalité.
Il y a toujours des éclairs de tendresse ou d’amitié, bien courts dans cette brochette de condamnés. Qui sont les criminels ? ici la plupart sont très déviants, plutôt des aliénés psychiatriques.
Filmographie Nénette et Boni ; Beau Travail ; 2001 : Trouble Every Day ; Vendredi soir ; 35 rhums ; White Material ; Les Salauds ; Un beau soleil intérieur ; High Life
Avis : Film de science-fiction hors normes ; que des loosers… que des questions sans réponse…mais quel film à nul autre pareil. Ébouriffant.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie


lundi 20 mai 2019

Wrong

Un bureau pluvieux,  la clim est mal réglée
Réalisateur : Quentin Dupieux artiste de musique électronique (sous le nom d’Oizo), réalisateur et scénariste français né en 1974. Connu pour son succès musical dont House Flat Beat.
Pays : France US Année : 2012
Acteurs : Jack Plotnick (Dolph Springer) ; Éric Judor (Victor) ; Alexis Dziena (Emma, la standardiste)
Caméra : Quentin Dupieux
Résumé : Une comédie de dingues, le vraisemblable n’est pas une valeur de Dupieux, mais plutôt un pourquoi pas ? L’ouverture est déjà loufoque ! Avec un personnage de célibataire looser dont le chien n’est plus à la maison…. qui est viré mais retourne tous les jours au bureau ; il est soumis à différents événements incroyables. Toutes les situations incongrues nous font rire, mais ce sourire n’est pas anodin, on y trouve des critiques de notre société, un regard sur l’absurdité de notre vie, des détails nous sautent au nez, comme l’heure affichée sur le réveil. Aucune conversation n’est « normale », le temps est éclaté ou étiré, les morts reviennent… Tous les genres de film sont dévoyés dans des pastiches ultra courts.

« Un monde déréglé, un humour décalé : tout l’univers de Quentin Dupieux se déploie dans l’histoire de cet homme dont la vie devient le jouet de forces insensées. » Télérama Film disponible mai 2019 A voir sur
« Rien dans Wrong ne respire l’authenticité, tout y est mouvant, incertain, de passage. Les palmiers deviennent sapins quand on ne les surveille pas, les morts ne sont pas morts, les joggeurs ne courent pas, » Avoir à lire
« quel est encore le champ de possibles du cinéma ? Infini, répond malicieusement Wrong, qui débute sur un concept minimal (un Américain moyen perd son chien), avant de le détourner par à-coups, ajoutant ici l’histoire d’une mystérieuse secte procanine (dirigée par le délirant William Fichtner), là une romance parallèle avec une nympho hystérique, ou encore un personnage de détective redneck… » Inrocks
Filmographie : Steak ; Rubber ; Wrong, Wrong cops ; 
Avis : Film court 94 mn qui détend, par son humour, ses situations cocasses.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie


jeudi 16 mai 2019

Parvana

The Breadwinner
Seule dans un monde de brutes...

Réalisateur : Nora Twomey, animatrice, actrice, réalisatrice et productrice irlandaise née en 1971.
Pays :Irlande Canada Luxembourg  
Année : 2017
Animation Résumé : Kaboul en Afghanistan, contrôlé par les talibans. Les femmes et les filles n’ont pas le droit de sortir seules dans la ville. Nurullah, un père de famille infirme de guerre est emmené en prison sur le caprice d’un jeune à qui il refuse la main de sa fille. La survie de la famille est dès lors critique, elles ne peuvent pas aller faire des courses pour de la nourriture, ou puiser de l’eau. La petite fille est obligée de se déguiser en garçon. Parallèlement à la guerre les familles continuent de raconter des histoires merveilleuses aux enfants. Un double imaginaire vient ainsi aider la volonté de ceux qui souffrent et ne voient pas de solutions. 
« Avec un sujet social et politique fort, sur la condition des femmes et le règne par la terreur et l'arbitraire, le film fait preuve d’une réelle capacité à montrer l'absurdité des règles du régime taliban, obligeant les jeunes filles à se transformer en hommes pour pouvoir disposer d’un minimum de liberté. » Olivier Bachelard
Un dossier pédagogique autour du film d’animation de Nora Twomey., est proposé
Filmographie : Brendan et le Secret de Kells (The Secret of Kells) 
Avis : Sur la guerre et la politique quotidienne des talibans et la résilience. La difficile position des femmes et des filles. le film me parait destiné aux adultes et aux ados.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie




mardi 14 mai 2019

Les amants passagers

Une équipe de choc!
Réalisateur : Pedro Almodovar né en 1951 en Espagne. En 1986 il fonde avec son frère une société de production : Deseo, le nom est déjà tout un programme ! César du meilleur film étranger pour Talons aiguilles en 1993, et Tout sur ma mère en 2000. Prix de la mise en scène au Festival de Cannes pour Tout sur ma mère en 1999, César du meilleur film de l'Union européenne pour Parle avec elle en 2003, Prix du scénario du Festival de Cannes pour Volver en 2006. Choisi comme Président du 70e Festival de Cannes.
Pays : Espagne Année : 2013
Acteurs : Carlos Areces (Fajardo, un steward) ; Raúl Arévalo (Ulloa, un steward) ; Javier Cámara (Joserra, un steward) ; Lola Dueñas (Bruna, une passagère extra-lucide) ; Cecilia Roth (Norma Boss, une ex-actrice porno) ; Antonio de la Torre ( le pilote de l'avion) ; Hugo Silva (le copilote de l'avion) ; Blanca Suárez (une ancienne hôtesse de l'air et ex-petite amie de Ricardo Galán) ; Miguel Ángel Silvestre (le jeune marié) José María Yazpik (un tueur à gages mexicain) ; José Luis Torrijo (un banquier en fuite) ; Guillermo Toledo (Ricardo Galán) ; Dir. Photo : José Luis Alcaine
Résumé : Comédie LGBT dans un avion Madrid Mexico qui grâce à une bonne palette d’acteur, nous fait rire avec un style direct. Au passage Almodovar se moque un peu de la société espagnole et des passagers de première classe. C’est un festival d’acteurs très mobiles et de caractères exubérants. Des situations hyper cocasses, humour noir etc. Les critiques n’ont pas apprécié ce festival de sexy et situations improbables. Moi si, ça détend !
« L’occasion pour les passagers de la classe affaires (ceux de la seconde classe ont été volontairement plongés dans le sommeil grâce à l’usage d’un somnifère) de nous faire partager leurs problèmes, qu’ils soient sentimentaux ou financiers, d’exposer en somme les raisons pour lesquelles ils tenaient tant à aller au Mexique (l’Amérique, l’Eldorado, l’ultime recours pour certains). » Jean Baptiste Morain
« Après avoir revisité le coté bis et outré de la première partie de sa filmographie avec son récent et excentrique La Piel que habito, Pedro Almodovar se recentre encore plus franchement sur l’humour queer de ses débuts avec Les Amants passagers, comédie extravagante au kitsch assumé et revendiqué. … Dans un écrin aussi apprêté, trop propre et trop léché, l’humour sous-la-ceinture du réalisateur n’a plus rien de subversif.» Gregory Coutaut
Filmographie : Femmes au bord de la crise de nerfs ; Talons aiguilles ; Tout sur ma mère ; Parle avec elle ; La Mauvaise Éducation ; Volver
Avis : Pour passer un bon moment de détente sans médicaments !
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie


samedi 11 mai 2019

L'île aux chiens

Isle of Dogs
Duke sur Télérama

Ours d'argent du meilleur réalisateur
Réalisateur : Wes Anderson ; réalisateur américain autodidacte. Etudes de philosophie. Son style original dans un cinéma indépendant trouve son public avec le Grand prix du jury à Berlin pour son Grand Budapest Hôtel. Plus récemment Ours d’argent du meilleur réalisateur pour L’île aux chiens.
Pays : US Année : 2018
Animation : voix en français et anglais
Résumé : Comédie dramatique évoquant un futur catastrophique dans un pays qui a laissé le pouvoir à un seul homme. On peut évidemment pense à Hitler ou d’autres dictateurs sud-américains. A la faveur d’un hypothétique virus canin, le dictateur exile tous les chiens du pays dans une île qui sert de dépôt d’ordures isolé par la mer. Les animaux doivent se nourrir des ordures, certains arrivés dans leur cage meurent de faim. Comme toujours dans les contes c’est des plus petits que naitra la délivrance du fléau national ! Un jeune garçon handicapé va fuir vers cette île pour chercher son chien. Tous les chiens avec des caractères variés vont l’aider.
Ce qu’il y a d’amusant c’est la distribution des voix, que des acteurs célèbres en anglais et aussi en français. Je l’avais vu dans l’avion et anglais et donc je ne l’avais pas remarqué (occupée à comprendre les paroles).
Caroline Besse a publié dans Télérama il y a quelques semaines, une super galerie de portraits des premiers rôles chiens C’est cette publication qui me fait souvenir de ce film vu dans l’avion en direction vacances en New Zealand, deux semaines là-bas m’avaient fait oublier…
« Avec ce film politique au casting ma­joritairement cabot, Wes Anderson tend un miroir aux crocs aiguisés à notre intolérance et notre inhumanité. Quelques chiens vont dépasser leur inimitié et s’unir pour aider le jeune Atari, neveu orphelin du dirigeant autocrate de la ville dystopique de Megasaki, à retrouver Spots, son animal de compagnie adoré, mis lui aussi en quarantaine. » Caroline Besse Exemple : « Duke Voix Mathieu Amalric en VF, Jeff Goldblum en VO. Allure Pelage gris et blanc, bien que pouilleux, yeux clairs : il a l’allure d’un husky, le roi des neiges. Caractère Duke a une fâcheuse tendance à colporter des rumeurs anxiogènes : « Vous connaissez la rumeur au sujet de mon frère, issu d’une autre portée ? Suicidé. Il s’est pendu avec sa propre laisse. » Ou encore : « Vous connaissez la rumeur sur ces chiens aborigènes ? Ils sont cannibales ! » Mais il a un bon esprit de meute. Ascendants Un croisement entre Croc-Blanc et Benji la malice. » Cinq molosses sur Télérama.
Filmographie : La Famille Tenenbaum ; La Vie aquatique; À bord du Darjeeling Limited; Fantastic Mr. Fox ; Moonrise Kingdom ; The Grand Budapest Hotel ; L'Île aux chiens 
Avis : Film assez dense par les évocations de l’histoire ou de l’actualité, mais très touchant grâce aux caractères des animaux et à la bonté qu’ils suggèrent.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie


mardi 7 mai 2019

Happiness road

On Happiness Road
Tchi les yeux grands ouverts, mais se cherche elle-même.

Réalisateur : Sung Hsin-Yin née en 1974 à Taiwan ; photographe, journaliste, avec Happiness Road, nouveau domaine de création. Elle livre son tout premier long-métrage d’animation, après s'être fait remarquer avec deux courts-métrages.
Pays : Taiwan Année : 2018
Animation :
Résumé : Cette animation est destinée aux adultes, malgré un dessin simple et des couleurs pastel. A l’occasion de la mort de sa grand-mère Tchi qui vit aux US retrouve dans Taiwan son quartier, sa famille, ses amis. Elle se remémore son enfance, sa vie d’écolière et d’étudiante, elle ne reconnait pas bien son quartier qui a beaucoup changé, d’autant plus que petite fille rêveuse elle imaginait autre chose. Elle aimait beaucoup sa grand-mère aborigène qui possédait une culture ancestrale, et lui a apporté souvent des réponses à ses questions. Avec ces retrouvailles elle se pose la question de pourquoi je vis actuellement loin de mon pays, pourquoi suis-je partie et où est donc ma place ? on commence par le bonheur c’est quoi ? posé par la petite fille.
Dans ce film un peu fourre-tout, on évoque en plus les tribulations politiques de Taiwan, la pression sur le peuple qui doit abandonner sa langue et sa culture.
« Pendant plus de 30 ans, la petite île subit des transitions intenses, passant de la dictature à la démocratie. Des changements qui ont non seulement façonné l’histoire du pays, mais aussi la personnalité de Tchi et de ses questionnements internes, la jeune femme cherchant où peut être sa place dans ce monde. Un peu comme nous tous d’ailleurs. » Ecran large
« Le dessin est frais, vigoureux, charmant, Tchi petite-fille est formidable de véracité et de drôlerie, et les parents, un peu moqués, un peu vulgaires, sont rachetés par l’amour pour leur fille et leur foi en son avenir, leur vitalité infernale, leur absence de racisme. C’est un très beau film sur le bonheur, la poursuite du bonheur, qui ne se cache pas que sur cette route, si on souhaite y croire, est semée d’embûches. Pour petits et grands. » Inrocks
Suivre le film est parfois déroutant car de nombreux retours s’intercalent avec des détails et des rêves qui eux se différencient bien. Tout au long du film des descriptions sociales et un humour sont distillés. Enfin Tchi se questionne sans cesse sur la conduite de sa vie, qui elle est vraiment, si elle a pris les bonnes décisions, et quel projet pour demain…
Avis : Animation dont le contenu est destiné aux adultes, j’ai aimé le personnage de la grand-mère.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie




dimanche 5 mai 2019

La saveur des Ramen

La confection de ce plat c'est tout un roman...
Réalisateur : Eric Khoo est un réalisateur singapourien né en 1965. Il est également scénariste et producteur. Etudes de cinéma à City Art Institute à Sydney. En 2005 avec Be with Me, il est très remarqué à la quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes.
Pays : Japon France Singapour Année : 2018
Acteurs : Takumi Saitō (Masato) ; Jeanette Aw Ee-Ping (Mei Lian) ; Seiko Matsuda (Miki) ; Tsuyoshi Ihara (Kazuo) Dir. Photo : Brian Gothong Tan
Résumé : Le jeune Masato tient le restaurant de ramen que lui a laissé son père. Il souhaite innover et retrouver les saveurs de la cuisine de sa mère qui était singapourienne. Il décide de partir à Singapour pour que son oncle dont il ignore l’adresse lui apprenne à faire un plat typique de Singapour la soupe bak kut teh. Ce n’est pas un road trip, même si on visite un peu deux pays, mais un cuisine trip ! Le fond du film c’est la recherche des racines familiales, celles des cultures différentes, et l’espoir de réconcilier la famille ou les deux pays autrefois en guerre. Le film est tout en saveurs, et sentiments. La cuisine c’est faire plaisir aux autres… c’est déjà une philosophie ! J’ai particulièrement aimé la photographie ; les scènes et panoramas sont très beaux et la caméra est suffisamment rapprochée pour les sentiments et les plats et donne l’impression d’être dans la cuisine.
« La Saveur des Ramen est ainsi une grande histoire de réconciliation : Masato, enfant de la mondialisation et d’internet – c’est d’ailleurs avec l’aide d’une blogueuse culinaire qu’il recompose le parcours de ses parents… – va vouloir faire fusionner le souvenir d’un père et d’une mère qui s’aimaient en créant une soupe qui serait l’exacte combinaison du plat populaire japonais et de son équivalent singapourien (la soupe bak kut teh). » Hanabi
Filmographie : Be with Me ; My Magic ; Hôtel Singapura ; La Saveur des ramen
Avis : Comédie dramatique, mais attention ça donne faim, un petit resto japonais après ?
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie



samedi 20 avril 2019

Happy End

Un Trintignant sénile mais pas que...
Réalisateur : Michael Haneke Mickael Haneke : réalisateur autrichien reconnu il y a peu pour le Ruban Blanc. Il est d'abord critique, puis homme de TV allemande, puis metteur en scène au théâtre ; enfin, il passe à la réalisation au cinéma avec Le Septième Continent. Il devient très apprécié du public international après La Pianiste. Grand Prix, Prix de la mise en scène et finalement Palme d'or à deux reprises, plus beaucoup d’autre récompenses…
Pays : France Autriche Année : 2017
Acteurs : Isabelle Huppert (Anne Laurent) ; Jean-Louis Trintignant (Georges Laurent) ; Mathieu Kassovitz (Thomas Laurent) ; Fantine Harduin (Eve Laurent)
Dir. Photo : Christian Berger
Résumé : Description par touches, de la bourgeoisie industrielle, tout en fiascos. Du grand père à la petite fille, ils sont tous « dérangés ». La petite fille qui tient lieu de fil rouge, son cas relève de la psychiatrie, son père n’en parlons pas il n’a jamais aimé personne. On devine plus que ce n’est dit, les uns et les autres manquent immensément d’amour, ne serait-ce que pour eux-mêmes. On peut dire que c’est de l’humour noir, c’est surtout déprimant malgré le ton léger affecté. Des longueurs aussi, le début très smartphone, n’apporte rien, ainsi que les messages érotiques de deux paumés dont on ne comprend pas ce qu’ils ont à faire dans l’histoire…en fait juste compliquer et faire sale.
« Après deux Palmes d’or, Le Ruban blanc (2009) et Amour (2012), Michael Haneke ne renonce pas à nous parler de violence, d’enfermement et de mort. Mais il le fait, cette fois, sur le ton presque léger d’une comédie noire, un puzzle humain glaçant et pourtant ludique, dans une famille de grands bourgeois, à Calais. Ces personnages sont ceux d’une farce sombre et ­débridée. » Frédéric Strauss
« Happy End ressemble à un best of Haneke, mais une compilation qui éviterait la redondance en travaillant précisément l'intranquillité. Peut-on vraiment dire d'un artiste qu'il fasse « la même chose » quand il nous pousse à nouveau vers l'inattendu, quand son œuvre continue d'interroger tel un caillou dans la chaussure? » Gregory Coutaut
« Aujourd'hui, Haneke est de retour avec une charge (assez chabrolienne sous certains atours de la mise en scène) contre la bourgeoisie, en filmant une grande famille d'industriels du nord de la France (Calais). Ils sont tous horribles bien sûr. En tout cas selon les critères de Haneke : ils contournent les lois, souffrent de perversions sexuelles, n'ont pas de coeur. La cruauté est dans leur sang vicié (théorie qui va à l'encontre de toute pensée scientifique actuelle). Le grand-père (Tringnant) comme sa petite fille sont des sadiques et des manipulateurs absolus. » Jean-Baptiste Morain
Filmographie Le Septième Continent ; Benny's Video ; Funny Games ; La Pianiste ; Caché ; Le Ruban blanc ; Amour 
Avis : Un film un peu décevant de Haneke, le spectateur est promené dans toutes ces vies où aucun amour ni sentiment ne se manifeste.
Note
: 7/10 Rédigé par Jacquie


vendredi 12 avril 2019

Paranoid Park

2007 Cannes : Prix du 60e anniversaire
Un véritable ballet!
Réalisateur : Gus Van Sant est réalisateur, directeur de la photographie, musicien et scénariste américain né en 1952. Ses débuts e tant que cinéaste indépendant, puis accepte de commandes à Hollywood. Période de cinéma artistique indép avec une tétralogie de la mort puis l’homosexualité avec Harvey Milk. Gus Van Stan
Pays : France US Année : 2007
Acteurs : Gabe Nevins (Alex) ; Daniel Liu (Inspecteur) ; Jake Miller (Jared) ; Taylor Momsen (Jennifer) ; Lauren McKinney (Macy) ; Scott Patrick Green (Scratch)
Dir. Photo : Christopher Doyle
Résumé : Adaptation du roman de Blake Nelson. Un parti pris sans acteur professionnel, oui mais c’est parfois un peu plat, en particulier pour le personnage principal qui incarne très bien un ado looser, mais est peu crédible étant sans angoisse visible après sa terrible nuit…. Par contre j’ai apprécié de voir des jeunes filles dans la période boutons, car c’est la vraie vie !. Ceci mis à part, le sujet est très intéressant, comment un adolescent transgressant la vie parentale avec de petits mensonges se trouve impliqué dans des faits graves pour lesquels il opte pour les mensonges et la dissimulation. Le film, c’est cette descente en enfer ; le fil d’Ariane, une jeune fille qui lui donne un processus thérapeutique digne d’un psychologue.
Ce que j’ai bien aimé c’est la photographie, en particulier les scènes de skate à Paranoid Park qui induisent un sentiment d’évasion voire de perte de repères et sont cinétiquement beaux ainsi que les plans semblables en ville.
« Face à ce type de personnage, la plupart des cinéastes se font, tour à tour, procureur, avocat de la défense et prêtre. Gus Van Sant explore autre chose : non pas la faute du héros, mais sa distance par rapport à la réalité. Et l'évaporation de l'humanité qu'elle révèle. Comme posté dans le cerveau du lycéen, il enregistre les sensations, les images et les sons qui le traversent. » Louis Guichard  
« Une des caractéristiques de ces ados c’est qu’ils sont en perpétuel mouvement, et on ne connaît pas toujours la destination de ces «arpenteurs désœuvrés». Du coup, le skate occupe une place importante dans le film de Gus Van Sant. Plus qu’un simple code de l’adolescent d’aujourd’hui, il est surtout le symbole de sa condition (celui d’un être en déséquilibre) mais aussi l’instrument de la découverte du monde, de la transgression, de la marginalité puisque c’est ce que symbolise ce skatepark appelé Paranoïd Park. » Kaneda 
« A chaque temps décisif du film, à l’instar des compositions de Nino Rota, la bande sonore commente et courbe l’image. Dans le roman de Blake Nelson, la forme du journal intime permet un accès direct à l’intériorité du personnage. A la première personne, Alex fait le détail de la culpabilité qui l’étreint, de l’angoisse d’être démasqué par la police. Le film, en revanche, n’utilise jamais la voix off du personnage pour en détailler la psychologie. L’accès à l’intériorité d’Alex ne passe pas par des mots, mais par des sons. » J.M Lalanne
Et aussi Wikipedia
Filmographie : Drugstore Cowboy ; My Own Private Idaho ; Prête à tout ; Will Hunting ; Elephant ; Harvey Milk 
Avis : Film hallucinant sur un gentil ado perdu dans sa tête, dans l’univers du skate et de l’école.
Note : 9/10 Rédigé par jacquie